Switch Mode

Grave Robbers’ Chronicles Tome 3 Chapitre 28

La deuxième Tempête

Chapitre 28 – La deuxième Tempête

À mesure que nous nous enfoncions dans le canyon, la densité de la forêt tropicale s’intensifiait. Les racines tortueuses des arbres jonchaient le sol et leurs feuilles obscurcissaient le ciel. L’atmosphère était chaude et humide, semblable à une soupe de légumes. Nous progressions silencieusement jusqu’à ce que la lueur filtrant à travers les feuillages s’évanouisse et nous plonge dans l’obscurité totale. Les moustiques déchaînèrent leur bourdonnement implacable à la tombée de la nuit, accompagnés d’une brise croissante. À travers les feuilles sombres, des éclairs sporadiques se dessinaient, annonçant l’approche d’un nouvel orage.

Puis quelques gouttes de pluie tombèrent sur nos visages et un crépitement fou nous frappa de plein fouet tandis que le tonnerre grondait au-dessus de nos têtes. Le vent mugissait en rafales, et la pluie dévalait des cimes des arbres, formant un rideau dense et presque douloureux lorsqu’elle nous frappait et nous trempait jusqu’à la peau. Nous posâmes nos mains sur nos têtes et nous courûmes vers un abri de lianes qui entouraient un arbre proche.

Un faisceau d’éclairs à rayons X illumina le canyon comme s’il était sous le feu d’un projecteur. Une cascade se déversait d’une des falaises et des arbres balayés par le vent répandaient des murs de pluie. Il était évident que le canyon abriterait bientôt une rivière qui se jetterait dans les marécages en contrebas.

― Nous devons quitter le sol, cria Grande-Gueule, Allez, venez.

Il commença à se hisser sur l’arbre le plus proche en s’accrochant aux lianes et le reste d’entre nous le suivit, excepté Qilin qui regardait fixement quelque chose au pied de l’arbre, qu’il éclairait avec sa lampe, et que je ne pouvais voir.

― Qu’est-ce qu’il fait ? demandai-je à Ning.

― Je ne sais pas, répondit-elle, perplexe, je ne comprends pas du tout votre ami.

― Je vais le découvrir, dis-je, et je commençai à descendre le long du tronc humide, en m’accrochant aux lianes détrempées et en espérant qu’elles m’empêcheraient de glisser.

Lorsque j’atteignis le sol, je ne vis qu’une lampe de poche. Qu’est-ce qu’il fait ? me demandai-je. Nous a-t-il encore abandonnés ? Ce type est maudit, c’est comme si nous n’existions pas pour lui. Puis une branche bougea et j’aperçu la silhouette de Qilin dans l’obscurité, toujours en train de fixer le sol.

Il me vis et me fit signe de le rejoindre. Il avait coupé les lianes et les broussailles, et était entouré d’une horrible puanteur. Alors que je m’approchais, il arracha une liane morte, laissant apparaître la carcasse pourrie d’un animal. Son corps s’était presque complètement désintégré pour ne dévoiler que les os.

Qilin regarda le squelette, fronçant un peu les sourcils. Il sortit son couteau, le passa légèrement sur sa paume, attrapa ma manche avec sa main blessée et tacha ma chemise de son sang. Il plongea ensuite sa main dans la carcasse et en retira quelque chose.

Je compris qu’il me donnait la protection de son sang. Si le mien avait permis de repousser certaines créatures, il ne m’avait pas sauvé des oiseaux mortels et de leurs affreux singes parasites qui nous avaient attaqués près du Palais dans les nuages. Qu’est-ce qui rendait son sang plus puissant que le mien et qui nous donnait à tous deux cette forme particulière de protection ?

Qilin examinait soigneusement ce qu’il avait récupéré de la carcasse et je m’approchai pour voir ce que cela pouvait être. Il s’agissait d’un petit objet vert, une vieille lampe de poche en cuivre. Sa coque était recouverte d’une pellicule verte et sa pile était complètement corrodée. Comment cela avait-il pu se retrouver dans l’estomac d’un animal au milieu d’un marais désert?

Qilin introduisit à nouveau sa main dans la carcasse. Il ferma les yeux en sondant et il tira fort sur ce qu’il avait trouvé : un os de bras humain.

― C’est…, je restai sans voix.

― Cette créature est un python géant qui a mangé une personne. La lampe appartenait à cette victime qui était une femme.

L’os du bras était orné d’un bijou et je savais qu’il avait raison. Combien de femmes seraient venues dans cet endroit ? S’agissait-il de Huo Ling ou d’une autre des filles qui travaillaient avec Wen-Jin ?

Qilin pensait peut-être la même chose :

― Va chercher les autres, me dit-il, Il faut qu’ils nous aident à déterrer ce qu’il reste de ce python et à voir qui est à l’intérieur.”

Nous nous rassemblâmes tous autour de la carcasse en décomposition et débutâmes une coupe franche des lianes qui la recouvraient. Très vite, une grande partie du serpent nous apparut. De taille humaine, son intérieur présentait une forme de corps humain.

Je m’appuyai contre un arbre, me sentant un peu nauséeux. J’avais dû m’endormir car la fois suivante où j’ouvris les yeux, le corps du python était recouvert d’une bâche imperméable et Gros-Lard dormait profondément à proximité. Je jetai un coup d’œil à ma montre et je compris que je n’avais pas dormi très longtemps.

Je demandai à Grande-Gueule :

― Qu’avez-vous trouvé ? Pourquoi n’avez-vous pas récupéré le corps ?

― Regarde ça, il éclaira les os du python, Nous n’avons pas pu sortir le corps parce que ses os sont tellement pourris qu’ils s’effritent quand on les touche et nous avons trouvé quelque chose d’autre qui a changé nos plans.

Je regardai au bout de la traînée de lumière et je vis quelque chose de noir et de rouillé au milieu de la carcasse : trois grenades avaient été attachées ensemble. Je me figeai, ne voulant même pas respirer.

― C’est le Gros qui a trouvé ça, me dit Grande-Gueule, Sans son incroyable acuité visuelle, nous aurions tous été pulvérisés.

― Qui était cette femme ? Pourquoi portait-elle cela ? Un membre de l’équipe de Wen-Jin aurait transporté de la dynamite, pas des grenades.

― Tu te souviens que Dingzhu-Zhuoma nous a raconté qu’un groupe de séparatistes tribaux s’était échappé vers le Qaidam en 1993, puis avait disparu et n’avait jamais été revu après que la milice l’ait traqué dans le désert de Gobi ? dis Grande-Gueule, Je pense que ce corps est celui d’un membre de ce groupe. Ils se sont probablement égarés dans ces marais et sont tous morts ici.

Le Gros s’étira, bâilla et se réveilla.

― Dors, Grande-Gueule, dis-je, le Gros et moi allons monter la garde.

― Nous devrions tous dormir, nous dit-il, Quand le matin viendra et que nous pourrons voir, nous pourrons trouver un endroit pour faire un feu, nous sécher et prendre un petit déjeuner.

Mais aucun d’entre nous ne put fermer les yeux et se reposer immédiatement. Nous nous assîmes les uns contre les autres pour fumer et discuter. Au début, seul Qilin dormait, toutefois, je finis par m’assoupir à mon tour, sombrant dans un rêve, quand quelqu’un me secoua pour me ramener à la conscience. Avant que je puisse protester, une main couvrit ma bouche.

J’ouvris les yeux et je vis que c’était Ning qui m’empêchait de parler. Grande-Gueule réveillait le Gros. Ils regardaient tous les deux dans la même direction et je les suivis des yeux. Une grosse branche bougeait dans le vent, seulement il n’y avait pas de vent. En examinant de plus près, je remarquai un énorme python brun qui descendait le long d’un arbre à côté de celui où nous étions.

Grande-Gueule et les autres étaient étonnamment calmes, ne bougeant pas et ne faisant aucun bruit. Un python disposait d’une grande marge de frappe. Avec un peu de chance, il ne nous avait pas vus et aucun d’entre nous ne voulait attirer son attention sur notre arbre.

Nous restâmes immobiles pendant que le serpent descendait. Il s’arrêta ensuite, passa la tête par-dessus une branche, puis nous regarda, ses yeux jaunes brillant dans l’obscurité. Grande-Gueule leva son fusil et nous reculâmes, Qilin tenait son couteau, prêt à attaquer si nécessaire. Le Gros dormait encore.

Pourrions-nous nous mettre en sécurité ? me demandai-je en essayant de calculer la hauteur à laquelle nous nous trouvions au-dessus du sol. Nous aurions plus de chances de nous défendre sur la terre ferme. Evidemment, c’est une façon de parler. Il n’y avait rien de solide en dessous, car la tempête de pluie avait transformé le sol sous notre arbre en une mare d’eau noire et traîtresse, jonchée de racines et de lianes cachées sous sa surface.

J’entendis un bruit derrière moi. Je me retournai et je vis un python plus petit, si proche que je pouvais le sentir. Les autres le remarquèrent également, et nous cessâmes immédiatement de respirer.

Cela m’étonna. Les pythons sont des animaux solitaires et extrêmement territoriaux. En dehors de la période d’accouplement, il est rare qu’ils s’unissent pour chasser. Ces deux pythons semblaient travailler en tandem, probablement un mâle et une femelle qui venaient de s’accoupler. Les pensées de la carcasse et du squelette humain me revenaient en tête et je ressentis une poussée de nausée. Je ne veux pas servir de collation post-festivités , me dis-je.

Les pythons restaient immobiles et Qilin et Grande-Gueule les regardaient tous deux dans les yeux, immobiles eux aussi. L’impasse semblait totale et, au bout de dix minutes, les serpents se déplacèrent d’un autre côté de leur arbre, comme s’ils étaient prêts à abandonner.

Grande-Gueule baissa lentement son fusil. Alors que nous étions tous prêts à souffler, le Gros se retourna avec un ronflement lourd qui se termina en un long grincement. Cela rompit le silence et nous reculâmes tous en l’entendant.

Ning se précipita pour couvrir sa bouche, mais il était trop tard. L’arbre tout entier trembla et une vague de puanteur déferla sur nous. Le python le plus proche se redressa, son corps s’enroula, et je savais qu’il était prêt à attaquer.

Grande-Gueule releva son fusil, toutefois le python s’était déjà élancé vers sa tête. Il esquiva l’attaque, et en s’écartant, les crocs atterrirent dans l’épaule de Qilin. Le python abattit le haut de son corps sur la carcasse du serpent sous nos pieds. Le tas d’os s’écroula et la force de sa désintégration secoua notre arbre, nous faisant basculer de notre perchoir.

Nous eûmes de la chance que les lianes entourant l’arbre aient amorti notre chute. Je levai les yeux et je vis Qilin sous l’emprise du python. Il n’avait plus de couteau et se débattait, impuissant.

― Grande-Gueule, tire ! Criai-je, cependant il n’était pas en vue et aucun coup ne retentit.

Alors que je regardais fixement, Qilin contracta ses épaules et son corps tout entier rétrécit. Il se dégagea de l’étreinte du python, atterrit sur une branche et glissa le long des lianes jusqu’à mon côté :

― Attrape-moi ça, cria-t-il en pointant du doigt un groupe de lianes où son couteau était coincé.

Je me hâtais de saisir le couteau, mais le serpent surgit devant moi avant que je ne puisse m’en emparer. Ses mâchoires se dirigeaient vers mon visage, prêt à frapper, lorsque Qilin intervint avec une branche cassée. Le python s’écarta et Qilin m’ordonna :

― Saute en bas maintenant.

Au lieu de cela, j’esquivai tandis que le serpent se mettait en position d’attaque une fois de plus. Je volai dans les airs et Qilin me fit tomber de l’arbre d’un coup de pied. J’atterris lourdement sur le sol, qui heureusement avait été adouci par la pluie. Quelqu’un me tira vers le haut et me traîna quelques mètres plus loin. C’était le Gros, avec Ning à ses côtés. Grande-Gueule, serrant son fusil, scrutait les arbres à la recherche d’une cible.

C’est alors que l’arbre trembla comme sous l’effet d’un séisme, que Qilin en descendit d’un bond et qu’une rafale de vent froid emporta un nuage de feuilles vers le sol. Dans ce nuage se trouvait une ombre noire massive qui fonça sur Qilin dès qu’elle toucha terre. Il esquiva l’attaque du python et je criai :

― Grande-Gueule, tire sur cette maudite chose.

Le serpent se tordit, s’enroula pour un nouvel assaut, puis sombra sous une deuxième volée de tirs.

― Sortez d’ici, cria Grande-Gueule.

Mais avant que nous ayons pu bouger, le deuxième serpent surgit de son arbre, enfonça ses mâchoires dans l’épaule de Grande-Gueule et le tira dans les branches supérieures où il saisit son couteau pour le planter dans son œil. Le python relâcha son emprise et Grande-Gueule tomba au sol. Ning se précipita vers lui, le protégeant de son corps, deux branches d’arbre enflammées dans chacune de ses mains :

― Attrapez-le et courrez, me cria-t-elle.

Le Gros et moi courûmes vers lui, l’aidâmes à se relever pour finalement fuir dans les bois. Mais à peine avions-nous fait quelques pas que des éclaboussures d’eau boueuse tombèrent en cascade autour de nous. Le premier python était toujours vivant et il avait lancé une nouvelle attaque sur Qilin. Le reptile saignait de ses blessures, toutefois il faisait encore preuve de rapidité pour avoir presque rattrapé sa proie, qui courait aussi vite qu’elle le pouvait.

― Au sol, cria Qilin. Nous tombâmes tous dans la boue alors que le serpent, toujours en mouvement, s’écrasa contre un arbre et s’arrêta, hébété.

― Je vais le tuer ! rugis le Gros en sortant son couteau.

Je me jetai sur lui pour stopper sa progression. Qilin rampa jusqu’à nous, saignant abondamment :

― Nous devons fuir maintenant, haleta-t-il, Allons-y.

Gros-Lard prit Grande-Gueule, me lança le fusil et nous commençâmes à courir dans la jungle. Les éclaboussures du python qui nous poursuivait retentissaient derrière, mais aucun de nous n’osait regarder. Nous utilisâmes toutes nos forces pour avancer aussi vite que nous le pouvions, néanmoins nous entendions toujours le reptile nous poursuivre.

― Regardez par ici !, cria Ning. Sous le faisceau de sa lampe, nous vîmes une chute d’eau, et derrière elle, une crevasse dans le flanc de la falaise.

Nous franchîmes la chute et nous nous serrâmes dans l’abri étroit. Tous, sauf le Gros, qui malgré nos efforts à le faire entrer, ne parvint à passer qu’une de ses jambes. Ning dirigea sa lampe de poche à l’extérieur de la crevasse et nous pûmes voir l’ombre du python de l’autre côté de la cascade. Alors que nous le regardions avec une terreur silencieuse, il se retourna et disparut.

Nous étions tous perplexes. Pourquoi était-il parti ? Avait-il peur de l’eau ? Si ce serpent s’était avancé un peu plus loin, le Gros aurait sûrement été tué, et nous n’aurions pas pu rester là à regarder. Ça aurait été un combat à la vie ou à la mort. Mais au lieu de cela, il s’est retiré. Pourquoi ?

― Écoutez ! Entendez-vous ce son ? chuchota Ning, C’est le python ?

― Non, ce cliquetis est ici, dans la crevasse, avec nous, répondis-je.

Nous nous retournâmes lentement et là, au plus profond de notre sanctuaire, se trouvait un serpent rouge, aussi épais que mon poignet, enroulé en position verticale, comme une personne sans bras ni jambes. Ses yeux étaient perçants et maléfiques, je les regardai fixement, incapable de bouger.

Il ressemblait à un serpent à crête rouge, l’un des reptiles les plus mortels au monde. Même les autres serpents le craignaient. Pas étonnant que notre python ait reculé.

Comment pourrions-nous nous défendre contre cette chose ? Même si nous parvenions à le tuer, sa mort ne ferait qu’attirer d’autres individus de son espèce pour le venger. Nous ne pouvions que reculer et espérer qu’il ne nous suivrait pas. Je fis signe aux autres de sortir lentement de la crevasse et, prudemment, nous arrivâmes à l’air libre. Je regardai dans l’obscurité, mais le serpent n’était plus visible.

Nous restâmes tous près de la cascade pendant que Gros-Lard balayait l’obscurité avec sa lampe de poche :

― Pas de python, annonça-t-il, Nous sommes en sécurité.

Nous examinâmes les blessures de Grande-Gueule et de Qilin. Grande-Gueule n’avait été blessé que lors de sa chute, tandis que Qilin était couvert de piqûres sanglantes causées par les crocs du python. Les deux hommes avaient perdu tout leur équipement dans leur lutte. Les serpents nous avaient infligé plus de dommages à travers cela que peut-être n’importe quoi d’autre.

Près de la cascade, les arbres étaient moins épais et nous pouvions voir le ciel. Il était clair et bleu, le chant des oiseaux saluait le petit matin et tout ce qui nous entourait semblait étrangement paisible. La tranquillité fut rompue par le Gros qui demanda carrément :

― Maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?

Ning s’approcha de la cascade, mit ses mains sous l’eau, se lava le visage, puis répondit :

― Dès que le jour se lèvera, nous retournerons récupérer notre équipement. Ensuite, nous trouverons un endroit pour nous reposer. C’est trop dangereux ici. Il faut se dépêcher de partir le plus vite possible.

― C’est quoi ce bordel ? dis le Gros, à t’entendre, ça a l’air facile, non ? Nous courions frénétiquement tout à l’heure. Il n’y a aucun moyen de savoir où se trouvait l’arbre de ce python. Comment sommes-nous censés le trouver ?

― Il faut y aller et chercher. Si nous n’y allons pas maintenant, il sera impossible de retrouver notre matériel et nous allons en avoir besoin.

Je poussai un long soupir à l’idée de devoir retourner à l’endroit où se trouvaient les pythons, mais la femme avait raison. Nous devions le faire tout de suite, avant de pouvoir nous reposer.

Nous ramassâmes nos sacs, puis une lueur rouge près de la cascade apparut au coin de mon œil, et j’entendis de nouveau ce cliquetis.

― Éloignez-vous de la cascade ! criai-je à Ning.

Elle se retourna et me sourit au moment où le serpent s’enroula autour de son cou. Levant la tête, il émit un trille aigu. Puis il frappa. Ses crocs s’enfoncèrent dans le cou de Ning, qui poussa un cri et retira le serpent. La main sur la gorge, elle s’effondra sur le sol.

Nous nous précipitâmes, mais le serpent surgit de l’eau et se dirigea vers nous comme une flèche, en direction du Gros. Celui-ci poussa un juron mais n’était pas assez rapide pour sortir son couteau. Alors que nous pensions tous qu’il était foutu, Qilin sauta en l’air et attrapa la tête du serpent avec sa main. Le reptile s’enroula autour de son bras pour tenter de s’échapper, mais Qilin saisit son cou de l’autre main et le tordit violemment. La tête du serpent pivota complètement et ses yeux s’embrouillèrent. Qilin le jeta dans l’eau où il s’agita une fois de plus puis ne bougea plus.

Nous courûmes rapidement vers Ning. Je la pris dans mes bras et je vis son visage se raidir. Sa gorge bougeait comme si elle voulait parler, et elle avait des larmes dans les yeux. Puis son corps devint mou, sa tête s’affaissa sur le côté et je commençai à trembler. Elle était morte.

Commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Options

not work with dark mode
Reset