Tome 6 – Chapitre 343 – La première et dernière guerre
Pour le Royaume d’Aion, la ville isolée de Tsige cherchant à devenir indépendant était un élément rebelle.
De manière tordue, cela n’était pas différent de l’armée rebelle.
Les autres pays devaient s’inquiéter de choses comme la possible attaque des Démons, alors Tsige ne pouvaient pas normalement capitaliser sur un soutien direct.
Jusqu’à présent, c’était que l’un des nombreux problèmes au sein de ce pays.
Juste après qu’Aion eut déployé une grande armée en direction de Tsige, qui pourrait être considérée comme une frontière nationale à leurs yeux… Patrick Rembrandt a agi.
“De songer que Tsige annoncerait son indépendance. C’est donc ainsi qu’ils vont se procéder. Ce requin est revenu comme à ses jeunes années. Je peux facilement l’imaginer son sourire suite à cette annonce.”
Les principaux états Hyumains, les colonies proches et les grandes cités qui étaient connectés à la Grande Route Dorée profitaient d’une grande quantité d’argent en circulation.
Bien sûr, également au sein du Royaume d’Aion.
Les lettres directement envoyées aux gouverneurs, aux autorités et riches marchandes détenaient une déclaration d’indépendance rédigée de manière flamboyante.
Le contenu détayait le manque d’engagement du Royaume d’Aion et leur ressentiment à ce propos ; En d’autres mots, la justification de leur indépendance, leur excuse.
En plus… Il y avait également une longue liste de promesses concernant les colonies environnantes et les puissances majeures sur la manière dont allait évoluer leur relation si Tsige devenait indépendant.
C’était là tout le problème.
Ils l’annonçaient d’une manière simple à comprendre, non seulement aux colonies du Royaume d’Aion, mais également aux pays d’étrangers : ‘Si vous accepter de nous supporter et nous fournissez de l’aide, nous promettons ces bénéfices pendant X années’. En termes plus modernes, ça pouvait être perçu comme un manifeste pour le monde.
La Ville Académique, Rotsgard.
Le vieil ami de Rembrandt, Zara, qui a reçu la lettre directement de lui, s’est esclaffé en devinant ce qu’allait provoquer Rembrandt.
Ce n’était pas juste une guerre civile.
Ils avaient un objectif clair pour leur indépendance et une vision pour leur futur.
‘Nous essayons de devenir un nouveau pays’.
‘Il n’y a aucun avantage à vouloir rester spectateur, comme si c’était les affaires d’un autre, mais si vous coopérez avec nous, il y aura des bénéfices’.
‘D’ailleurs, dans le pire des cas, si Tsige est détruite, il n’y a aucune assurance que le marché restera telle qu’elle et avec les mêmes prix’.
‘Après tout, la plupart des marchands connaissant bien le marché de cette ville disparaîtrait aussi’.
‘De plus, si Aion avait été un bon dirigeant, ceci ne serait jamais arrivé’.
‘Allez-vous opter pour une relation qui sera certainement meilleure, ou repartir sur une nouvelle relation avec aucune certitude sur l’avenir ?’.
‘À présent, qu’allez-vous choisir ?’.
C’était en grande partie ce qui était écrit dans la lettre.
Eh bien, le devoir envers le Royaume d’Aion et la différence d’ampleur.
C’était surtout valable pour les colonies du Royaume lui-même, mais dans le cas où elles ne prendraient pas le parti du Royaume d’Aion, même si Tsige obtenait son indépendance, personne ne savait ce qui arriverait aux partisans de ce projet.
C’était rempli de trous, en outre, aucune réflexion sur ce qui se passerait s’ils perdaient, une lettre effrayante.
Mais les avantages étaient clairement établis.
“Ébranler le Royaume de l’intérieur et de demander un soutien des autres pays extérieurs en les menaçant que les choses ne pourraient ne pas rester ainsi.”
Normalement, même si Tsige obtenait son indépendance, étant acculée et encerclée par le Royaume d’Aion permettait facilement d’imaginer qu’elle ne pourrait pas fonctionner comme un pays, non, même la gestion en tant que ville pourrait être grandement affectée.
Tsige avait des avantages indéniables, les Terres Dévastées et la Grande Route Dorée.
C’était à Tsige qu’on trouvait le plus d’argent et les aventuriers les plus compétents.
Il y avait des matières premières qu’on pouvait seulement trouver à Tsige et ils avaient également sécurisé une voie pour atteindre la Grande Route Dorée, qu’aucun pays ne pouvait bloquer.
Dans le cas où l’indépendance était obtenue, la relation avec Tsige était certainement un sujet d’inquiétude pour les dirigeants.
Après tout, un petit, mais néanmoins puissant, pays pourrait naître.
“Hmm… À ce rythme, les quatre puissances majeures, non… Même les états centraux pourraient être affectés. Même gangrenés, Aion reste une grande puissance. Même si tu établis des plans, à moins de te défendre, tu finiras par perdre la tête, Pat.”
Il a poussé un petit soupir.
Une fois qu’il eut relevé la tête, son visage arborait un sourire féroce et un regard acéré.
Zara a fait sonner une cloche, l’une de ses serviteurs est entrée sans délai après avoir frappé à la porte.
“Y a-t-il quelque chose dont vous désirez ?”
“Oui, envoie ceci à Tsige aussi vite que possible.” (Zara)
“Compris.”
Zara a donné à sa subordonnée la lettre scellée qu’il a signée proclamant sou soutien.
“Et c’était quoi ce ‘Et actuellement, je peux te construire une maison de vacances à Tsige’. Tu aurais pu juste être honnête et écrire seulement la dernière partie. Bon sang ! Où pourrait-il la construire dans cette ville déjà bondée… Bah, je ne vais pas refuser un cadeau.” (Zara)
La dernière partie n’a probablement été écrite que pour Zara.
La première chose a été : ‘Je sais déjà que tu vas nous soutenir, alors je vais te préparer une maison de vacance à l’avance’, ce que Zara venait de mentionner.
Et l’autre partie était… ‘Je vais faire ma première et dernière guerre pour le bien de mon rêve’.
Pour ces deux-là qui s’étaient jurés de ne pas profiter de la guerre lors de leur jeunesse, les mots de son ami étaient terriblement lourds de sens et résolus.
“Mais quel mauvais timing. Rotsgard est encore en reconstruction. Le mieux que je puisse faire est de lui apporter une aide financière. Je te donnerai le reste un peu plus tard, ok ?” (Zara)
Rotsgard, qui disposait d’un surplus d’hommes et d’approvisionnement en temps normal, était maintenant entièrement occupé par sa reconstruction.
Ils n’avaient aucune marge de manœuvre pour soutenir l’Académie, la cité ou une guerre.
Même s’il voulait faire quelque chose en utilisant la Guilde Marchande, il y avait une limite à ce qu’il pouvait faire.
Même ainsi, il a commencé à songer à ce qu’il pourrait envoyer à Tsige à partir de ses fonds personnels.
Après la réception de ces lettres, il ne fut pas longtemps avant que la compagnie Kuzunoha ne reçoive de nombreux soutiens.
La Ville Académique, Rotsgard ; En soutien à Tsige.
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“Un changement de position de la division des Chevaliers Dragons ? À un moment pareil ?”
“Oui, relevez toutes les défenseurs du Nord. Veuillez renforcer la défense à l’Ouest en commençant d’abord par les points les plus importants.”
“… C’est une action assez drastique. Il est vrai qu’il n’y a pas encore eu de mouvements de la part d’Aion…”
“Nous allons soutenir l’indépendance de Tsige.”
“… Hein ?”
“Les dettes doivent être payées dès que possible. Je fonctionne selon le principe suivant, quand je peux rembourser facilement une dette, je le fais. J’ai une dette de gratitude envers Tsige après nous avoir aidé à nous débarrasser de tous les espions de l’Empire alors que nous étions submergés par eux.”
“Est-ce que vous pensez… Qu’ils seront en mesure d’obtenir leur indépendance ?”
“Hé…Est-ce qu’on pourrait creuser un tunnel à travers la chaîne de montagnes ?”
“À quoi est-ce que vous pensez pour vouloir ouvrir une brèche dans notre propre frontière nationale, Régente-sama ?”
“Bien, à présent, veuillez fournir un soutien avec la division des Chevaliers Dragons. Bon voyage.” (Sairitz)
“…”
“Bon voyage.” (Sairitz)
“… Ok, mais qu’en est-il de notre relation avec Aion ? Elle va en prendre un sacré coup.”
“Ceci est une tâche politique. Cela n’a rien à voir avec vous.” (Sairitz)
“Exact. Vous avez réussi à faire revenir la Prêtresse-sama dans notre pays, même si c’est temporaire. Je croirai en vous.”
L’homme en charge des Chevaliers Dragons a quitté l’endroit où se trouvait la Régente.
La Régente de l’Union de Lorel, Sairitz, a déjà commencé à agir avant même que la lettre ne lui soit arrivée.
Sairitz, qui était étroitement liée à Tsige, a placé sur le Royaume d’Aion et Tsige sur une balance, pour finalement choisir Tsige. Qu’elle a en fait choisi Tsige ou la compagnie Kuzunoha, seule la personne concernée le savait.
Sairitz a jugé que le Royaume d’Aion était sur le déclin, alors que Tsige était en pleine ascension, et agissait en conséquence.
“Pique-Nique au Jardin des Roses… Et Apple. Je n’arrive vraiment pas à imaginer une tragédie arrivée à Tsige avec ces cartes en main. En fonction de la situation, j’irai jusqu’à faire intervenir les Chevaliers Dragons pour soutenir l’indépendance de Tsige.” (Sairitz)
Cette lettre, qui pourrait même faire agir des pays étrangers, avait déjà montré son effet sur quelqu’un, même si elle ne l’avait pas encore lu.
Le noyau de l’Union Lorel ; en soutien à Tsige.
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Changement de lieu, dans une ville charriée par le vent marin.
La ville portuaire de Koran qui était proche de Tsige.
Même ainsi, ils n’avaient pas reçu la lettre d’annonce de la déclaration d’indépendance de Tsige.
“‘La Guilde ne pardonnera pas aux pays ayant utilisé les aventuriers lors d’une guerre’… C’était notoirement bien connu, mais…”
“Ouais. Maintenant que nous l’expérimentons, il n’y a pas de règlement clair qui stipule clairement ce que peuvent ou non faire les aventuriers lors d’une guerre.”
“Plutôt que tous ses problèmes liés à la Guilde, je considère la compagnie Rembrandt bien plus dangereuse…”
“Après tout, les choses spontanées sont également dans le registre des requêtes. Cela fait un moment que je n’ai pas été frappé par un sac d’or.”
Les aventuriers dégageant une aura de combattant chevronnés discutaient tout en fixant la mer.
Leurs yeux ne cherchaient rien de particulier, ils regardaient simplement au loin.
Ils devraient avoir leur propre pensée à ce sujet.
Ils étaient un groupe qui était active dans les Terres Dévastées par le passé.
C’était un groupe qui n’était originalement pas lié à Tsige.
Des groupes simplement là pour se tester et s’améliorer n’étaient pas si étranges.
“Alors que je voulais continuer de me perfectionner dans la Ville Mirage, d’imaginer que je participerai à quelque chose d’aussi insignifiant qu’une guerre.”
Le chef du groupe Birgit, Bir, a murmuré.
Lui, qui détenait le seul métier rare, Samurai, dans Tsige, passait ses journées à s’entraîner dans la Ville Mirage.
Parmi les membres de son groupe, il y avait un soigneur doté d’une grande capacité de commandement, un lancier, une mage avec un métier unique utilisant l’élément magique d’eau avec un métier unique ; Une composition plutôt décente. Ils avaient un rang élevé et se sont fait par un nom par le passé, alors bien évidemment, le groupe Birgit a attiré l’attention de la Guilde Marchande de Tsige.
Et ainsi, ils avaient reçu une requête et étaient stationnés à Koran pour renforcer ses défenses.
La récompense leur permettait de ne pas se soucier de l’argent pendant longtemps, mais pour des gens habitués aux Terres Dévastées, ce genre de boulot était quelque peu ennuyant.
“Notre entraînement à la Ville Mirage a dû être un facteur influent, mais c’est sans doute plus dû au métier de Git.”
“… Ouais, J’en suis bien consciente. Mais tu sais, les métiers sont intrinsèquement liés aux aventuriers. Je ne peux rien à ce propos.”
“C’est vrai, désolé pour ça.”
“Et donc, des bonnes idées ?”
“… Pour parler franchement, aucune. Juste faire de notre mieux.”
Il semblerait que le sujet eut changé. Le soigneur, Ranai, et la mage d’eau, Git, parlaient sans la moindre retenue.
La vue de la mer était magnifique.
La scène du soleil teintant la mer en rouge était aussi belle pour pouvoir faire oublier que les flammes de la guerre s’approchaient également de Koran.
“Est-ce que l’obsédé de l’entraînement ne pourrait pas considérer un peu plus l’occasion ? Ne peux-tu pas reporter ça à plus tard ? Faire des choses sans rapport avec le travail est un peu rude.”
“Je ne pensais pas que ça deviendrait ainsi. Je le jure.”
Bir s’était entraîné machinalement dans la Ville Mirage.
C’était la raison pour laquelle il a d’abord refusé la requête en disant qu’il n’avait rien à voir avec Koran.
Mais quelque chose d’inattendu s’est produit.
Son professeur lui a parlé d’une nouvelle méthode d’entraînement après avoir appris que Koran était une ville portuaire.
C’était la raison pour laquelle Bir a parlé à ses camarades, ils ont accepté la requête avec une récompense énorme et se trouvaient tous ici.
Le soigneur et le lancier, qui avaient bien plus de bons sens que les autres membres du groupe, ont eu des frissons dans le dos à la pensée de ce qui aurait pu se passer après avoir refusé la requête d’une compagnie aussi gigantesque et redoutable, la compagnie Rembrandt.
Et cet entraînement en lui-même les rendait dépressifs.
“Hé, les gars ! C’est une requête de Tuna-san. Je serais votre opposant aujourd’hui.”
L’ombre de deux personnes… Non, deux poissons se voyaient dans la mer.
L’un d’entre eux a levé sa ‘main’ et s’est adressé à Bir et à son groupe.
Des Neptunes.
Le groupe de Bir était complètement armé, même s’ils étaient assis sur la plage.
“An !”
“Chovy! ”
Bir et Git ont appelés ces poissons par leurs noms.
Leur ton faisait penser à celui d’un rival, et même temps, comme à leur pire ennemi.
“À présent, j’espère que vous serez en mesure d’endurer un peu plus les ‘aventuriers prometteurs’.”
“Non, ils ne pourront pas !”
An et Chobi, qui avaient un corps long et mince ressemblant à celui d’un anchois, étaient des Neptunes en dépit de leurs apparences.
Ils étaient de connaissance de Tuna et s’entraînaient avec le groupe de Bir à Koran.
Mais leur manière de se battre et le fait qu’ils étaient des Anchois semblaient énerver Bir…
Sans même un signal pour commencer le combat, An et Chovy ont levé une main.
Juste après, plusieurs dagues ont sifflé dans les airs… Non, pas des dagues, mais des anchois.
“Montrez-nous ce que vous valez, aventuriers ! Nous allons vous montrer une petite partie de notre technique secrète, la Mitrailleuse Anchois !!!”
“Aujourd’hui, on en finira encore avec juste ça !!!”
Le banc de poissons acérés a été lancé directement sur le groupe Bir.
“Même si nous perdrions probablement pas en un contre un !!! C’est injuste !!!”
“Je suis déjà fatigué de manger les poissons s’étant empalés sur moi !!!”
Le métier unique dont on disait qu’il rivalisait avec celui d’une armée quand il combattait dans la mer, Un avec l’Océan.
C’était le métier de Git.
Mais il semblerait qu’il n’était pas invincible face aux maîtres de la mer et elle faisait face au banc de poissons avec le groupe Birgit avec une expression désespérée sur le visage.
“Ooh, ils ont apporté tout un tas d’anchois aujourd’hui aussi. Ces aventuriers sont impressionnants.”
“Apparemment, l’une d’entre eux a un métier spécial comme le gardien de la mer ou un truc comme ça.”
“Ça a déjà commencé ? Dans ce cas, revenons les chercher dans environ une heure.”
“Les oiseaux de mer ont déjà commencé à se rassembler. D’imaginer nous aurions une prise tous les jours, je suis heureux qu’on se soit mis du côté de Tsige.”
Les pécheurs de Koran assistaient au combat du groupe de Bir, qui combattaient bien plus désespérément que lors de leur combat dans les Terres Dévastées, et les encourageaient parfois.
C’était un spectacle assez épatant, mais c’était devenu un événement du quotidien à Koran dernièrement.
Ils s’y étaient tous habitués.
Mais il n’y avait aucun doute sur le fait qu’à l’heure actuelle, Koran disposait d’une force de frappe dépassant de loin l’échelle de cette ville.
La défense de Koran était infaillible.