Chapitre 300.5.1 : Arc du passé 1
Un homme agite un tube de test. Une petite vague se forme dans le tube rempli de liquide rouge.
En utilisant une pipette, le liquide rouge dans le tube est aspiré. D’une main expérimentée, l’homme transfert le contenu de la pipette dans un autre tube une goutte à la fois.
Alors que chaque goutte de liquide rouge est ajoutée, les produits chimiques sous forme liquide réagissent à chaque fois. En observant le phénomène, l’homme passe à la prochaine expérimentation.
Les mains de l’homme ne s’arrêtent jamais. L’endroit dans lequel il se trouve ressemble à la fois à un laboratoire et à un hôpital. Puisqu’il y a des installations pour les deux, les deux sont correctes, mais si quelqu’un doit définir spécifiquement le type d’endroit dans lequel il se trouve, alors ce serait un laboratoire. La raison étant que ceux qui sont allongés dans les lits ne sont pas des patients, mais les cobayes des expérimentations de cet homme, ses animaux de laboratoire.
Cet homme, Potimas Hyphenath, tourne un regard froid en direction d’une fille allongée dans un lit. Son regard est le même que pour un animal de laboratoire et n’a aucune trace d’émotion.
Même si elle est sa fille biologique.
D’après la réaction des tubes de tests alignés, il peut voir qu’il n’y a pas de changement comparé au jour précédent quand il a ajouté le liquide rouge. Cependant, on ne peut pas dire qu’aucune anormalité n’est visible.
Dans le liquide rouge, une petite quantité de toxine a été détectée. Tout cela vient du sang de la fille allongé dans le lit.
Potimas n’a pas administré de poison à la fille. Le corps de la fille génère du poison. Cependant, ce n’est pas une des fonctions d’un corps humain normal et à cause de la génération de poison contenu dans son système sanguin, cela a pour effet de détruire son propre corps. Puisque son corps est affligé par ce poison depuis sa naissance, il est inévitable que cette fille vive une vie où il est même impossible pour elle de se lever de ce lit.
Cependant, si quelqu’un se demandait si cette fille pourrait avoir une vie normale si elle avait un corps en parfaite santé, la réponse serait non. Puisque son père est Potimas et puisqu’elle n’est pas vraiment humaine, ce serait impossible pour elle d’avoir une vie normale.
C’est un animal de laboratoire. Même si elle est la fille génétique de Potimas, puisqu’elle a été créée en utilisant des méthodes inhabituelles, elle n’a aucune autre façon de vivre qu’en tant que cobaye. Malgré tout, il n’est pas clairement défini combien de temps son corps rongé par du poison tiendra. Elle est une chimère. Le résultat de la folie mixé avec des gènes humains et animaux. C’est l’un des quelques exemples réussis. Elle est née du résultat d’une expérimentation dont l’objectif était d’ajouter des caractéristiques animales à des humains en procédant à des modifications sur des ovules fertilisés. En apparence, elle n’est pas différente d’un humain, mais à l’intérieur tout est différent.
Elle n’a pas de nom. Cependant, basée sur le nom de l’espèce d’araignée à laquelle elle a été combinée, sous la forme d’un nom de code, elle s’appelle Taratekt.
*
Dès le moment où il a été conscient pour la première fois, Potimas Hyphenath était différent des autres humains autour de lui. Pour lui, c’était incompréhensible. Comment les gens peuvent-ils perdre leur temps aussi paresseusement ? Les gens meurent. C’est un destin inévitable qui touche tout le monde de la même façon, que ce soit une grande personne ou quelqu’un de mauvais. Potimas était insupportablement terrifié par cela. Toujours effrayé par la mort, toujours en train de penser à la mort.
À cause de cela, il a toujours trouvé incroyable et impensable que tout le monde pense aussi rarement à la mort.
N’ont-ils pas peur ? Pourquoi ne résistent-ils pas ?
Potimas ne veut pas mourir. Depuis son enfance, il a peur du moment qui pourra venir n’importe quand. Comment peut-il éviter cette ultime réalité ? Il a continué à réfléchir à ce sujet pendant toute son enfance. Ainsi, il a étudié tous les champs scientifiques possibles. Tout cela pour savoir si oui ou non il a un moyen de survivre.
En commençant par sa conclusion — aucun champ scientifique n’a de solution pour échapper à la mort. C’était évident. Si une méthode était connue, alors cela aurait été impossible que les gens ne le sachent pas. La jeunesse éternelle et la longévité éternelle sont un rêve désiré par tous, mais ce n’est qu’un rêve, car il est impossible de l’atteindre. De plus, ce rêve est quelque chose qui vient des contes de fées. Puisque c’est impossible de l’implémenter dans la réalité, peu d’humains ont essayé sérieusement de l’atteindre. Cela manquait de réalisme en venant d’événements, de mythes et de légendes.
Malgré tout, Potimas n’a pas abandonné. S’il le faisait dès maintenant, il n’aurait qu’à attendre que la mort vienne le chercher un jour. Il s’y est refusé. Ainsi, Potimas a sérieusement essayé d’y arriver. Réussir à achever le secret de l’éternelle jeunesse et longévité.
Il a conduit des recherches en utilisant des méthodes scientifiques basées sur la biologie cellulaire. Avant d’atteindre l’âge de dix ans, il a sauté des classes pour devenir un étudiant universitaire et avant qu’il ait atteint l’âge de vingt ans, il est devenu connu mondialement pour ses innombrables découvertes.
Cependant, sa recherche principale n’obtenait aucun résultat concluant. En comprenant les limites de la science, Potimas a éventuellement commencé des recherches interdites. Un champ de recherche que les humains ne pouvaient pas comprendre et connu sous le nom de magie.
Dans ce monde, il y a de nombreuses créatures mystérieuses. Il y a de nombreux mystères concernant leur fonctionnement et la sagesse des humains n’est pas adéquate pour la tâche de les expliquer. Parmi ces créatures, celle qui se détache de loin des autres et qui est cachée sous un voile étrange est le dragon.
Les Dragons vivent dans des régions inexplorées très loin dans les montages et loin du contact des humains. Les tentatives idiotes pour prendre contact impliquaient juste d’encourir leur rage. Par le passé, les humains qui ont essayé d’expliquer les mystères des dragons ont tous vécu de terribles choses en retour. À cause de cette raison, peu de choses sont connues sur les dragons. Cependant, il a été établi qu’ils possèdent tous une technique qui peut causer des phénomènes que la science ne peut pas expliquer. Cela a été désigné par les gens comme de la magie.
Potimas a concentré son attention sur cela. La raison étant que les dragons ont de longues vies. Les dragons vivent suffisamment longtemps pour qu’on en dise qu’ils ont la jeunesse éternelle des légendes. Faire des recherches sur les corps de ceux qui vivent longtemps et aussi le champ inconnu de recherche nommé magie. S’il pouvait gagner des connaissances sur cela, alors il pourrait se rapprocher de son objectif d’atteindre la vie et la jeunesse éternelle. Avec cette conviction, Potimas a commencé à chercher les dragons.
C’est cet événement en particulier qui devint le prélude à la ruine.
Chapitre 300.5.2 : Arc du passé 2
« Mais qui est l’abruti qui a commis l’outrage d’enlever un enfant dragon ? »
« Il semble qu’une enquête soit en cours. »
Assis à la table de conférence d’urgence, celui qui vient de soupirer tout en étant à bout de nerfs est le président qui représente le pays de Dazdoldia.
« Quels sont les dégâts ? »
« Pour l’instant, il n’y a eu qu’un avertissement, mais si la recherche continue sans progresser, qui sait… »
« Est-ce que la recherche progresse ? »
« Il semble que même l’objectif du coupable soit inconnu. »
« Donc au final, cela dépendra entièrement de l’humeur des dragons, huh. »
Le président soupire lourdement. L’atmosphère est oppressante dans la salle de conférence.
Tout cela a commencé dans une nation alliée située par delà les mers dans un autre continent avec une urgente demande de soutien. D’après eux, « les dragons pourraient bien commencer un massacre, donc nous voulons demander des renforts ».
Dragons. Ce sont les créatures qui règnent au sommet de l’écosystème de cette planète. Doté d’une intelligence plus grande que les humains, d’une puissance bien supérieure à eux et vivant bien plus longtemps qu’eux et par-dessus tout, qui possèdent une mystérieuse technique que les humains ne peuvent pas utiliser et qui se nomme magie. Sur tous les points, ils dépassent de loin les humains, mais ils ne se sont pratiquement jamais intéressés aux humains.
Une de ces rares exceptions est en train d’avoir lieu. C’est clairement une situation inhabituelle. En demandant plus d’informations sur la situation à ce pays qui demande de l’aide, ils ont été informés qu’il y avait une annonce provenant des dragons.
« Un dragon juvénile a été enlevé par des humains. Amenez-nous immédiatement les coupables et rendez-nous sain et sauf l’enfant qui a été enlevé. »
C’est l’annonce que les dragons ont faite. Au début, la nation alliée ayant reçu cette annonce était perdue. Non seulement cela venait de nulle part, mais au-delà de ça c’est parce que les dragons sont simplement bien trop terribles pour s’opposer à eux.
Les dragons sont des créatures sacro-saintes avec qui personne ne doit interférer.
Cela est considéré comme une règle commune partagée par toute l’humanité et ils n’ont jamais imaginé qu’un fou puisse violer cela.
Cependant, cette annonce des dragons est bien réelle. C’est une annonce incroyable que quelqu’un puisse commettre l’outrage d’enlever la progéniture des dragons.
« Eh bien, monsieur le président. Devrions-nous envoyer des renforts ? »
Le secrétaire de la défense pose cette lourde question. Si le président donne l’ordre d’envoyer des renforts, alors lui, en tant qu’administrateur des armées, devra agir.
« Plutôt aller en enfer ! »
Cependant, les réflexions du secrétaire de la défense sont brisées aussitôt par un refus violent et sonore du président.
« Ce sont des dragons, vous savez ? Est-ce que vous avez oublié la tragédie de Tetmaia ? Si les dragons commencent un massacre, alors ce serait inutile, peu importe à quel point nous les aidons. Le bilan des dégâts ne fera que s’alourdir. »
La tragédie de Tetmaia. C’est un incident du passé, l’un des rares cas où leur furie a été démontrée. Dans le pays de Tetmaia, un nouveau type de bombe a été développé avec succès et parmi tous les lieux, ils ont choisi de la lancer dans une région où vivent les dragons. Le nouveau type de bombe avait une puissance extraordinaire. Suffisamment de puissance pour pouvoir changer la donne. Cependant, la raison pour laquelle il s’agit d’une tragédie est parce que c’est devenu une opportunité pour que les dragons montrent une fois encore qu’ils sont terrifiants. Après tout, les dégâts causés par les dragons ont largement dépassé ceux de la bombe. Pour ce qui est de pourquoi Tetmaia a fait une telle chose, personne ne connaît la vérité. En vérité, le même jour où la bombe a explosé, Tetmaia a elle aussi disparu de la carte. Capable de se moquer de la puissance d’une bombe pouvant redessiner des cartes et avec la puissance d’effacer un pays de la carte. Les dragons sont ce genre de créatures.
« Cependant, même si envoyer l’armée est hors de question, nous ne pouvons pas non plus rester assis à ne rien faire pour autant. Envoyer du personnel venant du bureau d’investigation. Qu’ils aident les équipes de recherche sur place à trouver le coupable. »
« Seront-ils vraiment les bienvenus ? »
« Vous êtes inquiets de la fierté des enquêteurs ? Donnez là à manger aux dragons. Donnez l’ordre à nos hommes d’agir indépendamment s’ils ne veulent pas coopérer. Cela ne se limite peut-être pas à ce pays. Ce n’est pas le moment de s’inquiéter des apparences. »
Le bureau d’investigation répondit aux ordres du président.
« Cela est suffisant pour ce qui est de l’autre pays. Nous devons aussi renforcer nos défenses, il me semble. Renforcer la surveillance dans tous les aéroports et tous les ports.
Ne laissez absolument aucun enfant de dragon entrer dans notre pays. Ce n’est pas un problème, même si les inspecteurs doivent agir de façon violente. Vérifiez tout ce qui est suspicieux. Ah, vérifiez aussi les chemins de contrebandes, j’imagine ? »
Après la rapide succession d’ordre, les personnes en charge commencent à grimacer. Le pays de Dazdoldia est un super-État qui recouvre entièrement le continent. Naturellement, il y a un grand nombre d’aéroports et de ports. Si on ajoute ceux qui sont privés et les voies illégales, ce n’est pas une tâche facile de tous les surveiller. Cependant, s’ils ne le font pas et qu’un enfant dragon est amené dans ce pays, dans le pire des cas cela impliquera que ce pays sera la cible des dragons. Cela ne doit pas arriver. C’est précisément parce qu’il comprend cela que le président donne de tels ordres, peu importe à quel point ils sont difficiles à remplir.
« … De plus, diffuser cela à la Société Sariera. »
Le président est vague, mais l’ordre qu’il vient de donner est très clair.
« Cela implique de donner des informations confidentielles à une association caritative civile pourtant. En êtes-vous certain ? »
« Tout ira bien. »
En réponse pour confirmer son ordre, le président donne une réponse immédiate. Celui qui demande le comprend aussitôt. Si les dragons vont organiser un massacre, les seuls pouvant les arrêter sont la société Sariera. Ou pour être plus précis, uniquement la présidente de la société Sariera.
La société Sariera est une organisation caritative qui n’est attachée à aucun pays. Leurs activités couvrent un large éventail. La protection des plantes et des animaux. Le soutien aux hôpitaux. L’aide aux pauvres. En plus de cela, ils ont même de l’expérience pour servir de médiateur pendant les guerres. C’est une organisation qui accepte toutes les activités tant qu’elles sont charitables. Voilà ce qu’est la société Sariera.
Il y a même une rumeur plausible concernant cette société. Pour faire simple, sa présidente ne serait pas humaine. Aucun des humains ne connaissant la vérité sur ce sujet n’est dans cette salle de conférence. Cependant, ils savent bien que c’est possible pour la présidente de la société Sariera de stopper les dragons.
Après tout, à l’occasion de la tragédie de Tetmaia, celle qui a stoppé la rage des dragons est cette personne.
« Je ne sais pas comment la société Sariera va répondre, mais il ne devrait pas y d’effets préjudiciables en les informant. »
La société Sariera fait des actes de charité. De plus, leurs actions sont bien plus pures que les autres associations du même genre. Ils sont généreux au point que les gens se demandent s’ils sont vraiment humains et visent uniquement chaque jour à sauver le monde. Le nombre d’humains qu’ils ont sauvés est innombrable et en plus leurs activités impressionnent de nombreuses personnes riches qui leur offrent leur soutien. À l’origine, cette organisation a été formée par des gens qui ont été fortement impressionnés par les actions de son actuel président et voulait la soutenir. La société Sariera n’a pas été formé par elle, mais dans le but de l’aider. Tant que la présidente ne commet aucun crime, la société Sariera ne sera jamais dans le camp du mal. Et donc, en se basant sur les connaissances de la présidente de cette société et en connaissant la situation actuelle, il est impensable que la présidente de la société Sariera utilise à mal cette information. De toute façon, elle est suffisamment pure et noble pour être vu comme une déesse par le peuple.
« Craignant la colère des dragons, nous nous accrochons à la bénévolence de la déesse. Nous sommes sérieusement impuissants. »
En réponse aux marmonnements du président, la conférence s’achève sans que personne ne lui réponde.
Chapitre 300.5.3 : Arc du passé 3
Gyuriedistodiez est encore jeune pour un dragon. C’est pour cette raison que son indignation vis-à-vis de l’incident actuel est très forte. À la fois contre les humains qui ont commis l’outrage d’enlever un enfant dragon et contre les échelons supérieurs des dragons qui semblent agir timidement contre les humains en montrant de la clémence.
Ces maudits humains qui peuvent commettre de telles atrocités… ne serait-ce pas mieux de simplement les détruire eux et ce pays ?
Ce sont les pensées sans filtre de Gyuriedistodiez. Pour les dragons, les formes de vie différente d’eux ne sont rien d’autre que des êtres inférieurs. Puisque les dragons ont la garantie d’être du rang des dieux dès leur naissance, Gyuriedistodiez se moque de qualifier ces créatures fragiles d’autre chose que « inférieur » puisqu’ils mourront presque tous avant de devenir des dieux. La seule race suprême contrôlant ce monde est celle des dragons. Cela conviendrait s’ils obéissaient en servant les dragons, mais il est approprié de détruire une race dont les actes insultent les dragons. D’après son jugement, ne détruire que le pays et pas leur race entière serait miséricordieux. C’est ce que Gyuriedistodiez pense, mais les ordres donnés par les échelons supérieurs des dragons sont bien plus cléments, tellement que cela pourrait être considéré comme de l’indulgence.
« Mince ! »
D’agitation, il fait claquer sa langue. Gyuriedistodiez est actuellement transformé en humain. Même s’il est jeune, pour Gyuriedistodiez qui a déjà atteint le rang des dieux, changer de forme est trivial. Comparée à sa forme d’origine, sa forme humaine est plus petite, ce qui facilite cette transformation. En ayant pris une apparence humaine, Gyuriedistodiez est en train de marcher à travers un quartier que les humains ont construit. Son objectif est de chercher l’enfant enlevé. Prendre une apparence humaine et agir sans causer de problèmes aux humains. Agir de façon violente est hors de question. Ce sont les ordres donnés par les rangs supérieurs des dragons.
Indulgente. Une réaction bien trop indulgente. Avec le pouvoir à disposition de Gyuriedistodiez, même détruire un pays est facile. Il pense que cela serait mieux de détruire un pays afin de servir d’avertissement pour que les humains n’envisagent plus jamais d’agir à nouveau d’une telle façon.
Gyuriedistodiez a déjà localisé l’enfant, il est un dragon dont la plus grande force est la manipulation de l’espace après tout. Utiliser ce pouvoir pour trouver l’emplacement de quelqu’un de sa propre race est simple. Cependant, il ne peut pas agir. C’est parce que selon les rangs supérieurs des dragons, les humains doivent résoudre cela par eux-mêmes autant que possible. Sauver l’enfant est bien assez simple. Cependant, puisque ce sont les humains qui l’ont enlevé, le mieux serait que les humains prennent leur responsabilité à ce sujet. Ainsi, il doit laisser les humains sauver l’enfant. C’est la conclusion des dragons supérieurs. Dans le cas improbable où l’enfant serait en danger, Gyuriedistodiez est là pour servir d’assurance et tant que l’enfant n’est pas en danger, il n’agira pas. Gyuriedistodiez est mécontent de cette décision.
En plus de cela, l’atmosphère sordide du quartier humain empire l’humeur de Gyuriedistodiez. Les véhicules que l’on appelle des voitures émettent de la pollution, les grands bâtiments réduisent l’espace et les rues sont pleines d’humains qui marchent comme si ces lieux leur appartenaient. Tout cela en fait partie, mais l’aspect le plus grave est que ce lieu est censé appartenir aux humains. Il est difficile pour lui de contrôler son désir impulsif de tout détruire. Il n’arrive pas à comprendre pourquoi les rangs supérieurs laissent de telles créatures agir librement.
Ce que ressent Gyuriedistodiez n’est rien d’étrange pour les dragons. Dans l’ensemble, les dragons sont considérés comme des êtres suprêmes et ils pensent sincèrement qu’ils devraient contrôler le monde. Et donc, que des créatures inférieures comme les humains ne soient pas sous le règne des dragons, qu’ils se débrouillent seuls, qu’ils se gouvernent seuls n’est pas considéré comme quelque chose d’intéressant pour beaucoup des dragons. Cependant, s’il y a bien une différence entre Gyuriedistodiez et les échelons supérieurs, c’est s’ils sont ou non au courant d’une chose. Il y a une existence que même les dragons ne peuvent pas se permettre de confronter.
Un jeune homme percute l’épaule de Gyuriedistodiez. Un jeune homme avec une jeune femme. Le jeune homme ne remarque même pas qu’il a bousculé Gyuriedistodiez et il continue de marcher avec sa compagne en riant.
La rage de Gyuriedistodiez explose en un instant. Une créature inférieure vient de le bousculer et de l’ignorer. Il n’y a aucune raison pour qu’il pardonne une telle humiliation. Toute l’irritation qu’il a emmagasinée se rassemble dans le but de tuer le jeune homme qui vient de commettre un tel affront. En frappant simplement son front avec son poing, cet homme fragile sera réduit en charpie. Ou, il aurait dû l’être.
[Danger. Une interférence physique avec des créatures primitives n’est pas autorisée.]
La main de Gyuriedistodiez est attrapée délicatement par une autre main. Cette main qui semble posée gentiment sur la sienne a stoppé net le geste de Gyuriedistodiez. Même s’il essaye de la retirer, il en est incapable.
[Qu’est-ce que ?!]
D’après le tremblement de sa voix, lui-même n’en comprend pas la raison.
[Des actions hostiles contre des créatures primitives ont été observées. Autoriser de telles actions viole la mission précédemment mentionnée. Le processus d’élimination va être enclenché.]
En réponse à la question de Gyuriedistodiez, la personne qui a attrapé sa main l’informe ainsi en expliquant simplement des faits. Tout cela est dit en l’observant avec un regard qui manque tellement d’émotion qu’on dirait des yeux artificiels. Ce regard est aussi indifférent que s’il contemplait un déchet.
Gyuriedistodiez ne le savait pas. Dans ce monde, il y a une entité qui est bien plus qu’à arme égale avec les dragons. Gyuriedistodiez a rencontré une telle entité aujourd’hui. Un membre de la race des anges de combat anti-dieu appartenant à la classe des séraphins, des anges d’ordre supérieur, l’ange errant Sariel. La machine capable de tuer des dieux en masse que l’on appelle la déesse.
Chapitre 300.5.4 : Arc du passé 4
Sa mission : protéger les créatures primitives. Sariel remplit cette mission depuis un lointain passé. Protéger les créatures de désastres naturels, ou plus particulièrement des dieux venant d’autres mondes et ne penser qu’à protéger les créatures primitives. Elle a sauvé bien des vies. Cependant, pour Sariel qui est spécialisé dans le combat, il y a aussi un grand nombre de vies qu’elle n’a pas pu sauver. À chaque fois que cela s’est produit, Sariel a réfléchi. Quelle est la meilleure option ? Comment est-ce que les choses ont pu mal tourner ? Tout cela en continuant sa mission. Elle n’a agi que dans ce but et avant même que l’humanité ne développe une civilisation. Sariel s’est toujours posé ces questions.
Gérer des dieux envahissants depuis l’extérieur est assez simple. Sariel appartient à la classe des séraphins, des anges d’ordre supérieur. Ses capacités de combat sont si élevées que les dieux ordinaires n’ont aucune chance contre elle. Le fait qu’il s’agisse de dragons ne change rien. La raison pour laquelle les dragons ne règnent pas sur cette planète est l’existence de Sariel. Vaincre Sariel est complètement impossible sans la participation des dragons de haut rang. Même dans ce cas, il n’y a aucune certitude, et s’ils étaient négligents, même les dragons de haut rang pourraient être vaincus. Les dragons de haut rang sur cette planète en sont conscients, Gyuriedistodiez ne l’était pas. C’est pourquoi il est passé à l’action sans savoir à quel point elle était terrifiante.
Il tendit sa main libre vers Sariel. Le fait qu’il ait essayé de la saisir plutôt que de la frapper montre peut-être qu’un semblant de raison subsistait encore dans le cerveau de Gyuriedistodiez, ou peut-être qu’il sentait instinctivement qu’il ne pouvait pas gagner et hésitait à la contrarier complètement. Quoi qu’il en soit, le fait qu’il n’ait pas essayé de la frapper a permis à Gyuriedistodiez d’échapper à la mort.
La main de Gyuriedistodiez qui tentait de la saisir fut repoussée. C’était un geste si décontracté qu’on aurait pu entendre un son de « claque », mais se faire repousser la main pour un dieu comme Gyuriedistodiez n’est pas quelque chose de normal. En premier lieu, la main de Gyuriedistodiez qui tentait de la saisir dépassait facilement la vitesse du son, donc considérant qu’elle a été repoussée par un corps physique, cela signifie que la simple collision entre ces deux mains aurait dû causer de terribles ondes de choc. C’est lié aux lois de la physique, mais Sariel les ignore. Elle a utilisé une barrière pour contenir l’explosion qui aurait normalement endommagé la zone. Prendre en compte la destruction de la zone environnante est une action futile au milieu d’un combat. Cependant, qu’elle l’ait réellement fait, indique le véritable écart de force entre Sariel et Gyuriedistodiez.
[Deuxième avertissement. Les interférences physiques envers des créatures primitives ne peuvent être tolérées. Autoriser de telles actions va à l’encontre de la mission mentionnée précédemment. Le processus d’élimination va être enclenché.]
Les paroles précédemment prononcées furent répétées.
[Il n’y aura pas de troisième avertissement.]
Cependant, les paroles qui ont suivi étaient complètement dénuées de pitié. C’était une déclaration simple indiquant que s’il essayait de faire quoi que ce soit de plus, il serait éliminé sans la moindre hésitation. Cependant, Gyuriedistodiez n’était pas conscient du fait qu’il avait été traité avec une certaine indulgence jusqu’à présent. Sur la base des informations qu’elle avait recueillies sur cet incident, Sariel savait qui était le responsable. Bien qu’il n’y ait rien de louable a lever la main sur des membres non concernés du public, elle sait aussi que les dragons considèrent les humains non pas comme des individus, mais comme une race. Pour cette raison, elle s’abstint de le réduire en poussière immédiatement. Normalement, dès qu’une espèce étrangère tente d’agir à l’encontre des créatures primitives de cette planète, elle les écrase sans hésiter. En comparaison avec cette situation, émettre non seulement un avertissement, mais ignorer un coup et émettre un deuxième avertissement montre un degré de tolérance considérable. Si Sariel était venue ici sans rien savoir, ou si Gyuriedistodiez avait essayé de la frapper plutôt que de la saisir, sa vie se serait terminée là. Et puis, ses coups de chance ont continué.
« Hmm ?! »
Un grognement de surprise s’échappa de la bouche de Gyuriedistodiez. Cependant, ce n’était pas à cause de Sariel, et son regard se dirigea plutôt vers un endroit derrière Sariel. Vers l’endroit où le dragonnet enlevé se trouvait. Aux yeux de Gyuriedistodiez, à l’endroit où le dragonnet était retenu, on pouvait voir des humains armés en train de s’y introduire. Ces humains armés étaient visiblement membres de l’armée régulière de ce pays. Gyuriedistodiez se concentra uniquement sur leurs actions, en vérifiant si le dragonnet risquait d’être blessé. Cette inquiétude se dissipa et les soldats capturèrent le groupe de ravisseurs. Le dragonnet enlevé fut mis en sécurité. En observant cela grâce à la clairvoyance, Gyuriedistodiez poussa un soupir de soulagement en constatant que le dragonnet n’était plus en danger pour le moment. Puis, se rappelant que sa main était toujours tenue, il se sentit perplexe quant à ce qu’il devait faire pour la première fois depuis son arrivée ici.
Gyuriedistodiez réalisa que la femme au visage toujours impassible qui tenait sa main était la déesse égarée Sariel dont il avait entendu parler. L’ange égaré sur cette planète, dont l’existence empêchait les dragons d’agir à leur guise. Cependant, il y a des choses qui ne peuvent pas être comprises sans les voir. En voyant Sariel de ses yeux, Gyuriedistodiez se rendit compte que ses attentes à son égard étaient d’une naïveté inimaginable.
Les dragons ont une capacité unique à créer un champ spécial. Un champ qui invalide toute magie, quelque chose qui pourrait être considéré comme l’ennemi naturel des dieux qui se reposent sur le fondement du phénomène paranormal connu sous le nom de magie. Naturellement, Gyuriedistodiez utilise également cette capacité. Cependant, ce champ était actuellement réprimé de force. Il est écrasé par le champ que Sariel a projeté. Le champ que les dragons possèdent peut même invalider la magie des dieux. Cependant, Sariel a bouleversé ce savoir et réprime le champ de Gyuriedistodiez avec un autre champ d’une telle puissance qu’il ne peut pas être repoussé. Un véritable tour de force d’un degré absolument absurde.
La différence de force est tout simplement trop grande. Ici et maintenant, Gyuriedistodiez prend conscience qu’il a lui-même pris un très grand risque. S’il avait ignoré le deuxième avertissement et avait lancé une autre attaque, que se serait-il passé ? Sans aucun doute, sa vie se serait arrêtée là. Par chance, l’opération de sauvetage du dragonnet enlevé s’était déroulée au bon moment, et si l’armée du pays n’avait pas pris d’assaut la base du kidnappeur, il n’aurait probablement pas été distrait. Cependant, si cela ne s’était pas produit et qu’il avait perdu son sang-froid à ce moment-là, quel aurait été le résultat final ? En imaginant une telle chose, cette fois-ci, Gyuriedistodiez retrouva son sang-froid.
« La capture semble terminée. Nous devrions y aller. »
Toujours tenant la main de Gyuriedistodiez, Sariel se dirigea vers la scène. Gyuriedistodiez la suivit, guidé par la main de Sariel. Saisi d’effroi, il ne pouvait rien faire d’autre que la suivre en silence.
Par la suite, le dragonnet enlevé fut remis en toute sécurité entre les mains de Gyuriedistodiez, et en tant que personne ayant signalé l’emplacement des criminels au pays, Sariel refusa fermement l’hospitalité que le commandant de l’armée voulait lui offrir en récompense. Elle se contenta de partir. Le jeune dragon qui observait cette scène n’aurait jamais pu imaginer dans ses rêves les plus fous qu’il tomberait amoureux d’elle par la suite.
Chapitre 305.5.5 : arc du passé 5
Potimas est scotché à son écran et observe de près ce qu’il lui montre. Sur un écran gigantesque, de nombreux graphiques sont ouverts et montrent différentes choses. Sur une fenêtre se trouve une vidéo, sur une autre un graphique, sur une autre encore se trouve un document. Potimas est en train de lire les différentes informations qui sont côte à côte.
Toutes ces informations ont été récoltées par un groupe de criminels derrière le kidnapping de l’enfant dragon dans un certain pays. La vidéo de l’enlèvement de l’enfant. Les documents d’observations sur l’enfant après qu’il a été kidnappé. Et aussi, les informations concernant les tissus de peau collectés sur l’enfant. Potimas a entre ses mains toutes les informations collectées par les criminels qui ont capturé l’enfant dragon.
Potimas n’a aucune connexion avec le groupe de criminels. Pour être précis, pas de connexion directe. Potimas a une connexion très faible via de nombreuses personnes et organisations servant d’intermédiaire. Cependant, le groupe de criminels n’en a pas conscience. Sans qu’ils le sachent, Potimas récupère le fruit de leur travail. De plus, pour éviter à tout prix de se salir les mains, il a même utilisé d’autres personnes pour voler les informations. En utilisant toutes ses précautions les unes sur les autres, même l’enquêteur le plus doué ne serait pas capable de tracer un lien entre les crimes et Potimas. Même si par chance, ils en étaient capables, Potimas agit déjà pour qu’il soit impossible de l’arrêter.
L’enquête est déjà arrivée à sa fin, mais Potimas lui-même n’a pas la moindre intention d’être lié à un crime aussi dangereux. Il ne veut surtout pas avoir à affronter les dangereuses créatures que l’on appelle les dragons. Puisque Potimas ne veut pas mourir, il fera tout pour éviter le moindre risque pour sa santé. S’il devait un jour agir d’une telle façon, alors ce serait uniquement après s’être assuré de sa sécurité. Ainsi, ce n’est qu’après avoir fait des plans méticuleux lui permettant de s’assurer sa sécurité que Potimas a déclenché l’accident en question.
Les criminels ne sont que des pions sacrificiels permettant à Potimas d’obtenir des informations. Même l’organisation derrière ces criminels est elle-même un pion sacrificiel. Que Potimas soit connecté à cette organisation n’apparaîtra pas. Cet incident a causé de nombreuses arrestations. Cependant, aucune d’entre elles n’a concerné Potimas. Au vu de la manière dont elles ont été menées, l’inverse aurait été impossible.
Si par chance les plans de Potimas venaient à être exposés, alors les gens seraient impressionnés par la méticulosité dont il a fait preuve. Tout cela n’a été fait que dans un seul objectif, l’immortalité. Tous ses efforts ont été réalisés dans le but que Potimas puisse atteindre son plus grand rêve. Son obsession folle a fait que de nombreuses personnes ont été mêlées à cet incident.
En conséquence, la quantité d’informations sur laquelle Potimas a été capable de mettre la main est pathétiquement petite. En se faisant l’ennemi des créatures paranormales que l’on nomme dragons et en impliquant de nombreuses personnes, tout ce que Potimas a obtenu est un rapport de moins de dix pages et une vidéo de moins d’une heure. Par rapport à tous les efforts qu’il a faits, il a gagné quelque chose de ridiculement faible.
Cependant, au lieu d’être mécontent du résultat, Potimas regarde avec intérêt la vidéo et relit les informations qu’il a obtenues encore et encore. Tout en faisant cela, de nombreuses idées traversent son esprit. Jusqu’à ce qu’il ait vu la vidéo plus d’une centaine de fois, il est resté glué à son écran en oubliant même de manger.
Finalement, il en est arrivé à une conclusion. Les dragons ne fonctionnent pas en accord avec la science, mais avec la logique de la magie. Dans les informations sur la composition des écailles de dragons, il n’y a que des matières qui sont connues conventionnellement. Bien que les écailles soient plus proches de minéraux que de quelque chose de biologique, il n’y a rien de particulier. Malgré cela, les résultats de la force structurelle des expériences montrent des nombres qui dépassent les valeurs attendues de la composition des matériaux d’une quantité inconcevable. C’est un phénomène impensable quand on se base sur des connaissances scientifiques.
Sur l’enregistrement réalisé quand l’enfant a été capturé, il a craché des flammes par sa bouche, il s’est mis à voler en ne respectant pas les lois de la gravité, il a stoppé des balles tout en volant, donc c’est quelque chose que n’importe qui en le voyant serait capable de le comprendre. Il est facile de voir que les vidéos n’ont pas été manipulés et qu’aucun trucage n’a été utilisé. La vidéo est une preuve que des phénomènes paranormaux peuvent arriver. Cependant, d’après le jugement de Potimas, de tels phénomènes ont quand même des règles. Si cela n’avait pas été le cas, alors l’enfant dragon n’aurait pas fini à court de souffle et n’aurait pas été capturé. Bien que ce soit des phénomènes paranormaux qui sont impensables en se basant sur la science, ils ont quand même des règles et des lois et ne sont pas capables de tout et n’importe quoi.
Une fois que cela est compris, le reste est simple. Pour faire court, bien que ce soit différent de la science, les phénomènes suivent quand même des règles précises. Dans ce cas, même s’ils n’en connaissent pas les règles, il est tout de même possible pour des humains de les répliquer. S’il n’y a aucune règle ou loi les concernant et que les phénomènes sont aussi intangibles que venant d’un dieu, alors Potimas n’aurait rien pu faire du tout.
Cependant, puisqu’il y a des règles et des lois, alors ce sont des phénomènes naturels que les humains ne comprennent pas actuellement. Elles ont l’air d’être paranormales, car elles ne sont pas encore comprises. Si elles étaient compréhensibles alors il n’y aurait rien de paranormal et ce serait simplement des lois.
Dans le but d’expliquer ses règles, Potimas s’est immergé dans les recherches sur la magie. En ayant ressenti les limites de la science, il travaille pour achever la jeunesse et la longévité éternelles. Finalement, il l’a découverte. L’étrange énergie que la science ne peut pas expliquer, l’énergie MA. Quand les résultats de cette découverte et les enquêtes supplémentaires que Potimas va ensuite réaliser seront rendus publics, cela stupéfia le monde et causera beaucoup de confusion.
Chapitre 300.5.6 : Arc du passé 6
Auteur : « Gyuriedistodiez ! Ton nom est trop long ! »
Gyuriedistodiez : « !? »
Auteur : « Donc, tu seras appelé Gyurie à partir de maintenant ! »
Gyurie : « ?! »
Auteur : « D’ailleurs, ne serait-ce pas mieux de simplement utiliser G ?! Après tout ta couleur est le noir. »
G : « !!? »
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(Retour au chapitre)
Après cet incident, Gyurie a commencé à utiliser clairvoyance de manière intensive pour étudier Sariel.
Les Dragons sont des êtres suprêmes, toutes les autres races ne sont que des créatures inférieures. C’est ce qu’on lui a appris et c’est ce qu’il a cru sans le moindre doute. Cependant, cette règle vient de voler en éclat à cause d’une rencontre avec Sariel. Cette chose à une puissance qui dépasse tous les dragons de cette planète.
En ayant aperçu cette puissance, Gyurie a commencé à avoir des doutes sur les paroles affirmant que les dragons règnent sur tout.
Peut-être que si Gyurie avait rencontré un dragon ayant une puissance égale ou supérieure à Sariel, alors ce qu’il a appris n’aurait pas été réduit à néant. Cependant, Gyurie est né et a été élevé sur cette planète et il ne l’a jamais quittée pour aller voir le reste de l’univers. Il n’a jamais eu l’opportunité de voir des dragons supérieurs dans l’univers.
En conséquence, les connaissances de Gyurie sur la puissance des dragons sont restreintes aux dragons de la même planète et Sariel les dépasse facilement.
À cause de cela, il a commencé à douter.
Les dragons sont-ils vraiment des êtres supérieurs ?
Normalement, les dragons ne devraient jamais douter d’une telle chose. Peut-être que c’est parce que Gyurie est encore jeune qu’il est flexible dans sa façon de penser ou peut-être que c’est parce que Gyurie est étrange ? De toute façon, il a des doutes.
Cependant, même si c’est peut-être vrai, ce n’est pas si facile que ça pour lui de simplement oublier ce qu’il a cru jusqu’à maintenant. Pour cette raison, Gyurie a décidé de mener des observations de Sariel qui est la raison derrière tous ses doutes. S’il observe Sariel, alors il a l’espoir et la crainte de déterminer si les dragons sont vraiment des êtres suprêmes. Au moment où il a commencé, les doutes de Gyurie avaient déjà commencé à devenir des convictions, mais puisque l’admettre est exaspérant, en découvrant les faiblesses de Sariel, il veut y gagner la tranquillité d’esprit qui lui permettra de se dire, « ah, les dragons sont bien des êtres suprêmes finalement ». Bien entendu en oubliant que cela ne changera pas le fait qu’aucun dragon sur cette planète ne peut se comparer à Sariel en termes de puissance au combat.
Et donc, son espionnage de Sariel commença. Fort heureusement pour Gyurie, il a bien assez de temps pour mener cela. L’existence même des dragons est à l’écart de celle des créatures ordinaires. Pas seulement en termes d’espérance de vie, mais contrairement à des créatures ordinaires, ils peuvent aussi survivre avec une quantité de sommeil et de nourriture minime. Grâce à cela, la vie quotidienne des dragons est étonnement calme. Ce n’est pas étrange pour eux de ne rien faire pendant des jours. Pendant ce temps libre quand il n’a rien d’autre à faire, il va simplement observer Sariel à la place. Il peut l’observer sans limites.
Une fois qu’il a commencé à l’observer, son cœur s’est empli de confusion. Ce que Sariel fait est tout simplement ridicule.
Par exemple, si une épidémie commence dans une région, elle va accompagner les docteurs là-bas. En effet, du point de vue d’un humain, en la voyant bravement s’occuper de patients, elle est comparée à une sainte. Cependant, du point de vue d’un dieu, il serait facile d’utiliser de la magie pour exterminer le virus qui est la cause de la maladie. Sariel ne l’a pas fait. Laissant ce genre de chose aux humains qui doivent le résoudre par eux-mêmes.
Alors qu’il continue à l’observer, il a vu le même schéma : elle échoue à faire quelque chose qu’elle devrait être capable de faire. Ce qu’il a graduellement commencé à ressentir est de l’irritation. Pourquoi est-ce qu’elle agit de cette façon ? Dans le but d’être efficace, il devrait y avoir des méthodes bien meilleures. Très sûrement, en utilisant sa puissance de déesse, elle serait capable de résoudre de nombreux problèmes, pourtant elle ne le fait pas. Les méthodes inefficaces de Sariel ont l’air hypocrite du point de vue de Gyurie. Si le but est vraiment de sauver des gens, alors utiliser la puissance d’un dieu sans s’inquiéter de comment cela sera perçu serait mieux.
Malgré cela, Sariel s’entête à ne pas utiliser sa puissance de déesse.
À cause de cela, elle a échoué à sauver une vie. Un enfant dont Sariel s’occupait.
« Onee-chan, merci. »
« Me remercier est inutile. C’est ma mission. »
« À demain. »
« Oui, à demain. »
C’est un échange qu’elle a eu en quittant l’hôpital. C’est la dernière conversation de cette enfant et Sariel. Quand Sariel a visité l’hôpital le lendemain, l’enfant était mort.
Cela aurait dû être possible de sauver l’enfant. Alors pourquoi ne l’a-t-elle pas fait ? Et en plus de ne pas avoir sauvé cette enfant, pourquoi a-t-elle l’air aussi triste ? Quand elle a été remerciée par l’enfant, quel était ce léger sourire ?
Quand il a commencé ses observations, Gyurie pensait que Sariel était une sorte de machine sans aucune bonté pour les humains. On lui a enseigné que les anges étaient ainsi. Cependant, il a remarqué qu’il avait tort en l’observant. Il est clair que Sariel fait mécaniquement des travaux caritatifs. Cependant, il y a des étincelles de ce qui semble être des émotions dans ce genre de moments.
Ne semblait-elle pas heureuse quand cette enfant l’a remercié ? Ne semblait-elle pas triste quand l’enfant est ensuite mort ? Malgré cela, comme si ses émotions n’avaient jamais existé, elle passe mécaniquement à sa prochaine tâche.
Du point de vue d’un humain, les actions de Sariel sont sûrement le sommet de la bienfaisance. Elle est pratiquement vénérée comme une déesse et remerciée comme tel. En réponse à cela, elle donne toujours la même réponse.
« Les remerciements sont inutiles. C’est ma mission. »
Du point de vue d’un humain, elle a vraiment l’air humble. Cependant, Gyurie le voit différemment. Il la voit comme une hypocrite couverte de culpabilité.
Elle aurait pu agir, mais elle ne l’a pas fait. Et agir ainsi pour échouer ensuite la déprime. Puisque Gyurie lui-même pensait que le mieux serait de les sauver pour s’éviter d’être déprimé, cela commence à l’irriter. Et ensuite comme pour améliorer son état, elle commence mécaniquement la tâche suivante.
Est-ce qu’elle comprend vraiment ce qu’elle fait ? Même si elle appelle ça sa mission, elle agit en suivant ses émotions. Même si elle dit que sa mission est la protection des créatures primitives, elle ne cherche à sauver que les humains. À chaque fois que Gyurie voit Sariel agir aussi stupidement, son irritation devient de plus en plus grande. Gyurie lui-même a ainsi fini par oublier son objectif en l’observant.
Chapitre 300.5.7 : Arc du passé 7
Un dragon sauvage apparaît !
Sariel utilise « Ignorer »
*
« Pourquoi est-ce que tu agis d’une telle façon ? »
En réponse à l’homme qui est soudainement apparu devant elle et qui commence aussi soudainement à la critiquer, Sariel l’ignore simplement et passe à côté de lui.
« Hey ! Attends ! »
Non seulement il continue de crier derrière elle, mais il continue à le faire en lui courant après. Cela dit, Sariel continue à l’ignorer. Bien sûr, elle connaît la personne qui hurle, Gyurie. Elle sait qu’il s’est transformé en humain et que sa vraie forme est celle d’un dragon et qu’il l’a surveillé en utilisant clairvoyance. Cependant, même s’il la surveille, tant qu’il n’entre pas en conflit avec sa mission, Sariel ne l’éliminera pas. De la même façon, s’il la surveille, mais qu’il essayait activement de lui faire du mal ou de nuire à sa mission, ce serait totalement différent. Dans la situation actuelle, il ne fait rien de vraiment mal, même s’il se plaint.
Ah, non, c’est faux.
« Merci de rester silencieux dans l’hôpital. »
Sariel s’arrête et regarde par-dessus son épaule en donnant un conseil à Gyurie. Les hôpitaux sont des lieux silencieux. Cela va de soi. En brisant cette règle, il devient nuisible.
« Je me fiche de ça ! »
Malheureusement, il semble être le type de personne qui n’est pas capable de comprendre cette règle tacite. Le volume de sa voix est même encore plus fort. Gyurie recommence à hurler en pensant que s’il se tient devant elle et qu’il lui parle, elle se sentira forcée de l’écouter. Il continue à parler en disant qu’elle pourrait les soigner si elle le voulait et lui demande si elle est vraiment une déesse, et ainsi de suite.
Puisque sa voix est bien trop forte, les médecins, les infirmières, et même les patients regardent Gyurie et Sariel qui l’ignore. Ils sont dans un petit hôpital d’une nation en voie de développement. C’est un hôpital construit grâce aux soutiens de Sariel, ou pour être précis par le soutien financier des membres les plus riches de la Société Sariera qui soutient les actions de Sariel. Puisque c’est un petit hôpital, la voix de Gyurie résonne partout à l’intérieur. Irritant à l’extrême.
« Je t’avertis une fois de plus. C’est un hôpital. Il est normal dans un hôpital de rester silencieux. »
En interrompant les plaintes de Gyurie, Sariel lui donne un avertissement. Cependant, il semble que l’attitude de Sariel irrite Gyurie et sa mauvaise humeur s’aggrave au point que ce soit bien visible.
« De plus, c’est un hôpital faisant de la chirurgie et de la médecine interne. Cet endroit ne s’occupe pas des maladies mentales, donc je suggère d’aller dans un hôpital différent. »
Avec un visage très sérieux, Sariel se moque de lui avec de l’humour pinçant. En l’entendant, les assistants de Sariel se permettent un « pfft ».
Peut-être parce qu’il n’apprécie pas l’attitude de ces assistants, Gyurie change la cible de sa colère.
« Fichues créatures inférieures ! »
« Ah, mes excuses. Cela étant dit, si les autres devaient en juger, qui exactement serait la créature inférieure, hmm ? »
Celui qui change à nouveau la cible de la colère de Gyurie est un homme qui accompagne Sariel. Le nom de l’homme est Foddway, et avec un sourire poli sur le visage il traite Gyurie avec dédain. En considérant l’espérance de vie humaine, Foddway est assez âgé, mais il se tient avec beaucoup d’élégance. D’après son apparence et le fait qu’il accompagne Sariel, il a l’air d’être un majordome, mais en vérité il est au sommet d’une gigantesque entreprise.
Enthousiasmé par Sariel, il est en haut de la liste des donateurs offrant un soutien financier.
« Quelle grossièreté ! Souhaites-tu mourir ?! »
« Oh oh ? Impossible de gagner verbalement sans en venir à la violence ? Vous n’êtes pas capable de gagner verbalement contre ceux qui sont considérés comme inférieurs, je suppose que vous êtes le genre de fou qui n’a pas compris qui est inférieur ? Ahh. Je suppose que vous ne le réalisez pas, car vous êtes fou. Mes excuses dans ce cas. Par inadvertance, je me suis pris en exemple comme base de comparaison. J’ai échoué à comprendre la capacité de compréhension de quelqu’un qui m’est inférieur. Je m’en excuse. Veuillez me pardonner. »
En termes d’âge, Gyurie est plus vieux, mais il n’a aucune chance contre ce démoniaque vieux renard qui dirige une grande compagnie. Dès que Foddway commence à ouvrir la bouche, il peut continuellement lancer un florilège d’injures. Il pourrait même continuer pendant une journée entière sans faire de pause, mais il ne ferait pas une chose aussi inutile.
« Je vous écouterais dehors. Ceci est un hôpital. Comme Sariel-sama l’a dit, ce n’est pas un lieu où des inconnus peuvent semer le désordre. Se pourrait-il cependant que votre intellect soit tellement inférieur que vous n’êtes pas capable de comprendre quelque chose d’aussi basique ? »
« Ugh! »
En entendant les paroles de Foddway, Gyurie grogne. Assez tardivement, il vient de réaliser que tous les humains des parages le regardent froidement. Bon, c’est naturel. Si quelqu’un s’énerve en parlant des dieux, alors comme Sariel l’a suggéré, il est impossible de ne pas le prendre pour un fou. Même si des créatures paranormales comme les dragons existent, pour les gens de cette planète, des choses comme des dieux et le pouvoir des miracles ne sont que des contes de fées. Si un adulte commence à parler de telles choses en ayant l’air sérieux, ce n’est pas étrange que les gens le regardent en disant « quelle taré ». Mais il en revient au premier problème, il est en train de causer une scène dans un hôpital.
Gyurie suit Foddway à l’extérieur. Il s’entête cependant à regarder Sariel plusieurs fois par-dessus son épaule, mais Sariel ne lui prête pas attention et s’en va dans le but d’accomplir ce qu’elle était en train de faire.
« Les fans sont extrêmement rares ici, vous savez. »
« Huh? »
En quittant l’hôpital pour aller sur la route la plus proche où il y a beaucoup de gens, Foddway lui dit cela.
« Je dis que même les fans devraient apprendre à agir avec modération. Vous ne m’avez pas entendu ? Il semble que les créatures supérieures dont vous parliez ont une mauvaise ouïe. En me basant sur mon expérience, c’est assez étrange, mais le monde est vaste, donc oublions ça. Il y a sûrement quelque part une civilisation où les malentendants sont vénérés. Cela dépasse ma compréhension par contre. »
Quand quelqu’un offre une réponse stupide à Foddway, c’est ce qui arrive. Malgré cela, il est indulgent avec sa victime et moins acerbe que d’habitude.
« Ne t’avise pas de te moquer. Moi ouïe fonctionne très bien et dans un premier temps je ne suis pas un fan. »
« Oh ? Ne pas en avoir conscience, j’imagine que vous êtes bien un fou. »
« Comment cela ? »
Gyurie foudroie Foddway du regard. Son humeur est maintenant au plus bas. Cependant, il a perdu son calme pour agir et ensuite comme Foddway l’a dit, puisqu’il n’arrive pas à gagner avec des mots, il a menacé d’être violent. Puisqu’un être suprême de la race des dragons comme lui ne ferait pas une telle chose, il a été crucifié par la force des arguments. Par ailleurs, s’il avait vraiment agi, alors Sariel serait intervenu. Si cela arrive alors cette fois-ci, la vie de Gyurie arriverait inévitablement à son terme.
« Hmph. »
Pour autant, comme s’il voulait secouer Gyurie dont la raison est déjà instable, Foddway se met à soupirer pour se moquer de lui.
« Si vous comptez dire que vous êtes suprême, alors pourquoi ne pas au moins essayer d’atteindre la norme de cette race inférieure et humble que sont les humains, hm, dragon-dono ? »
Gyurie était sur le point d’ouvrir sa bouche de rage, mais avant cela, les derniers mots de Foddway l’en empêchent. Ses mots le laissent également perplexe. Gyurie pensait que Foddway s’occupait de lui sans réaliser qu’il était un dragon. Il pensait cela, car Foddway n’aurait pas agi aussi stupidement s’il le savait. Cependant, ce n’est pas le cas. Foddway sait que Gyurie est un dragon et pourtant il l’a quand même traité comme un idiot. Cette différence semble minuscule et pourtant elle est gigantesque.
« Sale bâtard, tu m’as fait passer pour un idiot tout en le sachant ? »
« Bien sûr que oui. Tant que j’ai une raison de faire passer quelqu’un pour un idiot, alors je le ferais, peu importe qui se trouve en face de moi. »
En voyant ce vieil homme faire cette déclaration comme si c’était évident, Gyurie arrêta de dédaigner une créature inférieure pour la première fois. Tout cela parce qu’il complètement incapable de le comprendre.
« Quoi qu’il en soi, je ne peux pas te parler tel que vous êtes actuellement. Vous devriez partir. Ensuite, essayez d’étudier les sociétés humaines un peu. De cette façon, vous serez peut-être capable de comprendre pourquoi je vous traite de fan et pourquoi je me suis moqué de vous. Si vous n’en êtes pas capable alors je n’ai aucun espoir pour vous. Je préférerais que vous ne vous montriez plus jamais devant Sariel-sama. »
En finissant unilatéralement la conversation, Foddway se tourne en direction de l’hôpital et s’en va.
Laissé seul, Gyurie ne peut faire que ce qu’on vient de lui dire et part décourager.
(note de trad : le mot employé n’est pas « fan », mais « stalker », quelqu’un qui espionne quelqu’un d’autre généralement par « amour/désir/obsession/folie ». C’est donc suggéré que Gyurie a des sentiments pour Sariel.)