Tome 4 – Chapitre 212 – Assoupissement du vainqueur
“Je comprends… Makoto-kun a écarté d’une main mon plaidoyer pour les millions de vies qui m’a été confiées. D’après ce qu’on m’a montré, j’ai l’impression qu’il était encore plus effrayant que cette Déesse.” (Hibiki)
Après le départ de Makoto, Hibiki était seule.
Un murmure auto-dépréciateur est sorti de sa bouche.
“Je suis du genre à trébucher au moment les plus importants.” (Hibiki)
Le combat avec Io.
En se remémorant les invitations qu’elle a faites à Mio et Lime, Hibiki affichait un sourire amer.
Elle avait l’impression que les choses importantes lui glissaient des doigts, un sentiment irritant.
Le vent passait entre les doigts de sa main ouverte.
Elle ressentait une sensation similaire à celle-ci.
Son auto-dépréciation a continué.
“Si nous perdons contre la race des Démons, ça sera fini; Si nous perdons la guerre contre Tomoki, cela en sera également fini; Si Makoto-kun déraille, on en revient au même résultat, hein. Quelle situation incroyable. Enfin, le dernier a une petite lueur d’espoir. Un monde sans la Déesse, hein… En réfléchissant à l’état actuel, cela deviendra assurément une ère de guerre inondant le monde de petits pays, alors ça ne changera pas le fait que c’est désespérant.” (Hibiki)
Une vision désastreuse est apparue dans l’esprit d’Hibiki avant de disparaître.
Gagner contre la race des Démons, museler l’empire, et par dessus-tout, restreindre Makoto par un moyen n’impliquant pas la force.
Après avoir fait tout ça, Hibiki pourrait enfin commencer son propre objectif.
Tout comme elle l’a déclaré à propos de l’incroyable situation, c’était pratiquement impossible.
Même ainsi, Hibiki ne pouvait pas abandonner.
“Même ainsi, je dois faire de mon mieux jusqu’à la fin. En croyant en moi, de nombreuses personnes mourront. Dans le but d’atteindre mon objective, j’en tuerais beaucoup. Il y aura aussi des personnes comme Naval qui se sacrifieront d’eux-mêmes. Je ne peux pas abandonner. Je dois lutter.” (Hibiki)
Après avoir été éveillée dans un étrange lieu, elle a obtenu la capacité de changer la croyance des autres en un pouvoir.
En raison de ce fait, elle était consciente des innombrables sentiments semblables à des fils que les autres plaçaient en elle.
Les vies qui lui ont été confiées et les vies qu’elle a prises; Tout en gardant cela à l’esprit, Hibiki combattait.
Hibiki ressentait qu’elle avait l’obligation de faire de son mieux jusqu’au dernier instant de sa vie.
C’était la raison pour laquelle elle ne pouvait pas juste les écarter.
Malgré que l’autre partie fut quelqu’un avec une puissance pouvant facilement couper ces sentiments.
“Sérieusement… Être une héroïne est une position très louable.” (Hibiki)
Pour Hibiki, la Déesse était la personne qui lui a fourni ce contexte.
C’était la raison pour laquelle Hibiki ressentait de la gratitude envers elle.
Mais c’était tout.
L’impression d’Hibiki sur elle était comme celle de la première personne l’ayant trouvé.
Malheureusement, elle faisait partie des personnes qu’on avait du mal à les respecter comme supérieur, sans compter d’autres problèmes avec elle.
Mais en tant que valeur numérique, elle conférait des avantages, ainsi c’était quelqu’un qu’on ne pouvait pas se débarrasser et il n’y avait pas d’autres choix que de faire avec.
C’était ainsi.
En ayant réfléchi jusque-là, Hibiki a soupiré.
“Ah… Si je pouvais changer la religion m’épaulant, j’estime qu’il serait plus facile d’avoir Makoto-kun à la place de cette Déesse. Même s’il était traité comme un Dieu, en utilisant la façade de l’adoration, cela pourrait être dissimulé de nombreuses manières. Mais même en ayant parlé de telles choses scandaleuses, les seules fortes réactions, que j’ai eues, étaient avec la Déesse et… Sa discrimination envers les Hyumains. Il n’a pas de but. Ce garçon n’a même pas l’intention de fonder une nation. Si au moins il voulait quelque chose comme ça…” (Hibiki)
Hibiki pouvait affirmer que les options pour l’avenir augmentaient énormément.
Si Makoto devenait un roi, s’il annonçait qu’il fondait un pays, les Hyumains et les Démons ne pourraient pas l’ignorer.
Parce que cela serait un gros problème qui les forcerait à stagner lors de guerre remplie de haine pour y faire face.
Quiconque ayant vu sa puissance pourrait le comprendre.
Parce que ça signifierait qu’un pays surpassant tous les autres existant en termes de puissance militaire verra le jour soudainement.
‘À tout le moins, durant la période où Makoto et ses proches aides seraient en vies, ils ne pourraient pas être en mesure de mobiliser toutes leurs forces dans une guerre dû à la peur que ce pays s’en mêle’, c’était la réflexion d’Hibiki.
“Il n’a pas l’intention de devenir un roi, ni non plus un Dieu. Pour cette raison, son inhabilité à l’autorité se manifeste inconsciemment, il considère la Déesse comme son ennemi et la voit comme son égal. Je n’arrive vraiment pas à le comprendre…” (Hibiki)
Hibiki s’est effondrée sur le sol, elle s’est ensuite assise sur le corridor froid.
“Mes jambes ont lâché… Mais ça devrait être une évidence, non ? Si j’avais fait une erreur, j’aurais pu finir par colorer ce sol en ce moment même. Pas seulement mon esprit, même mon corps a subi cette peur, hein.” (Hibiki)
Une puissance absolue.
Actuellement, pour Hibiki, c’était exactement ce qu’était Misumi Makoto.
Au moment où cette tension s’est relâchée, le corps d’Hibiki lui a rappelé.
Ce qu’elle voulait demander, son invitation, et aussi, la confrontation qu’elle redoutait.
Pour Hibiki, la conversation d’il y a peu était quelque chose à laquelle elle s’était confrontée avec le sentiment de s’aventurer sur un terrain miné.
(Il n’est déjà plus dans une dimension où je peux le considérer avec les normes humaines. Tremblement de terre, tsunami, éruption, tornade… Il est similaire à ces calamités. Se battre contre lui n’est pas très réaliste, mais… Aussi longtemps qu’une telle existence peut se mouver de part sa propre volonté, je ne peux pas l’ignorer. Sérieusement, il est devenu comme un monstre.) (Hibiki)
Hibiki l’a ensuite remarqué.
En son for intérieur, deux choses ont commencé à la déranger.
La première était quelque chose qu’elle s’attendait déjà.
Après tout, c’était ses propres émotions.
(Alors pourquoi je ne lui obéis pas ? Si on considère juste la puissance militaire, il surpasse celle d’un pays; Un monstre avec l’apparence d’un humain. Peu importe ce que Limia essaye de faire, ils ne seraient probablement pas en mesure de le battre. Alors il ne devrait pas y avoir d’autres choix que d’essayer le lui plaire, mais pourtant…) (Hibiki)
Les lumières des terres proches du château, d’où elle observait, étaient peu nombreuses et en les voyant aussi clairsemé, Hibiki a sombré dans le silence.
(… Je vois. C’est de la haine. Je ne peux pas pardonner la race des Démons. Ils ont brûlé tellement de villages, tué tellement d’Hyumains, dont ma camarade… Naval. Ah, peut-être que c’en est la raison.) (Hibiki)
Hibiki a acquiescé plusieurs fois de la tête.
Faire face à ses propres émotions et les contrôler.
C’était quelque chose d’important, mais difficile à faire.
Quand ces émotions étaient si ancrées qu’elles semblaient naturelles, cela devenait difficile à faire.
Surmonter la mort d’une camarade était également une autre affaire.
Hibiki a finalement compris la raison pour laquelle elle n’avait pas choisi d’essayer de s’attirer les faveurs de Makoto.
(Évidemment, j’ai aussi tué nombreux d’entre-eux. Parmi eux, il devait y avoir des personnes ayant des camarades, une famille, un ou une conjointe. Même ainsi, je déteste les Démons. Je vois… C’est donc ce que ressent une personne concernée. Est-ce que cette haine est quelque chose d’aussi problématique ?) (Hibiki)
Hibiki était surprise qu’au plus profond d’elle, la haine envers les Démons s’était accumulée.
Il était vrai que la race des Démons était un ennemi odieux, mais elle ne s’était pas rendu compte que ça la touchait autant.
En s’étant rendu compte que ceci la contrôlait, cela l’a choqué.
(Pour attirer les faveurs de Makoto-kun, je devrais soutenir ses idéaux, même si ce n’est qu’en apparence. En d’autres termes, ça serait difficile de continuer la guerre. C’est la raison pour laquelle je…) (Hibiki)
En d’autres mots, elle souhaitait la poursuite de la guerre.
Avec la main posée sur sa bouche, les yeux d’Hibiki étaient grands ouverts.
(C’est la raison pour laquelle je ne pouvais pas. Je veux abattre mon ennemi. C’est vrai. Jusqu’à ce que je tue Io, je…) (Hibiki)
En réfléchissant à la raison pour laquelle elle désirait que la guerre se poursuive, elle a trouvé une réponse.
Au bout du compte, c’était juste pour elle-même et Hibiki en était stupéfaite.
Bien que ce n’était pas drôle du tout, un fou rire est venu du coup.
Après un moment, le rire s’est arrêté, mais Hibiki ne s’était pas levée et était restée assise.
Elle pensait à l’autre chose qui l’ennuyait.
(Je… Pourquoi ai-je ressenti une gêne ? Au moment où je voyais Makoto-kun comme un monstre, c’est à ce moment-là… Exact, ‘refuge’ ! Il en a parlé quand nous discutions du chaos provoqué par la chute de la Déesse, il a simplement dit que nous pourrions nous réfugier pendant un moment. Pourquoi parler d’un abri ? Il n’y aucun doute que le monde entier tombera dans le chaos avec la défaite de la Déesse. Mais ce n’est pas une situation où de puissant individu ou une organisation pourrait trouver refuge. Si c’est la compagnie Kuzunoha, il est raisonnable d’imaginer qu’il puisse devenir la plus grande compagnie. Mais il a quand même déclaré trouver refuge.) (Hibiki)
Ce mot prononcé par quelqu’un d’aussi fort a provoqué une gêne chez Hibiki.
(C’est juste que… Quand cela est sorti de la bouche de Makoto, ça ne semblait pas si étrange. Refuge, hein. Un endroit sûr. En d’autres termes, il y a un lieu qui ne sera pas impacter par le chaos à venir, il est en mesure d’assurer la sécurité. Cela ne doit pas être dans son magasin. Lors de l’insurrection des Variants à Rotsgard, le magasin de la compagnie Kuzunoha a été détruit. De plus, Rotsgard et Tsige ne seront pas épargnés par le chaos.) (Hibiki)
Hibiki a répertorié les endroits où Makoto avait des liens.
Parce qu’elle voulait saisir la plus petite information sur Makoto et ses tendances.
(Mais oui ! Le lieu où il est arrivé dans ce monde. Les confins du monde. S’il possède une base dans les profondeurs de ce désert, ça signifierait que cet endroit est sûr. Ils pourraient se retirer là-bas et vivre paisiblement pendant des années. Pour lui qui ne pense même pas à calmer le chaos par lui-même, c’est plutôt crédible.) (Hibiki)
Elle a creusé dans sa mémoire pour se remémorer Tsige quand elle était venue s’entraîner temporairement.
Elle a essayé de se souvenir d’autant d’histoires que possible sur le désert.
Et ensuite, elle en est arrivée à une réponse.
En premier lieu, ce genre de discussion était rare, et par processus d’élimination, il était tout à fait possible d’arriver à ‘cette’ place.
“… La Ville Mirage. Je ne veux pas croire que c’est possible, mais se pourrait-il que ce soit la base de Makoto-kun de la compagnie Kuzunoha ?” (Hibiki)
La Ville Mirage dont peu de personnes en parlaient.
En fin de compte, Hibiki est retournée à Limia sans être allée dans cette ville.
Mais plus elle réfléchissait, plus elle sentait que la compagnie Kuzunoha et cette Ville Mirage étaient liées.
“Une ville située quelque part dans le désert. Si c’est bien sa base, sa première boutique à Tsige commence à ressembler à un superbe leurre. Le désert EST sa base et il a implanté son magasin à Tsige. C’est exact, s’il a déjà créé une base avant d’avoir quitté le désert et être entré à Tsige…” (Hibiki)
Hibiki a remarqué une autre chose effrayante.
Elle a inconsciemment arrêté de parler.
(Pour une base, le désert est juste trop loin. BEAUCOUP trop loin ! Une base a besoin d’être dans un lieu où l’on peut revenir en peu de temps. Sa majesté et le prince Joshua l’ont dit à leur retour de Rotsgard, que la compagnie Kuzunoha a perdu leur moyen leur permettant une téléportation à longue distance… C’est un mensonge. Ils ne l’ont pas perdu. Après tout, ils ont toujours le moyen de se réfugier dans leur base.) (Hibiki)
Hibiki ne connaissait pas Asora.
Elle connaissait l’existence de la Ville Mirage se trouvant quelque part dans les confins du monde.
Il lui serait impossible de deviner un troisième monde, donc même si ce n’est une réponse parfaite, c’était une supposition qui était proche de la réalité.
(S’il est en mesure de faire des affaires dans ce monde en se foutant des distances, il serait logique d’avoir des magasins et la permission de colporter à travers le monde. Oui. La compagnie Kuzunoha est comme la Déesse, comme si je devais les considérer comme une existence vivante sur un tout autre plan… Il a déclaré n’avoir pas d’intérêt à la guerre, alors il y a plusieurs façons de traiter cela.) (Hibiki)
Hibiki réfléchissait à la manière qu’elle allait intérargir avec la compagnie Kuzunoha.
Et en même temps, elle estimait que la façon de progresser lors de cette guerre avec les Démons.
(C’est légèrement différent à la requête de Chute d’Eau, mais si Makoto accepte le compromis de ne pas détruire le monde, c’est encore reconductible. Si nous en mesure d’apporter les bienfaits la compagnie Kuzunoha et de lui aux Hyumains… Ensuite, aussi longtemps que la race des Démons ne tente pas un grand coup pendant la période où la Déesse va toujours bien, il y a la possibilité que ceci devienne avantageux pour nous. Mais bon, la race des Démons est également hostile envers la Déesse, donc je n’ai pas grand-chose à craindre de ce côté, hein.)
Hibiki s’est levée.
Elle a marché dans la direction opposée du corridor que Makoto avait emprunté.
Même en sachant jusqu’à un certain point la puissance de la compagnie Kuzunoha, ses yeux ne montraient aucunement l’intention d’abandonner, cela reflétait sa détermination.
La conversation entre Makoto et Hibiki, ainsi que le monologue d’Hibiki. Cet acte avait pris fin.
Sur l’une des flèches du château assez éloignée du corridor, une ombre y était assise.
C’était un endroit où il n’y aurait pas dû avoir de personnes.
La fille, qui espionnait la conversation de Makoto et Hibiki, avait un grand sourire sur le visage.
“Huhuhuhu, une rupture. C’estune évidence-desu. Après tout, la manière de pensée de Waka-sama et d’Hibiki sur la situation actuelle coïncidaient par coïncidence. Cela s’est très bien passé.”
La servante de Makoto, Mio.
Mio a créé une situation d’événement entraînant à la conversation de Makoto et d’Hibiki.
Mais elle n’avait pas manipulé le résultat et n’a pas non plus interférer.
Mio était capable de deviner dans une certaine mesure ce qu’il se passerait s’ils confrontaient leur point de vue.
“Quand j’ai eu l’appréciation d’Hibiki, ça m’est apparue. Que ce serait bien si Waka-sama et elle ne soient pas compatibles. Hibiki ne savait pas ce qui se tramait dans les coulisses, et Waka-sama, en un sens, ne voyait que depuis les coulisses. C’était un résultat évident-desu.” (Mio)
Mio avait entendu l’évaluation de Tomoe.
C’était quelque chose dont maintenant Hibiki n’en était pas consciente.
D’après la déclaration de Tomoe: Hibiki ne connaissait pas le point de vue d’un faible.
Pour être exact: ‘Elle ne comprend pas le point du véritable faible. Parce que cette fille croit que si on fait de son mieux, ils pourront avoir des résultats-ja. Peu importe comment ils luttent, ça ne servira à rien, elle ne sait pas qu’il y a des personnes pouvant seulement être faible. Eh bien, elle pouvait faire tout ce qu’elle essayait de faire depuis sa tendre enfance, alors on n’y peut rien si elle croit que tout le monde est pareil~’.
Et en vérité, c’est ce qu’Hibiki pensait.
Si vous persistez jusqu’à en mourir, les gens pourront obtenir des résultats.
Évidemment, il y a de nombreuse personnes en réalité pouvant produire ‘certains’ résultats, mais en société, il y a aussi une partie ne pouvant rien faire quoiqu’ils essaient.
Non seulement l’environnement et le talent, il y avait aussi des cas où ils subissaient des pressions externes où ils ne pourraient pas lutter contre.
Mais Hibiki, qui n’était manifestement pas concernée que ce fusse dans ce monde ou sur terre de par sa naissance dans sa famille aisée et par son grand talent, parlait de ce qu’elle comprenait de la situation actuelle, tout comme Tomoe l’a déclaré, c’était une partie où elle n’y pouvait rien car elle ne se rendait pas compte.
De l’autre côté, Makoto n’avait pas le point de vue du fort.
Même en termes de termes de positions sociales et de responsabilité, il ne comprenait pas sur quel pied danser.
Sans aucune plaisanterie et exagération, une responsabilité en adéquation avec la force de Makoto serait d’agir en réfléchissant au monde dans son entièreté.
“C’est dû au fait que plus elle en apprend, plus elle ne comprend pas. C’est la raison pour laquelle Hibiki est vigilante envers Waka-sama. Et ainsi, comme elle est incapable de le mettre de ce côté, ce qu’ils essayent de faire est d’exclure Waka-sama autant que possible de la guerre. Mais Waka-sama n’y consentira pas.” (Mio)
Mio souriait avec un large sourire.
La silhouette de Mio ricanant sous le clair de lune pouvait être dépeint comme une dangereuse beauté complètement folle.
“Après tout, Waka-sama ne se soucie pas que ce soit des Hyumains ou des Demi-Humains. Il aiderait des Demi-humains en difficulté, mais c’est tout. Ce qui est important pour lui, c’est son proche entourage. Et d’après les Hyumains que j’ai pu observer, il y a une abondance d’idiots, alors il a naturellement préféré les Demi-Humains, c’est tout. C’est tellement simple et pourtant… Tout le monde n’arrive pas à le comprendre pas. C’est juste étrange-desu wa.” (Mio)
Mio voyait le vrai Makoto de cette manière.
C’était correct.
C’était la raison pour laquelle Makoto s’impliquait toujours avec les Hyumains, et en même temps, on en est devenu à une situation où il ne pouvait plus élargir son champ de vision peu importe le temps qu’il passait.
“Il est impossible qu’il ne s’implique pas dans la guerre. S’il y a des personnes qui en souffrent, Waka-sama agira. Il ne pensera nullement à ce qu’il se passera dans le futur ou aux choses gênantes qui en découleront. Inutile de s’attarder à essayer de faire pareil à Hibiki qui pense seulement aux choses importantes, comme le futur ou le monde. En premier lieu, ce sont tous des rêves creux. Waka-sama l’a sans doute remarqué. Pour commencer, les choses à venir devraient être pensées par les gens du futur-desu wa. Peu importe ce que Waka-sama vit dans le présent, peu importe ce qu’il se passe dans le monde à cause de ça, C’est tout simplement un destin inévitable pour les personnes qui naîtront plus tard.” (Mio)
Elle a exprimé à nouveau une logique déraisonnable.
Mais à l’origine, Mio ne se souciait de personnes d’autres que de Makoto.
Pour elle, ce qui rendait Makoto joyeux était la bonne chose à faire.
Si le boucan devenait insupportable et que son maître en était perturbé, elle n’aurait qu’à supprimer l’origine de cette détresse.
Les actions de Mio cette fois-ci étaient simplement dues pour cette raison.
Makoto se prenait bien trop la tête, au point de trop en faire.
C’était la raison pour laquelle Mio a indirectement agi depuis les coulisses.
“Les Hyumains, les Démons, et ceux sous leurs ordres, sont vraiment ennuyants. Waka-sama a déclaré n’avoir aucun intérêt, alors vous devriez vous entre-tuez autant que vous voulez loin des yeux de Waka-sama-desu. Sérieusement.” (Mio)
Mio a disparu de la flèche de la tour en même temps que furent prononcés ces dernières paroles.
=====
“Hein ? Ne serait-ce pas la prêtresse-san… Ah non, Prêtresse-sama ?” (Makoto)
“…” (Chiya)
Avant d’arriver dans ma chambre, j’ai rencontré une personne.
Une des membres du groupe de senpai, la prêtresse de Lorel. Si je me souviens bien… Son nom était Chiya.
Elle a l’air d’avoir le même âge que Rinon, donc probablement 12-13 ans.
Malgré le fait qu’il était déjà tard dans la nuit, elle se tenait là, comme si elle m’attendait.
Sa tenue était sans doute pas celle qu’elle utilisait pour aller dormir.
“Hmm… Avez-vous une quelconque affaire à traiter avec moi ?” (Makoto)
Elle a poursuivi son mutisme, mais je lui ai demandé si elle avait une raison pour rester ainsi.
“Je suis la prêtresse de Lorel, mon nom est Chiya. Avant toutes choses, je veux m’excuser pour mon impolitesse. Je suis vraiment désolée.” (Chiya)
Elle s’est incliné avec solennité.
À 90°, la position d’une personne regrettant son action.
“Vous vous êtes soudainement effondrée, alors veuillez ne pas trop en faire. Après tout, on m’a dit la raison derrière ceci. Hum, je serais heureux de savoir ce que vous avez vu.” (Makoto)
“Ce n’est pas seulement parce que je me suis tombée dans les pommes. À l’heure du dîner, je n’ai pas pu vous parler, pas une seule fois.” (Chiya)
“Vous n’étiez pas en condition pour, cela ne m’a donc pas affecté. C’est quelque chose où nous n’y pouvions rien.” (Makoto)
Il était vrai que lors du dîner, j’ai passé pas mal de temps avec senpai et le prince Joshua, mais je n’ai pas pu parler une seule fois avec la prêtresse.
Pour être précis, il y avait manisfestement un siège préparé pour elle, ainsi que son repas, et pourtant, elle n’était pas venue.
À cette époque, c’était probablement un ‘peut-être’, mais si elle ne sentait pas bien, il ne devrait y avoir de problème à sa non-participation au dîner. Même si elle était jeune, c’était une fille tout à fait équilibré.
“Merci beaucoup. Mon impolitesse aurait pu être considérée comme celle de Lorel, c’est formidable que vous disiez ça.” (Chiya)
Elle est tellement tendue.
Ce n’était pas le genre d’ambiance que dégagerait une fille de son âge.
Ce n’était pas quelque chose requérant une excuse, mais il était certainement vrai que ce qu’elle a vu m’intéressait.
À propos de ce qu’elle a vu qui aurait pu faire tomber dans les pommes cette jeune fille.
“…” (Makoto)
C’était la raison pour laquelle je me taisais et attendais la suite de ces paroles.
“Je me suis montrée impolie en essayant de jeter un coup d’œil sur votre vraie nature et celle de votre entourage de la compagnie Kuzunoha. Même si c’était le pouvoir d’une prêtresse, c’était une action qui ne serait d’aucune utilité si vous me méprisiez. Si vous le souhaitez, ça pourrait être mon devoir de vous apportez la réponse à votre interrogation.” (Chiya)
“Je ne vous méprise pas vraiment…” (Makoto)
Pour commencer, c’était quelque chose que senpai vous a demandé à faire.
En plus, si une fille de son âge obtenait un pouvoir pour voir à travers les autres, je ne crois pas qu’il serait étrange de vouloir l’utiliser.
Bon, il est vrai que la prêtresse-san semble plus mature que les enfants de son âge.
“Ce que j’ai vu en Lime était la vision d’un grand arbre noble. Des feuilles luxuriantes, brillantes, mouillés par une pluie, et… Peut-être que c’était en fait une demeure ? La jeune silhouette d’un Dragon était visible. Je ne sais pas si c’est une allusion à quelque chose, mais ça donnait l’air d’être une personne aimable. C’est ainsi que je l’ai vu.” (Chiya)
Un grand arbre noble.
Et un jeune Dragon, hein.
Je vois.
Il est donc vrai qu’elle peut voir des choses qu’elle seule peut.
Mais cela comporte de nombreuses vérités. Il y a de grandes chances que ça touche l’essence même.
“Mio-san était… Une énorme araignée noire. L’Araignée Calamité. Il y avait un grand collier autour de son cou, et cette araignée semblait pourtant porter une grande affection à ce qui devrait être une contrainte.” (Chiya)
Elle a donc parfaitement vu à travers la véritable identité de Mio, hein.
Mais un collier…
C’est sans doute une allusion au pacte.
Dans ce cas… Cette fille a-t-elle vu que cette chaîne était liée à moi ?
“Ouais. Il y a beaucoup de choses sur Mio. Comme vous pouvez le voir, elle n’est plus le monstre se déchaînant comme une bête sauvage. Dans la plupart des cas, elle est moins dangereuse que par le passé…” (Makoto)
“… Peu importe que je fasse du raffut à ce sujet, j’ai déjà compris que de toute façon la situation ne changera pas en mieux. Ne vous en faites pas.” (Chiya)
“Je vois… C’est une bonne chose.” (Makoto)
“Et vous… Vous aviez une forme humaine d’un blanc pur sans caractéristiques notables.” (Chiya)
Quelque chose comme une poupée blanche ?
Non, je ne crois pas que ce soit tout.
Ce n’est pas quelque chose qui l’aurait fait effondrer.
“Une forme Humaine d’un blanc pur sans caractéristiques notables, hein. Une fois encore, je ne vois pas ce que cela signifie.” (Makoto)
“Désolé. j’ai récemment éveillé ce pouvoir, alors je ne peux toujours pas appréhender de manière précise la signification des choses que je vois.” (Chiya)
“Non, je ne vous blâmais pas.” (Makoto)
“C’est juste que cette forme humaine d’un blanc pur avait une craquelure. Une toute petite craquelure.” (Chiya)
“Une craquelure ?” (Makoto)
“Au niveau de cette partie… Désolé… À mes yeux, il me semblait qu’au niveau de cette partie… Il y avait quelque chose d’incroyablement répugnant qui y logeait.” (Chiya)
Répugnant est un bien grand mot.
En mettant de côté mon apparence, est-ce la voie où l’on me dit que même mon essence est laide ?
C’est quelque chose qui me déprime beaucoup.
“Était-ce tellement répugnant que vous êtes tombée dans les pommes ?” (Makoto)
“Je ne sais pas. Après tout, je ne l’ai pas regardé longtemps.” (Chiya)
“Je vois…” (Makoto)
“…” (Chiya)
“…” (Makoto)
“S’il vous plaît ! Je ne peux probablement rien faire, mais… ! S’il vous plaît… Si vous vous considérez vraiment comme un marchand, ne laissez pas sortir cette ‘chose’, je vous en prie !!!” (Chiya)
“Euh, veuillez vous calmer un peu.” (Makoto)
Quand j’ai cru qu’il aurait un moment d’accalmie, la prêtresse-san s’est rapprochée comme s’il était devenue folle.
En plus, elle me demande de faire quelque chose que je n’ai aucune idée de comment faire.
Et avant toutes choses, c’est quoi cette ‘chose’?
Comment je pourrais contrôler la sortie ou non de quelque chose que je ne connais pas moi-même ?!
Tout en essayant de calmer la prêstresse-san, j’étais troublé par une demande à laquelle je ne pouvais acquiescer.
La Prêtresse-san était revenue à elle, ses épaules montaient et descendaient tandis son visage démontrait l’anarchie qui régnait en elle. À cause de cela, tout son corps était tendu.
“J-Je suis vraiment désolée.” (Chiya)
“Hum, je ne comprends pas très bien, mais je ferais de mon mieux, alors il vaudrait mieux que vous n’y prêtez pas trop attention. Vous pourriez avoir vu quelque chose de dangereux, mais on dirait que cela montre par l’avenir ou un autre truc du genre.” (Makoto)
“Je l’ai entendu d’onee… Je veux dire, Hibiki-sama, mais elle a dit que vous n’avez pas de conviction religieuses auprès de la Déesse ? Ah, ce n’est pas comme si je vous en condamnais. Dans un souci d’éviter de vous froisser ultérieurement, pourrais-je entendre sur quelque chose vous vous fiez, qu’il s’agisse des Esprits-sama ou leurs études, les enseignements et les réflexions ?” (Chiya)
“Ah ? Les enseignement et les réflexions ?” (Makoto)
“Oui. Les enseignements de la Déesse, les enseignements des quatre Grands Esprits en découlent et en fait un certain nombre d’érudits les ont lu lors de leurs études. Ce genre de choses.” (Chiya)
“… Je ne les ai pas lus. Je n’ai pas beaucoup d’intérêt dans la religion, même ainsi, si on me dit que la science est la plus importante, je penserais également que ce n’est pas le cas. Sur quoi je compte, hein. Hmm….” (Makoto)
“…” (Chiya)
La prêtresse-san m’a regardé d’un air abasourdi.
Peut-être qu’elle pensait pouvoir saisir immédiatement une partie de moi.
C’est tout simplement déraisonnable.
“Eh bien, j’ai de l’expérience dans un style d’art nommé kyūdō qui a créé des règles en moi. Êtes-vous satisfait avec ça ?” (Makoto)
“Veuillez me les dire, s’il vous plaît.” (Chiya)
“Ce n’est pas quelque chose de compliquer. C’est de faire ce que tu as décidé de faire avec ton propre pouvoir. Si c’est quelque chose que tu as décidé de faire, fais-le sans compter sur quelqu’un d’autre et le poursuivre avec rigueur. C’est très vague sur de nombreux points, mais c’est quelque chose de ce genre. Mais en fait, il n’y a qu’une seule chose que j’ai décidée de faire par moi-même.” (Makoto)
“Et qu’est-ce que cela est ?” (Chiya)
Peut-être que la prêtresse-san est habituée à discuter avec les autres, il semblait facile d’intérargir avec elle.
… Une des raisons pourrait être en fait parce qu’elle est une enfant.
“De poursuivre la voie de l’arc. À l’avenir, peu importe la voie que je prendrais, peu importe que le travail que j’aurais à faire, peu importe dans l’endroit où je vivrais, j’ai décidé de continuer avec mon arc pour le reste de ma vie. C’est tout.” (Makoto)
“… Je vois. Continuer à faire quelque chose, peu importe ce que cela est, ceci requerra une grande volonté. Ça pourrait être difficile, mais d’imaginer que cela serait une aussi splendide réflexion.” (Chiya)
“Merci. Même si, j’ai l’impression d’être réconforté.” (Makoto)
“Lorsque vous avez décidé de le faire, vous le ferez assurément…” (Chiya)
“Prêtresse-sama ? Au passage, comment vous sentez-vous ? Si vous ne vous sentez toujours pas bien, je peux vous fournir des médicaments, on ne sait jamais.” (Makoto)
“Q-Quoi ? Ah… C-C’est bon.” (Chiya)
“Je vois. Bon, il est déjà tard, que diriez-vous de retourner dans votre chambre ? Si vous avez besoin d’aide, je peux vous accompagner à mi-chemin.” (Makoto)
“Je vais revenir seule. Je vous remercie pour votre considération. Désolée pour l’intrusion aussi tardive. Passez une bonne nuit.” (Chiya)
“Bonne nuit.” (Makoto)
Quel âge avait la fille avec qui je parlais ?
C’était le genre d’impression qui m’était resté.
“Ah, Boss. Bon retour. La prêtresse est passée par ici tout à l’heure. L’avez-vous rencontré sur le chemin ?” (Lime)
“Oui. Cette fille est venue seule jusqu’ici, hein.” (Makoto)
“Yep, elle a déclaré qu’elle voulait s’excuser auprès de Boss. Je lui ai dit que vous n’étiez pas quelqu’un qui s’en soucierait et que je la préviendrais quand vous serez de retour, alors elle devrait rentrer dormir, mais elle ne m’a pas écouté.” (Lime)
“Je vois. Eh bien, la conversation était similaire à ce que tu as dit, Grand Arbre Noble-san.” (Makoto)
“Hein ?” (Lime)
“Le blanc sans caractéristique notable va aller se coucher. Bonne nuit.” (Makoto)
“Okay… Bonne nuit, Boss.” (Lime)
Le jour du départ de Limia était proche.
Le pays d’Hibiki-senpai, le royaume de Limia.
J’avais pensé que ça serait une visite plutôt sereine, mais… C’était devenu un peu plus fatiguant que je n’aurais cru.
Je n’avais pas le pouvoir de réfléchir au futur d’un pays et le monde dans son ensemble comme senpai le faisait.
Je n’arrivais même pas à comprendre correctement les individus, il n’est donc pas possible que je puisse comprendre la volonté de centaines de personnes et d’un pays qui est comme la cristallisation de la volonté d’une race.
Le seigneur Démon, senpai et le roi de chaque nations comprennent sans doute ce genre de chose.
Mais moi qui ne peux même pas saisir la situation et les tendances des employés de ma compagnie, c’est juste un fardeau.
Je ne peux pas le faire, mais je devrais au moins faire un effort, hein.
Je devrais essayer de poursuivre ce que je peux faire.
Lorsque je rentrerais à Asora, je devrais essayer d’en parler à Tomoe et Shiki. Ah, à mon retour, il faudrait que je montre aussi à Kaleneon.
…. Après ça, une petite discussion avec Zef…
En raison du fait j’étais plongé dans mes réflexions, ou plutôt, parce que beaucoup de choses se sont passés et qu’il était très tard, mes pensées se sont arrêtées en plein milieu.
L’assoupissement l’avait emporté.
Future remarque :
-(… Je vois. C’est de la haine. Je ne peux pas pardonner la race des Démons. Ils ont brûlé tellement de villages, tué tellement d’Hyumains, dont ma camarade… Naval. Ah, peut-être que c’en est la raison.) (Hibiki) (Ah ? Elle commence enfin à évoluer ?)
-(Pour une base, le désert est juste trop loin. BEAUCOUP trop loin ! Une base a besoin d’être dans un lieu où l’on peut revenir en peu de temps. Sa majesté et le prince Joshua l’ont dit à leur retour de Rotsgard, que la compagnie Kuzunoha a perdu leur moyen leur permettant une téléportation à longue distance… C’est un mensonge. Ils ne l’ont pas perdu. Après tout, ils ont toujours le moyen de se réfugier dans leur base.) (Hibiki) (Question à la con… Personne n’a remarqué et pensé comment ils faisaient pour continuer leur commerce à ce prix sans cette méthode ? Y a que moi qui pense qu’ils sont déb…Limités ?)
-“Huhuhuhu, une rupture. C’est une évidence-desu. Après tout, la manière de pensée de Waka-sama et d’Hibiki sur la situation actuelle coïncidaient par coïncidence. Cela s’est très bien passé.”