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Tsuki ga Michibiku Isekai Douchuu Chapitre 100

La requête d'une démone

Tome 2 – Chapitre 100 – La requête d’une démone

“La compagnie Kuzunoha… Si je me souviens bien, c’est un magasin de marchandises diverses qui a ouvert il n’y pas si longtemps. Et il y a également un magasin à Tsige, non, une sous branche, n’est-ce pas ?” (Rona)

 

“Vous nous connaissez bien.” (Makoto)

 

“Pas plus que vous. Raidou, l’image que vous donnez actuellement est vraiment différente de celle que vous avez quand vous communiquez par l’écriture, vous l’avez remarqué ? Lequel est le vrai ?” (Rona)

 

“Celui-ci. Shiki, je suis désolé mais pourrais-tu un peu éloigner ce Nabe ? Le doux parfum m’atteint même ici. Et donc, Rona-san. Que vouliez-vous dire “Pas plus que vous” ?” (Makoto)

 

“Je parle des informations. Mon nom est seulement connu par un petit nombre de personnes. Comment une compagnie, qui vient d’être juste créée, peut avoir recueillie plus d’information qu’une nation ? Hum, c’est délicieux.” (Rona)

 

“Hé !!! Rona, espèce d’ordure ! C’était celui qui a été cuisiné pour moi !!! Les Démons ne devraient pas manger de choses bleues, c’est du cannibalisme !” (Shiki)

 

“Pourriez-vous arrêter de m’appeler aussi familièrement ? C’est une première qu’on me dit que manger des choses bleues seraient du cannibalisme. Ah, je vais prendre également celui-là~. Hmm ? Délicieux !!!” (Rona)

 

“Ce n’est comme si te changer en Démon rouge rendait les choses correctes !!! Ooooh… L’ordure, tu veux que ce soit ton dernier repas ?” (Shiki)

 

“Bien, bien, calme-toi Shiki. C’est bon de juste en commander plus. Ah, Rona-san. La viande de l’oiseau dans ce plat est prêt à être dégustée.” (Makoto)

 

“Raidou, vous connaissez votre sujet. L’assaisonnement est parfait~ ! Peut-être que je devrais apprendre à le faire avant de rentrer.” (Rona)

 

“Raidou-samaaa…” (Shiki)

 

La pièce privée du restaurant Gotetsu est devenue plutôt chaotique.

 

Rona-san, qui ne connaît manifestement pas l’étiquette lorsqu’on mangeait du Nabe, semblait avoir pris goûts aux Nabe. Malgré tout, on dirait que Shiki et Rona… n’étaient pas compatibles. Shiki, bien que tu es pris l’inactive de commander et de manger tout en discutant, pourquoi est-ce toi qui à l’air de plus en souffrir ?

 

Même si tu en viens à pleurer, je ne peux rien faire pour toi. C’est bon de juste en commander plus alors ne fais pas une telle voix pathétique.

 

Shiki semblait connaître Rona, mais parce qu’il ne voulait pas révéler son identité, il ne lui a rien dit. À ses yeux, Shiki était probablement un ennemi dont elle se méfiait. Comme prévu de sa part, elle ne l’affichait pas sur son visage.

 

“Ahhh~ J’ai bien mangé ! Ceci faisait bien longtemps que je n’ai pas été autant rempli !” (Rona)

 

“Alors, continuons la conversation.” (Makoto)

 

“Conversation hein. Vous dites ça, mais même si j’essaie de vous tuer, ça sera difficile en 2 contre 1 alors ne suis-je pas désavantagée ? Tout d’abord, je veux sans aucun doute en savoir plus sur la compagnie Kuzunoha~.” (Rona)

 

“Une conversation de ce genre, où les deux parties ont la même puissance, est assez rare, vous savez ? En plus, Rona-san, vous en avez l’habitude, pas vrai ?” (Makoto)

 

“C’est vrai, Rona. Des choses comme la stratégie, la conspiration, les pièges et les tours; N’est-ce pas ton domaine d’expertise ?” (Shiki)

 

Shiki, donc il a enfin eu la chance d’attaquer un plat. Bien qu’il n’arrive toujours pas à comprendre l’humeur de la pièce. Le nabe de Gotetsu est la nourriture pour son âme. Approuvons-le pour le moment.

 

“… Vraiment ? Que savez-vous au juste ? Vous avez dit que nous avions une sous-branche dans Tsige alors… ceci signifie-t-il que vous aviez quelqu’un posté là-bas ?” (Makoto)

 

“Hé~, le plan des Démons a déjà frayé son chemin jusqu’au désert ? C’est quelque chose que j’entends aussi pour la première fois.” (Shiki)

 

De toute façon, nous connaissions son nom grâce à Shiki et ce n’était pas comme si nous avions construit une organisation pour rassembler les informations de ce niveau. Tomoe semblait faire quelques missions clandestines dans les lieux proches de nos magasins donc nous étions capables d’obtenir une quantité décente d’informations.

 

“Est-ce que la compagnie Kuzunoha est une organisation d’information de Aion ?” (Rona)

 

Donc pas de commentaire sur ce que nous avons dit, hein.

 

Ah oui c’est vrai, dans les grandes lignes, Tsige est affilié à Aion. À chaque fois que des officiels du gouvernement ont été envoyés, ils étaient tellement incompétents qu’en fait les marchands en sont venus à gérer la ville alors je ne m’en rappelais plus. C’était comme si cette place était principalement gérée par la guilde marchande et la guilde des aventuriers.

 

“Pas moyen. Nous sommes affiliés à aucun organisme. Ni Hyumain, ni Démons.” (Makoto)

 

C’était la raison pour avoir créé mon premier magasin dans la ville Académique. C’est la première fois que je dis ça, hein. Je n’ai pas pu parler à aucun Démon avant, alors la seule chose que j’ai dit pour le moment, c’est que je faisais du commerce sans être rattaché à aucun pays. Rembrandt-san est plus probablement du côté des Hyumains. En réalité, je veux faire du commerce avec tout le monde et je ne pense pas faire de distinction d’espèce.

 

“Vous êtes Hyumains et pourtant vous n’êtes pas affilié aux Hyumains ? Comprenez-vous ce que vous venez de dire, Raidou ?” (Rona)

 

Rona-san a montré une légère stupeur sur son visage alors qu’elle cherche à découvrir mes véritables intentions dans mon regard.

 

“Vous avez déjà plusieurs Hyumains qui sont de votre côté, comme Sofia avec son compagnon Lancer, n’est-ce pas ? Je ne crois pas que c’est quelque chose de si surprenant. C’est juste que je suis plus neutre qu’eux.” (Makoto)

 

Plusieurs Hyumains était une spéculation. Je connais seulement Sofia.

 

“… J’abonne. D’imaginer qu’un autre groupe aurait plus d’information que nous, je n’avais pas envisagé une telle possibilité. Donc parmi les Hyumains, il y a également des personnes qui réfléchissent aux stratégies, aux tactiques et à la planification, hein. Je croyais qu’il faudrait au moins 50 ans pour que ces types comprennent l’importance de l’information.” (Rona)

 

50 ans tu dis. Rona-san, les Hyumains ne sont pas des singes. La guerre serait déjà terminée si c’était le cas.

 

À partir du moment où j’ai commencé à lire des livres de la bibliothèque, j’ai parfois eu le même genre de pensés qu’elle alors je ne pouvais pas complètement réfuter ses mots.

 

“Les Hyumains peuvent prendre différentes formes. Et donc, je suis venu ici pour pouvoir commercer plus librement et j’aimerais savoir le motif de votre infiltration dans cette ville. J’ai vraiment besoin de le savoir.” (Makoto)

 

“Raidou, veuillez ne pas avoir un visage aussi effrayant. Honnêtement, c’est à un point où nos informations sont clairement dépassées, je n’ai dorénavant plus la volonté de m’y opposer.” (Rona)

 

C’est complètement décalé par rapport à sa volonté de combattre de tout à l’heure, la Onee-san cosplayeuse en uniforme d’école a placé ses coudes sur la table.

 

“Tu auras fait beau faire des louanges, tu es une Femme-Renarde qui n’hésiterait pas à utiliser des charmes, de séduire ou même de la drogue et des magies dangereuses. Alors Raidou-sama, ne baisse pas ta garde. Hmm, délicieux. Même à moitié cuit, cela ne doit pas être sous estimé. Quelle incroyable découverte.” (Shiki)

 

“… Vraiment. Il est si dur de le gérer. Quoi ? La compagnie Kuzunoha a-t-elle rassemblé mon histoire personnelle ?” (Rona)

 

“Je laisse ça à votre imagination. Et donc… Bien que je n’ai aucune preuve, je ne suis certainement pas votre ennemi.” (Makoto)

 

“… Tout à l’heure, vous aviez dit que vous seriez neutre, n’est-ce pas ? Je ne pense pas que ceci pourrait être le cas mais cela se pourrait-il que vous ayez l’intention de devenir un marchand qui fournira son soutien aux Hyumains et aux Démons dans la guerre ?” (Rona)

 

Le regard de Rona-san est devenu plus pressant. L’envie de meurtre, qui avait disparu jusque-là, rodait à nouveau dans la pièce. Je vois, une Démone général. Cette femme était sans aucun doute un général qui servait le seigneur Démon. Abstraction faite de ses agissements, sa loyauté envers sa propre nation est quelque chose que je respecte. Mon intérêt grandit envers ces Démons qui servent leur seigneur.

 

“Nous ne prévoyons pas de fournir des armes lors de cette guerre.” (Makoto)

 

Eh bien, ce n’était pas comme si j’ai planifié de le faire mais c’était plutôt que je n’ai pas envie de le faire.

 

“Je vois.” (Rona)

 

La tête de Rona est cachée dans ses mains, tout en ayant les coudes posés sur la table.

 

La conversation s’est arrêtée. Le son de Shiki dégustant son nabe était le seul son qu’on pouvait entendre dans la pièce.

 

Est-ce qu’elle réfléchit à notre discussion d’une manière positive ? Même si ça n’ira sans doute pas plus loin que ‘comment pourrait-on être utile ?’. Malgré tout, je crois qu’elle est une femme plus ouverte au dialogue que Sofia.

 

Dans cette situation où il y a un malentendu sur notre puissance, c’est une occasion à saisir. Pour être honnête, je n’ai aucune idée de comment négocier avec une personne dont la plus grande qualité est de recueillir des informations.

 

Je peux seulement attendre sa décision.

 

“… Pff~. En résumé, Raidou veut également vendre sa marchandise au Démon, c’est bien ça ? Si je peux être le pont le permettant, j’en serais heureuse. Mais si je planifie de faire quelque chose ici, ceci pourrait ternir notre relation. C’est pourquoi vous voulez apprendre mon objectif.” (Rona)

 

Exactement. Eh bien, il n’y a pas besoin de se précipiter pour vendre nos marchandises aux Démons. Je crois que cette occasion n’est pas forcément la meilleur pour le faire. Ce qui est important, c’est la seconde moitié. Je ne veux pas qu’ils me nuisent.

 

“Oui, c’est bien ça.” (Makoto)

 

“Alors, c’est vraiment cela, hein. Vous ne souciez pas de la direction de la guerre ou aux dégâts subis par les pays, la seule chose qui vous intéresse, c’est ce qui pourrait être un obstacle à votre commerce, pas vrai ?” (Rona)

 

“… Exact” (Makoto)

 

“Je comprends. Je peux pas toujours vous faire complètement confiance, mais j’ai bien compris vos intentions. Alors pour le moment, la chose la plus importante est d’apprendre les uns des autres.” (Rona)

 

“Apprendre ? Mais les informations…” (Makoto)

 

Qu’est-ce que cela signifie ?

 

“Laisse-moi te dire une chose Rona. Si tu te connectes ton corps à celui de Raidou-sama, tu le regretteras pour le reste de ta vie. C’est un avertissement sincère à l’égard de ta santé. Sans doute que le drame me touchera également, c’est pourquoi je ferai tout mon possible pour t’empêcher de le faire, garde ça à l’esprit.” (Shiki)

 

Shiki a stoppé le mouvement de ses baguettes, il regardait sérieusement Rona-san en lui parlant lentement.

 

Connecter les corps ? Ah… C’était ce qu’elle voulait dire par apprendre les uns des autres.

 

“Tu as l’intention de continuer à m’appeler sans titre honorifique, Shiki.” (Rona)

 

“Tu n’as aucune raison pour pas m’appeler aussi avec les titres honorifiques.” (Shiki)

 

“Je te retourne ces mots. Bon sang. Quand je parlais d’apprendre, je ne voulais pas dire par nos corps. Si c’est ton souhait, cela ne me dérange pas vraiment. Je veux connaître votre force et votre manière de penser, même si c’est seulement un peu. Si les cours sont ainsi, ceci devrait servir comme référence, pas vrai ?” (Rona)

 

“Ha~. N’avez vous pas constaté une partie de la puissance phénoménale de Raidou-sama. Es-tu frigide, jeune fille ?” (Shiki)

 

“Concrètement parlant, qu’est-ce que vous voulez que nous fassions ?” (Makoto)

 

J’ai décidé de juste ignorer la comédie de Rona et de Shiki.

 

“Vous êtes libre de le croire ou pas. La raison de ma venue, c’est…” (Rona)

 

_______________________________

 

[Et voila le topo. Lime, je suis désolé mais pourrais-tu enquêter dessus ?] (Makoto)

 

“Avec plaisir ! Je rassemblerai au plus vite les informations. C’est en fait une histoire répugnante. Dans ce cas…” (Lime)

 

Lime a immédiatement répondu à ma requête et il a quitté la pièce. Pratiquement en même temps, la présence de deux personnes disparaissaient. Cela devait être les Ogresses Forestières: Akua et Eris. On dirait que ces filles allaient se joindre à l’enquête.

 

“Douter de chaque chose qu’a pu dire cette femme, c’est la mesure la plus sure, Raidou-sama.” (Shiki)

 

“Shiki. Il semblerait que tu la connaisses déjà, est-elle une connaissance ?” (Makoto)

 

“Oui. Elle était surtout une personne avec qui je coopérais pour échanger des informations. J’ai arrêté de compter le nombre de fois ou j’ai été utilisé et où j’ai été plongé dans les ennuis.” (Shiki)

 

Shiki semblait se souvenir de souvenir désagréable vu la souffrance sur son visage. En le voyant ainsi, il a dû passer par de nombreuses épreuves.

 

“Sa mentalité est assez proche de Mio-dono. Je ne connais pas les détails, mais il paraît qu’elle a une grande gratitude envers le seigneur Démon. Elle a juré fidélité à un niveau anormal. Sa force ne peut pas être comparé à celle de Mio-dono, mais sa manière de penser est assez proche d’elle de par sa sournoiserie. Ah, ne le dis pas à Mio-dono, s’il te plaît.” (Shiki)

 

Une Mio sournoise avec une grande intelligence ?

 

J’ai renoncé à l’idée. Mon cœur se briserait sans aucun doute.

 

L’homme appelé le seigneur Démon semblait être un plus gros poisson que moi. À partir des informations fragmentaires que j’ai eu, je pouvais déjà me le représenter comme un excellent souverain. Il semble être plus que capable… ? Il y a une chance que le seigneur Démon soit une femme. Maintenant que j’y réfléchis, je n’ai pratiquement pas eu d’information à ce sujet.

 

D’ailleurs, Shiki. La prochaine fois, essaie de trouver un autre exemple pour éviter que tu trembles autant. Bon, c’est en fait un exemple assez facile à comprendre.

 

“Rona-san, hein. En fin de compte, on dirait que ce point est réglé, Karen Frost va continuer à fréquenter l’académie.” (Makoto)

 

“Elle va assurément agir comme un serpent.” (Shiki)

 

“Je lui ai dit que la compagnie Kuzunoha ne fera rien contre elle. Mais d’après ce que tu me dis, il est dur de lui faire confiance.” (Makoto)

 

“Oui. Cette femme ment aussi facilement qu’elle respire.” (Shiki)

 

Quel genre de femme est-elle ? Donner cette réponse sans aucune hésitation.

 

“Juste dans cette éventualité, pourrais-tu essayer de constamment prédire ses mouvements ?” (Makoto)

 

“C’était ce que j’ai l’intention de faire depuis le début. On dirait qu’elle est déjà retournée à son logement. Cette gueuse. Elle en profite pour se relaxer sans même remarquer qu’elle est observée.” (Shiki)

 

“… Assure-toi de rester modéré, okay ? Pour l’instant, c’est bon de juste savoir où elle se trouve. Bon, allons chercher quelques présents et allons les saluer les sœurs Rembrandt.” (Makoto)

 

“Tch, c’est vrai. Je vais vous guider là-bas. Est-ce bon de juste leur offrir des fruits coupés comme présent ? Que diriez vous d’un bouquet de fleurs ?” (Shiki)

 

Ah oui. Je ne leur ai pas dit que j’allais leur rendre visite donc peut-être que des fleurs seraient plus adaptées ?

 

J’avais l’intention de leur apporter des fruits coupés comme quand on apporte un panier de fruits mais en y réfléchissant, ce sont des produits que je gère dans mon magasin. Cela pourrait être vu comme de la publicité.

 

Pas bon, les fruits ont une bonne réputation mais…

 

“Hum, Raidou-sama” (Shiki)

 

“Oui ?” (Makoto)

 

“Si ceci vous convient, devrais-je en choisir pour vous ?” (Shiki)

 

“… Oui. Merci.” (Makoto)

 

On dirait qu’il m’a percé à jour. Shiki, merci pour tout.

 

Après plusieurs minutes.

 

Finalement, j’ai ramené des fruits et un bouquet de fleurs que Shiki a choisi et je me suis dirigé vers leur chambre.

 

“Hé, Shiki, à propos de la chambre des sœurs Rembrandt. N’est-ce pas à l’intérieur du dortoir des nobles ?” (Makoto)

 

Au passage, c’était vraiment luxueux. Rembrandt-san est complètement gaga de ses filles.

 

“Ouais. C’est ça.” (Shiki)

 

“Le personnel dans la salle de garde m’ont dit que ‘‘même si je suis un professeur temporaire, cela ne veut pas dire que vous pouvez leur rendre visite”. Si c’était un étudiant normal, ça serait une chose mais…” (Makoto)

 

“… J’ai fait de mon mieux.” (Shiki)

 

F-Fait de ton mieux ?

 

“Tu as fait de ton mieux, hein.” (Makoto)

 

“Oui. C’est à un niveau où cela ne laisse aucune séquelle. C’était vraiment une tache difficile.” (Shiki) (NTF: Petit rappel, Shiki peut obliger des personnes à répondre à ses questions mais cela avait un coup pour la cible… Mais ça, c’était avant.)

 

“…”

 

Faisons comme si je n’avais rien entendu.

 

Après avoir révélé mon poste de professeur vacataire, je me suis retrouvé devant l’entrée du dortoir avec une permission d’y rentrer. Après tout, roder serait évidemment une mauvaise idée. C’est seulement pour célébrer leur retour à l’école et ce n’est pas une surprise non plus.

 

Ces deux-là vivaient dans la même chambre. J’ai expliqué ma raison pour cette visite à la personne en charge. La concierge-san avait un visage amer quand nous sommes entrés dans le dortoir des nobles et je suis arrivé sans encombre devant leur chambre.

 

Lorsque j’ai frappé, j’ai entendu des bruits de cliquetis et de pas se rapprocher.

 

La porte s’est ouverte.

 

[Sif-san, Yuno-san. Je suis vraiment désolé de ne pas vous avoir rendu visite lorsque vous étiez malades. Je me suis déjà présenté dans la classe mais laissez moi le faire à nouveau. Je suis le marchand que votre père soutient, Raidou. Permettez moi de vous féliciter pour votre rétablissement. Il se peut que ce soit en retard mais ceci est un cadeau de félicitation de notre part.] (Makoto)

 

Pour l’instant, j’ai écrit ce que je pensais en les ayant félicitées pour leur rétablissement et je me suis représenté à nouveau.

 

Les fruits coupés ont été mis dans une boite un peu plus grosse que la moyenne et le bouquet de fleur de Shiki.

 

Ces deux-là ont retiré leur uniforme et elles portaient leurs habits de tous les jours. L’apparence de leur vêtement semblait différée l’une de l’autre. Elles portaient des vêtements une pièce qui sont sans doute faites pour que les deux aient une apparence différente. Ceci devait être assez cher.

 

Les sœurs ont reçu les fruits et le bouquet avec un grand sourire, elles ont insisté pour que nous entrions dans la chambre et nous avons fini par le faire. Cela ne me dérangeait pas vraiment. Mais bon, à la base je voulais juste leur donner leur présent et mes félicitations…

 

“Raidou-sensei, votre personnalité est totalement différente de celle que vous avez pendant votre classe.” (Sif)

 

“Ouais. Cela m’a surprise !” (Yuno)

 

Ces deux-là nous ont dit ça quand nous nous sommes assis sur le canapé.

 

[Les cours sont dans un endroit où l’on vient pour étudier et pour s’améliorer. Inconsciemment, je deviens strict. j’ai toujours été aidé par mon assistant Shiki pour les apaiser. Veuillez garder le secret que je ne suis pas toujours ainsi.] (Makoto)

 

Après tout, je ne peux pas leur dire que j’utilise la méthode du bâton et de la carotte. Et si elles le disent à d’autres personnes, ça serait ennuyeux à bien des égards.

 

“Shiki-san, c’est cela ? Père a parlé de Tomoe-san et Mio-san, mais êtes-vous avec Raidou-sensei depuis longtemps ?” (Sif)

 

“Oui. Je sers Raidou-sama depuis un bon moment. C’est juste que le voyage à Tsige était inattendu donc j’ai été incapable de venir à Tsige.” (Shiki)

 

Shiki leur a raconté l’histoire que nous avions convenu. Bien sur, nous nous attendions à cette question de leur part.

 

Heureusement, elles n’ont pas poursuivi le sujet et l’aînée, Sif, a préparé du thé pendant que la petite sœur, Yuno, a sorti des gâteaux.

 

Ces deux-là avaient la tête froide. En ayant prit le thé qui nous a été offert, nous avons eu une courte pause. Les deux sœurs se sont regardées et ont hocha la tête.

 

“Je suis Sif, l’aînée du marchand de Tsige, Rembrandt. Raidou-sama, je n’arrive pas à trouver des mots pour exprimer la gratitude de nous avoir sauvé la vie. Cette faveur, nous ne l’oublierons jamais et nous la graverons dans notre cœur. Nous voulons vous rembourser.” (Sif)

 

“Pareil pour moi, Yuno. Tout comme ma sœur aînée, c’est grâce à Raidou-sama que nous sommes ici en bonne santé. Si dans le futur, il y a quelque chose que nous pouvons faire, n’hésitez pas à le demander.” (Yuno)

 

 

Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve leur remerciement assez dangereux ! Même la petite sœur a dit cela avec un incroyable sérieux !

 

Leur combat contre la maladie maudite a dû beaucoup occuper ces filles. Encore aujourd’hui, j’ai demandé à Lime de trouver les personnes qui sont atteintes par cette maladie et de leurs fournir des médicaments. Une malédiction qui te ferait tomber malade et qui pourrait te tuer. Je crois vraiment que ce n’est pas quelque chose qui puisse être pardonnée.

 

[Ok, vous deux. À partir de maintenant, vous devrez vivre pour être heureuses. Cela sera mon remboursement. D’ailleurs, pas de Raidou-sama. Nous avons une relation professeur-étudiant, vous pouvez m’appeler sensei ou utilisez -san.] (Makoto)

 

“… Hein ?” (Sœurs Rembrandt)

 

Je pense qu’elles pourraient ruminer ce sujet. C’était pourquoi j’ai réfléchi à cette réponse dans le cas où cela se produirait. Depuis l’époque de Tsige.

 

Elles ont été finalement libérées de la maladie maudite, mais si elles s’enchaînaient à cette responsabilité, ceci serait juste inutile. Alors j’ai décidé de leur dire de vivre leur vie joyeusement.

 

Je ne savais pas si ma réponse a été inattendue pour ces deux-là ou si c’était ma réponse immédiate, mais elles avaient l’air abasourdies.

 

[Ce sont les mots de celui qui vous a sauvé la vie alors veuillez respecter cette promesse. Ne me sous-estimez pas parce que je suis moche, compris ? Après tout, vous n’étiez pas mieux il n’y a pas si longtemps.] (Makoto)

 

“V-Veuillez ne pas aborder ce sujet ! Nous savons déjà que sensei nous a vu dans cet état, c’est plus embarrassant que d’être nu !” (Sif)

 

“C’est clairement pire que d’être nu…” (Yuno)

 

Après tout, elles étaient pratiquement des zombies. Je me souviens que Rembrandt-san voulait faire un portrait de sa femme et de ses filles pour célébrer leur rétablissement. Même moi, je croyais que c’était insensible de sa part mais qu’est-ce qui est arrivé à cette idée ?

 

[Maintenant que j’y pense, votre père a dit qu’il voulait laisser un souvenir de votre rétablissement.] (Makoto)

 

“… Sensei, père a déjà sérieusement réfléchi à son idée idiote.” (Sif)

 

“… Sensei, il a été puni avec Morris qui a fait une erreur pour les documents d’entrés à l’académie, vous savez ?” (Yuno)

 

Ah, terrifiant. Ces sœurs sont vraiment terrifiantes.

 

Je sentais un froid glacial en entendant juste leur voix.

 

Mon instinct me disait que je ne devrais pas apprendre ce qui est arrivé donc j’ai décidé de ne pas demander de détails. Sa femme et ses filles ont probablement fait quelque chose. Mais je préfère ne rien savoir.

 

 

 

Je suis également impliqué dedans alors je ne devrais plus aborder cet incident. Il y a des choses qu’on ne peut pas en rire, même avec le temps qui passe.

 

 

 

[H… Hahaha. Je vois. Bon, ceci ne me dérange pas. Shiki, nous devrions y aller.] (Makoto)

 

“Oui, Raidou-sama.” (Shiki)

 

Il n’a rien dit du tout pendant la conversation et il a juste agi comme un assistant. Pour ça, je lui suis reconnaissant.

 

J’ai remercié les deux gentilles filles qui étaient tristes que nous partions déjà et nous avons quitté le dortoir des nobles.

 

“Raidou-sama, à propos de ces deux-là…” (Shiki)

 

“Quoi ?” (Makoto)

 

“Bien qu’elles soient riches parmi les Hyumaines, j’ai senti qu’elles n’avaient aucun attachement à l’apparence d’une personne. J’ai également constaté que leur gratitude envers Raidou-sama est authentique. Et la manière de traiter leur invité, j’ai eu l’impression de voir pour la première fois un Hyumain normal.” (Shiki)

 

Sans doute. Je crois que mes étudiants ont seulement peur de moi, mais tu traites déjà Lime, qui a été influencé par Tomoe, comme anormal ?

 

“Il fut un temps où leur corps a été grandement ravagé par l’effet d’une maladie maudite. Cela doit avoir sans doute changé leur manière de voir les choses et elles sont maintenant des personnes qui préfère les qualités d’une personne.” (Makoto)

 

“Peu importe, c’est une chose qu’on peut s’en réjouir. Ces deux-là vont sûrement grandir.” (Shiki)

 

“Approbation de Shiki-sensei ? Elles sont des bleusailles avec un bel avenir.” (Makoto)

 

Shiki et moi, nous rentrions tout en ayant une discussion frivole.

 

Le lendemain matin.

 

Le contact avec Lime Latte a été rompu.

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