Tome 6 – Chapitre 344 – Une bonne trouvaille
C’était quelque chose dont j’avais le sentiment depuis peu avant d’aller à Lorel, mais… Il y a eu des moments où des regards braqués sur moi m’ont titillé.
Le genre de regard avec le sentiment ‘Ce type l’a fait’.
‘Il a réussi à s’élever’, ce genre de regard.
Pas le regard des gens voyant un jeune marchand en plein élan, mais celui d’une personne qui a réussi à s’élever et a gagné en puissance.
Il y avait notamment des regards chargés de jalousie.
Surtout dans mon cas où les gens m’entourant étaient si exemplaires et en raison de mes liens étroits avec Rembrandt. Cela n’était pas étonnant.
En plus, je me suis rendu à des endroits comme Rotsgard et les quatre puissances majeures.
Il n’y a encore pas si longtemps, il y avait pas mal de marchands problématiques, aventuriers et gens sans affiliation qui se rendaient à la compagnie et essayaient de causer des problèmes en pensant que j’étais une personne dont on pouvait facilement se jouer ou voulant profiter de moi.
Ce genre de personnes ont drastiquement diminué.
Mais bon, Tsige était actuellement en guerre pour obtenir son indépendance, alors en bien ou en mal, les affaires ont augmenté de manière explosive.
Les gens maintenant étaient plus enclins à faire de la lèche à la compagnie Kuzunoha pour en tirer profit.
Mais quand je me baladais en ville, j’avais l’impression que Tsige me reconnaissait.
“Regarde, c’est Raidou. Au bout du compte, ce type a sauté de l’étape marchand débutant à l’une des plus grosses compagnies.”
“Hé, je n’ai jamais entendu parler d’une autre personne ayant poursuivi sans ascension sans discontinuer et est devenu un marchand accompli ici.”
“Son incompétence initiale ressemble maintenant à un acte visant à tromper son entourage. Il a engagé des Demi-Humains, a débuté comme magasin divers et s’est rendu à la Ville Académique à l’ouverture de son magasin , et ils se sont spécialisés en produits originaires de la Ville Mirage avec un flux incertain… Et ceux même si cela s’annonçait comme auto-destructeur…”
“… Dans le monde, cette place seule avait les fondements pour accepter les Demi-Humains. Grâce au soutien de la compagnie Rembrandt, il n’a eu aucun problème à créer des liens avec la Ville Académique. Il a dû entendre quelque part que la Ville Mirage deviendrait un facteur important à Tsige. Lorsqu’il est venu à la cité avec le groupe Alpine, leur route avait été décidée. En fin de compte, ceux qui réussissent dans la société sont ceux appréciés par ceux qui ont réussi… C’est tout ce qu’il y a à dire.”
Il y en avait quelqu’un partant sur de la conspiration et d’autres me connaissaient depuis mes débuts.
Même ainsi… Ils pourraient ne pas avoir accepté la compagnie Kuzunoha, mais je suis heureux de savoir que de plus en plus de gens nous acceptaient.
À présent…
“L’endroit où Rokuya-san, nous a demandé de venir, c’est ici ?” (Makoto)
“Oui. Huhuhu, à quel point se croit-il important pour demander à Waka-sama de venir ? À cause de ça, nous n’avons pas beaucoup mangé aujourd’hui.” (Mio)
“…Tu es venue ici car tu voulais remercier Rokuya-san pour quelque chose, non ? Ce n’est pas ‘ce genre’ de remerciement, n’est-ce pas ?” (Makoto)
Juste au cas où.
Ouais, j’ai préféré le confirmer.
J’ai reçu un message via la Guilde des Aventuriers de l’une des légendes de Lorel s’étant rendue à Tsige, Rokuya-san.
Il aurait pu me contacter directement via la télépathie. Pourtant, il s’est donné la peine de passer par la Guilde.
Cela devait signifier que ce n’était pas une situation urgente et qu’il s’était intéressé aux affaires de la ville.
Si l’on omettait son âge, on ne croirait de par son apparence et sa période d’activité récente, qu’il s’agissait d’une personne âgée existant depuis des siècles.
“… Ah, oui, c’est vrai. Aujourd’hui, je vais simplement le remercier normalement.” (Mio)
“Tout à l’heure, tu parlais de le faire souffrir… Mio, tu comprends, n’est-ce pas ? Nous sommes bien d’accord ?” (Makoto)
“Oui !” (Mio)
À côté de la Guilde des Aventuriers, il y avait l’un des endroits les plus célèbres de Tsige, la zone de restauration.
Il y avait des magasins et stands de nourritures alignés, des chaises et des tables étaient mis à disposition gratuitement pour tout le monde sur la place. C’était un endroit bondé de monde, qu’ils fussent aventuriers ou non.
D’ailleurs, c’était un endroit populaire pour Tomoe, Mio et la compagnie Kuzunoha dans son ensemble.
En tant que lieu où les personnes se rassemblaient quotidiennement, on devrait normalement s’inquiéter pour la sécurité, mais peut-être que d’être à côté de la Guilde des Aventuriers produisait son effet, il ne s’y produisait que des crimes mineurs, tel le vol à la tire de temps en temps, mais c’était surtout une place où les familles pouvaient ramener leurs enfants.
Il y a une période où Tomoe et Mio flânaient ici fréquemment, alors même les aventuriers terrifiants tremblaient à leurs vues et les crimes diminuaient. Quelle bonne blague.
Apparemment, Rembrandt-san a fait don du terrain à la ville pour en faire une zone de restauration et cette place est devenue une réalité.
C’était devenu l’une des places où les habitants de Tsige se rendaient, et en conséquence, ça a augmenté considérablement les bénéfices de la cité.
C’était l’un endroit où l’on trouvait le plus de nourriture et la marge bénéficiaire des stands de nourriture était incroyable selon la rumeur, de ce fait, de sorte que chaque semaine, de nombreuses personnes y participaient avec des yeux brillants.
Bon, notre objectif d’aujourd’hui était de se rendre au restaurant où se trouvait Rokuya-san.
J’ai jeté un coup d’oeil aux magasins avec Mio et y mener du shopping au passage.
Cette place était animée et les gens se rassemblaient, alors ce n’était pas comme si tout était bon marché.
Le chariot de nourriture, que nous avions croisé à l’instant, servait des pattes d’immense crabes des Terres Dévastées et de la soupe, et le prix se comptait en pièces d’or.
Deux soupes valaient une pièce d’or, les pattes coûtaient une pièce d’or et les pinces se vendaient deux pièces d’or.
Cela pouvait paraître cher, mais la taille des crabes terrestres n’était pas si différente d’une personne et le volume servi obtenait une note parfaite.
… Pas bon. J’ai perdu le sens de l’argent. C’est grave cher.
Combien coûterait la nourriture d’Asora qui était parfois exagérément grand ?
L’emplacement des magasins était principalement classé selon leurs prix, alors c’était à la convenance des gens.
… Mouais, Mio s’en ficherait.
Elle utiliserait de grands sommes d’argent comme si de rien n’était.
Elle serait certainement une VIP dans Tsige.
Non seulement elle ne se soucierait pas du prix, mais elle achèterait en grandes quantités. Si elle finissait par aimer, elle les enverrait en cadeaux.
Nous avons fait beaucoup de ventes pour en arriver là où nous en sommes. Nous avons aussi reçu des attaques directes de temps en temps.
“Ooh, Raidou-kun ! Mio-san ! Par ici, par ici !”
Quand nous sommes entrés dans l’établissement, l’air était chargé du parfum de la nourriture.
Rokuya-san, qui était visiblement semblable à un assassin nous a interpellé avec de grands gestes.
L’endroit était rempli comme si c’était naturel, et le fait qu’il s’agisse d’un restaurant plutôt qu’un chariot de nourriture signifiait que le chef était de tout première ordre.
Nous étions dans un café.
C’était le genre d’établissement où il était difficile de dire si la nourriture était bonne ou mauvaise.
Étaient-ils en concurrence avec le café et le thé, ainsi qu’avec les encas ?
“Cela fait un bye, Rokuya-san. J’ai entendu dire que tu étais dans la cité, mais je n’ai pas pu trouver une occasion pour te saluer.” (Makoto)
“J’ai entendu ouï-dire que toi et la compagnie Kuzunoha, vous étiez occupés. Je devrais être celui qui s’excuse pour cette rencontre. À présent, vous deux, veuillez vous asseoir.” (Rokuya)
“Faisons court, ok ? Après tout, il y a pas mal de plats intéressants aujourd’hui.” (Mio)
“Oh ? Mio-san, tu as déjà un magasin, et pourtant, tu poursuis avec acharnement tes recherches ? C’est splendide. Il est vrai que la nourriture… Non, les autres départements également, Tsige a démontré une incroyable croissance. J’en ai été choqué. Ce karaage (NTA : Poulet frit) est vraiment une tuerie.” (Rokuya)
“!”
Rokuya-san a pris un morceau du karaage pour le mettre dans sa bouche.
Ce n’était pas au menu de cet établissement.
Tant que l’on commandait quelque chose ici, la plupart des restaurants d’ici vous autorisaient à apporter de la nourriture.
Et Mio fixait le karaage.
On pouvait facilement comprendre son intérêt.
“Le chariot de nourriture auprès duquel je me suis arrêté par coïncidence était une bonne trouvaille. Cela serait redoutable si c’était le niveau moyen de Tsige… Est-ce que vous en voulez ?” (Rokuya)
Il a dû le remarquer, il a pointé l’ouverture du sac vers nous. Ce karaage n’est pas juste. Rien qu’à l’aspect, j’avais l’impression que c’était délicieux.
“De l’oiseau ? C’est un ingrédient classique, mais cette odeur délicate… *Munch*… !!!” (Mio)
Mio avait le regard d’une cuisinière.
Je vais en prendre.
… Ooh.
C’est… Impressionnant.
La friture du pilon est bien faite par une farine vendue sur les marchés, même si elle était fine, elle ne l’était pas trop et avait gardé un côté croustillant.
Le jus de la viande, qui s’est échappée quand j’ai mordu dedans, était légèrement épicée et avait un fort goût d’assaisonnement.
“… !”
“C’est délicieux.” (Makoto)
Mio paraissait aussi être très surprise.
Ce n’était pas un goût que l’on trouvait n’importe où à Tsige.
Même si ce n’était pas à mon goût, c’était une belle trouvaille.
“Exact ? Je suis le genre à aimé les plats assaisonnés et enrobés de sauce.” (Rokuya)
“Je comprends. Moi aussi. Je ne dis pas que c’est une mauvaise chose d’augmenter le goût avec des sauces, mais je préfère le goût de l’assaisonnement et de la friture.” (Makoto)
“Je suis heureux d’avoir trouvé un camarade. La balance est vraiment bonne, mais il est volontairement dépourvu d’un ingrédient normalement utilisé. Peux-tu me le dire ?” (Rokuya)
“… L’ail.” (Makoto)
“C’est exact ! Même ainsi, ils ont réussi à garder un arrière-goût épicé. Tu dois l’avoir pas mal appréhendé pour atteindre une recette de ce niveau.” (Rokuya)
“Ouais.” (Makoto)
Nous avons hoché de la tête à plusieurs reprises alors que nous poursuivions la discussion sur les karaages japonais.
Ce karaage que Rokuya nous a proposé était si savoureux qu’il m’a rappelé mon pays d’origine.
Tsige était impressionnante.
“… Rokuya.” (Mio)
“Comment était-ce ? As-tu aimé, Mio-san ?” (Rokuya)
“Dis-moi où as-tu trouvé ça.” (Mio)
“Hmm, je me demande où c’était… C’était la première fois que je commandais quelque chose à ce chariot de nourriture et je déambulais sans but. Je pourrais peut-être le retrouver si je revenais sur mes pas…” (Rokuya)
“Alors faisons-le.” (Mio)
“Hmm ?” (Rokuya)
“Lorsque les stands de nourriture ont tous vendu, ils ferment. Nous sommes déjà en début d’après-midi, et à en juger par le goût, nous n’avons pas de temps à perdre.” (Mio)
“Non, je vous ai appelé pour autres ch…” (Rokuya)
“Remettons ça à demain.” (Mio)
“Hé, Mio.” (Makoto)
“… Mais Waka-sama, tu as déclaré que ce karaage était délicieux.” (Mio)
“Je l’ai dit, mais…” (Makoto)
“C’était un goût qui m’a aussi choqué jusqu’à un certain point. Même ainsi, non seulement Waka-sama a déclaré que c’était délicieux, mais tu en parlais avec tant de joie… Cette Mio ne devrait pas laisser passer cette chance en aucun cas !!!” (Mio)
“… Euh.” (Makoto)
C’est quoi cet incroyable retournement de situation ?
J’étais certes impressionné par le fait qu’ils aient réussi à obtenir cette saveur sans utiliser d’ail.
J’ai même pensé que j’aimerais bien goûter la version avec de l’ail.
Même ainsi, se balader avec Rokuya-san… C’est un peu mettre de côté ce pourquoi nous étions ici.
“… Ooh, je vois.” (Rokuya)
Rokuya-san semblait avoir compris après avoir vu notre échange et a acquiescé plusieurs fois.
“Désolé, Rokuya-san. Discutons d’abord de ce…” (Makoto)
“Waka-sama !” (Mio)
“… Non, si c’est le cas, priorisons la requête de Mio-san. Seriez-vous disponible demain ?” (Rokuya)
“Oui, c’est bon pour moi, mais est-ce que cela te va ?” (Makoto)
“Je ne pourrais pas venir. J’ai une tâche incroyablement importante à faire dans la cuisine demain.” (Mio)
“Mio…” (Makoto)
C’était assurément une montagne de karaage.
Heureusement, il n’y avait presque personne dans Asora qui n’aimait pas ça.
“Je n’ai rien d’important à faire aujourd’hui ou demain et je voulais aussi vous remercier. Dans ce cas, exaucer le souhait de Mio-san est dans les choses que je peux faire.” (Rokuya)
“… Merci beaucoup.” (Makoto)
Dernièrement, elle n’a pas été aussi insistante pour cuisiner quand j’étais présent.
… En y réfléchissant de cette manière, cela faisait un moment que Mio ne s’était pas montrée aussi obstinée.
J’ai décidé d’accepter la considération de Rokuya-san.
“Bien, allons-y tout de suite, Rokuya !” (Mio)
“Très bien. Je me souviens du chemin que j’ai pris, alors ne t’inquiète pas, Mio-san.” (Rokuya)
“La chose qui m’inquiète, c’est qu’il soit fermé ou non !” (Mio)
Rokuya-san s’est levé de son siège en rigolant.
Au moment où j’allais me lever, il a lâché une invraisemblable bombe dans le magasin.
“Je vois, désolé pour ça. En tous les cas, Mio-san et Raidou-kun se sont finalement passés la bague au doigt, hein. Félicitation. On dirait qu’il va falloir célébrer ça un de ces jours. Tu as fait de ton mieux, Raidou-kun. C’était incroyablement rapide.” (Rokuya)
“… Hein ?!” (Makoto)
J’ai exprimé ma surprise !
Q-Qu’est ce qu’il annonce avec un ton aussi nonchalant sans même baisser le volume ?!
Je pouvais affirmer que pratiquement tout le monde avait son regard braqué sur nous.
“Halala, merci pour ça. Ton conseil a fait mouche, Cela m’a surpris. Je songeais à te remercier à ce propos. Mais avant toutes choses ! Nous devons mettre la main sur le karaage !” (Mio)
Mio a répondu de manière calme et joyeuse ?!
Soit un peu plus embarrasser !
Mon visage était tout rouge !
Et pour une raison que j’ignorais, même s’il y avait des regards chaleureux dirigés vers Mio, il y en avait des agacés et pleins de jalousie pour moi, ce qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps.
Hé, un attroupement se formait.
Mio et Rokuya-san partaient.
“Haha, ensuite, je vais être le guide. Raidou-kun, on se voit demain. Si tu fais quelque chose de délicieux, je serais content si on peut m’en mettre de côté.” (Rokuya)
“Waka-sama, ça fait longtemps que la passion ne m’a pas brûlée ainsi ! La moi-actuelle ne fera pas attendre longtemps Waka-sama avant qu’il ne puisse ne manger !” (Mio)
J’ai entendu leurs voix pleines d’énergie à l’extérieur de l’établissement.
Non, Mio, le poulet frit est peut-être quelque chose de facile à faire, mais… Cela reste quelque chose d’universel.
Oui, c’est quelque chose de délicieux.
Rokuya-san a laissé le karaage sur place, j’imagine qu’il l’a laissé pour moi.
Le jus de viande était bon.
Si seulement la spirale d’émotions dans ce café pouvait être gérée d’une manière ou d’une autre.
“Ah, oui. Je vais devoir revenir ici demain. Sérieusement… ?” (Makoto)
Maintenant que Rokuya-san et Mio étaient partis, je suis entouré par les regards sans pitié.
J’ai savouré le café et le karaage tout en étant baigné dans cette atmosphère délétère.
Ouais, je devrais apprécier le café et le karaage séparément.