Tome 4 – Chapitre 188 – Être puissant est nécessaire pour visiter un temple ?
“Un match amical ?”
“Oui.”
Le lendemain après avoir eu un rêve absurde comme celui d’être le prochain seigneur Démon, Zef, l’actuel seigneur Démon, m’a demandé quelque chose d’attendu.
Après tout, il a répété hier et à maintes reprises le concept de puissance.
“La manière de combattre est révélateur de la personnalité, c’est bien ça ?” (Makoto)
En laissant de côté la manière de l’exprimer, il m’a demandé un combat amical tout en étant traité comme un visiteur.
J’ai fini par demander une confirmation.
“Oui. Ne vous inquiétez pas, il n’y a aura que peu de spectateurs, mais le groupe de Raidou-dono peut se battre normalement.” (Zef)
C’est bon qu’il dit.
Je peux déjà prédire qui sera mon adversaire.
Nous avons dit qu’aussi longtemps que nous trouvions notre compte, cela ne nous dérangeait pas d’accepter, mais… Que devrais-je faire ?
Ceci devrait les effrayer si j’y vais normalement, donc je devais juste me retenir et agir comme un gentleman. De cette manière, leur impression de nous pourrait effectivement s’améliorer.
“D’ailleurs, qui sera notre adversaire ?” (Makoto)
“L’adversaire, que celui-ci a désigné, sera un général Démon ou quelqu’un d’aussi compétent. Même si celui-ci a déclaré que c’était un combat amical, c’est seulement que celui-ci a besoin de montrer un geste comme preuve d’amitié envers la compagnie Kuzunoha. En vérité, ceci serait problématique si vous deveniez sérieux et que cela développait de la haine.” (Zef)
“… Une preuve d’amitié. Le banquet d’hier a été suffisant pour nous montrer comme preuve d’amitié.” (Makoto)
Le seigneur Démon et tous les autres ont organisé un banquet et personne ne nous a méprisé.
En réalité, c’était si amical que j’ai peur des motifs inavoués.
“Ceci me rend heureux. Eh bien, le plan d’aujourd’hui est de vous guider au temple des Esprits ; Si nous avions plus du temps, visiter les alentours du château, parler avec les personnes du château. Bref, faire ce qui vous chante. Si votre groupe acceptait ce combat, celui aimerait qu’il se déroule demain.” (Zef)
“Demain. Entendu. Je vais consulter mes serviteurs et donner une réponse ultérieurement.” (Makoto)
“Merci de le faire. Celui-ci ne sera pas capable de vous guider, mais celui-ci va laisser ces deux filles, Sari et Lucia, vous guider. Présenter mes salutations aux Esprits.” (Zef)
Ah ?
“… Hein ? Nous allons rencontrer des Esprits ? Je veux dire, on peut les rencontrer ici ?” (Makoto)
“Évidemment. Il paraît qu’ils se sont pris d’intérêt pour Raidou-dono. Les Esprits supérieurs de feu et de terre. Ils ne sont pas seulement nos alliés, mais ils sont des personnes généreuses qui n’hésitent pas à nous aider. Peut-être que vous finirez par vous entendre.” (Zef)
Esprits… Lors qu’on parlait de la catégorie supérieure, je n’en ai pas encore rencontré.
J’avais l’impression qu’ils étaient tous du côté de la Déesse, alors c’était difficile de me rapprocher d’eux. Et par-dessous tout, je n’en ai pas eu l’opportunité.
En rencontrer dans le territoire de la race des Démons pour la première fois… Cela sonne comme mystérieux.
“J’ai pensé que nous allions là-bas pour prier ou quelque chose du même genre. Alors apprendre que je rencontrerai des Esprits me rend nerveux.” (Makoto)
J’ai cru que ceci serait comme un sanctuaire Shinto.
Non seulement je vais aller dans un lieu où ils résident, mais je vais les rencontrer en personne. En outre, avec la façon dont les choses tournent, c’est comme s’ils m’attendaient.
Comme c’est ennuyeux.
“Votre Majesté, il est presque l’heure.” (Rona)
“Waka-sama, les préparatifs sont prêts.” (Shiki)
Le seigneur Démon est très occupé tous les jours, c’est une évidence.
Rona a incliné la tête et est venue chercher Zef-san.
Est-ce qu’elle remplie aussi le rôle de secrétaire quand elle se trouve au château ?
“Bon travail, Rona. Celui-ci va s’y rendre bientôt. Raidou-dono, les guides, que celui-ci vous a parlé, attendent à la porte principale. Celui-ci espère que vous allez également apprécier votre visite dans notre cité. Bon, celui-ci va vous laisser.” (Zef)
“Merci beaucoup.” (Makoto)
Je voyais Zef-san partir au loin avec Rona.
“Shiki, est-ce que Mio est déjà à l’extérieur ?” (Makoto)
N’ayant pas vu Mio, j’ai demandé à Shiki où elle se trouvait.
“Oui. Mio-dono est en train de se balader dans la ville. Il semblerait qu’elle n’a pas pu tout visiter hier.” (Shiki)
“Je vois. Tu l’as déjà probablement entendu, mais apparemment, nos guides nous attendent à la porte principale, alors dépêchons-nous. Sari-san et Lucia-san. Si je me souviens bien… Deux enfants du seigneur Démon.” (Makoto)
“Oui, ces deux-là, hein. Prendre la peine de choisir deux femmes… Je me demande s’il y a une raison derrière cela.” (Shiki)
“… Je ne crois pas. Et qu’en est-il de Shiki ? On dirait que tu étais avec Rona, se pourrait-il que vous vous entendiez mieux maintenant ?” (Makoto)
Je savais que Shiki me taquinait.
Récemment, j’ai été en mesure d’arrêter de tout prendre sérieusement et pouvoir en plaisanter, alors je pense que je commence à m’y habituer.
“C’était une confrontation stupide entre un renard et un raton-laveur. Peu importe à quel point ils sont amicaux, ils ne peuvent pas nous égaler. Entre la compagnie Kuzunoha et Waka-sama, ils ont tellement peu d’information fiables que l’idée de nous comparer à eux est stupide. Même si elle fait la fière, elle est morte de honte du fait de cette situation.” (Shiki)
“Hahaha… J’ai un peu peur pour le futur. La rancœur d’une femme. Ah, d’ailleurs, le seigneur Démon a déclaré qu’il voulait qu’on fasse un match amical contre eux. Est-ce bonne une idée d’accepter ?” (Makoto)
“… Oui. L’accepter serait une bonne chose. J’ai une petite idée de ce qu’ils essaient de faire. Si tel est le cas, nous pourrions obtenir quelque chose qui ne sera pas une perte pour nous.” (Shiki)
“Est-ce que cette information est quelque chose que tu as obtenu de Rona ?” (Makoto)
“Oui. Elle a sans doute délibérément divulgué cette information pour nous faire accepter ce match. Leur but n’est pas vraiment désavantageux pour Waka-sama, alors profitons-en pour accepter ce qu’ils nous offrent.” (Shiki)
“Entendu. Alors nous devons le dire à Mio. Je compte sur toi pour faire en sorte que Reft-san évite d’affronter Mio.” (Makoto)
“Comme tu le souhaites.” (Shiki)
Tout en marchant ensemble à l’extérieur du château, j’appréciais une conversation amicale avec le fiable Shiki.
Cela me calme.
Pff~, peu importe si le sourire de Zef-san est franc, juste lui parler me fatigue.
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“Alors, Raidou-dono consacre tout particulièrement ses efforts dans le but de développer un médicament contre les maladies maudites ?” (Sari)
“Oui. C’est là où nous mettons le plus d’effort. Si vous avez besoin de médicaments, n’hésitez pas à nous les commander.” (Makoto)
“Je suis la personne en charge de vous guider aujourd’hui Raidou-dono. Même si ce n’était pas le cas, vous êtes un invité de sa majesté, alors il n’y pas besoin de parler formellement. Veuillez vous adresser à moi comme si vous parliez avec un de vos serviteurs.” (Sari)
… La plus jeune fille, que je connaisse, est vraisemblablement Rinon.
Cette fille nommée Sari avait probablement le même âge.
Son apparence était similaire à celle de Rinon, une collégienne.
Récemment, cette fille est devenue un peu plus grande et elle commençait à développer ses courbes de femme, alors si on réfléchissait sur ce point, cette fille Sari semblait en fait encore plus jeune, hein.
Sa manière de parler était incroyablement mature.
Sa maturité me faisait penser à un jeune seigneur féodal nommé à un jeune âge.
Apparemment, on devait mature plus vite dans ce monde que dans le Japon.
Pas mal de temps s’est écoulé depuis ma dernière venue à Tsige. Quand j’y suis allé, je me souviens que Rinon m’avait dit : ‘Rinon a déjà 10 ans, donc Rinon n’est plus une enfant.’.
J’estime qu’une personne de 10 ans est une enfant, mais en vérité, Rinon gardait un œil sur les dépenses de sa sœur et gagnait de l’argent par elle-même, sans compter qu’elle était déjà douée pour les taches ménagères.
Si elle était au Japon, elle serait une fille incroyablement mature pour son âge.
Je ne veux pas la comparer à moi à son âge, je me sentirais pathétique.
“Même si vous le dites, je ne me sens pas à l’aise de parler à des candidats au titre seigneur Démon comme je le ferais avec mes serviteurs.” (Makoto)
“Je ne vous autoriserai pas à être nonchalant avec moi.” (Lucia)
Lucia-san était difficile à gérer d’une manière différente.
Cette dernière m’a répondu avec un sourire lorsque je lui ai parlé, mais ce sourire était clairement une façade.
Mais hormis ça, cela avait été sa seule action pour l’instant.
Quand je l’ai regardé de plus près, je pouvais voir qu’elle montrait parfois une expression faciale découragée.
Parmi les quatre successeurs, elle était celle qui ressemblait la plus à une militaire, donc peut-être qu’elle était contrariée de guider un marchand.
“Dés…” (Makoto)
“Vous êtes…” (Lucia)
Ayant interrompu mes excuses, Lucia-san m’a parlé pour la première fois sans afficher un sourire.
“O-Oui ?” (Makoto)
“Une personne qui a été reconnue par mon mentor Io, ainsi que mon père, le seigneur Zef, qui excelle en magie et à la lance.” (Lucia)
Hmm ?
Alors elle n’était pas en colère ?
J’ai pourtant l’impression qu’elle est de mauvaise humeur et pourtant, ces paroles indiqueraient le contraire…
“C’est vexant, mais je n’arrive toujours pas à mesurer les limites de votre force, ou son ampleur. Mais avec autant de puissance, ne croyez-vous pas que vous devriez apprendre à être plus fier et développer une attitude plus digne ?” (Lucia)
“Fierté et dignité, hein.” (Makoto)
Est-elle en train de me dire d’être plus vénérable en disant des choses : ‘Je suis fort !’?
“La plupart des personnes fortes atteignent cette force en se surnommant de nombreux adversaires. N’est-ce pas le devoir du fort de graver leurs sentiments, l’expérience accumulée et agir avec assurance ? Mais en réalité, vous essayez de camoufler votre force. Je ne peux pas le comprendre et encore moins le consentir.” (Lucia)
“Lucia-anesama, cette manière de parler est grossière envers Raidou-dono.” (Sari)
“Sari, vous êtes tolérante, comme Rona, donc vous pouvez l’endurer, mais pour moi, je ne supporte pas la manière avec laquelle Raidou-dono agit. J’ai du mal à croire que mon mentor, Io, a été vaincu par quelqu’un comme ça. Il a probablement utilisé une ruse infâme…” (Lucia)
Peut-être qu’elle ne m’aime pas, parce qu’elle est la disciple d’Io.
Je vois.
Il est certes vrai que l’envoyer au loin avec un Rocket Punch pourrait être considéré comme une méthode sournoise.
J’ai accepté un combat amical, donc aussi longtemps que je prouve correctement mes capacités au combat, je sens que je pourrais balayer le malentendu.
“La faible aboie vraiment beaucoup.”
…
“… Que venez-vous de dire juste à l’instant, servante-dono ?” (Lucia)
Mio ?!!
Depuis quand es-tu de retour avec ce chariot alimentaire ?!
Mio, qui avait les deux mains remplis de nourriture, a coupé la parole à Lucia-san.
“Vous n’êtes pas en position d’aborder ce sujet avec Waka-sama, vous ne pouvez même pas être considérée comme puissante et pourtant, votre langue est bien acérée. C’est tout ce que je dis-desu.” (Mio)
Tes mots sont durs, Mio.
Lucia-san tremblait.
Je n’ai même pas besoin d’essayer de lire ses émotions, c’est clairement de la colère.
Je ne crois pas que c’est simulé
Serait-ce grave si je ne l’arrête pas ?
Hmm, dans ces moments-là, il est préférable de prendre du recul et d’élargir mon champ de vision autant que possible.
Je dois prendre l’habitude de faire attention à ne pas agir sur l’impulsion du moment.
… Ah, Sari.
Elle est beaucoup trop silencieuse.
C’est étrange qu’elle n’ait pas déjà agi.
Peut-être est-ce une mise en scène ?
Ou se pourrait-il que le discours et le comportement de Lucia-san soient réels, mais que Sari complotait quelque chose ?
D’après la façon dont les choses se sont déroulées, on dirait que Sari était similaire à Rona, alors cela pourrait être possible.
Je devrais faire attention à ce que Mio n’aille pas trop loin…
“… J’ai fait de mon mieux à l’entraînement tous les jours sous la tutelle d’Io et Reft, deux généraux Démons. Depuis le jour où j’ai saisi une épée, il n’y a pas eu un seul jour où je ne suis pas entraîné. Et Mio-dono dit que je suis faible ? Si vous ne retirez pas vos paroles, je le prendrai comme une insulte.” (Lucia)
Elle est profondément offusquée.
Je crois.
Comme je le pensais, Sari utilise peut-être cette situation à son avantage.
Ne te dépêche pas. Passe en revue calmement le déroulement de cette situation.
“Reft… Vous avez reçu des leçons d’une personne de ce niveau-desu ka ? Je suis désolée pour la rudesse. Ce n’est pas même plus une considération d’être forte ou non, mais juste les lamentations d’un bébé. Je n’ai pas été assez mature. Je retire ce que j’ai dit-desu wa.” (Mio)
“C’est une insulte, hein.” (Lucia)
“Halala ? N’avez-vous pas entendu que je retirais mes paroles ? Avez-vous des problèmes pour entendre ?” (Mio)
… Mio s’en sort de mieux en mieux pour semer la pagaille.
Les femmes sont effrayantes.
Si une personne me dénigrait en disant que seuls les enfants utilisaient un arc, je pourrais m’énerver sans m’en rendre compte.
“Prépare-toi. Il n’y a pas besoin d’attendre le match amical. Je vais confirmer ici et maintenant votre force.” (Lucia)
“Je vais contempler votre propre figure face contre terre et regrettant vos remarques grossières envers Waka-sama.” (Mio)
Une atmosphère tellement tendue qu’elle était prête à exploser.
Je sentais même des étincelles voler dans les airs.
Oui, c’est aller trop loin.
Arrêtons-ça.
Après tout, j’ai quelque chose en tête.
Sari semblait observer sérieusement la situation et ne l’a pas remarqué, Shiki paraissait avoir déjà mené une petite enquête à ce sujet.
“Arrêtez.” (Makoto)
“?!!” (Lucia)
“… Hmm, Waka-sama.” (Mio)
J’ai restreint ces deux-là en les saisissant avec le corps de mana qui était invisible pour l’instant.
Mio pouvait s’échapper si elle le désirait, mais elle a compris ce que j’essayais de faire, alors elle ne s’est pas échappée.
Lucia-san était la seule à ne pas pouvoir s’échapper, il semblait en outre qu’elle ne comprenait pas ce qui la restreignait.
Je l’ai empoigné au moment elle a dégainé son arme, alors physiquement parlant, elle ne pouvait plus faire une seule geste.
“Lucia-san, Sari-san, ma compagne a été impolie, je vais présenter ses excuses à sa place. Et Lucia-san, même sans avoir eu à dégainer votre épée au milieu de la cité, nous avons l’intention de participer au combat amical, donc veuillez attendre jusqu’à demain. Plus important encore, il y a quelque chose qui me dérange depuis quelque temps.” (Makoto)
“Raidou-dono, je suis immobilisée… Est-ce de votre fait ?” (Lucia)
“Oui.” (Makoto)
“… À quel moment avez-vous pu lancer un tel sort ?” (Lucia)
“Je vais vous relâcher sous peu. Mais tout d’abord, il y a une question dont je voudrais avoir la réponse. Je crois que ces deux grands temples alignés sont ceux des Esprits, mais est-ce que cela a toujours été ‘ainsi’ ?” (Makoto)
“Hein ?!!”
“Quoi ?!!!!”
Achaaa…
Cette atmosphère… On dirait qu’une sorte d’incident soit arrivée ?
Ces deux-là observaient cette ‘distorsion’ et semblaient être surprise.
À l’endroit où j’ai pointé mon doigt et où les deux temples étaient alignés, le paysage environnant semblait être distordu.
C’était comme une sensation artificielle, comme voir quelque chose à travers le filtre d’une caméra.
On aurait dit que c’était la place où était supposée être les Esprits, j’ai donc cru que cela pourrait être normal, mais ce n’était pas le cas apparemment.
J’ai libéré les mains qui saisissaient Mio et Lucia-san.
“Shiki, as-tu trouvé quelque chose ?” (Makoto)
“Je peux sentir un dense pouvoir lié aux Esprits. Un mélange de feu et de terre. Cela augmente encore, comme s’ils essayaient de se concurrencer l’un l’autre, se mélangeant et affecter l’environnement proche. Je ne connais pas encore la raison.” (Shiki)
Le pouvoir des Esprits était tellement dense qui distordait l’espace, hein.
Ceci ne surprendrait pas beaucoup dans une région reculée, mais nous sommes en plein milieu de la cité.
J’ai l’impression que c’est un problème sérieux.
“Je vais le demander pour être sûr, mais ce n’est pas toujours ainsi, n’est-ce pas ?” (Makoto)
“Évidemment. Si c’était toujours ainsi, ça serait difficile d’aller prier.” (Lucia)
“C’est la première fois que je vois une telle chose.” (Sari)
Bon sang.
Il serait préférable de retourner au château et de le reporter à Zef-san.
“Alors nous devrions le reporter à sa majesté. Le plus vite sera le mieux.” (Makoto)
“Non, attendez.” (Lucia)
“Veuillez attendre.” (Sari)
“?”
Je croyais avoir fait une proposition raisonnable et pourtant, ces deux-là m’ont arrêté.
Lucia et Sari se sont regardées l’une l’autre et ont acquiescé.
“Raidou-dono, en tant qu’enfant du seigneur Démon, j’assurai votre sécurité. Je voudrais entrer dans le temple pour mener une enquête. Pourrais-je avoir votre coopération ?” (Sari)
“J’approuve les paroles de ma sœur. Pour présenter mes excuses devant mon impolitesse, nous démontrerons notre puissance et nous vous protégerons aussi.” (Lucia)
“Non, si c’est quelque chose d’important, j’estime qu’il est plus important de laisser décider sa majesté.” (Makoto)
“… Je ne vois aucune personne à l’intérieur de l’espace distordu. C’est probablement quelque chose de planifié. Vous savez, le temple de l’esprit est un lieu populaire pour nous. Dans des circonstances normales, il serait impossible qu’il n’y ait personne à cette heure de la journée. Il n’y a qu’un nombre restreint de personnes qui savait que nous serions ici aujourd’hui. Dans ce cas, c’est…” (Sari)
“Cela pourrait l’ordre de sa majesté nous disant de gérer cette situation. Raidou-dono, s’il vous plaît.” (Lucia)
La jeune sœur a complémenté les mots de l’aînée.
Mais s’il y avait une sorte de coup d’État à l’intérieur, on pourrait difficilement le prendre comme une plaisanterie.
Bien qu’il fût le seigneur Démon, mettrait-il vraiment ces successeurs dans une situation dangereuse lorsqu’il y a une armée mobilisable dans la cité ?
Ou peut-être qu’il essaie de nous embarquer dans quelque chose ?
Si je joue le jeu, j’obtiendrai un peu de bonne volonté de leur part, mais j’ai comme l’impression que cela compliquerait les choses.
“… Oui.” (Makoto)
“Waka-sama, ceci serait peut-être présomptueux pour moi de dire ça, mais dans cette situation anormale, s’il y avait des citoyens piégés là-bas, cela serait terrible. Les habitants sont supposés être à l’abri du danger ici, ceci serait malheureux s’il perdait leur vie. Lucia-dono et Sari-dono doivent dire cela en raison de leur sens des responsabilités en tant que successeurs du seigneur Démon, alors je pense qu’il serait bon d’écouter leur proposition.” (Shiki)
Shiki…
Ce n’est pas le genre de discours que tiendrait Shiki. C’est bien trop humaniste.
Concernant la race des Démons, pas seulement Mio, même Shiki estime qu’ils ne valent pas mieux que des déchets.
En tout cas, on ressentait ça dans toutes les conversations que nous avions eues jusqu’à maintenant.
Et pourtant, il a soudainement demandé quelque chose ressemblant à ‘La vie est plus précieuse que tout.’.
“Shiki, es-tu devenu fou ? Pour nous, peu importe le nombre de personnes qui devrait mourir dans cette cité, ceci n’aurait aucune conséquence pour nous. Seulement ces deux-là veulent les sauver et c’est en fait une gêne pour Waka-sama-desu. EN PLUS ! N’as-tu pas entendu les paroles de cette femme surpassant la grossièreté ? Il n’y a pas la nécessité de s’accommoder à cette situation.” (Mio)
Mio en a trop dit.
Beaucoup trop…
“Mio-dono, il est vrai qu’elle a été très impolie. Mais à présent, nous devrions oublier cette broutille et garantir la sécurité des habitants aussi rapidement que possible, ceci démontrerait la bonne volonté de Waka-sama envers la race des Démons. Waka-sama n’est pas une personne estimant la vie des autres comme sans valeur.” (Shiki)
…
A-t-il une sorte d’illumination ?
Mais son visage et la lumière de ses yeux étaient comme d’habitude.
Hmm… Parions là-dessus.
Pour dire la vérité, je trouvais cela légèrement ennuyeux, donc je voulais ignorer ça. Mais au lieu de souscrire à la déclaration extrême de Mio, il serait préférable d’approuver la déclaration humaniste de Shiki.
“Mio, supporte le s’il te plaît. C’est quelque chose qui est arrivé au milieu de la cité, comme Lucia-san et Sari-san estiment que c’est une situation d’urgence exigeant ce type d’action. En tant qu’invité, nous ne devrions pas nous y opposer. Elles nous ont dit qu’elles allaient nous protéger, donc continuons ainsi.” (Makoto)
“… Si Waka-sama le dit, ça m’est égal. Je vais protéger Waka-sama, donc il n’y aura pas de danger outre mesure.” (Mio)
“Excellent jugement, Waka-sama. Je vais également protéger Waka-sama avec tout ce que j’ai.” (Shiki)
“Merci, tous les deux. Lucia-san, Sari-san, comme à l’origine, nous allons compter sur vous pour nous guider au temple.” (Makoto)
“Je suis reconnaissante, Raidou-dono. Je suis désolée pour ma grossièreté de tout à l’heure.” (Lucia)
“Merci, Raidou-dono. Je vous promets que vous ne recevrez aucune blessure, même si je dois risquer ma vie.” (Sari)
Quelle déclaration exagérée
Ça ne sonne vraiment pas les paroles d’un enfant.
L’écart entre son apparence et sa maturité est incroyable.
J’ai observé les temples qui sont au milieu de cette distorsion.
Je me demande à quel point un Esprit supérieur peut être puissant.
Dans le cas où cela finit en un combat, je devrais avoir mon arc Azusa prêt à sortir à tout moment.
J’ai été en mesure de faire un combat honorable avec Athéna-sama, donc j’estime pouvoir gérer ça.
Après tout, il est impossible qu’ils soient aussi puissants que les Divinités.
Eh bien, ceci devrait le faire.
Les chances sont faibles, mais ça pourrait être l’accueil chaleureux des Esprits.
La Déesse est comme ça, donc cela ne serait pas étrange si ceci tournait mal.
Espérons que ce soit une surprise pour nous accueillir.
“Bien, allons y.” (Makoto)
“À présent, je vais ouvrir une voie pour entrer. Veuillez attendre un moment.” (Sari)
Mio allait dire quelque chose, mais je l’ai arrêté.
‘Ne pouvons-nous pas juste entrer ?’, c’est probablement ce que Mio allait dire.
Sari a fait face à la distorsion et s’est concentrée sur une longue incantation.
“Sari-dono semble être une magicienne compétente. Même si vous êtes encore jeune, vous avez un incroyable potentiel.” (Shiki)
“Merci, Shiki-dono. Elle pourrait être ma petite sœur, mais elle est une mage talentueuse. Même parmi la race des Démons, il y a peu de personnes pouvant lui apprendre la magie. Elle n’est pas spécialisée dans les barrières, mais il est sûr qu’elle va ouvrir une voie.” (Lucia)
Shiki et Lucia-san parlaient de ce sujet à voix basse.
Lucia-san était assurément une épéiste. L’une est épéiste et l’autre une magicienne, hein.
Je ne sais pas si elles sont liées par le sang, mais ces deux-là pourraient faire équipe en tant qu’avant-garde et arrière-garde.
“… Ok, ouvert !” (Sari)
Comme pour répondre aux paroles de Sari, une partie de la distorsion s’est ouverte.
C’est petit, mais on peut réussir à passer.
De l’autre côté, c’était le même paysage sans la déformation.
“Bien joué, Sari.” (Lucia)
“C’est une évidence.” (Sari)
C’était une conversation plaisante entre sœurs.
Passons rapidement.
“C’est un peu étroit. Élargissons-le.” (Shiki)
“Waka-sama, entre par ici.” (Mio)
Je pensais à y aller, mais j’ai entendu deux voix.
Il n’y avait pas besoin de le mentionner, c’était Shiki et Mio.
Shiki a instantanément étendu l’ouverture que Sari-san a ouverte.
La main de Mio a plongé dans les ténèbres, érodant la distorsion et a fait une entrée bien plus grande de celle de Shiki.
“…” (Lucia)
“…” (Sari)
Lucia-san et Sari étaient silencieuses, mais cela en disait beaucoup.
“Shiki, j’ai déjà créé une voie pour Waka-sama, alors tu peux utiliser celui avec les autres filles.” (Mio)
“Puisqu’elles ont pris la peine de l’ouvrir, nous devrions l’utiliser… Non, il ne semble pas que nous allons apparaître dans des endroits différents, il ne devrait y avoir donc aucun problème à prendre les deux ouvertures.” (Shiki)
Shiki s’est conformé en un instant.
“Hola hola, l’objectif est de confirmer la situation dans les temples, donc entendons-nous.” (Makoto)
Mes paroles semblaient quelques peu futiles.
… Soit dit en passant, je suis entré par l’ouverture que Mio a faite.