Chapitre 367 : Le mouvement suivant
“Les pays ont agi plus vite qu’escompté. Limia ou Gritonia pourrait y avoir contribué.” (Rembrandt)
“Celle se faisant appeler Apôtresse de la Déesse est portée disparue. Cela pourrait y être lié.” (Morris)
“… Hmm, dans ce cas, Limia, hein. Selon nos informations, l’homme qui vient d’être ajouté au groupe de l’héroïne… Serait lié à la Déesse.” (Rembrandt)
“Ouais, c’était un rapport que nous avons reçu de Limia. Dans ce cas, Raidou-sama a tenu sa promesse, et l’Apôtresse de la Déesse est…” (Morris)
“Il a dû s’occuper de son cas. Il n’y a nul besoin pour nous de savoir ce qu’il a fait et comment. Demander à chaque fois comment ils ont géré les éclairs venant vers nous serait juste grossier.” (Rembrandt)
“… Exact. C’est en fait un heureux événement. Selon Danna-sama, leur affrontement aurait dû faire bien plus de victime pour Tsige. Après tout, bien des personnes auraient pu être entraînés dans ce combat.” (Morris)
“Il n’y a rien de mal à ce que la réalité soit dans le bon sens. Comme tu l’as dit, c’est un heureux déroulé.” (Rembrandt)
“Même ainsi, nos pertes lors de cet affrontement entre lui et l’Apôtresse a été de zéro. C’est la première fois qu’une de tes prédictions soit aussi éloignée de la réalité… Je ne sais pas quoi dire.” (Morris)
“Hahaha, tu sais, il y a bien eu des victimes. Tu te rappelles des cultistes et de l’armée révolutionnaire qui ont disparu de Tsige, pas vrai ? Ils ont été splendidement entraînés là-dedans.” (Rembrandt)
“Le rapport indique qu’ils ont été lamentablement anéantis. Il y a de nombreuses choses qui ne sont pas claires et les sources d’informations sont assez houleuses en ce moment.” (Morris)
“Au moins 300 personnes ; 500 maximum, n’est-ce pas ? Même si c’est 500 personnes, ça n’atteindrait pas les pertes que j’ai prédites Tsige lors de ce combat. Sérieusement, Raidou a vraiment fait du bon travail. J’ai été battu à plat de couture ! Hahahahahahaha !” (Rembrandt)
Patrick Rembrandt était d’humeur joyeuse.
C’était parce qu’il a reçu une lettre d’Aion reconnaissant leur indépendance plus vite qu’il ne l’a espéré.
Il était dit au dos de la lettre que Tsige serait au même niveau que les quatre puissances majeures et il a présumé que c’était le travail commun de plusieurs pays, mais c’était quelque chose qui pourrait être vu plus tard, et peu importe le résultat, il supposait que ça ne serait pas désavantageux pour Tsige.
Tsige était désormais indépendante, et cela devenait un événement historique, mais ce n’était pas la raison pour laquelle Rembrandt était d’humeur si joyeuse. C’était parce qu’il avait hâte de voir à quel point Tsige va évoluer et à quel point ce qu’il imaginait serait la réalité.
Il a volontairement laissé entendre que ‘cette guerre devait être gagnée ou il n’y aura plus aucun sens’, mais ce n’était pas comme si c’était la fin après l’avoir emporté.
Au contraire, si l’on avait pas d’objectif à atteindre qui justifiait une guerre, il n’y aurait aucun intérêt la faire. Après tout Rembrandt partait du principe que la guerre était le dernier recours possible.
“Une partie des murs extérieurs endommagée, le pillage et la contamination du ravitaillement, entre 1 000 et 1 500 de pertes ; Mais en réalité, le mur extérieur n’a pas été endommagé, le ravitaillement n’a pas été touché et il n’y a eu pratiquement pas de victimes. Telles étaient les estimations pour le combat contre l’Apôtresse. Et pourtant, l’Apôtresse de la Déesse, qui a continuellement poursuivi l’armée révolutionnaire sur plusieurs champs de batailles, n’a pratiquement pu rien faire contre lui. C’est complètement en dehors de mes attentes.” (Rembrandt)
Patrick estimait que cette guerre pour l’indépendance de Tsige ferait plus de 3 000 victimes.
C’était un chiffre anormalement bas qui ferait remettre en doute sa santé mentale.
C’était bien pour ça que cette estimation n’a été communiquée qu’à son ami de longue date Morris, Lisa, et un certain nombre d’officiers supérieurs.
Lors des réunions avec les compagnies ou quand il parlait au groupe de mercenaires, il donnait plutôt le chiffre de 8 000 au minimum.
La moitié des morts de son estimation serait dû à l’affrontement entre Raidou et Alte, ce qui était outrageant.
Environ 500, qui seraient probablement des espions des marchands et des compagnies, aussi bien que des aventuriers.
Le restant des 1 000 seraient les victimes de la bataille du mur.
Si les commandants et les tacticiens dans ce monde qui ont appris les tactiques et les stratégies entendaient ça, il aurait été sans aucun doute tourné en dérision et critiquer.
Lorsque que les marchands et les aventuriers se préparaient pour des missions dangereuses, la compagnie Rembrandt proclamait s’occuper de leur famille si quelque chose arrivait.
Et ce, quelque que fut la profondeur des liens avec la compagnie Rembrandt.
‘Est-ce qu’elle va s’occuper également des familles des personnes mortes à la guerre ?’, c’était une question naturelle que tout le monde se posait.
Ce n’était pas très réaliste pour une compagnie seule de s’occuper des familles de 8 000 personnes.
‘Bien sûr. J’ai obtenu l’approbation de tout le monde, mais il n’y a aucun doute que je suis la personne brandissant le drapeau. S’occuper des familles des gens qui ont donné leur vie pour cette ville est… Plutôt d’appeler ça un devoir de marchand, j’estime que c’est mon devoir en tant que personne’, Rembrandt a répondu ainsi à cette interrogation, même s’il estimait plus à 3 000 qu’à 8 000.
Cependant, une seule compagnie s’occupant de la famille de 3 000 personne n’était toujours pas réaliste.
Sa compagnie devra supporter une charge assez désavantageuse dans la concurrence économique qui s’ensuivra.
En outre, ça serait une chose s’ils l’emportaient, mais s’ils perdaient, cela ne serait plus possible.
En réalité, il a peut-être déclaré qu’il s’occuperait des familles, mais ce n’était pas comme s’il allait leur donner de l’argent toute leur vie.
Cela serait suffisant de leur proposer des emplois et leur fournir assez d’argent pour avoir de quoi vivre.
De plus, s’ils obtenaient une totale indépendance alors que Rembrandt était toujours le principal dirigeant, les avantages qu’il obtiendrait seraient exceptionnels.
La médiation du travail serait facilitée.
3 000 ou 8 000 ? Il serait l’homme de la situation.
Il était clair que Rembrandt avait cet état d’esprit.
“Quelles sont nos pertes ?” (Rembrandt)
Rembrandt n’a pas utilisé le mot ‘mort’, mais Morris comprenait.
“Environ 1 200. À peu près 300 parmi les déserteurs d’Aion et la même chose pour les soldats de Tsige.” (Morris)
“Il y a donc eu plus de pertes lors des missions furtives, hein. Mais il n’y aura que 1 000 familles concernées. C’est vraiment un petit prix par rapport au fait de devenir le Héros de Tsige.” (Rembrandt)
“… L’incident à Rotsgard, hein.” (Morris)
“Pas aussi bien que la compagnie Kuzunoha. Elle nous a démontré un exemple frappant de ce qui se passe quand un marchand le Héros d’une bille. Si nous pouvons aussi le faire, il n’y a rien de mal à en profiter.” (Rembrandt)
“À partir de maintenant, Danna-sama sera connu comme le Saint Patrick, mais quelle en seront les désavantages à ton avis ?” (Morris)
Morris a posé cette question à son maître avec un petit soupir.
“? Il n’y a vraiment d’inconviénement. Depuis la naissance de mes filles, ne me suis-je pas comporté comme un Saint, non ?” (Rembrandt)
“… Maintenant que tu le mentionnes, c’est surprenamment vrai.” (Morris)
“C’est une manière horrible de le dire, mon ami.” (Rembrandt)
“Peut-être que je devrais être plutôt surpris que tu aies encore du mordant ?” (Morris)
“Hmm… Nous avons marché sur une corde raide, alors bien sûr, tu es d’humeur taquine. Hahahahaha !” (Rembrandt)
“Même ainsi…” (Morris)
“Hmm ?” (Rembrandt)
“Il y aura besoin d’un ‘poison’. Aussi bien dans les cités, que dans les affaires.” (Morris)
“Nous pouvons simplement laisser ce genre de choses aux autres endroits. Dorénavant, la compagnie Rembrandt devra juste utiliser un poison mortel de premier ordre.” (Rembrandt)
“?” (Morris)
“Du poison qui nuira aux villes et aux pays. Si nous avons une concentration de poison mortelle suffisante pour les contrecarrer, ça devrait aller. Seulement les sales types seront blessés et effrayés, puis mourront. Allons-y avec ce rôle.” (Rembrandt)
“Bon sang. On dirait bien qu’il est temps pour moi de chercher un successeur. J’ai peut-être choisi mon maître par moi-même, mais je n’ai aucune idée de l’avenir qu’il vise.” (Morris)
Morris s’est souvenu des paroles de la femme qu’il a servie autrefois.
‘La grande différence entre toi et lui, c’est la portée de votre regard’.
En dépit d’avoir tous les deux un âge déjà bien avancé, l’avenir que Patrick pouvait voir était de loin supérieur à n’importe qui d’autre.
Morris a fini par avoir un sourire ironique sur le visage.
“Oh ! Dans ce cas, il y en a un jeune avec suffisamment de capacité, Morris ! C’est le morv… Je veux dire l’étudiant de Rotsgard, Misura.” (Rembrandt)
“Je ne te permettrai pas de me faire passer pour le méchant, Danna-sama.” (Morris)
“… Tch !” (Rembrandt)
La compagnie Rembrandt retrouvait lentement sa quiétude.
Sur le bureau du directeur, il y avait des dossiers avec écrits dessus : La position publique du pays, la protection des régions reculées, le pouvoir central, les idoles, les routes internes, autogestion avec limitations.