Tome 4 – Chapitre 196 – Ciel inconnu
Sari observait les étoiles tout en ayant un vif et désagréable sentiment d’être incapable de retrouver pieds avec toutes les différentes hypothèses tourbillonnant dans sa tête.
Son regard était vide alors qu’elle n’arrêtait pas de regarder les étoiles.
“L’ampleur serait de un, deux, trois ou peut-être quatre… Non, ce n’est pas ça.” (Sari)
Elle marmonnait dans sa barbe.
Sans être entendu par quiconque, ces mots s’estompaient et s’évanouissaient.
“Bien que ce que je dois faire n’ait pas changé, je ne peux pas agir.” (Sari)
Pour elle, c’était quelque chose d’inhabituel.
Réfléchir et agir.
Elle n’avait jamais hésité à agir.
Ayant abandonné son ancienne position sociale, elle s’est résolue à s’infliger le stigmate d’esclavage sur son propre corps et les actions qui ont suivi par la suite.
Et cela en était le résultat.
La prochaine étape aurait été de devenir une des plus proches collaboratrices de Raidou. Et pourtant, dans cet endroit où il l’a ramené, Asora, Sari a été incapable d’avoir le temps nécessaire à cette tâche.
La nuit poursuivait sa route tandis qu’elle était plongée dans ses réflexions.
“Se pourrait-il que ce Raidou soit le roi d’un monde différent ?” (Sari)
C’était très différent de la manière dont Raidou se voyait lui-même, mais la compréhension de Sari n’était pas loin de la réalité.
C’était un espace nommé d’Asora.
Cette place avait pris de l’ampleur, et actuellement, c’était une vaste étendue de terre, de ciel et de mer. C’était déjà à un stade où il convenait d’appeler ça un ‘monde’.
Et on pouvait seulement entrer à Asora par leur intermédiaire et eux pouvaient en sortir et entrer comme ils le désiraient.
Du point de vue de Sari qui ne connaissait pas les circonstances, Raidou était le roi d’un monde parallèle et elle était l’invitée dans son monde. Sans les fioritures, elle pourrait être considérée comme une ‘intruse’.
Son attitude défiante envers la Déesse trouvait enfin une raison à ses yeux.
Mais si c’était le cas, le fait que ‘Raidou était un Hyumain’, était une contradiction en elle-même, c’était les pensées de Sari.
Ou se pourrait-il qu’il y avait aussi des Hyumains dans d’autres mondes parallèles ?
Ce monde est-il aussi sous la protection d’une existence comme celle d’une Divinité ?
Si c’était le cas, pourquoi n’y a-t-il pas d’autres Hyumains dans ce monde nommé Asora ?
Qu’en était-il d’une existence qui était proche de cette Divinité ?
Depuis qu’elle était ici, Sari a été assaillie par des réflexions sans réponses et était incapable d’agir.
“Bref, devenir l’ami de Raidou est ma plus grande priorité. Si je devenais une de ses proches amies… Raidou ne ferait sans doute pas quelque chose d’aussi ‘petit’ que de tourner ses crocs envers la race des Démons…” (Sari)
Raidou agissait ‘toujours’ selon ses émotions.
C’était les suppositions de Sari.
C’était la raison pour laquelle elle se tiendrait à ses côtés et si elle était en mesure changer ces émotions, elle pourra assurer la sécurité des siens.
Elle a calmement examiné Raidou quand il était chez les Démons et c’était pourquoi elle avait atteint une telle conclusion et a agi d’une telle manière. On pourrait dire qu’elle avait eu une bonne compréhension de lui.
… Bien sûr, cela ne pouvait être considéré comme une analyse parfaite.
Selon Sari, c’était un résultat terrifiant.
Abordé imprudemment, Raidou pourrait même ne pas se soucier d’avoir une vision globale et détruire un pays ou exterminer une espèce simplement parce qu’un de ses proches lui aurait demandé de le faire.
Si quelqu’un avec haine profonde envers la race des Démons devenait un ami proche ou pire son amante, il y avait la possibilité que Raidou devienne hostile envers les Démons.
Des points comme la réserve ou la diplomatie ; Ce genre de choses n’aurait aucune valeur.
Si même Raidou devenait un ennemi, additionné aux héros et la Déesse, la race des Démons sera exterminée.
Sari était sûre de ça.
En ayant observé Asora, elle s’est mise à penser ainsi.
“Totalement autonome. Même si de nombreuses espèces vivent ensemble, ils ont une armée splendidement efficace. Il est aussi très clair que leurs artisans surpassent de loin les nôtres. Une téléportation qui leur permet d’attaquer par surprise n’importe quel endroit, sans compter qu’il pouvait aussi l’utiliser pour s’enfuir. Ajouter à cela la puissance hors-norme des serviteurs de Raidou.” (Sari)
Si elle devait pointer une faiblesse, ça serait leur nombre.
Asora n’avait pas une grosse population.
Pour une terre fertile, c’était même étrange d’avoir une si faible population.
Sari n’en connaissais toujours pas la raison.
Mais est-ce que même les Hyumains, qui étaient la force la plus puissante dans son monde, pourraient vraiment s’opposer à eux en s’appuyant seulement sur le nombre ?
‘Si mon père, le seigneur Démon, avait des informations précises sur Raidou et Asora, qu’aurait-il fait ?’ Elle essayait de l’imaginer.
“Bien que ce soit légèrement désavantageux, il aurait probablement fait une alliance. Huhuhu, cela ne sonne pas à une discussion avec une compagnie, mais une négociation entre pays.” (Sari)
Au passage, si Sari était la seigneuresse Démon, elle aurait désiré migrer dans Asora.
Mais néanmoins, elle n’avait pas cette responsabilité et Raidou était le genre rarissime que les Démons ne détestaient pas.
Aussi longtemps que Raidou le reconnaissait, ça serait une excellente proposition qui entraînerait le moins de sacrifices et créerait une voie pacifique.
En un sens, cela serait une proposition idéale pour le futur des Démons.
Mais…
“Il n’y a aucun doute là-dessus, il y aurait des objections venant de la majorité, sans compter qu’on essayera de m’assassiner pour l’empêcher. Cette haine des Hyumains… Et la volonté de la race des Démons. Si c’était la volonté de la race des Démons, sa majesté s’opposerait à cette proposition, bien que cela mène à la destruction.” (Sari)
Sari avait un visage triste.
En ayant pensé à son père, c’était quelque chose qui lui était venu à l’esprit ; Quel genre d’existence pouvait être un seigneur excellant ?
Il existait probablement plusieurs types différents, mais le seigneur Démon Zef était le genre de seigneur qui rendrait réel la volonté de la race des Démons.
Dans ce but, il mettrait de côté ses propres convictions sans aucune hésitation.
En ce sens, les actions de Zef étaient incroyablement simples.
Juger les Hyumains et faire prospérer la race des Démons.
C’est tout.
Et ces deux-là étaient un ensemble.
Il serait inflexible
Sari pensait que faire prospérer la race des Démons et triompher des Hyumains était une façon de prendre leur revanche, mais la plupart des Démons ne voyaient pas les choses de cette manière.
Ils voulaient faire couler le sang des Hyumains.
“Si Raidou approuvait l’objectif des Démons, la voie à prendre serait différente. C’est juste qu’il y a peu de chances que cela n’arrive.” (Sari)
Au bout du compte, elle se creusait les méninges sans rien trouver.
C’était à ce moment-là qu’elle fut interrompue…
“Sari, es-tu disponible ?” (???)
“!!! Oui, entre Waka-sama.” (Sari)
Sari a entendu une voix qu’elle ne pouvait pas confondre.
D’ailleurs, celui qui a ouvert la porte était le propriétaire de cette voix.
Le maître à vie de Sari ; La personne à qui elle s’est elle-même imposée son propre stigmate.
Personne ne l’accompagnait aujourd’hui.
Sans connaître toutes ses inquiétudes, Raidou est naturellement entré dans sa chambre.
“Tu n’as pas bonne mine. Ça ne va pas ?” (Raidou)
“Je vais bien. Je suis juste un peu désorientée, car je ne me suis pas encore habituée à ce nouvel environnement. Je suis désolée de vous avoir inquiété. Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous ?” (Sari)
“Je voulais te donner quelque chose à faire.” (Makoto)
“Vous n’avez qu’à dire un mot. Donner une telle hospitalité à une esclave comme moi, il n’est pas nécessaire d’être réservé à moi.” (Sari)
C’était les vrais sentiments de Sari.
En tant qu’esclave, Sari a reçu un meilleur traitement que ce à quoi elle s’attendait.
Ils ne la forçaient pas à travailler, donc pour le moment, son traitement s’apparentait à celui d’une invitée.
C’était temporaire, mais elle était toujours dans une situation incroyable.
“Je vois. Demain matin, il y a une espèce que je souhaite rencontrer. Faisons-le ensemble, je veux entendre leur requête et ce qu’ils ont d’autres à dire.” (Makoto)
“Comme vous le souhaitez, mais est-ce une tache que je puisse accomplir ?” (Sari)
Même avec cette courte explication, il était clair que c’était un boulot complètement différent de celui d’un travail mineur.
À cause de ça, Sari voulait le confirmer.
“Ouais. Nous sommes peu nombreux et Shiki a déclaré que vous aviez des connaissances proche de ce sujet du fait de votre passé.” (Makoto)
“… Cela veut dire que je peux être utile, n’est-ce pas ? Entendu. Je suis heureuse que me vous croyez assez compétente pour me donner cette tache.” (Sari)
“Et en plus tu ne peux pas nous trahir, non ? Avec le rituel et tout le bazar.” (Makoto)
“Oui. Je ne peux pas vous trahir volontairement et involontairement. Même ainsi, vous n’avez aucune suspicion qu’il pourrait y avoir une échappatoire. Je suis vraiment chanceuse que la personne que j’ai choisie comme maître soit aussi ouverte d’esprit.” (Sari)
“… Une porte de sortie, hein. Je n’y avais même pas pensé. Mais bon, il n’est pas nécessaire d’y réfléchir, non ?” (Makoto)
“Ah bon ?” (Sari)
“Oui. Parce que si tu fais ça, Sari serait mon ennemie, pas vrai ? Tu dois avoir une raison pour vouloir travailler pour moi au péril de ta vie, alors faire quelque chose d’aussi imprudent, l’intelligente Sari ne ferait pas une telle chose.” (Makoto)
“…” (Sari)
“Je ne suis pas doué pour trop réfléchir. Les traîtres sont des ennemis et les collaborateurs sont des alliés. C’est ainsi que je vois les choses, c’est tout. Je vais au plus simple.” (Makoto)
‘Quelle chose terrifiante tu viens de dire’, c’était les pensées de Sari.
“Par exemple ; Dans le cas où cela ressemblerait à une trahison quand c’était en réalité pour le bien de Waka-sama ?” (Sari)
“Si je constate que c’était bon pour moi, alors c’est un allié ; Si je ne le remarque pas, c’est un ennemi. Simple, non ?” (Makoto)
“…”
Raidou a déclaré ça avec nonchalance.
De son côté, Sari était sans-voix.
Elle a ajouté ça dans ses notes mentales qu’il avait une façon de penser plus effrayante qu’elle ne le croyait à l’origine.
“Hmm ? Qu’est-ce qui ne va pas ?” (Makoto)
“Rien. Je garderai ceci à l’esprit.” (Sari)
“… Je vois. Et donc, à propos de la race que je souhaite rencontrer.” (Makoto)
“Oui ?” (Sari)
“Il y a une espèce désirant migrer à cet endroit, une race nommée Lorelei. Il paraît qu’ils étaient des Démons à l’origine, mais comme ils vivaient dans la mer, ils ont muté en une autre espèce. En as-tu entendu parler ?” (Makoto)
“… Lorelei ?!” (Sari)
“Yep, on dirait que tu sais quelque chose.” (Makoto)
“J’ai entendu dire que dans un passé lointain, il y avait une famille du nom de Lorelei qui s’est enfuie par la mer et a disparu.” (Sari)
“Alors c’est sans doute eux. Après tout, ils ressemblent aux Démons. Il semblerait qu’ils vivent dans des eaux assez froides, mais suite à une prise de contact avec nous, il y a une discussion pour les laisser immigrer ici.” (Makoto)
“Immigration ?!” (Sari)
“Et donc, il y a une entrevue. Mais il est nécessaire d’organiser les informations sur cette race, ainsi que leurs demandes au préalable, n’est-ce pas ? Je compte sur toi pour cette partie.” (Makoto)
“… Cette place accepte l’immigration d’une espèce ?” (Sari)
“Ouais, bien que cela dépende de la situation. Cette fois-ci, il semblerait que ce soit en rapport avec les peuples vivants dans la mer.” (Makoto)
“Il semblerait ? N’est-ce pas que Waka-sama qui l’a ordonné ?” (Sari)
“Ah, oui et non. Après tout, Asora est immense. Bien que tout se passe comme je l’ordonne, le temps presse. Les personnes, qui veulent vivre ici, peuvent en faire la demande pour passer une entrevue, c’est ainsi que je le vois. Mais en réalité, il y a beaucoup à faire et si peu de temps.” (Makoto)
“… C’est donc ainsi.” (Sari)
“Sari, tu peux éventuellement faire construire une maison quelque part. Si tu le souhaites, après que l’immigration des Lorelei soit validée, ça devrait être bonne chose pour toi. Après tout, vous avez des origines communes.” (Makoto)
Raidou a encore fait une déclaration insouciante.
Mais il était le roi de cette Asora.
“J-Je vois… Hum ! En ce qui concerne l’enquête, je vais correctement le faire. Puis-je commencer à partir de demain ?” (Sari)
“Oui, je compte sur toi. Je vais te laisser une Gorgone et un Orque pour t’assister, vas-y donc sans pression.” (Makoto)
(… Est-ce pour me surveiller ? Ou est-ce vraiment par bonne volonté ? Ce plan a été sans doute élaboré par quelqu’un d’autre, alors ce n’est pas impossible. Cela le rend difficile à deviner.) (Sari)
“Sari ?” (Makoto)
“Ah, désolée ! Merci pour votre gentillesse, Waka-sama.” (Sari)
“Bon alors, bonne nuit.” (Makoto)
“Bonne nuit.” (Sari)
Sari ne connaissait toujours pas le vrai nom de Raidou.
On ne lui avait pas dit.
En laissant de côté Raidou lui-même, elle était dans une situation où les personnes autour d’elle ne lui faisait pas confiance.
Elle ne connaissait pas cette réalité, mais elle avait l’impression d’être testée.
Quelle fut prête ou non, Sari a estimé que c’était un moment critique pour elle à partir de maintenant.
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“Ah, Shiki. À propos de l’enquête préliminaire, j’ai demandé à Sari de le faire comme tu me l’as dit.” (Makoto)
“Merci, Waka-sama. Si nous ne mettons pas au boulot ce genre de personne, ça serait une mauvaise exemple. Tu as été d’une grande aide.” (Shiki)
“Je m’étais retenu parce qu’elle était une fille. J’ai profité de ta demande pour régler ça. Celui qui devrait être remercié, cela serait plutôt toi.” (Makoto)
“Je suis reconnaissant d’entendre ça.” (Shiki)
“Au passage, qu’est-ce qui se passe ?” (Makoto)
Après avoir demandé à Sari de mener une enquête sur les Lorelei, j’ai rencontré Shiki et j’ai suivi son regard, La-bas, il y avait Ema et les Al-Elemeras.
Les Al-Elemeras ne virevoltaient pas comme à leur habitude dans les airs, mais en ce moment, ils étaient prostrés au sol.
Quel spectacle rare.
Par réflexe, j’ai demandé à Shiki une explication sur la situation.
“Ah, comme tu peux le voir. Comment le dire, les Al-Elemeras sont un peu similaires à Waka-sama.” (Shiki)
“Hmm…” (Makoto)
Je ne pouvais pas comprendre la signification des mots de Shiki.
“Ils ont déambulé dans la forêt pour chercher un endroit où vivre et dès le premier jour, ils sont allés dans la tanière où habitaient les loups.” (Shiki)
“… Ouaaah” (Makoto)
Se rendre soudainement à cet endroit, hein.
Quelle bande malchanceuse.
Ah, c’est vrai qu’ils sont similaires à moi sur ce point.
“Ils ont splendidement anéantis et voilà où ils sont. Après tout, personne d’autre que Waka-sama ne peut transcender sa malchance en une opportunité. Eh bien, on peut dire qu’ils sont normaux.” (Shiki)
“Maintenant que j’y fais attention, ils font un dogeza. Ah, Ema a déclaré qu’ils devraient au moins faire ça. Je vois… Le roi et les personnes importantes font un dogeza, hein.” (Makoto)
“Euh non, ils sont tous là.” (Shiki)
“… Une assez grosse partie a été attrapée par les loups, hein.” (Makoto)
Ils étaient beaucoup moins nombreux que la dernière fois.
Cela n’a même pas dû être un combat pour les loups.
“Ils ont été anéantis et sont retournés ventre à terre ici.” (Shiki)
Les loups d’Asora étaient diablement forts.
Non, il semblait que tous les êtres vivants dans Asora étaient très forts en règle générale. Les carnivores étaient notamment les plus forts parmi ce groupe.
Actuellement, les loups étaient les plus forts dans ce classement.
Si cela se tournait en un combat sérieux contre eux, même les Orques et les Homme-Lézards seraient en danger.
Ils étaient redoutables dans la forêt et les combats en groupes.
… La première fois que je les ai rencontrés, j’étais vraiment soulagé d’avoir une telle défense.
De plus, j’ai été profondément ému quand je me suis rendu compte que je pouvais discuter avec les loups.
Étrangement, j’étais le seul à pouvoir le faire.
Eh bien, les loups étaient intelligents, donc même sans parler, ils étaient en mesure de communiquer par des actions.
Ils donnaient de clairs avertissements.
Le problème venait du fait que l’autre partie devait s’y conformer.
Et apparemment, les Al-Elemeras n’ont pas pu le faire.
“… Je me demande si Ema leur pardonnera.” (Makoto)
“Même si elle le fait, les Al-Elemera ne seront probablement plus capable de lever la tête envers Ema.” (Shiki)
“Maintenant que tu le mentionnes, Shiki, ce n’était pas Al-Efemera.” (Makoto)
“Mes excuses. Se souvenir des noms de ces moucherons volant était plutôt difficile.” (Shiki)
Il l’a facilement admis.
Il n’a même pas essayé de le cacher.
“Même s’ils étaient fougueux, ils restent faibles après tout.” (Makoto)
“Sérieusement…” (Shiki)
“Ah, au passage, as-tu entendu parler de ce qui s’est produit dans la forêt ?” (Makoto)
“Si je me souviens bien, cela a fini dans un nuage pourpre.” (Shiki)
“Connais-tu les détails ?” (Makoto)
“Oui. C’est un grand désastre, mais c’est un phénomène se produisant assez souvent dans le désert. Des denses nuages pourpre foncé s’accumulent et provoquent de fortes pluies empoissonnées.” (Shiki)
Une pluie chargée de poison, hein.
Cela semblait dangereux.
Je suis heureux de ne pas avoir vécu ça lorsque j’étais dans le désert.
Quand il parlait d’accumulation de denses nuages, faisait-il référence à une forme proche des cumulonimbus ?
Si c’était de couleur pourpre… Il devrait avoir une certaine puissance.
“C’est problématique.” (Makoto)
“Il est seulement possible de trouver refuge, alors des choses comme des bases seraient complètement anéantis. C’est juste que…” (Shiki)
Shiki, qui expliquait jusqu’à là, hésitait un peu à continuer.
“Juste que ?” (Makoto)
Je l’ai pressé de continuer.
“Je l’ai entendu dire par Tomoe-dono, mais ce nuage pourpre n’est en fait pas dû à la météo ; En réalité, c’est un être vivant.” (Shiki)
“Un être vivant ? Un nuage ?!” (Makoto)
C’est difficile à croire.
“Elle a dit que c’étaient des petits êtres vivants sous une forme gazeuse. Normalement, ils ne sont pas une grosse menace, mais quand il arrive à un certain stade, ils grossissent en un instant et apportent le désastre. Comme on pouvait s’attendre d’une personne ayant vécu aussi longtemps, elle avait un large panel de connaissances.” (Shiki)
“Un nuage vivant. Comme je le pensais, ça ne me dit rien.” (Makoto)
“Mais comme c’est un être vivant, cela signifie qu’il a de l’énergie vitale. En d’autres mots, j’estime qu’il pourrait être possible de les tuer ou de les disperser.” (Shiki)
“Je vois. Il est certes vrai que si nous les tuons, ils devraient s’arrêter.” (Makoto)
“Mais bon, en considérant le fait qu’ils ont taille pas plus grande que celle d’un grain de blé, essayer de tuer tous ces êtres vivants gazeux agissant en groupe pourrait ne pas être très réaliste. Ils n’ont que peu de rapport avec Asora, alors je suppose qu’il n’est pas vraiment nécessaire de creuser le sujet.” (Shiki)
“Je voudrais en voir au moins une fois. Et pour toi, Shiki ?” (Makoto)
“Pour dire la vérité… Je suis également intéressé. Il y a une montagne de travail à faire, donc pour le moment, je ne peux pas bouger.” (Shiki)
“Hmm… Dans ce cas, pourrait-on demander à Tomoe et Mio de ramener un spécimen ?” (Makoto)
“Il semblerait que c’est deux-là soient bien occupées, Alors… Pourrait-on le demander aux Ailiens ? On dirait qu’ils n’en ont pas entendu parler, mais peut-être qu’ils pourraient apporter de nouvelles informations.” (Shiki)
“Comme attendu de Shiki. Ouais, faisons ainsi !” (Makoto)
Si cela présentait une caractéristique spéciale, je pourrais être en mesure de l’utiliser dans mes cours à l’académie.
Dans le cas où cela serait difficile à utiliser, ça pourrait être biologiquement dangereux. Je m’abstiendrais donc de le faire.
Même s’il restait encore un peu de temps avant d’aller à Limia, Je dois quand même faire ce que je peux à Asora et à l’académie.
“Mais je pense qu’il sera impossible de l’utiliser pour les cours des élèves.” (Shiki)
“… Comme on pouvait s’attendre de Shiki. Attends !!! Depuis quand tu lis dans mon esprit ?!” (Makoto)
“Deviner à quoi pense son maître est une compétence de base que doit savoir tout bon majordome ; Ce sont les paroles de Morris-dono, alors j’ai essayé de l’appendre.” (Shiki)
Ne dis pas ‘j’ai essayé de l’apprendre’.
C’est normalement impossible.
“Tu es une personne assidue, Shiki.” (Makoto)
“J’en suis honoré.” (Shiki)
‘Peut-être que je devrais juste laisser la classe à Shiki’, c’était une petite pensée dans un coin de ma tête.