Tome 5 – Chapitre 301 – Pseudo Hanten et Hakama noir
Izumo et Iroha étaient en position seiza à côté de l’autre et accueillaient les invités.
Ils portaient tous les deux des hakamas noirs et la silhouette droite de l’homme dégageait une atmosphère différente de celle qu’il avait en temps normal.
Le visage d’Izumo, qui était différent de celle de l’autre jour où il avait survécu à cette situation de vie ou de morte, rendait confus ses camarades, incluant Jin.
“Merci d’être venus ici tout le monde.” (Izumo)
“Je vous remercie-no desu.” (Iroha)
Ils ont pris place dans cette pièce où était étalée des tatamis, mais comme Jin et le groupe n’avaient pas l’habitude de l’étiquette de s’asseoir directement sur le sol, ils ne pouvaient pas se relaxer.
Izumo et Iroha se sont solennellement inclinés.
“… Aah, je vous ai dit d’arrêter ce genre de choses.” (Jin)
“Vraiment.” (Daena)
Jin et Daena avaient des sourires en coin.
Tout le monde pouvait dire que leur remerciement n’était pas simplement la raison de leur venue ici.
En termes de temps, ils ne se connaissaient pas vraiment depuis longtemps.
Mais il s’était passé bien des choses pendant ce laps de temps à l’académie où ils ont eu le même professeur, non seulement en tant qu’élèves, même en tant que camarades, cela avait créé un puissant lien.
C’était la raison pour laquelle ils ont répondu plus par leurs aptitudes que par des mots à l’exception de ces deux-là.
“Peut-être parce que je suis revenu à Lorel, je voulais le faire correctement. Cela pourrait sonner étrange après incliné la tête et avoir donné mes remerciments, mais je connaissais déjà la réponse.” (Izumo)
Izumo a eu le même doux sourire que lorsqu’il était à l’académie.
“Izumo-sama !” (Iroha)
Iroha a rougi devant son sourire, mais a aussi gonflé les joues et l’a réprimandé.
Des sourires en coin pour différentes raisons sont apparues sur le visage de chacun.
Juste l’une d’entre elle, Amélia, regardait Iroha comme si elle l’enviait, comme si elle était trop éblouissante, mais personne ne l’a remarqué.
“… Alors pourquoi sommes-nous vraiment là ? Nous pourrions ne pas être aussi occupés que vous, mais nous avons aussi des choses à faire.” (Misura)
“Il semblerait que tu vas rester ici un peu plus longtemps, Izumo-kun, mais nous allons rentrer aujourd’hui avec Shiki-sensei, alors soit concis s’il te plaît !” (Yuno)
Misura et Yuno étaient étrangement synchronisés alors qu’ils pressaient Izumo pour leur véritable venue.
Izumo pourrait avoir un ton joyeux, mais ils pouvaient comprendre que ce qu’il s’apprêtait à dire ne l’était pas.
Comme des adieux.
Izumo quitterait l’académie.
Il était maintenant au côté de la Princesse Iroha.
La Princesse de la maison Osakabe gouvernant Kannaoi et ses environs.
Et ainsi que son fiancé.
“C’est bon. Je vais rentrer à l’académie.” (Izumo)
“!”
C’était la réponse espérée par Jin et les autres.
“Pour le moment du moins.” (Izumo)
“…”
Mais apparemment, ce n’était pas tout.
Izumo a directement regardé les yeux de ses camarades et a exprimé sa résolution sans aucune hésitation.
Comme pour répondre aux nombreuses émotions dans leurs regards.
“Au cours de ces quelques jours, j’ai clairement compris où est ma place. C’est ici à l’Union Lorel et aux côtés d’Iroha.” (Izumo)
“…”
“Comment devrais-je vivre, ce que je devrais faire, pour moi… Pour les personnes dénommées Izumo Ikusabe, c’était les inquiétudes qui tourbillonnaient dans ma tête. Il n’y a pas eu un seul moment de ma vie où je n’ai eu l’impression de vivre pour le bien d’un projet de quelqu’un d’autre. C’est embarrassant à dire, alors je vais abréger.” (Izumo)
“Tu vas abréger cette partie ?” (Sif)
Sif a rétorqué d’une voix basse et Izumo l’a esquivé par un rire.
“Je suis devant mes plus proches camarades et ma bien aimée. Parler des bouleversements qui se sont produits en moi est impossible. C’est juste que j’ai trouvé une réponse. J’ai pu décider de ma propre façon de vivre. Les choses que je voulais moi-même faire, mais sans pouvoir le définir, tout cela m’apparaît maintenant, et en grand nombre en plus.” (Izumo)
“Est-ce avoir avec la manière que tu parles de toi ?” (Amélia) (NTF : Il modifie la manière dont il parle de lui dans la version Japonaise, mais malheureusement il n’est pas possible de le faire.)
Il a acquiescé à la remarque Amélia.
“Cela en fait partie. En plus, peut-être rejoindre la maison Osakabe et écraser celle d’Ikusabe, ou peut-être apprendre des reconstructions de Kannaoi et Rotsgard.” (Izumo)
“Tu dis des choses dangereuses comme si ce n’était rien.” (Jin)
“Comparé à Sensei, ce n’est rien. Et par dessous tout…” (Izumo)
Jin a insisté sur le fait qu’il parlait de la possibilité de détruire sa maison, mais non seulement Izumo ne l’a pas réfuté, il a répondu comme si ce n’était pas une grosse affaire.
Il n’essayait pas non plus de faire semblant. Il démontrait une fois plus qu’il pensait ce qu’il disait et…
“Désormais, j’ai décidé que je ne me retiendrais pas le jour où vous aurez besoin d’aide. Je comprends maintenant du fond de mon cœur ce vieil adage bien connu dans Lorel.” (Izumo)
“… À Lorel, il est dit que les gens sont supposés vivres, non pour leur propre bien, mais pour celui des autres. Que c’est ainsi que la vie vaut la peine d’être vécue.” (Iroha)
Après Izumo eut fini de parler, il a placé ses doigts sur le tatami et a solennellement incliné la tête.
Iroha devait avoir ressenti qu’Izumo n’était pas assez compréhensible, alors elle a précisé la signification de ce vieil adage de Lorel à Jin et aux autres.
Mais c’était lourd de signification.
Ils pouvaient très bien dire qu’ils étaient tout à fait sérieux. Bien que cela leur était évident, ils ont uniformément été légèrement surpris par cette déclaration.
“Enfin, tout a été dit…” (Izumo)
Izumo a levé la tête et a adressé un sourire à Jin et aux autres.
“Cependant, je prioriserai Iroha.” (Izumo)
“…”
Une atmosphère difficile à décrire s’est installée entre les deux.
“Alors, retrouvons-nous à l’académie… Iroha.” (Izumo)
Izumo s’est levé.
“Ah, oui. En cette occasion, tout comme Izumo-sama, je…” (Iroha)
“Princesse, il n’y a plus besoin de tout ceci.” (Izumo)
“Et tu es celui qui dit ça, Izumo ?” (Jin)
Jin était étonné. Mais dans le même temps, tout le monde souriait.
“Tout à fait, Izumo-sama ! Il ne s’agit pas dut fait que ce ne soit plus nécessaire !” (Iroha)
“Alors, Jin, tout le monde, faites attention sur le chemin du retour.” (Izumo)
“Nous allons être téléportés avec Shiki-san, il ne devrait donc rien arriver.”
“Ah, oui.” (Izumo)
“…Reviens rapidement, ok ?”
“Je sais.” (Izumo)
Les servantes sont entrées dans la pièce après avoir remarqué que Jin et son groupe allaient partir pour les guider. Et après un dernier échange, il est parti avec Iroha.
Izumo se sentait nostalgique de la sensation de marcher sur un sol en bois avec des tabi et cela a également renforcé sa résolution.
Mais bon, ce n’était pas la seule chose à la renforcer, et Iroha affichait une prestance complètement différente de celle de son âge il y avait encore quelques instants.
“Princesse, je suis désolé que tu doives m’accompagner par pareille occasion. Je voulais qu’ils voient comment je suis lorsque je suis avec toi et aussi que tu vois comment je suis quand je suis avec eux.” (Izumo)
“Les plus proches camarades d’Izumo-sama le sont aussi pour moi-na no desu. Amis-na no desu. C’était incroyablement amusant. Merci beaucoup, Izumo-sama.” (Iroha)
“… Eh bien, allons-y.” (Izumo)
“Oui, ensemble.” (Iroha)
“Évidemment.” (Izumo)
À l’endroit où les deux se dirigeaient, Haruka les attendaient en tenue blanche.
L’Ein-Khalif purifié attendait aussi là-bas.
L’endroit de l’application de la peine.
Même ainsi…
L’allure des deux marchant côte à côte n’a pas faibli.
Leur pas était constant.
Izumo et Iroha s’avançaient vers là où ils devaient se rendre.
====
Les virulentes acclamations sont arrivées jusqu’à nous.
La tête d’une femme est tombée.
Une exécution publique avec un grand nombre de spectateurs.
Le discours d’exécution et les acclamations me faisaient sentir bizarre.
‘Par le passé, les exécutions publiques étaient un divertissement pour le peuple’, j’avais souvenir de l’avoir entendu quelque part. L’expérimenter et le voir soi-même me faisait me sentir vraiment bizarre.
La mort était juste une fin.
Qu’est-ce qui vous amuse autant là dedans ?
Je regardais l’exécution à une distance assez lointaine.
Avec Tomoe.
“Bien, Izumo, n’est-ce pas ? Ce gamin a fait quelque chose de plutôt audacieux.” (Tomoe)
Tomoe semblait se remémorer avec un sourire du moment de la décapitation à un kilomètre plus loin.
Il était vrai que l’Izumo d’il y avait quelques jours n’aurait pas été capable de faire ça, aussi bien en termes de techniques qu’en termes de volonté.
Il a affiché des techniques avec un niveau suffisant pour qu’il ne fût pas étrange pour Tomoe de se souvenir de son nom.
… Sa croissance validait le discours de Shiki sur la croissance des étudiants.
Cela ne me suffisait pas à me faire avaler la pilule, je devrais donc lui parler plus tard de ce genre de cours…
“Écrit en gras, lu avec attention ; quelque chose du même genre ? Selon tes paroles.” (Makoto)
“Eh bien, oui. Quelque chose du genre. J’aime bien ce genre.” (Tomoe)
Un mince vent mais redoutablement tranchant s’est formé autour de lame d’Ein-Khalif qu’Iroha-chan abattit en un éclair.
C’était la magie d’Izumo qui était vêtu d’un hakama noir comme celui d’Iroha-chan.
Il ne faisait aucun doute que les gens croyaient qu’Iroha-chan était celle qui avait tranché la tête d’Haruka-san.
En mettant de côté Izumo lui-même, Iroha-chan et Ein-Khalif.
Cela pourrait être un peu grossier, mais c’était une prouesse qu’Izumo n’aurait pas dû encore réaliser.
En d’autres mots, il portait aussi le fardeau de tuer la mère d’Iroha-chan.
Je ne pense pas qu’elle aurait accepté qu’il prenne sa place.
En tout cas, c’était ce genre de situation crée de toutes pièces.
Ils ont vraiment changé.
Haruka-san pourrait l’avoir remarqué… Dans ses derniers moments, elle avait une expression paisible, c’était ainsi que je l’interprétais.
Même ainsi, si c’était pour le bien de sa fiancée, pour Izumo fasse de lui-même une telle action comportant aucun gain et que des risques ; Je suis impressionné qu’il ait pu changer autant en non pas trois jours, mais en une seule nuit.
“Je vois, ne t’implique pas trop avec eux avec, ok ? D’ailleurs, as-tu remarqué ce qui est sorti du corps d’Haruka-san ?” (Makoto)
“… Alors tu l’as aussi vu, Waka. Peut-être est-ce une conséquence après s’être rendue dans le monde des morts ? Je suppose que c’était une partie de son âme.” (Tomoe)
“L’essence. Plus précisément, son esprit qui a fusionné avec différents pouvoirs des Sages Figures, probablement.” (Makoto)
Chacun d’entre eux scintillait de sa propre couleur. Ils ont tourné autour du cadavre d’Haruka-san, puis sont allés dans le sol.
“Je pense pareil. Ils ont plongé dans le sol et sont probablement arrivés à l’endroit où se trouve Futsu. Ils intégreront sans doute une personne avec une bonne affinité.” (Tomoe)
“Je me suis rendu dans l’au-delà. J’aurais préféré le Japon.” (Makoto)
Est-ce que le Japon était encore plus inatteignable que le monde des morts ?
Aah, le Japon moderne me semblait si loin.
Parce que Lorel me le rappelait, cela me manquait encore plus.
“…”
“Tomoe ?” (Makoto)
“Ah, ce n’est rien. Je pensais qu’un jour je voudrais moi aussi me rendre à Edo.” (Tomoe)
“… Japon Moderne, j’espère.” (Makoto)
Si je l’emmenais à Nikko ou à Uzumasa, j’avais comme l’impression qu’elle deviendrait folle de joie. J’aimais aussi ce genre de choses, mais je ne pensais pas que je tiendrais toute la journée.
Si nous y allions, il y aurait beaucoup d’endroits que j’aimerais aussi visiter.
… Oui, un jour.
Je voudrais y emmener Tomoe.
“Ooh ! Maintenant que j’y réfléchis, on dirait que Shiki a ramené les étudiants à Rotsgard avant nous ! Il est bientôt temps de quitter ce pays !” (Tomoe)
Jin et les autres n’ont pas vu Izumo agir comme le bourreau. Shiki non plus.
Apparemment, Izumo souhait qu’il en fut ainsi.
… Pour être honnête, je ne comprenais pas vraiment les subtilités de ce type de domaine.
Quel genre de résolution a-t-il pris au juste.
Je ne suis pas dans sa position pour le comprendre, mais je m’interrogeais un peu quand même.
Cependant, ce qui est le plus important en ce moment… C’est quelque chose que je devais savoir.
“Hé, Tomoe.” (Makoto)
“Est-ce que ça semble trop forcé ?” (Tomoe)
“Non, tout d’abord, quelle est cette tenue ? J’attendais de voir ce que tu allais dire, mais je ne peux pas plus tenir.” (Makoto)
Tomoe portait quelque chose en plus de son kimono habituel qui attirait le regard.
Non, cela lui allait bien.
S’en était même effrayant.
C’était un brillant tissu de soie et de broderies extravagantes.
En outre, il avait même une doublure serrée.
Quand a parlé de tenues, le hakama noir d’Izumo et d’Iroha-chan étaient également discutables.
Il ne semblait pas y avoir de blason dessus, alors peut-être était-ce l’uniforme des bourreaux.
“Il y avait de nombreux choses que j’ai dénichées et dont je suis tombée amoureuse au premier regard dans Lorel, celui-ci fait partie du haut du panier ! Pour le moment, j’en ai acheté un noir, un blanc, un rouge et un bleu. Je vais en ramener aux Anciens-Nains et aux Gorgones d’Asora et…Gufuh.” (Tomoe)
“… Comment dire, j’ai l’impression d’avoir trouvé une autre de tes passions.” (Makoto)
Elle a fait ‘Gufuh’.
“Pour une obscure raison, tu as l’air déconcerté, mais je vais en faire un pour toi aussi, Waka, et il sera réalisé avec une grande attention. En plus, ce n’est pas quelque chose d’inconnu, pas vrai ? Il me semble que tu les connais déjà, Waka.” (Tomoe)
Seulement de nom et des illustrations.
C’était comme l’ancêtre du sukajan. (NTA : Une veste avec une broderie flashy dans le dos.)
Je n’ai pas encore vu le véritable article, mais honnêtement parlant, même si c’était le vrai, je n’en voudrais pas.
Ce que Tomoe portait, non… Ce que Tomoe a mis sur elle était fait d’une multitude d’or et d’argent avec du noir comme base.
“Au moins, fais-en un pour l’hiver un peu moins tape à l’œil…” (Makoto)
Dernièrement, j’ai appris quels étaient les moments où je ne pouvais que fléchir.
Celui-ci en faisait partie.
Au pire, Tomoe m’obligera à le porter, même si elle devait recourir à la force.
Alors, la seule chose que je pouvais faire était de minimiser les dégâts.
“De songer qu’ils ont mis autant de passion et d’argent en quelque chose. Il ne fait aucun doute que c’est l’idée d’un génie.” (Tomoe)
Tomoe a effleuré son épaule et était sérieusement émue.
Tu devrais déjà probablement savoir ce que c’était.
Un pseudo hanten.
Un Dragon ascendant, une araignée, une sorte de feuille, une arme, un effet magique, et je crois qu’il y a aussi un Oni ou un monstre ?
Bref, c’est chaotique.
Apparemment, le premier qu’il lui a plu était un Dragon-Serpent qui a été soigneusement brodé.
C’était un étrange dessin où même les délinquants de Showa hésiteraient à le porter, et pourtant, elle en était heureuse.
Si je le faisais remarquer avec négligence, je pourrais finir par devoir à nouveau supporter un discours enflammé, alors j’ai fait de mon mieux pour m’abstenir de tout commentaire.
Elle m’a dit qu’elle devait des affaires à régler, alors retrouvons-nous au point de rendez-vous.
Vous auriez aussi acquiescé à ça, pas vrai ?
Qui aurait pensé qu’elle porterait un pseudo hanten à l’extérieur ?
Parfois, il m’arrive de ne pas comprendre Tomoe.
Aah, s’il vous plaît, faites que cela ne devienne pas populaire à Asora.
S’il vous plaît, faites qu’aucune des races n’y prête attention.
Je priais sincèrement à ça sur le chemin du retour.