Tome 3 – Chapitre 126 – Si c’est Raidou, les perspectives de développement sont faibles
“Désolé, Raidou-dono. Ma pression n’a pas été suffisante.” (Rembrandt)
[Ne vous en faites pour ça.] (Makoto)
Après avoir félicité les étudiants pour leurs bons combats, je suis retourné à la compagnie et Rembrandt-san m’attendait pour présenter ses excuses.
On dirait que la convocation de la guilde marchande était à mon sujet et que le résultat ne m’a pas été favorable.
“Apparemment, l’activité de votre compagnie a attiré l’attention sur vous. Selon toute vraisemblance, c’est au niveau d’un pays.” (Rembrandt)
[Une nation, hein. Je ne me souviens pas avoir fait quelque chose pour attirer ça.] (Makoto)
Je crois qu’il y a des pays qui se sont intéressés à moi. Mais je ne me rappelle pas avoir en avoir eu un qui souhaitait faire de l’ingérence.
“Juste attirer l’attention est suffisant.” (Rembrandt)
Rembrandt-san a commencé à parler comme s’il lisait dans mon esprit.
Qu’est-ce qu’il veut dire par là ?
“Dans quel pays ira la compagnie Kuzunoha et Raidou-dono, ou leurs prochains actes. Parce qu’ils s’y intéressent, ils veulent tous savoir. Et à cause de cela, il est évidement qu’ils font faire des investigations. Vous savez, les actions de ce genre que font les pays, nous, les marchands, récupérons ces informations avant tout le monde.” (Rembrandt)
Ouais, j’ai bien compris. Quand il y a une relation amicale entre les pays et les marchands, il y aura des cas où ils entendront parler de différents sujets dans leurs collectes d’informations. Tout comme le royaume d’Aion, il y avait plusieurs marchands qui travaillaient en tant que membres du renseignement.
“Cela allait jusqu’à ce stade. Mais le problème est venu après. Les marchands, qui ont obtenu les informations, peuvent parfois implanter leur propre façon de voir les choses. Par exemple, je participe aux affaires du gouvernement du royaume de Limia et je suis en bon terme avec eux, mais en vérité, il semble que le royaume de Limia est intéressé par le marchand dénommé Raidou. Et donc, je peux dire des choses comme ‘À propos, cette compagnie me paraît étrange, pourriez-vous faire une investigation dessus ?’” (Rembrandt)
[En me basant sur cet exemple, ceci signifie que le royaume de Limia a commencé à sentir quelque chose de bizarre à propos de mon commerce, alors ils ont fait une investigation à propos de ça. C’est bien cela ?] (Makoto)
Rembrandt-san a souri devant mon résumé.
“Ce n’est pas ça, Raidou-dono. Pour ce cas, Limia s’est pris d’intérêt pour vous et veut juste obtenir des informations.” (Rembrandt)
[Mais…] (Makoto)
“La seconde moitié est juste l’intention personnelle d’un marchand. Cette personne ne pense pas du bien de vous. Ce genre de choses est imprévisible. Ils ne sont pas seulement utilisés par le pays, mais ils peuvent aussi faire en sorte d’en tirer des bénéfices. Bon, je le fais également, donc je ne suis pas en position de leur dire quelque chose.” (Rembrandt)
… H-Hum, cette personne ne me ment pas, mais il n’a pas l’intention de corriger ce malentendu, c’est ce qu’il essaie de dire, hein. Mouais, cela sent les affaires sales.
“La guilde marchande ne peut pas non plus ignorer les compagnies qui sont désignées par les pays comme dangereuses. Spécialement, quand beaucoup de personnes le disent.” (Rembrandt)
[Alors, cela veut dire que la compagnie Kuzunoha a attiré l’attention de beaucoup de pays et les commerces qui sont dans cette ville ne me voient pas d’un bon œil.] (Makoto)
“Pas tous, mais le nombre de personne, qui le pense, est probablement minime. J’ai également entendu dire que l’église a dit quelque chose récemment à ce propos. Ceci créé des doutes si cela vient directement de l’église. Elle reçoit des offrandes de la part des compagnies, alors elle ne peut ignorer ces voix. C’est à cause de ce genre de chose que j’ai pris délibérément mes distances de l’église, donc je suis un parfait étranger par rapport à ça. Après tout, Tsige est une ville qui a peu de problème avec la religion de la Déesse.” (Rembrandt)
[Je voudrais cohabiter avec les personnes ayant le même commerce, mais il semble que ceci sera difficile, hein.] (Makoto)
“C’est une relation où les participants cherchent à avoir la plus grande part du gâteau. Plus proches ils sont, plus difficile ça devient. Même moi, si vous aviez ouvert un magasin à l’époque où j’étais préoccupé par la maladie maudite, il est sûr que j’aurais fait quelque chose.” (Rembrandt)
Cela marche comme ça ?
“Vous devriez vous préparer dans une certaine mesure, Raidou-dono. Même si c’est une compétition entre les marchands du même commerce, si le sort de la bataille est décidé rapidement, le ou les perdants peuvent récupérer plus vite. Heureusement, sur cette terre, il y a de nombreuses villes satellites. S’ils ont la volonté, il y a de nombreuses opportunités décentes.” (Rembrandt)
[Merci pour l’avertissement.] (Makoto)
“Non, non, on pourrait croire que j’ai quelque chose admirable, mais en fait, je n’ai pas été très utile. Des remerciements pour ça ne me mettrait que mal à l’aise. Mes filles n’ont reçu aucune blessures sérieuses pendant le tournoi, et pourtant, Sif a été en mesure de remporter le titre de champion, le meilleur résultat de tous. Je suis toujours favorisé par Raidou-dono.” (Rembrandt)
[C’était leur effort qui ont payé. Veuillez aller les regarder demain. Après tout, je ne crois pas que je pourrais m’y rendre] (Makoto)
“… La guilde marchande va probablement vous questionner rigoureusement à propos de la circulation de marchandise. Ils suspectent même que vous avez des connexions avec la race des Démons. Vous devriez établir des preuves, ou préparer une bonne quantité d’or pour les calmer avec. Vous devriez réfléchir minutieusement à des contres-mesures. S’il y a quelque chose que je peux faire…” (Rembrandt)
Preuve, hein. Je n’ai rien de tel. Il y aurait la méthode de demander à Tomoe ou à Shiki de les hypnotiser, mais ceci ne résoudrait pas le cœur du problème.
En plus, la circulation des marchandises de notre compagnie ?
Pas seulement la Grande Route Dorée, nous n’utilisons même pas les routes normales. Nous passons directement par Asora, une méthode qui ne peut être entravé en aucune manière.
Mais ce monde ne se sert pas de la téléportation en tant que méthode de transport. Parce que les chances de succès sont faibles. Si je déclarais que nous utilisions la téléportation avec un taux de réussite de 100%, il serait évident qu’ils me demanderaient de partager cette incantation. Si cela arrivait, alors il ne serait pas étrange de voir des pays sur le devant de la scène.
Je me suis souvenu des paroles que j’ai dites à Tomoe lorsque nous étions spectateurs.
[Vous en avez fait suffisamment Rembrandt-san. Tout va bien. Nous nous en occuperons.] (Makoto)
“Je vois. C’était une inquiétude superflue. Dans ce cas, je vais vous laisser. Je veux au moins féliciter mes filles avant qu’elles allient se coucher.” (Rembrandt)
[Faites bonne route. Dormez bien.] (Makoto)
“Oui, la même pour vous. Bonne nuit, Raidou-dono.” (Rembrandt)
Rembrandt-san est rentré pour féliciter Sif et réconforter Yuno.
Demain, c’est le tournoi en équipe, donc elles sont probablement déjà endormies. Dans ce cas, voudrait-il les réveiller ? Je ne pense pas qu’il le ferait.
“Lime, tu es ici, n’est-ce pas ?” (Makoto)
“Oui” (Lime)
“Au cas où, veille sur le retour de Rembrandt-san. S’il y a une autre présence étrange, transfère ta surveillance et suit la.” (Makoto)
“Compris” (Lime)
J’ai laissé les étudiants aux mains de Shiki et Akua.
Halalala, je dois faire travailler tout le monde qui n’est pas directement lié au commerce, hein.
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C’était un tournoi choquant à voir.
Plusieurs étudiants, qui n’étaient pas tellement différent des autres en début d’année, ont démontré une force qui a pas seulement submergé les étudiants de même année, mais aussi ceux des classes supérieures.
Une étudiante, même si elle était talentueuse, qui a été absente de l’académie pendant une longue période en raison de problème de santé et qui était récemment de retour. Un étudiant qui était bousier, mais en aucune façon dans les meilleurs.
Et ces deux-là ont combattu pour le titre de champion de cette année.
Quand le festival de l’école a été ouvert au public, la bibliothèque a été fermée. Et bien sûr, mon travail en tant que bibliothécaire était en pause, donc je suis allée regarder le tournoi qui était l’événement principal du festival.
J’ai à nouveau pensé cela.
Raidou de la compagnie Kuzunoha.
C’est ça. C’est la raison de cette tempête. Et aussi, de mes espoirs. Actuellement, il n’est toujours pas repéré par les plus puissants de l’académie.
S’il les aidait, je suis sûr que la ligne de front, que maintenait Limia et Gritonia, serait repoussée plus loin au nord en un instant et le rétablissement de Kaleneon deviendrait un objectif réaliste.
Après tout, il a pu faire évoluer ces étudiants en si peu de temps.
Peu après la fin des batailles individuelles du tournoi, je me suis levée de mon siège et j’étais sur le point de rentrer, mais Raidou m’a appelé.
Il a dit qu’il voulait me parler.
Je ne savais pas ce qu’il voulait, mais si c’était une invitation de lui, je ne pouvais pas refuser. J’ai immédiatement accepté et j’ai demandé l’heure de la rencontre.
Le rendez-vous, qui a été fixé, pourrait être considéré comme tard dans la nuit.
À l’heure prévue, je suis entrée dans le magasin par la porte de derrière et je me suis dirigée vers sa chambre au second étage. Il m’a prévenu qu’il y serait, alors je pouvais entrer quand je le souhaitais.
… Peu importe ce qu’il va me demander, j’ai l’intention de l’accepter.
“Raidou-sensei, c’est Eva. Puis-je rentrer ?” (Eva)
Après avoir frappé, j’ai attendu sa réponse. Bon, même si je dis ça, il ne peut pas répondre en langage commun. Le mot ‘entrer’ est apparu sur la porte et le verrou s’est débloqué avec la magie.
Je suis entrée.
Pour parler franchement, je suis plutôt dans une position désavantageuse dans notre relation. J’attends beaucoup de lui, et pourtant, il a déclaré qu’il ne souhaitait rien de moi.
Cela aurait été convenable de rester assis lorsque je rentrais, mais Raidou s’est donné la peine de se lever pour me saluer. Bien qu’il serait acceptable pour moi s’il agissait de manière plus hautaine.
[Je suis désolé de vous avoir donné rendez-vous aussi tard. Aujourd’hui, tous mes employés sont de sortis et je suis le seul ici.] (Makoto)
Seul.
Ces paroles m’ont rendu un peu plus tendu. Ceci se pourrait-il ?! Qu’il m’a vraiment appelé avec cette idée en tête ?
Si cela s’avère être comme je le pense, ça serait une évolution enviable. Je vais finalement être en mesure d’accomplir quelque chose qu’il souhaite. Je serais capable de le remercier.
“Si c’est Raidou-sensei qui me demande, je ne me préoccupe pas de l’heure.” (Eva)
[S’il vous plaît, arrêtez ça.] (Makoto)
“Félicitations pour la victoire de vos étudiants dans le tournoi des combats individuels. C’était assez agité après ça, vous savez ? Tout le monde voulait savoir qui les avait entraînés.” (Eva)
[J’ai juste aidé leur talent à éclore. Ce n’était pas la réussite de quelqu’un d’autre.] (Makoto)
“Vous êtes modeste. Et pourtant, les professeurs, qui leur donnaient aussi des cours, ont tous levé leurs mains et ont dit : ‘C’est moi, c’est moi !’ et cela a créé une belle pagaille. Évidemment, quand ils auront compris qu’ils ont tous votre classe en commun, la pointe de la lance vous fera face.” (Eva)
Même quand je l’ai félicité pour la victoire de Sif Rembrandt, il n’a montré aucune trace d’orgueil.
Il a juste dit que c’était le talent de ses étudiants. Il est arrivé au printemps, ce qui faisait six mois. En pendant cette durée, ils ont pu démontrer une croissance qu’on pourrait qualifier de doublée par rapport à avant la prise en main de Raidou et il n’y avait aucun doute que c’était grâce à lui.
Si l’une des quatre grandes puissances majeures l’apprenait, c’est sûr qu’il essayerait de le recruter. Avec une offre bien meilleure que celle d’être un professeur vacataire. Si Raidou l’acceptait, mes interactions vont décroître avec lui. Mais pour une étrange raison, je ne crois pas que ceci va arriver.
Je ne crois pas qu’un jour il s’affilera avec un pays, peu importe les conditions favorables proposées. Je ne peux pas l’expliquer clairement, mais c’est ainsi que je le ressens. C’est peut-être quelque chose qui est née de notre courte association.
[Afin d’éviter que cela n’arrive, essayez de rien dire de superflu, ok ?] (Makoto)
“Évidemment. Je ne ferai rien qui pourrait nuire à sensei.” (Eva)
[Et donc, en ce qui concerne la raison pour laquelle je vous ai appelé aujourd’hui…] (Makoto)
C’est parti.
En ayant affiché un sourire calme, j’ai attendu la suite.
[Avant toute chose, veuillez garder ça secret auprès de Ruria. Promettez-moi que cela restera un secret entre nous deux.] (Makoto)
Même Ruria ?
Eh bien, je ne pense pas que c’est quelque chose que j’aurais voulu raconter à ma petite sœur, Ruria.
J’ai acquiescé.
[Dans ce cas…] (Makoto)
“!!!”
Il m’a fait signe et il a écrit avec des mots plus petits que d’habitude, sans doute une sécurité pour être sûr qu’il n’y aurait que moi qui puisse le lire.
J’ai involontairement ravalé ma salive.
C’est…
Les mots que Raidou a écrit…
C’était quelque chose que je ne pouvais pas prédire, une proposition qui a balayé tout ce que je croyais.
C’était une proposition tellement choquante que cela a presque réussi à me faire oublier la folie qui résidait en moi.
“Sensei, non, Raidou-san. Êtes-vous sérieux à ce propos ?” (Eva)
[Ce n’est pas une blague. Je vais vous donner deux jours pour y répondre.] (Makoto)
“Après-demain ?!” (Eva)
[Oui. Cela serait pareil quand bien même vous réfléchirez plus longtemps, non ? C’est à cause de la situation actuelle. C’est tout ce que j’avais à faire. Il est déjà tard, alors si vous n’avez rien d’autre à faire après cela, vous pouvez vous reposer dans une des chambres libres.] (Makoto)
Pas moyen. Est-ce qu’il me demande de décider quelque chose de tellement important en seulement deux jours ?
D’ailleurs, gardez ça secret auprès de ma petite sœur ?
J’étais impatiente de voir les combats en équipes de demain.
Mais c’est devenu secondaire. Le moment est mal choisi pour assister à ces combats.
J’ai même oublié mon plan de séduire Raidou si les choses devaient mal tourner. J’ai emprunté une chambre et j’ai fini par passer une nuit blanche.
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À l’arrière du magasin Gotetsu.
Après avoir prêté une chambre à Eva-san, je suis sorti pour rencontrer la petite sœur Ruria.
Même à cette heure tardive, Gotetsu était toujours ouvert.
[Désolé de venir à cette heure.] (Makoto)
“Ce n’est pas grave si c’est Raidou-san. Mais désolé, la fatigue s’est un peu accumulée avec tout ce travail pendant cette semaine surchargée. Est-ce possible de faire court ?” (Ruria)
[Oui, J’en finirai rapidement. Ruria, gardez ça secret auprès d’Eva-san. Vous devez absolument le faire. Il y a quelque chose que je veux que vous décidiez.] (Makoto)
Je lui ai écrit la proposition
…
“H-Heinnnn ?!” (Ruria)
[Après-demain, je viendrai entendre votre réponse. Je suis désolé pour le manque de temps.] (Makoto)
“Après-demain ?! Raidou-san ?! Raidou-saaan ?! Il est sérieux, pas vrai ?! Cette personne n’est pas du genre à plaisanter… Je ne peux plus aller dormir maintenant. Si cela allait tourner ainsi, il aurait pu au moins laisser une boisson énergisante~~.” (Ruria)
Demain, peu importe comment je l’explique à la guilde marchande, d’autres mensonges et problèmes vont apparaître. Malgré tout, aussi longtemps que j’aurais à mentir, je ne peux pas faire comme si le mensonge n’a jamais eu lieu.
Ce n’était pas une bonne chose de ne pas régler le problème à la racine. Si c’était le cas, je devrais juste…
Au fond de moi, j’ai abouti à une décision qui affecterait grandement ce monde.