Chapitre 272.5.1 : La Grande Guerre Humain — Démon, la situation de Tagawa Kunihiko
Je pensais que j’avais de la chance. Renaître dans un autre monde comme dans une sorte de light novel. Sans oublier qu’à mes côtés il y a cette fille qui est mon amie d’enfance de mon monde précédent. J’ai même une capacité spéciale. « Hey, si ce n’est pas de la chance tout ça ? », c’est ce que je me suis dit.
Ce n’est pas non plus comme si je n’aimais pas mon monde précédent. Cependant, j’avais définitivement le sentiment qu’il manquait quelque chose. Je voulais plus d’excitation. Je voulais vivre une aventure comme dans un film ou un light novel. Quand ce souhait est devenu réalité, je me suis senti rempli par de l’espoir et pas par le deuil de mon ancienne vie. J’ai conscience que je ne suis pas normal de toute façon puisque comparé à Asaka qui est dans la même situation que moi, je ne pouvais pas réagir normalement et être triste pendant quelque temps. J’ai eu la chance de ne pas penser que l’environnement dans lequel je suis né était suspect.
Asaka et moi nous sommes nés dans le même groupe de mercenaires et en même temps. Étrangement, à l’instant où j’ai vu Asaka, même si son apparence était complètement différente, je savais que c’était elle. Il semble que c’était la même chose pour elle donc je me suis dit que c’était le destin.
Asaka et moi étions des amis d’enfance dans le monde précédent. Ce n’est pas comme si nous étions en couple ou quoi que ce soit, c’est juste que nous étions ensemble que nous nous aimions ou pas. Cependant, d’une façon ou d’une autre, j’ai vaguement compris que dans le futur nous serions ensemble. Même si Asaka le pensait aussi, cela prendrait encore un peu de temps pour que nous devenions intimes. Ensuite puisque nous avons vécu une expérience incroyable en étant réincarnés dans un autre monde, la distance entre nous deux a changé instantanément. Je pense qu’après avoir été réincarnés dans un autre monde notre relation a changé et maintenant nous dépendons l’un de l’autre.
Asaka a peur de devenir quelqu’un d’autre si je ne suis pas là. De mon côté, si je n’avais pas Asaka, alors après m’être retrouvé jeté dans un autre monde tout seul, j’ai bien peur que je n’aurais pas été aussi optimiste et que je n’aurais pas dit des trucs du genre « c’est l’heure de l’aventure ! »
Pour ce qui est du groupe de mercenaires dans lequel nous sommes nés, ils se sont installés à proximité de la frontière entre démons et humains, et obtenaient un salaire en repoussant les démons qui envahissaient le territoire des humains. Pour le dire de façon positive, ils étaient un groupe de défense protégeant les humains des invasions de démons. Pour le dire de façon négative, c’est un groupe de bandits qui répétitivement pillait les démons. C’est ce genre de groupe.
Asaka était dégoûtée par un tel village et elle était déterminée à le quitter une fois plus vieille. J’étais plutôt d’accord avec ça et j’avais le désir de devenir un aventurier et de voyager à travers le monde. Dans le but de renforcer un peu ma force, j’ai appris à me battre des autres mercenaires à commencer par mon père.
Cependant, il semble que Asaka et moi devions quitter le village beaucoup plus tôt que prévu. C’est parce que le village n’existait plus.
Je ne vais sûrement pas oublier ce qu’il s’est produit. Des troupes de Démons nous ont attaqués. Les mercenaires que nous connaissions les ont affrontés. Mon père et celui d’Asaka étaient parmi eux. Leurs vies ont été prises très facilement, trop rapidement. Comme s’ils n’étaient que des insectes à écraser.
« Merazofis ! Reste-t-il des survivants ? »
« Non. Rentrons. »
Malgré cela, quand je l’ai défié et qu’il m’a battu en retour, il m’a regardé, moi qui n’était qu’un petit tas au sol. Il est même allé jusqu’à nous cacher des autres démons. Asaka et moi avons survécu grâce à sa pitié et nous avons été oubliés.
Ce qui nous amène à maintenant.
« Finalement. »
D’innombrables démons. Avec des humains et des démons qui s’affrontent tout en étant mélangés sur ce champ de bataille et je participe en tant qu’aventurier. Je me demande combien de temps est passé depuis le début de la bataille. Puisque je me bats constamment, mon horloge interne semble déréglée à présent. Après avoir tué, 10, 100 démons pour avancer, j’ai finalement vu ce qui semble être quelqu’un d’important. Quelqu’un que je ne pourrai pas oublier même si je le voulais.
« Je ne m’attendais pas à ce que tu sois un commandant démon important. »
Il n’y a qu’un démon de cette époque dont je me souviens. Cependant, je me rappelle de son nom et de son visage. Il est apparu grâce aux espions et éclaireurs qui ont rapporté l’information en risquant leurs vies. Le nom de ce commandant démon. J’étais enchanté de voir que ce nom correspondait à celui dont je me souviens.
« Je vais pouvoir prendre ma revanche ! »
Et donc, j’ai défié Merazofis, ce commandant démon.
Après avoir perdu mon village dans lequel j’ai été élevé à cause des démons, Asaka et moi sommes devenus des aventuriers et nous avons voyagé à différents endroits. Au début, il y a beaucoup de choses qui se sont mal passées. Puisque Asaka et moi sommes des réincarnés, nous sommes plus matures que des enfants de notre âge, mais ce n’est qu’à l’intérieur. Puisque nous ressemblions à des enfants, nous étions traités comme des enfants. Les adultes prennent les missions qui rapportent et à cause des règles, nous ne pouvions prendre que du travail simple comme ramasser des herbes médicinales ou capturer des petits animaux. Si Asaka n’avait pas été capable d’améliorer la façon dont nous étions vus de façon stable et progressive, j’aurais pu abandonner de colère. Asaka m’a forcé à faire des jobs orientés vers la stabilité et pour lesquels je n’avais aucun enthousiasme et dans lesquelles je ne voyais aucun intérêt afin d’améliorer notre rang. Quand je pense à cette époque, je ne faisais pas le poids comparé à elle.
Éventuellement, nous avons pu tuer des monstres et à partir de là tout s’est accéléré. En tuant des monstres, nous avons gagné des points d’expérience. Quand il y en a suffisamment, on gagne un niveau et ensuite on peut affronter des monstres plus forts. Une fois que cela arrive, il est ensuite possible de choisir une grande variété de missions. Notre réputation a rapidement grandi et nous avons obtenu des capacités d’aventuriers de première classe dès un jeune âge. Pour être honnête, Asaka et moi sommes déjà extrêmement forts pour des humains. Même comparés à des seniors de rang S, nous sommes forts. C’est pour cela que nous avons décidé de participer à la guerre contre les démons. Pour prendre notre vengeance. Même contre des démons, j’étais certain que nous ne perdrions pas.
Et pourtant… est-ce que c’est une blague ?
« Huff! Huff! Hah! »
Je n’arrive même pas à respirer correctement. Si je décide stupidement de me reposer, ce type ne ratera pas cette opportunité.
Je me protège de la lame de son épée qui s’approche. Pour ce qui est de la magie qui fonce vers moi en même temps, Asaka l’a bloquée pour moi. C’était dangereux. Sans le soutien d’Asaka, je l’aurai pris de plein fouet. J’aimerais la remercier, mais je n’ai pas le temps. Tout ce que je peux faire, c’est me préparer pour la prochaine attaque.
Ce démon nommé Merazofis est outrageusement fort. À l’épée, la magie, sa précision. Au lieu de n’avoir qu’un seul point fort, tout est de haut niveau. En se limitant aux bases, il est bon et sans faiblesse. Asaka et moi ne pouvons que nous défendre.
Tellement pathétique. Pourquoi est-ce que j’ai pensé que nous ne pourrions pas perdre contre les démons ? Je veux revenir quelques heures avant cette bataille et me frapper pour avoir pensé que nous avions une chance de nous venger de lui. Contre un monstre comme lui… personne, personne n’a la moindre chance.
C’est la vérité. Cependant, les seuls à pouvoir l’affronter ici restent Asaka et moi ensemble. C’est précisément parce que nous l’affrontons que les humains gagnent la bataille. Cependant, s’il n’était pas occupé, ce type seul pourrait en changer le cours. De la même façon que Asaka et moi sommes capables de dérouter les démons et d’attaquer leur état-major, ce type seul pourrait piétiner les autres soldats humains. Penser cela me donne une autre raison de ne pas perdre.
Je ne peux pas entendre les sons venant du champ de bataille malgré le bruit qui est censé en provenir. Après tout, je me concentre jusqu’à mes limites. Il semble que j’aie complètement coupé tout ce qui n’était pas utile. Même en ayant l’impression que le monde est au ralenti, les mouvements de Merazofis sont toujours très rapides. Malgré l’accélération de mes pensées, je n’arrive pas à suivre les mouvements de Merazofis. Je peux à peine le suivre avec mes yeux. Pour le dire plus clairement, puisque je peux le suivre, je peux encore me battre. Si ce n’était pas le cas alors ce serait sans espoir. Cependant, ce sera le cas dans peu de temps.
La fatigue s’accumule et mes mouvements sont ralentis. D’un regard pour Asaka, je peux dire qu’elle est aussi fatiguée que moi. Mes mouvements ralentissent légèrement. Même si ce n’est que de peu cela pourrait être fatal contre lui. Je me bats sans espoir en me demandant quand ma tête sera séparée de mon corps après tout.
Je frappe désespérément avec mon épée. La magie d’Asaka est facilement repoussée et un coup d’épée fonce vers moi. Au même moment, le sol commence à trembler et mes jambes fatiguées cèdent sous moi. Heureusement, la pointe de son épée passe devant mes yeux alors que je tombe sur le dos. Si j’étais encore debout, il m’aurait découpé. Cela dit, ma chance ne m’aidera pas plus. Actuellement, je suis au sol sans défense et sur le dos après tout.
Alors que je me lève en panique, il n’y a pas d’attaque supplémentaire. Quand je le regarde, Merazofis est immobile. Il nous ignore et regarde le champ de bataille. Il remarque pour la première fois que les forces des démons sont en train de perdre et subissent de lourdes pertes.
« J’imagine que c’est une opportunité. »
Il énonce cela négligemment.
« Retraite ! »
Il crie ensuite.
Il est impossible pour nous de le poursuivre alors qu’il se replie de façon efficace. Plutôt que de dire que nous allions l’oublier en le tuant facilement, c’est lui qui nous oublie en partant. Une fois de plus, Asaka et moi sommes oubliés.
Chapitre 272.5.2 : Quand tu affrontes un vrai monstre, c’est une bonne chose d’avoir un bon support.
La Grande Guerre Humain-Démon : Situation de Kushitani Asaka et Aurel
[Kushitani Asaka]
Kunihiko insiste qu’il doit venger le village. Pour Kunihiko, qui est stupidement impulsif, à chaque fois qu’il perd, il semble penser qu’il doit surmonter sa défaite. Pour le dire de façon positive, il a le sang chaud. Pour le dire négativement, c’est un idiot. Cependant, j’ai été sauvée par cet idiot.
Et dire que j’ai été réincarnée… Je n’ai aucune idée de pourquoi c’est arrivé. D’après Kunihiko, se réincarner est normal dans les lights novels, mais que cela arrive ressemble à un cauchemar ou quelque chose du genre. Cela dit, quand j’étais un bébé dans cet étrange monde, la ressemblance avec les lights novels s’est arrêtée là. Je n’arrive pas à dire avec des mots à quel point j’étais perdue à l’époque. D’ailleurs, le fait que Kunihiko ait pu me voir perdre la tête à cause de tout ça est un souvenir suffisamment douloureux pour me terrasser. J’ajouterai quand même que le fait que Kunihiko ait vécu la même chose que moi m’apporte du soutien mental.
Le village dans lequel Kunihiko et moi avons vu le jour appartenait à des voleurs et des mercenaires qui n’en avaient que le nom. Comme les Mongoles nomades, ils vivaient dans des tentes et voyageaient le long de la frontière avec les Démons qu’ils chassaient avant d’attaquer les Démons et s’enfuir avec leurs possessions. Bien entendu, un autre intérêt est de le rapporter au gouvernement pour obtenir une récompense. Des voleurs « légaux » basiquement.
Je voulais quitter un tel village dès que possible. Après cela, je voulais une vie normale. Kunihiko voulait une vie d’aventure, mais la simplicité me convient très bien. Je voulais fuir dans un pays tranquille pour m’y installer.
Tout cela a changé à cause de l’attaque des Démons. À l’époque, c’est Kunihiko qui m’a sauvée. Pour ne parler que du comment, nous avons juste été ignorés par un Démon nommé Merazofis, mais je n’oublierais jamais l’héroïsme que Kunihiko a montré quand il m’a protégé et a affronté ce Démon. C’est probablement à ce moment-là que je me suis décidée et que j’ai souhaité rester pour toujours avec ce type.
C’est pour cela que, même si nous sommes devenus des enfants sans foyer ensuite et que nous avons décidé de vagabonder ici et là, même en étant devenus des aventuriers accomplis, même quand nous avons fait des choses risquées comme d’affronter des monstres, je suis restée avec lui. Ne parlons même pas de venir sur ce champ de bataille.
« Encore, nous venons d’être ignorés, huh. »
« Il semblerait. »
Cela m’a pris toute mon énergie restante pour ne pas m’effondrer. Ce combat était terrifiant à ce point.
Le commandant Démon Merazofis. Le Démon qui a détruit notre village. Il est bien plus fort que tout ce que nous avons pu imaginer.
Kunihiko et moi, nous sommes des humains extrêmement forts. Kunihiko pourrait même dire que puisque nous sommes des réincarnés, notre croissance est améliorée en conséquence et c’est cela notre capacité spéciale. Étrangement, c’est possible que ce soit vrai. Nous sommes fort à ce point Kunihiko et moi.
Cependant, Merazofis est encore plus fort que nous. Kunihiko et moi, même à deux pour l’attaquer, nous n’avons rien pu faire. Non, je devrais dire à nous trois, huh.
Je regarde le fort au loin. Si j’avais pu activer Clairvoyance, j’aurais pu voir une femme se tenir là-bas tout aussi fatiguée que nous. Je ne connais même pas son nom, mais elle a continuellement offert des tirs de soutien depuis le fort. Je pense que ses compétences magiques sont incroyables. D’aussi loin, elle a réussi à tirer avec précision sur Merazofis alors qu’il était en mouvement. Je ne pourrais jamais faire ça.
Au final, la raison pour laquelle Merazofis a décidé de reculer est parce qu’elle a utilisé une magie supérieure pour lancer une attaque dévastatrice sur les Démons. Les tremblements qui ont suivi cette attaque ont même fait tomber Kunihiko sur le dos. Cela était suffisant pour me faire paniquer. Plutôt que de battre Merazofis, je pense que faire pencher la victoire du côté des humains pour faire reculer les Démons a été un succès.
Ensuite, en profitant de la distraction passagère de Merazofis qui regardait le champ de bataille, elle lui a tiré dans le cœur. Immédiatement après avoir activé une magie supérieure suffisamment puissante pour changer la progression de la bataille, il lui restait suffisamment de puissance pour tirer à travers la défense magique de Merazofis.
Il y a encore beaucoup de choses que je ne sais pas sur ce monde, mais il y a vraiment des personnes incroyables. Cela inclut aussi Merazofis qui malgré une blessure au cœur a quand même sonné une retraite sans même changer d’expression.
Je ne pense pas pouvoir le tuer. Si malgré sa blessure au cœur, il agit comme s’il ne s’était rien produit, je me demande s’il est vraiment un être vivant normal. C’est un vrai monstre. Si cette magicienne inconnue ne nous avait pas aidés, je doute que Kunihiko ou moi aurions pu survivre. En réalisant cela, je me rends compte que je suis purement et simplement terrifiée. En soupirant, j’ai quitté le champ de bataille.
[Aurel]
C’tait sérieusement dangereux. C’tait quoi c’monstre ? Jn’ai jamais entendu parler d’un Démon comme ça pourtant. Ou plutôt, j’suis contente que les deux ados l’aient occupé. Sans eux, va savoir c’qui ce serait passé.
« Vice capitaine Aurel, c’est troublant si vous oubliez les ordres pour agir seule. »
Argh, le bruyant qu’est là.
« D’solée. »
« C’est quoi ce ton ? Je te le dis tout le temps, non ? En tant que vice capitaine de mon escouade d’élite, tu ne peux pas t’exposer comme une idiote avec un accent stupide. »
Le sermon du cap’taine passe par une oreille et r’ssort par l’autre. Argh, c’fatigant. J’me demande pourquoi est-c’que je dois m’faire répr’mander par mon s’périeur sur un champ de b’taille.
J’parie que c’gars s’rend pas compte à quel point c’type est un monstre. Y s’rend pas compte que sans moi et les deux zautres aventuriers, nous zaurions perdus. À la place, il a juste ronchonné tout l’temps que je prépare l’sort supérieur en restant à côté d’moi. Au final, j’ai lancé l’sort comme il a demandé, pas vrai ? C’pourtant suffisant. J’suis claquée à cause du sort et d’lui avoir tiré dessus à distance, ok ? J’ai fais plus de travail qu’toi en suivant les ordres.
Argh, j’veux retourner voir l’prof. Si c’était l’prof, y serait plus sympa. Par contr’, y demand’rait des choses plus difficiles à la place.
Dans zun premier temps, pou’quoi est-ce que j’suis sur un champ d’bataille ? J’suis la deuxième fille d’un pauv’ noble. J’pensai que j’allais juste chercher un fiancé correct et ensuite vivre tranquille. Choper l’regard du prof, c’tait la fin de ma chance. J’ai été recrutée par l’magicien royal avant d’pouvoir faire quoi que ce soit. Vous n’savez pas où la vie vous mènera.
« Est-ce que tu écoutes ?! »
« Ouais, ouais. »
J’coute pas. Pff. Qu’est-ce qu’y fait l’prof t’façon ? Il explose des tronches de Démons gradés.
(Note de trad : Je déteste ce personnage. C’est encore pire de mettre les erreurs que de les lire, je vous l’assure puisque votre cerveau « oublie » les erreurs, moi je dois me forcer à les mettre >>)
Chapitre 272.5.3 : Vous n’avez pas besoin d’être fou pour travailler ici, mais ça aide.
La grande guerre Humain-Démon : la situation de Merazofis
L’homme connu sous le nom de Merazofis est une personne ordinaire. Bien que ses subordonnés parmi les démons riront probablement sans le croire en entendant cela. Qui pourrait possiblement appeler un homme avec suffisamment de force pour changer le cours d’une bataille seul « ordinaire » ? Cela dit, c’est clairement quelqu’un de normal. C’est simplement une personne normale qui a une vie extraordinaire.
Il n’a aucun talent particulier. Peu importe quoi, il est moyen. Pour le dire d’une autre façon, il peut tout faire, mais seulement à un niveau moyen. En le disant positivement, il peut tout faire. En le disant négativement, il est maître de tout et roi de rien. Grâce à sa versatilité qui lui permet de tout faire, il a acquis de nombreuses compétences.
Les événements qui l’ont amené à être comme ça remontent à son enfance. Il vient d’une famille qui a servi une famille de noble pendant des générations. Naturellement, il a été décidé que lui aussi servirait cette famille. C’est là qu’il a fait une rencontre qui a changé sa vie.
C’est grâce à la jeune Dame de cette famille de noble. Pour elle et Merazofis, ils n’ont pas commencé leur relation en tant que maître et serviteur, mais en tant qu’amis d’enfance. À cette époque, il éprouvait un vague sentiment d’amour pour cette jeune femme. Cependant, c’était un amour impossible. Depuis qu’elle était petite, elle avait un fiancé et en plus de cela, elle était amoureuse de son fiancé et lui d’elle. Il n’y avait aucune place entre eux pour lui. Il n’a même pas pensé à les gêner. Pour lui, tant que la personne qu’il aime est heureuse, il en est lui-même satisfait.
Pour être sûr de l’aider, Merazofis a continué de s’améliorer. Dès qu’il avait du temps, il s’en servait pour améliorer des compétences dans tout ce qui pouvait sembler utile en faisant un effort pour étudier. Son travail a été reconnu et il avait même la confiance du fiancé. Ainsi, quand elle s’est mariée et a intégré la famille de son fiancé, il a pu la suivre.
Son fiancé était au courant des sentiments de Merazofis. C’est précisément parce qu’il le savait qu’il avait confiance en Merazofis. C’est parce qu’il sait que Merazofis ne ferait rien pouvant la rendre triste. Entre deux hommes qui aiment la même femme, il y avait peut-être une forme d’accord.
Pour cette raison précise, il était responsable de leur fille bien-aimée. Il était déjà trop tard pour lui. Entre la femme qu’il aime et son mari, il n’y avait aucun moyen de s’échapper. Physiquement et mentalement, il était piégé. Cette fille, elle a été confiée à la personne sur laquelle on peut toujours compter, le loyal Merazofis.
Merazofis a accepté cette situation. Même s’il ne pouvait plus protéger sa bien-aimée, même s’il a dû endurer sa propre impuissance en ne pouvant plus la protéger, il s’est juré de toujours protéger la fille de cette femme.
Cependant, même cette promesse a été brisée.
Il a été incapable de faire quoi que ce soit. Au final, il a même gagné de la puissance grâce à la personne qu’il était censé protéger. Pourtant… même après avoir perdu son humanité, il était toujours dépassé par sa propre impuissance.
Avant cela et après avoir été battu par des bandits, il n’a jamais manqué un entraînement à l’épée le matin. Cela ne l’a jamais rendu dramatiquement plus fort. Cependant, vouloir changer son impuissance, même de peu pour pouvoir les protéger… Il s’y est consacré corps et âme en s’entraînant.
Tous ses efforts n’ont rapporté aucun fruit au final. Peu importe à quel point il a lutté, Merazofis reste une personne ordinaire. Il n’était pas fait pour se battre depuis le début donc agiter une épée sans talent ne serait pas suffisant pour le rendre capable de protéger qui que ce soit.
Et pourtant, il n’est pas mort. Une fois de plus, il a été sauvé par une certaine araignée. Ou alors d’une certaine façon, il était déjà mort à ce moment-là en ayant perdu la précieuse femme dont il était amoureux.
Après cela, il a passé sa vie à protéger l’enfant de la femme qu’il aimait. À la surveiller et à rester auprès d’elle.
Cependant, l’ojou-sama de Merazofis n’est pas une personne ordinaire. C’est une réincarnée et même pas une humaine. Elle est la « progéniture » d’un vampire. Merazofis lui-même est devenu un vampire à cause de ojou-sama.
Comparés aux humains normaux de ce monde, les réincarnés ont plus de méthodes pour améliorer leur statut et leurs compétences. De plus, ojou-sama a été forcée de faire un voyage rigoureux dès son enfance pour forcer la croissance de ses attributs numériques et de son statut. Le temps pendant lequel les attributs numériques grandissent le plus est pendant l’enfance. La croissance de ces attributs diminue graduellement à mesure que l’individu atteint son âge adulte. Pendant l’enfance, ojou-sama a été placée dans un environnement normalement impensable et comparable à de l’abus. Cela a fait croître son statut à un rythme dépassant très largement celui même des autres réincarnés.
Le statut de Merazofis, qui a été placé dans le même environnement a lui aussi grandi, mais à un rythme plus lent qu’ojou-sama. La raison étant qu’il vient de ce monde et qu’il a déjà atteint l’âge adulte. Puisqu’il vient de renaître en vampire, son statut grandit plus rapidement que quand il était humain, mais mis en comparaison de l’irrégulière ojou-sama, même cela n’est rien d’autre qu’un petit ajustement à prendre en compte dans les mesures. Éventuellement, Merazofis est devenu plus faible qu’ojou-sama qu’il est pourtant supposé protéger.
Malgré cela, ce que Merazofis souhaite faire n’a pas changé. Quand ils ont été séparés par le Roi Démon pour éviter qu’ils ne deviennent trop dépendants l’un de l’autre, ses pensées étaient quand même pour ojou-sama. La protéger, rien de plus.
Ainsi, il avait besoin de devenir plus fort. Ojou-sama possédait déjà une force qu’il ne pourrait jamais atteindre. Même si c’est vrai, cela n’implique pas qu’il n’avait pas lui aussi besoin de devenir fort. Au minimum, il avait besoin de l’être suffisamment pour ne pas être un problème pour ojou-sama.
Et donc, Merazofis n’a jamais manqué un entraînement quotidien. L’entraînement était tellement difficile en pratique qu’une personne normale douterait qu’il en s’agit d’un en le voyant. Pour une personne normale, cela causerait rapidement des problèmes de santé physique ou mentale.
Ce qui lui permet de tenir le choc est l’expérience de son voyage en direction du territoire des démons. Cet entraînement aberrant était dirigé par une araignée aberrante. En utilisant au maximum les compétences qu’il a gagnées pendant son entraînement pendant le voyage, Merazofis a continué à se mettre lui-même dans un entraînement infernal qu’il a créé lui-même. Sans même le réaliser, il s’est donc éloigné de la normalité et du bon sens.
En utilisant Nullification de Conditions Anormales, il n’a plus besoin de dormir. En utilisant la récupération automatique de HP et de MP, il ne s’est épargné aucune blessure. En se blessant, il a fini par y trouver du plaisir en étant capable d’améliorer sa compétence Traitement Magique. Même en travaillant, il s’est dévoué à renforcer des compétences qui ne faisaient aucun sens pour les autres comme Manipulation magique ou Esprit Combatif.
Éventuellement, le statut numérique moyen de Merazofis s’est élevé jusqu’à 5 000. De telles valeurs sont plus que suffisantes pour être du niveau d’un dragon de bas rang, ce qui est une puissance plus que suffisante pour ce monde. Malgré cela, il n’était pas satisfait puisque ojou-sama a le triple de cela.
« Fais un rapport de la situation à Balto-sama. »
« Oui, sir ! »
Merazofis envoie un subordonné pour rapporter sa défaite. Même pour Merazofis en tant qu’individu, en regardant l’état du champ de bataille, cette confrontation est une défaite.
Les circonstances étaient mauvaises. Devoir affronter deux réincarnés soutenus par un mage humain de haut niveau et en plus d’affronter les trois, c’est une belle journée avec un beau soleil.
Il lui est aussi impossible de tuer les réincarnés. Tout en étant affaibli par le soleil, il devait aussi affronter ses adversaires sans les tuer. C’est plutôt difficile à faire pour une personne ordinaire sans talent pour la bataille. Du coup, même s’il avait l’avantage en termes de statut sur ses adversaires, le combat a duré et il n’a rien pu faire pour aider la bataille que les Démons étaient en train de perdre.
C’est vrai que les deux réincarnés sont forts. Merazofis a aussi amélioré sa compétence Analyse. C’est une des règles d’or de l’araignée et puisque cette compétence est utile, il a continué à s’en servir pendant des mois et des années en augmentant rapidement son niveau. Les valeurs numériques des réincarnés d’après Analyse sont du niveau d’un Drake de haut rang. En considérant leurs compétences, il est même concevable qu’ils atteignent le niveau d’un dragon de bas rang. Le garçon est orienté vers le physique et son statut tourne autour des 2 500. La fille est orientée vers la magie et son statut aussi a pour moyenne 2 500. Les valeurs numériques ne s’ajoutent pas simplement l’une à l’autre, mais ensemble ce groupe a bien des valeurs égales à celle de Merazofis.
En plus de cela, il y avait le soutien magique grâce aux tirs. Analyse ne peut pas être utilisée à une telle distance, mais Merazofis estime que cette personne a elle aussi des valeurs aux alentours des 2 000 au moins.
Pour des humains, ce qui détermine s’ils sont de top niveau ou non est d’avoir un statut dépassant les 1 000. Affronter trois adversaires avec bien plus que cela explique pourquoi le combat était difficile pour Merazofis. Actuellement, avant que Merazofis devienne leur adversaire, les deux réincarnés contraient les troupes de démons et le mage utilisait une magie supérieure pour causer des dégâts massifs. Sans être capable de rallier les troupes après les pertes que les trois ont causées, perdre la bataille était un résultat inévitable.
« Commandant, vous êtes blessé. »
« C’est juste une égratignure. »
La poitrine de Merazofis a été transpercée. À cause de son imprudence à la toute fin, il a été touché, mais c’est bien comme il le dit. Après avoir pénétré son armure, la blessure sur son corps n’est rien de plus qu’une égratignure. La défense magique de Merazofis est aux environs des 5 000. Même en étant touché directement par un sort, cela n’a fait que transpercer sa peau et n’a même pas atteint son cœur. De toute façon, même si cela avait atteint son cœur, cela n’aurait probablement pas été suffisant pour tuer Merazofis.
« J’ai encore du chemin à faire. »
Pour ce qui est de son murmure, ses subordonnés l’ignorent en regardant au loin.
L’homme qui s’appelle Merazofis est une personne ordinaire. Il n’a aucun talent particulier. Cependant, s’il y a bien un talent qu’il possède, c’est celui d’endurer. Le talent du travail acharné n’est pas suffisant. En dépassant même le niveau de l’acharnement et en atteignant l’enfer, c’est ce qu’il a maintenant. Qui sur terre continuerait délibérément à se tourmenter au point d’être sur le point de mourir chaque jour ? Dire qu’une personne comme celle-ci a du talent pour le travail acharné est un euphémisme.
En tant qu’exemple de cela, il a obtenu une certaine compétence récemment. La compétence nommée « Patience ».
L’homme nommé Merazofis est une personne ordinaire. Cependant, il n’est pas toujours vrai qu’une personne ordinaire le reste comme le raconte cette histoire.
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À titre de référence au moment de la guerre du village elfe :
Shun: Statut d’environ 3 000
Katia : Statut d’environ 1800
Sensei : Statut d’environ 1 500 en magie et 500 en physique.
Kunihiko et Asaka seraient plus forts que Shun s’il n’avait pas le titre de Héros.
Puisque Sensei a mis tous ses efforts dans la recherche des élèves au lieu du combat, elle a largement été surpassée par Shun et Katia.
Chapitre 272.5.4
Avant la grande guerre Humain-Démon : La situation de Ronant
« Cela faisait longtemps. »
« Cela fait effectivement un moment, professeur. »
Pour la première fois depuis un moment, je rencontre apprenti numéro 1, le héros Julius. Cela fait de nombreuses années que je ne l’ai pas rencontré en personne.
À cause de l’interférence de la Religion de la Parole Divine, je ne peux même plus le voir sans problème. C’est vraiment, vraiment frustrant.
« Je suis heureux de voir que tu vas bien. »
« De même professeur. Vous êtes déjà un ancien et pourtant vous êtes toujours en service actif et plein de détermination. »
« Qui penses-tu que je sois ? Je vais continuer à être en service jusqu’à ma mort. »
« Pas étonnant venant de vous, professeur. »
Apprenti numéro 1 m’offre ensuite un sourire raffiné. Quand je m’occupais de lui, il lui restait encore une part de candeur, mais il est déjà un adulte accompli à présent.
« Julius… oh, Ronant-sama, quand est-ce que vous êtes arrivé ici ? »
Celui qui vient d’entrer sans même frapper est nommé Hyrinth ou quelque chose du genre, je crois. C’est un des amis-camarades-con d’apprenti numéro 1.
« À l’instant. »
« Il s’est soudainement téléporté ici. Je lui ai pourtant dit plusieurs fois de ne pas me surprendre en le faisant. »
« Tu as encore un long chemin à faire si tu ne peux même pas percevoir les signes d’une téléportation. »
J’ignore la doléance d’apprenti numéro 1. Si je ne le rencontre pas comme ça en secret alors la religion de la parole divine va m’ennuyer.
« Vous n’avez pas changé. »
Le gamin nommé Hyrinth soupire, mais j’adhère au minimum aux standards de décence.
« Et donc ? Professeur et Hyrinth, quelle est votre raison pour votre visite ? »
« Hrm. Le gamin a une affaire importante donc il peut commencer. »
Ma raison n’est pas importante. Il s’agit juste d’une petite indiscrétion. Je peux attendre encore un peu.
« Gamin, huh. Bon, c’est vrai que du point de vue de Ronant-sama j’en suis un. »
« Qu’est-ce qu’il y a de mal à appeler un gamin, un gamin ? Si tu n’es pas d’accord, tu peux commencer par essayer de me battre. »
« … Pardonnez-moi. »
Après un rire jaune, le gamin reprend soudainement une expression sérieuse.
« Ronant-sama. Je vais parler d’un secret militaire. »
« Bien sûr, je comprends. Je promets de ne rien dire sur ce qu’il se passe ici. »
Le gamin aurait sans doute préféré que je sorte, j’en suis certain, mais il a déjà abandonné l’idée que cela arrive. Nous ne nous connaissons pas si bien, mais il sait au moins que je suis comme ça. Bien assez vite, il commence à donner son rapport en étant résigné.
« Les unités de scouts ne sont pas rentrées à temps. Il est probablement mieux de considérer qu’elles ne reviendront pas. »
En entendant le rapport du gamin, apprenti numéro 1 semble triste. Les unités déployées ici sur ce qui est la ligne de front des humains sont différentes des unités que l’on trouve ailleurs. Ce sont les meilleures des meilleures. Même en étant à ce niveau, elles n’ont pas réussi à rentrer et faire un rapport. Cela montre à quel point ceux qui ont causé leur perte sont dangereux.
« Hmm. Combien d’unités n’ont pas réussi à revenir ? »
« Toutes. »
Grands dieux. C’est bien pire que ce que j’imaginais.
Avant une bataille majeure comme celle-ci, une unité de scout se divise en plusieurs escouades qui cherchent à rassembler des informations. Si une seule escouade est découverte avant d’être détruite, les autres escouades sont normalement quand même capables de revenir avec des informations.
Cette fois-ci, toutes les équipes ne sont pas revenues.
Ce que cela veut dire c’est que la capacité de perception des ennemis dépasse la capacité de camouflage des scouts et qu’en plus de cela ils étaient capables de rapidement tuer les scouts. De plus, cela veut aussi dire qu’il y avait suffisamment d’ennemis pour lancer une attaque en simultané sur toutes les escouades.
Il est naturel que les scouts restent en contact avec leurs compagnons. Si une unité rencontre quelque chose d’anormal, ils sont entrainés à prendre la fuite aussitôt. Qu’ils n’aient pas réussi à le faire indique que c’était une attaque en simultané.
La capacité de détecter et trouver les escouades de scouts. La capacité d’annihiler les escouades en combat. Pour que les forces ennemies soient capables de faire ça, ils ont un effectif au moins égal à celui des scouts.
« Il semble que ce sera une bataille difficile. »
Apprenti numéro 1 dit cela en semblant abattu. Il pense probablement aux scouts qui sont devenus des sacrifices ou quelque chose du genre.
« Apprenti numéro 1. »
Je ferai mieux de gronder cet idiot d’apprenti, donc je décide de l’interpeller discrètement.
« Puisqu’il s’agit de toi, je parie que tu penses aux victimes des escouades ou quelque chose du genre, mais si tu as le temps de penser à de telles choses, tu ferais mieux de penser à toi à la place. »
« Professeur ! Que voulez-vous dire par “de telles choses” ?! »
Apprenti numéro 1 lève le ton, mais il a toujours été sensible aux questions de vie et de mort.
« Je dis simplement que ce n’est pas le moment de penser aux victimes des unités de scouts. »
« Professeur. Il y a des choses que même vous, vous pouvez et ne pouvez pas dire. Si vous dites quoi que ce soit de plus, je ne vous pardonnerais pas. »
« Oh-ho ? Tu ne me pardonneras pas ? »
En ressentant ma pression, le gamin flanche. Apprenti numéro 1 ne montre aucun signe d’agitation, mais ce n’est qu’un faux-semblant.
« Et. Comment. Comptes. Tu. Ne. Pas. Me. Pardonner ? Tu penses réellement pouvoir me battre ? »
En m’arrêtant à chaque mot un par un, je lui pose cette question d’une voix grave. Apprenti numéro 1 ou le gamin, l’un des deux déglutit.
« Ne sois pas prétentieux. Il y a toujours quelqu’un de plus fort que toi. Cela n’a pas d’importance que tu sois le héros ou non. »
Je relâche la pression et je frappe gentiment apprenti numéro 1 sur le front avec mon sceptre.
« Cela va de même pour les scouts. Ils étaient en mission et à cause de leur impuissance ils sont morts au combat. Ce n’est pas un problème d’être endeuillé par leur mort. Cependant, tu te trompes de cible si tu te sens responsable de leur mort. Juste parce que tu es le héros, si tu penses que cela veut dire que tu peux sauver tout et tout le monde alors tu te trompes à un point que tu n’imagines pas, d’accord ? Ou peut-être, tu penses que tu aurais dû être avec eux, tu ne penses pas quelque chose d’aussi idiot, pas vrai ? Ce serait clairement voler la mission de ceux qui sont morts en plus d’impliquer qu’ils étaient trop incompétents pour faire leur travail, ce qui est une grave insulte. Il est impossible que le héros parmi tous puisse avoir une façon de penser aussi dégradante et révulsante. »
Il semble qu’apprenti numéro 1 ne trouve rien à dire face à mes propos. Il baisse la tête sans parler. Il a toujours été comme ça à se sentir responsable de tout. Chaque personne qui meurt à la guerre est sa responsabilité. Pas de quelqu’un d’autre, mais la sienne. C’est comme cela qu’il a fini par croire qu’il ne serait pas satisfait tant qu’il n’aura pas sauvé tout le monde. Pourtant, une telle chose serait impossible même pour un dieu.
« Julius. »
Au lieu de l’appeler apprenti numéro 1, je l’appelle par son prénom. Julius redresse doucement la tête.
« Rappelle-toi de penser à toi sur le champ de bataille. »
Quand les gens sont préoccupés par d’autres choses, ils peuvent ne pas survivre alors qu’ils auraient pu.
« Il y a toujours quelqu’un de meilleur que toi. Tu devrais suffisamment le savoir toi-même, n’est-ce pas ? Seuls les forts peuvent protéger les autres. Tu es faible. Si faible que tu ne peux pas me battre. »
« Professeur, vous dites seulement ça parce que vous êtes fort. »
À l’objection timide de Julius, je me mets à rire.
« Il y a aussi des personnes plus fortes que moi. Tu le sais assez bien toi-même, pas vrai ? »
Puisque Julius connaît cette « personne », il devrait comprendre. Une existence avec une telle force que nous, humains, ne pouvons-nous y opposer.
« Tu as compris ? Si cela devient dangereux, fuis sans hésitation. Tu es plus ou moins le héros après tout. Comparé à la fuite du héros, il serait bien pire que le héros meure. Rentre-le toi dans le crâne. »
« Tout ira bien. Je vais protéger Julius après tout. »
Le gamin dit maintenant des âneries.
« Venant de quelqu’un plus faible qu’apprenti numéro 1 ce n’est pas très persuasif. »
« Outch, c’est méchant ! »
Je suis certain qu’il a décidé de se mettre à blaguer pour améliorer l’ambiance. Faire en sorte d’améliorer son moral pour éviter qu’apprenti numéro 1 n’aille au combat en étant déprimé. Sa force de combat est insuffisante, mais c’est un bon ami.
« Heheh. Eh bien, j’imagine que je vais te demander de le protéger dans ce cas. »
« Bien sûr. Soyez rassuré. »
Comme le gamin l’espérait, le moral d’apprenti numéro 1 semble remonter.
« Cela dit, Ronant-sama, votre inquiétude pour votre apprenti et que vous le grondiez… il semble que vous ayez un peu de tendresse en vous. »
« Je… je ne pensais pas particulièrement à une telle chose ! »
Qu’est-ce que ce type raconte ?! Je pensais qu’il était un bon ami d’apprenti numéro 1, mais il semble que j’étais dans l’erreur !
« Regarde ! Il rougit ! Il rougit ! »
« Je ne rougis pas ! Bon sang ! Je m’en vais maintenant ! »
« Professeur, merci pour tout aujourd’hui. »
« Humph. »
J’active la téléportation et je quitte cet endroit.
Ce fut la dernière conversation entre Julius et moi.
(À titre de référence :
Ronant quand il a supplié Kumo d’attendre pour qu’il continue à utiliser Analyse sur elle lors de leur première rencontre avait des valeurs numériques de 1500 dans les types de magie et 300 dans les valeurs physiques.
Ronant au moment de la guerre du village elfe avait des valeurs de 4 000 en magie et 400 en physique.
Même s’il a dépassé sa période optimale de croissance et qu’il a déjà commencé sa descente dans la vieillesse, il a quand même réussi à doubler ses valeurs magiques de plus du double.
Julius a des valeurs d’environ 2600, soit un peu plus fort que Kunihiko et Asaka.)
Chapitre 272.5.5 : La guerre est un enfer. Généralement par accident, mais pas toujours…
La grande guerre Humain-Démon : la situation de Wrath
Un champ de bataille où les Démons et les Humains sont mélangés entre eux. Pas d’information ou de rapport, une mêlée générale. Une stratégie est complètement inutile quand les deux camps ne peuvent rien faire à part tuer les adversaires devant eux.
Je ne peux pas faire des choses comme diriger dans un champ de bataille. Après tout, sur Terre et dans ce monde, je n’ai jamais dirigé de guerre. Depuis que l’on m’a confié la huitième armée, j’ai gagné un peu d’expérience, mais les officiers et les autres ont toujours été plus capables de donner les instructions appropriées.
Pour être franc, je ne suis pas fait pour commander. Avec mes capacités, c’est mieux de me battre sur le front. Cependant, si l’on considère le but de la guerre, je ne peux pas juste faire un massacre tout seul. Si je le fais alors les humains souffriront de pertes très grandes, mais à l’inverse les démons en souffriront moins. Puisque les deux doivent souffrir autant, ce serait la mauvaise chose à faire. C’est pour cette raison que je ne peux pas aller faire un massacre.
Cependant, même si c’est vrai que je ne peux pas non plus donner des ordres à l’arrière. Je suis un incapable. Si cela s’apprend parmi les soldats de la huitième armée que je suis un incapable, on va me traiter avec mépris. La huitième armée est basiquement un patchwork de différents groupes. Les nobles ayant commis des crimes se sont vus retirer leurs armées et ensuite elles ont été réorganisées pour former la huitième armée. Après tout cela, le moral dans cette armée était au plus bas. Suffisamment pour qu’ils décident de se rebeller. Pour empêcher cela, je ne peux rien faire d’autre que de les contrôler par la force.
Donc si je suis traité avec mépris, je suis fini. Le moment où cela arrive, il y aura un raz-de-marée de déserteurs. Il y en aura probablement parmi eux qui penseront que c’est une opportunité pour m’attaquer. J’aimerais croire que cela n’arrivera pas si je montre ma force, mais si cela devait arriver, alors je serai probablement obligé de tourner mes armes contre mes propres soldats. Si c’est le cas, les pertes chez les démons augmenteront, mais même moi je ne veux pas faire ça.
Du coup, ce que je dois faire est simple et clair. Si je ne peux pas commander, alors je n’ai pas à le faire. Je n’ai qu’à transformer cette bataille en un chaos où il n’y a aucun intérêt à donner des ordres. En bonus, si je peux faire en sorte que ce soit impossible de déserter c’est parfait.
J’ai préparé des pièges juste derrière l’arrière-ligne de la huitième armée et je les ai informés. Il n’y a pas de chemin pour une retraite. S’ils fuient quand même je les tuerais moi-même. Ils ont tellement tremblé que c’était fascinant.
Ensuite, en ce qui me concerne, j’ai détruit le fort. En me montrant le moins possible, j’ai jeté des épées magiques de loin. De cette façon, les humains ont été obligés de quitter le fort dans le but d’échapper à sa destruction en ne leur laissant pas d’autres choix que d’avancer. Les attaques de mes épées magiques ont détruit les protections du fort avec une grande facilité. C’était inutile de se cacher dans le fort. S’ils meurent dedans, cela ne fera qu’augmenter leurs pertes. Ensuite pour les pousser à avancer j’ai continué à jeter des épées magiques.
L’armée des démons ne peut pas reculer et l’armée des humains ne peut rien faire d’autre que d’avancer. Ils n’ont aucun autre choix à part se jeter les uns sur les autres. S’ils sont obligés de se battre, alors avoir une stratégie est inutile. Finalement, une fois dans la mêlée, il est inutile de donner des ordres.
Durant la bataille alors que je jetais des épées magiques derrière l’armée des humains pour qu’ils avancent, j’ai juste tué les forces qui sont venues jusqu’à moi. Même en jetant des épées magiques, j’ai fait attention pour garder leur perte au minimum. Si je détruis trop l’armée des humains, alors les pertes dans l’armée des démons seront trop faibles. Un bon commandant doit minimiser les pertes de ses alliées d’une façon ou d’une autre. Ce que je fais est l’exact opposé de ça.
Je suis un commandant cruel. Mes subordonnés n’ont pas de chance. Je sympathise vraiment pour eux. Cependant, je ne peux pas faire plus. Je ne ferai pas plus que ça.
Ainsi, alors que je jette des épées magiques en tuant les humains qui se jettent sur moi, j’entends un cri de guerre qui est audible à travers le champ de bataille.
« UWOOOOOO !! »
Je suis impressionné qu’il ait autant de souffle. Un chevalier apparaît et fonce dans ma direction en criant alors qu’il brandit une épée. Pour le peu que j’arrive à voir à travers son casque, c’est un vieux chevalier avec de larges rides gravées sur son visage par l’âge. Même s’il semble vieux, il n’y a personne dans tout le champ de bataille qui a autant de vigueur que lui. Je me souviens de ce visage, ou plutôt, de cette technique à l’épée. Il y a longtemps quand j’étais encore un ogre, il y a un vieux chevalier qui m’a mis en difficulté.
« MMM! Loin au-dessus des autres ! J’imagine que c’est toi qui diriges cette troupe de démons ! Mon nom est Nyudoz ! Je demande un duel honorable ! »
Ah, tellement frustrant… Le vieux chevalier Nyudoz qui s’approche de ma position vient de demander un vrai duel sans être concerné par la situation autour de lui. Comment est-ce que je peux le dire… il n’arrive pas à sentir l’ambiance. Ce n’est pas une situation dans laquelle on peut avoir un combat honorable. Demander un duel en plein champ de bataille, tu es un idiot ? Tu es probablement un idiot.
Cependant, son incroyable bêtise est un peu rafraichissante. C’est peut-être un idiot, mais je suis prêt à parier qu’il ne change pas d’idée facilement. En vivant sa vie en restant fier de ses croyances et honnête à l’excès. Je suis un peu, non, assez jaloux. Il est complètement différent de moi qui suis constamment hésitant et changeant.
« J’accepte ! »
Je lui réponds délibérément puisque j’ai envie de le faire. J’ai envie de tester un match honorable contre cet homme.
Nyudoz-san ne semble pas avoir réalisé que je suis quelqu’un qu’il a affronté par le passé. J’étais un ogre donc c’est vrai que je n’avais pas la même apparence. Bon, je n’ai pas l’intention de lui dire et je suis sûr que cet homme s’en moque.
J’imagine que c’est une revanche pour moi. Y penser de cette façon est un peu étrange, mais ce que j’ai à faire ne change pas.
« J’arrive ! »
Nyudoz-san s’approche de moi. Il charge à une vitesse impensable pour un vieil homme, ou plutôt, pour quelqu’un portant une armure lourde. Les humains ont peut-être des valeurs numériques inférieures aux démons, mais sa vitesse de charge est bien supérieure à celle qu’un démon sans entraînement serait capable d’avoir. Je me demande combien ils sont dans la huitième armés et combien sont capables d’approcher à une telle vitesse.
« ?! »
Même avec cela, il ne peut pas m’atteindre. Comparé à quand j’étais un ogre, je suis bien plus fort. Mon épée magique coupe à travers l’épée de Nyudoz-san. Je suis sûr qu’elle est très connue, mais avec une seule attaque en utilisant mon statut et mon épée magique, elle a été coupée en deux.
Ensuite, la tête de Nyudoz-san est découpée net. Sans même offrir de résistance, la tête de Nyudoz-san tombe.
Le mieux que je puisse faire est de lui donner une mort rapide et sans douleur. Bien que ce soit présomptueux de ma part de penser une telle chose. C’est le mieux que je puisse faire cela dit.
Il semble que dans l’armée humaine, Nyudoz-san était quelqu’un d’important puisque les soldats ayant vu sa mort sont secoués et s’effondrent rapidement. Une fois qu’une section tombe, le reste de l’armée est ensuite tombée comme des dominos. Ainsi, notre huitième armée a été victorieuse.
(note de trad : Nyudoz apparaît dans le chapitre Chevalier de l’empire vs Ogre ». Il parle comme un vrai chevalier.)
Chapitre 272.5.6 : Les premiers problèmes mondiaux d’une Vampire
La grande guerre Humain-Démon : situation de Sophia
« Dis. »
« Quoi ? »
« Pourquoi est-ce que tu es là exactement ? »
« Tu dois déjà connaître les détails. »
Bien sûr que je les ai entendus ! Pourquoi est-ce que nous ne sommes pas sur le champ de bataille et dans une ville à la place ? En plus en étant ensemble avec cette femme !
« Pourrais-tu au moins ne pas me dévisager s’il te plaît ? »
« Je ne peux pas m’en empêcher. Ne regardes-tu pas de l’autre côté de toute façon ? »
« Être simplement dans ton champ de vision est déplaisant pour moi, donc que tu entres dans mon champ de vision l’est aussi. »
Cette salope me cherche. Peut-être que je devrais l’étrangler jusqu’à ce qu’elle meure ici ? … Une idée séduisante.
« Oh, évite d’avoir des idées étranges sur moi. Goshujin-sama nous observe après tout. »
En disant cela, Felmina attrape soudainement une petite araignée blanche de ses vêtements et me la montre. C’est définitivement un clone de goshujin-sama.
Si j’agis ici contre cette fille impertinente, alors goshujin-sama ne l’ignorera pas. Puisque je n’ai rien d’autre à faire que de me servir de mon irritation, je commence à bouder plus fort.
À la question pourquoi sommes-nous dans cette ville pendant la guerre, je peux juste dire que ce sont les instructions de goshujin-sama. Alors que je me disais que je pourrais tuer librement, je n’ai même pas pensé un instant que je ne pourrais pas aller sur le champ de bataille. De plus, pour s’occuper de quelqu’un dont on ne sait même pas s’il va apparaître.
Depuis le combat contre Kyouya-kun, je n’ai pas réussi à satisfaire mes désirs de batailles. Ou plutôt, puisque même le combat contre Kyouya-kun a été interrompu avant d’atteindre la meilleure partie, je n’ai pas eu de combat satisfaisant. De ce que j’ai malheureusement compris de mon futur, je crois que je n’aurais pas de bataille plus satisfaisante que celle-là.
Un combat contre un adversaire presque égal. Alterner entre l’espoir et la peur en réagissant aux actions inconnues de l’adversaire et l’extase de traverser ces moments. Un sentiment tellement excitant… sucer le sang ne s’en approche même pas. Si c’est comme ça d’être en plein combat, je me demande quelle sensation incroyable ce sera de gagner ? L’imaginer est suffisant pour que mon corps tremble.
Au final, à cause de ce Kuro tout a été ruiné. Toute mon excitation a disparu en un instant. À cause de cela, je ne m’attends pas à pouvoir me battre dans d’aussi bonnes conditions à nouveau dans le futur. Puisque le seul dans ce monde qui peut se battre contre moi à égal n’est autre que Kyouya-kun. Les autres sont soit plus faibles que moi, soit trop forts comme goshujin-sama. Il n’y a aucun adversaire à proximité qui peut se battre contre moi comme Kyouya-kun ou qui puisse me donner un bon combat. Même Kyouya-kun, puisqu’il a retrouvé la raison, ne peut même pas se battre contre moi en ayant pour but de me tuer. Il n’y a que des adversaires que je peux définitivement battre ou qui me battront définitivement.
C’est pour cela qu’en termes de combats qui peuvent me satisfaire, c’était le premier et le dernier. Puisque j’ai laissé cette chance m’échapper, tout ce que je pourrais libérer en combat n’est rien de plus que du stress qui s’accumule chaque jour. Je ne peux qu’essayer d’oublier tout ça, mais ma situation ne devient jamais positive. Je pensais que ce serait mieux que rien, mais je viens d’être envoyée hors du champ de bataille. Est-ce que goshujin-sama me déteste ? Ah, je ferai mieux de ne pas trop y penser. Si elle me déteste vraiment, je vais pleurer.
« Il semble qu’ils soient venus. »
Le clone de goshujin-sama qui est attaché à Felmina s’agite comme s’il essayait de dire quelque chose. Oh ! C’est mignon. Je mens, pas du tout.
« Je vois. Dans ce cas, je serais capable de me déchaîner dans ce cas. »
« Dans cette direction, il semble. »
Ils viennent de la direction que le clone de goshujin-sama indique. Nous sommes dans un coin de la ville. Un quartier déserté et loin du regard des gens. Un groupe d’hommes encapuchonnés sortent de la porte ouverte d’une maison.
« Je peux m’occuper d’eux, pas vrai ? »
En réponse à ma vérification, le clone de goshujin-sama acquiesce. En voyant cela, je me jette sur le groupe suspicieux. Je frappe de mon épée la première personne. Ma grande épée magique a été fabriquée par Kyouya-kun pour moi. En la combinant à ma puissance, l’homme encapuchonné frappe le sol.
Ce n’est pas une erreur de ma part, d’accord ? J’ai juste utilisé un peu trop de force alors que je voulais le couper, mais il s’est transformé en purée qui a fini en une masse de chair enfoncée dans le sol. Ouep, c’était un peu trop, j’imagine ?
« Humph. C’était un piège, huh. »
Le type qui semble être le chef du groupe semble calmement dire cela malgré la mort violente de son camarade.
« Enfin, même si l’information n’était qu’un appât, ce n’était pas faux. Attrapez-la. »
En entendant les ordres du chef, les autres me chargent tous ensemble. Je les découpe tous en un seul coup d’épée magique. De plus, un chakram vole de derrière moi et coupe la tête de l’un des leurs. J’imagine que Felmina va me couvrir.
L’homme sans tête tombe et c’est à ce moment-là que sa capuche tombe. L’homme a de longues oreilles, un trait des elfes. Ceux qui m’attaquent sont des elfes.
Goshujin-sama a permis aux elfes d’obtenir une information pour les appâter. Que pendant l’invasion des démons sur les territoires humains, je serai dans cette ville. Pour les Elfes qui ont gagné cette information, s’ils voulaient faire quelque chose me regardant, c’était le moment pour cela. Nous ne savions pas s’ils viendraient ou non, mais les elfes ont faussement cru cette information et sont joyeusement arrivés ici. Le chef vient juste de dire que l’information était un appât, mais que ce n’était pas faux après tout.
Il semble que goshujin-sama ait laissé entendre qu’une réincarnée comme moi était loin des autres, ce qui permettrait donc aux elfes d’agir. Puisque c’est une situation où c’est critique qu’elle ne soit pas là, je ne pouvais pas avoir la protection d’Ariel.
J’ai juste agité mon épée et les elfes qui m’ont attaqué sont morts. Faible. Quel ennui.
À l’instant où je me dis cela, mon visage est soudainement frappé par un coup de poing.
Eh ? Huh?
Sans être capable de comprendre la situation, je perds connaissance un instant. Ce n’est que pour un instant et le choc de ma chute maladroite au sol me permet de retrouver la raison. Immédiatement, j’essaye de me remettre en position de combat et juste devant mes yeux un pied approche.
« ?! »
J’utilise la garde de l’épée magique pour arrêter ce pied. Même si je me sers de la lame, le pied de mon adversaire ne se coupe pas.
L’épée magique et le pied sont pressés l’un contre l’autre. En regardant mon adversaire, je peux voir la moitié de son visage inexpressif alors que l’autre partie est cachée par la capuche. C’est le chef.
Je place de la force dans mon bras en poussant le pied du chef. Le chef n’affronte pas ma force et recule.
Je ne pensais pas que je pourrais être frappée sans rien pouvoir faire. Je suis surprise que la vitesse de mon adversaire soit plus grande que ce à quoi je m’attendais. Cependant, il n’y a pratiquement aucun dégât. C’est la vérité. Si je n’avais pas été surprise alors il n’y aurait eu aucune chance que ce type réussisse à me frapper.
En attendant, ce type n’est-il pas un peu trop dur ? Pourquoi est-ce que mon épée magique ne peut pas le couper ? C’est étrange.
Cela m’irrite. Pour confronter cette irritation, j’attaque le chef.
Le chef tourne la paume de sa main dans ma direction et quelque chose sort d’un trou qu’il y a dedans. Sans avoir le temps d’esquiver, quelque chose me transperce le corps. Je suis capable de dire que mes Hps ont diminué sans même regarder Analyse.
Qu’est-ce que c’était que ça ? Un laser ? Cela n’a pas d’importance. En ignorant les dégâts, je brandis mon épée magique. C’est suffisant pour que même le chef montre sa surprise. En utilisant toute ma force, je frappe le corps du chef avec l’épée magique. Après avoir senti de la résistance, j’ai la sensation d’avoir détruit quelque chose. Le corps du chef est coupé en deux en étant projeté dans les airs à cause de l’impact.
Après une pause pour respirer, je fonce en direction du corps du chef. Avec la moitié de son corps restant, je retourne le corps du chef. En regardant la partie coupée, je me rends compte qu’il a un corps mécanique. Pas étonnant qu’il soit aussi dur. La moitié du corps de cet homme a été transformée en celui d’un cyborg. Bien que j’aie entendu de goshujin-sama que les elfes ont une technologie avancée, j’avais un doute jusqu’à le voir de mes yeux.
« C’était une grossière erreur de calcul. Je ne m’attendais pas à ce que ce corps soit battu. »
« Oh ? Tu es toujours en vie dans cet état ? »
Je suis surprise. Dire qu’il est encore vivant après avoir perdu la moitié de son corps. Les cyborgs sont incroyables.
« Il semble que c’était une erreur de laisser Ariel te mettre la main dessus. Ne pas avoir réussi à te tuer à l’époque semble avoir été une terrible erreur. »
« En effet. Je viendrais détruire les elfes un jour où l’autre donc attend moi jusque-là. »
Et encore une fois, je le tue. En frappant avec mon épée magique, je m’assure qu’il soit mort pour de bon.
« Tu as fini ? »
« Oui. »
Felmina se montre soudainement en regardant le corps du chef mort… ou plutôt les débris.
« Pour l’instant, prenons cela et partons. »
« Tout à fait. »
Il y a beaucoup de choses que goshujin-sama n’a pas mentionné, mais pour que je sois un appât cette fois-ci, j’imagine que c’était dans le but de collecter cela ? Probablement dans le but de connaître leur niveau de technologie. À quel point prévoit-elle ses futures actions ? C’est clairement une alliée, mais elle est terrifiante.
Chapitre 272.5.7 : Ce n’est pas comme si cela se terminerait différemment la deuxième fois
La grande guerre Humain-Démon : La situation de Blow
Depuis que je suis né, j’ai regardé le dos de mon aniki. Cet aniki qui a tout fait pour redresser la race des démons après la ruine causée par des guerres incessantes. Il n’y avait pas de Roi Démon. En l’absence de Roi Démon qui doit normalement rassembler les démons, aniki a continué à servir à sa place. De ce que je sais, il n’y a personne qui a travaillé plus dur pour les démons que aniki. Je me souviens aussi des idiots incompétents qui se sont dressés contre aniki, car il n’y avait pas de Roi Démon.
Aniki n’est pas le Roi Démon. C’est pour cela que beaucoup de démons étaient contre lui. Pendant ses heures sombres, ses connards se sont opposés à aniki. Sont-ils idiots ? Même un idiot comme moi était capable de comprendre que pour les démons à cette époque, une insurrection était une idée de merde alors pourquoi est-ce qu’ils étaient incapables de le comprendre ?
Les démons étaient dans des heures sombres et dans un état où même être capable de manger était un problème. Éventuellement, le peuple a suffisamment récupéré pour au moins ne plus mourir de faim.
Quand c’est arrivé, cette connasse est apparue. La fille qui se faisait appeler le Roi Démon. Elle avait l’apparence d’une gamine et elle en était une mentalement aussi. Pourtant aniki a incliné la tête devant elle.
Dans un excès de rage, une partie rationnelle de moi a commenté « ah donc c’est cela que d’avoir le sort se jouer de quelqu’un ? »*
Jusqu’à présent, celui qui a soutenu et guidé les démons n’est autre que aniki. Tout ce qu’il a construit a été volé par cette femme, juste et uniquement parce qu’elle est le Roi Démon. Sans parler de cela, mais tous les démons que aniki a désespérément rassemblés et ramenés à la vie se sont rassemblés pour la connerie d’envahir les humains. Pile quand nous avions finalement la paix après un long passé difficile.
(* : je n’ai pas compris la phrase d’origine qui parle d’avoir une brume rouge qui descend sur quelqu’un. Je pense que c’est un truc sur les menstruations féminines, mais je ne suis pas certain.)
La paix était à portée de main. Tout cela a été ruiné par le Roi Démon. Le Roi Démon auquel aniki obéit. Je ne pouvais pas l’accepter, c’était impossible que j’y arrive.
Que ce soit la grognasse qui se faisait appeler Roi Démon ou la fille blanche profiteuse qui sont apparues ensemble, les deux n’ont absolument rien fait. À la place, elles ont juste dévoré la précieuse nourriture. Rien qu’en étant là, elles ont causé des problèmes et en plus de cela elles ont basiquement ordonné à nous les démons de mourir. Pourquoi est-ce que aniki a décidé d’obéir aussi facilement à une telle femme est quelque chose qui est incompréhensible depuis le départ.
« Blow, je te l’ai déjà dit suffisamment que la puissance de cette personne est impossible à dépasser. Si nous la défions, ce sera la fin des Démons. Peu importe à quel point ses requêtes sont déraisonnables, je dois lui obéir. Essaye de comprendre cela. »
Encore et encore, aniki m’a répété cela pour me persuader. J’ai compris, tu sais. Aniki parmi toutes les personnes n’est pas quelqu’un qui obéirait pour aucune raison.
Mais juste parce qu’elle a du pouvoir ne veut pas dire que tout sera pardonné, tu sais ? Qu’est-ce que nous, les démons, avons fait pour mériter cela ? Je sais que nos ancêtres ont commis une erreur et que les démons et les humains doivent constamment se battre. Cependant, cela ne veut rien dire pour ceux qui vivent aujourd’hui. Je ne sais même pas ce que mes ancêtres ont fait, mais pourquoi est-il nécessaire que les descendants continuent de porter ce péché ? Sans parler de cela… maintenant ? Alors qu’il est difficile de savoir si les démons vont vivre ou mourir ? Le jour où une guerre reprendra avec les humains, les démons vont se retrouver face à leur ruine. Le Roi Démon ne le comprend pas.
Non, peut-être qu’elle le sait, mais le fait quand même. Peut-être que aniki s’est préparé à cela et qu’il fait ce qu’il peut pour essayer de réduire les dégâts le plus possible. Je ne suis pas idiot. Malgré la petite apparence du Roi Démon, je peux quand même comprendre que c’est un monstre démesuré. Malgré cela, puisqu’elle va mener les démons à leur ruine, je ne pourrai jamais respecter le Roi Démon.
Maintenant que c’est comme ça, il n’y a pas d’autre possibilité que la victoire pour que les démons survivent. Réduire les dégâts autant que possible et gagner contre les humains. Dans le but de faire cela, nous devons induire les humains au désespoir en leur offrant un choc massif. L’adversaire parfait pour cela est juste ici.
« Shiro. N’interviens pas. »
Je parle à Shiro qui est à côté de moi. Elle est affiliée au Roi Démon. Cependant, grâce aux informations qu’elle a récupérées, aniki et moi avons tous les deux été sauvés. C’est au moins suffisant pour que j’oublie que c’est une gloutonne.
Shiro elle-même et la dixième armée qu’elle commande sont probablement un groupe qui se spécialise dans l’espionnage et l’assassinat. Shiro elle-même est un fantôme avec sa magie de téléportation. C’est définitivement le mieux pour l’espionnage et l’assassinat. Cependant, cela demande un grand nombre de points de compétence d’obtenir la magie de téléportation. C’est au point où il faut sacrifier d’autres compétences. C’est plus que probable que sa capacité de combat soit faible. À moins d’utiliser des attaques-surprises avec la téléportation, elle est probablement inférieure aux autres commandants des armées. Je ne peux même pas imaginer qu’elle soit capable de se battre contre le héros.
Je vais à présent défier le héros. D’après le rapport du messager, je sais que le héros ainsi que ses camarades déroutent les soldats et qu’ils avancent dans notre direction.
Je dois battre le héros moi-même. Si je bats le héros, je serai capable de me servir de ce succès contre le Roi Démon. Si je ne fais rien et fais ce que le Roi Démon demande, alors éventuellement les Démons seront détruits. Même si ce n’est pas grand-chose, je dois me servir de cette opportunité.
En ce qui concerne le fait que je puisse battre le héros, ce sera difficile honnêtement. Cependant, je ne peux pas reculer maintenant. Pour ce succès, pour les démons, non. Aniki dépend de moi.
« Tu es le héros, pas vrai ? »
J’utilise la langue des humains pour lui parler. Celui qui vient d’apparaître est un jeune homme qui donne l’impression de faire partie de la noblesse, même au milieu de ce champ de bataille.
« Dire que tu utiliserais délibérément la langue des humains, huh. C’est bien cela. Je suis le héros. Le héros Julius Zagan Anareich. »
Que ce soit inattendu que je puisse parler la langue des humains ou inattendu que je m’en sois servie, après avoir montré brièvement sa surprise, le héros s’est lui aussi présenté. Il a une apparence douce, mais je peux définitivement sentir une forte détermination dans ses yeux. C’est définitivement le style du Héros. J’acquiesce et je prépare mon épée.
« Je suis le commandant de la septième armée, Blow. À présent héros, commençons un duel honorable ! »
« J’accepte ! »
D’après sa réponse, notre duel commence à présent. Le premier à bouger gagne ! J’attaque le héros avec une attaque latérale. Cependant, elle est stoppée rapidement et à la place je suis dépassé et forcé de reculer. Mince ! J’imagine qu’il est au-dessus de moi en termes de valeurs numériques offensives.
Avec ma posture brisée, le héros fonce en me poursuivant. Croiser les lames quand j’ai perdu ma force est une mauvaise idée. J’évite l’échange en évitant son attaque. En le faisant, la lumière sur l’épée du héros s’en sépare et fonce sur moi. J’utilise aussitôt mon épée comme d’un bouclier pour me protéger.
Dangereux ! C’était probablement une sorte de compétence magique. Basé sur sa puissance, je réalise que le héros est bon en magie. Physiquement et magiquement, il est au-dessus de moi. Malgré cela, je ne peux pas me permettre de perdre.
Comme pour se moquer de ma détermination, le héros forme plusieurs balles de lumière. Hey, tu dois être en train de plaisanter. Je suis capable de dire que chacune contient une grande quantité de puissance. Elles se mettent toutes à voler dans ma direction en même temps.
Si je les évite, les gars autour de moi seront atteints. Derrière moi, il y a Shiro.
J’oublie l’idée d’esquiver. Je stoppe les balles de lumière en utilisant mon épée. Pendant un instant, ma vision disparaît. Sans être capable de comprendre ce qu’il se passe, je ressens juste la douleur qui me passe à travers le corps plusieurs fois.
Pendant un instant, je perds connaissance. Le moment où je le réalise, je me rends compte que j’ai le visage au sol. Mon corps est en lambeaux. Mais, mais !
« Ce n’est pas encore terminé. »
En récupérant de mes blessures, je me relève. Je ne peux pas me permettre de reculer ici. Si je suis battu, qui soutiendra aniki ? Si je perds, qui affrontera le héros ensuite ? Je ne peux pas me permettre d’être battu.
« Tu ne devrais pas te forcer. Tu dois avoir compris notre différence de force. »
« Je n’ai pas encore perdu ! Si je fuis aussi misérablement, je ne serai pas capable de faire face à aniki ! »
Même s’il ne me l’avait pas dit, la différence de force est claire !
« Si tu as un frère, alors n’est-ce pas suffisant comme raison pour ne pas mourir ici ? Sonne la retraite de ton armée. Elle ne sera pas poursuivie. »
« Je ne peux pas me replier ! »
Même si je sais que je vais perdre, c’est impossible pour moi de fuir ! Je me dirige vers le héros. La magie du héros et son épée me repoussent. Malgré cela, je me relève encore et je lui fais face. Encore et encore.
Je ne peux pas fuir ici. Je ne peux pas !
« C’est fini. »
« Je, n’ai, pas encore, perdu »
« C’est fini. Je t’ai prévenu. Tu l’as simplement ignoré et tu viens de perdre. »
Préve,nu ? C’est impossible, que, j’écoute, ces, bêtises.
« Et, mer, de. Ani… »
Aniki…
Shiro…