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Grave Robbers’ Chronicles Tome 3 Chapitre 29

ans Ning

Chapitre 29 – Sans Ning

Nous cessâmes tous de respirer pendant une minute lorsque Ning expira pour la dernière fois. Il semblait impossible que cette femme courageuse, têtue et imprévisible nous quitte en un instant. Nous avions tous frôlé la mort depuis le début de notre collaboration, et nous y avions toujours échappé d’une manière ou d’une autre. Je commençais presque à considérer que nous étions étrangement invincibles. Puis, d’une simple morsure de serpent, Ning nous avait quitté. Cela aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre nous, à chaque instant. Je frissonnai à cette idée et ne voulus rien d’autre que de courir vers la sécurité, la normalité et mon monde connu.

Grande-Gueule posa sa main sur mon épaule :

― Jeune maître Wu, dit-il doucement, C’est un terrible accident, mais il ne faut pas que ça nous arrête. Il pourrait y avoir d’autres serpents sur le chemin, alors nous devons partir de suite. Nous pourrons nous arrêter et réfléchir plus longuement lorsque nous aurons atteint un endroit plus sûr.

― Nous ne pouvons pas la laisser ici, dis-je, et je portai le corps de Ning tandis que le Gros soutenait Grande-Gueule.

Marchant comme si nous étions en transe, nous nous frayâmes silencieusement un chemin à travers le canyon. Le soleil montait haut dans le ciel et l’humidité se faisait plus prégnante. Nous étions tous épuisés par la nuit précédente et avions besoin d’un endroit pour nous reposer. Nous avions atteint notre limite.

La pente du canyon commençait à diminuer et l’eau qui s’était accumulée sur le sol après les pluies formait de petits ruisseaux qui la dévalaient. Devant nous se trouvait la fin des falaises rocheuses et le début d’un marécage noir peuplé de plantes vertes denses et basses.

En nous approchant du marais, nous aperçûmes une grande pierre plate qui dépassait de la boue et de l’eau stagnante. Elle était couverte de sculptures ornées et sous elle se trouvait une ombre gigantesque.

― Ce doit être l’une des entrées de l’Empire de la Reine de l’Ouest, dit Gros-Lard, très excité, Nous y sommes arrivés ! Et regardez ça, par ici.

L’ombre était plus visible à l’endroit où se tenait le Gros. Qilin et moi l’avions observée à travers nos jumelles avec incrédulité. Ce qui se trouvait sous la roche sculptée, recouvert par l’eau du marais, était une ville submergée composée de centaines de bâtiments effondrés s’étendant sous nos pieds.

― Il est évident que la cité que nous voyons aujourd’hui était autrefois florissante, observa Qilin, Lorsque l’Empire de la Reine de l’Ouest s’est effondré, cette cité a sans doute été abandonnée, son système d’évacuation s’est obstrué et elle a fini par être recouverte d’eau de pluie piégée au fil des siècles. Nous venons de faire une sacrée découverte.

― Le palais de la reine est donc lui aussi sous l’eau, sans doute, ajoutai-je. Comment allons-nous y pénétrer ?

Tout en parlant, je me souvins que dans son journal, Wen-Jin disait que Huo Ling avait pénétré dans le palais dans les années 1990. Il y avait un moyen d’entrer, mais nous ne l’avions pas encore découvert.

Le rocher sculpté était sec, je mis donc le corps de Ning dans un sac de couchage et je le posai sur le monument. Nous nous assîmes tous pour nous reposer et je plongeai mon doigt dans le bassin le plus proche. L’eau s’évapora rapidement sous l’effet de la chaleur, laissant une couche de poudre blanche sur ma peau :

― C’est un marais salant, dis-je avec surprise.

― Oui, dit Grande-Gueule, Cela signifie qu’il n’y a pas de sangsues et très peu d’insectes piqueurs. Enfin, avec un peu de chance.

Le Gros sortit du bœuf séché de son sac et ceci constitua notre repas, accompagné de thé. Ensuite, Grande-Gueule monta la garde pendant que le reste d’entre nous s’endormait, sachant que nous ne pourrions jamais continuer sans un bon repos immédiat.

Le ciel était sombre à mon réveil, et mon corps, humide et collant. Il faisait toujours nuit et la pluie tombait à nouveau. Grande-Gueule s’était endormi tandis que le Gros et Qilin restaient immobiles. Je cherchai une lanterne dans mon sac et trouvai une allumette. Sous la lumière, je jetai un coup d’œil autour de moi. Quelque chose ou quelqu’un avait ouvert le sac de couchage de Ning.

Sa tête et ses épaules avaient été couvertes lorsque nous nous étions endormis, mais elles se retrouvaient désormais exposées.

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