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Grave Robbers’ Chronicles Tome 3 Chapitre 30

Étranges empreintes

Chapitre 30 – Étranges empreintes

Qui avait ouvert le sac de couchage de Ning ? Serait-ce Grande-Gueule ? Pourquoi aurait-il fait cela ?

Je me levai et regardai de plus près. La position des mains de Ning avait été changée, elles étaient repliées, depuis que nous avions placé son corps dans le sac de couchage. Cela ne manqua pas de m’effrayer :

― Grande-Gueule. Il y a quelque chose qui ne va pas, lui dis-je.

Il se réveilla immédiatement et je lui fit signe :

― C’est toi qui as fait ça ? lui demandai-je.

Il secoua la tête, l’air perplexe, s’approcha du corps de Ning et alluma la plus grosse lampe de poche dont nous disposions.

L’expression que Ning avait sur son visage à la minute où elle était morte était toujours figée, et elle avait l’air effrayante. Son corps était mouillé par la pluie et l’endroit de son cou où le serpent avait enfoncé ses crocs était devenu violet. Dans la chaleur et l’humidité, elle commençait déjà à se décomposer.

En regardant sous la lumière, nous vîmes plusieurs marques humides et boueuses sur les vêtements de Ning. Grande-Gueule me saisit le bras :

― Regarde ça, me dit-il à voix basse. Près du cadavre de Ning, il y avait de minuscules marques dans la boue qui nous ramenaient au bord du marais.

― Merde, murmurai-je, Qu’est-ce qui est sorti de cette eau ?

J’allai réveiller Qilin et le Gros pendant que Grande-Gueule prenait son fusil et suivait la piste.

Je ne parvins pas à réveiller le Gros, mais Qilin se leva immédiatement. Je lui racontai ce que nous avions vu et nous rejoignîmes Grande-Gueule :

― Je ne vois rien dans cette eau, dis ce dernier, elle a dû remonter pendant que nous dormions. Bon sang, je crois que je ne vais plus pouvoir m’endormir à partir de maintenant.

En éclairant ce qui ressemblait à de minuscules empreintes de pas, l’expression de Poker-Face changea. Il balaya rapidement le faisceau de la lampe autour du corps de Ning et se retourna vers nous.

― Il n’y a qu’une seule série d’empreintes. Cette chose est encore quelque part près d’ici, chuchota-t-il.

Il avait raison. Grande-Gueule pointa son fusil en direction du corps de Ning tandis que Qilin tenait la lampe près du cadavre :

― Va chercher le Gros, m’ordonna-t-il.

Ce fut une tâche beaucoup plus difficile qu’elle n’aurait dû l’être. Je le secouai, je le frappai, mais Gros-Lard restait plongé dans un sommeil profond. Son visage était en sueur, néanmoins il n’avait pas de température. J’étais prêt à lui donner un coup de poing dans le ventre quand je remarqua qu’il y avait de nombreuses petites marques boueuses autour de l’endroit où il dormait.

J’appelai Qilin et Grande-Gueule, qui me rejoignirent et secouèrent la tête à la vue des empreintes. Grande-Gueule se tenait debout, son fusil en position de tir, à un endroit où il pouvait surveiller en même temps le corps du Gros et celui de Ning. Qilin me tendit sa lampe, puis prit le couteau à ma ceinture, avança lentement vers l’endroit où le Gros dormait et se pencha en me faisant signe d’approcher la lumière. Alors que je m’exécutai, trois petites créatures sortirent de sous les épaules du Gros, vacillant à travers la piste de lumière et au-delà. Nous entendîmes le bruit d’éclaboussures dans l’eau du marais, puis quelque chose sortir du sac de couchage de Ning pour se rendre dans l’eau. Je me précipitai vers le marais, ma lampe de poche levée bien haut, mais tout ce que je voyais, c’était des traînées qui s’éloignaient de nous en nageant.

― S’agissait-il de grenouilles ? De rats d’eau ? demandai-je.

― Non. Ce sont des reptiles, répondit Qilin, Regarde ces marques dans la boue. Ce ne sont pas des marques de pattes ou de pieds. Elles ont été faites par le ventre des serpents.

― Le Gros, m’écriai-je, Il n’est toujours pas réveillé. Est-ce qu’il va bien ?

Je me précipitai sur lui et le poussai prudemment, ne sachant pas si tous les serpents avaient disparu. Il se redressa, pâle et en sueur, l’air hébété :

― Qu’est-ce que vous faites à me regarder ? Je sais que je suis beau, mais …

― Nous devons vérifier si tu as été mordu par un serpent, ai-je dit en lui expliquant rapidement ce qui s’était passé. Il acquiesça et nous retournâmes vers le cadavre de Ning, en regardant l’eau noire qui abritait la mort.

― Qu’est-ce que c’est que ça ? cria Gros-Lard, et nous le regardâmes tous. Dans l’obscurité, tout près de nous, une silhouette, une forme humaine, émergeait du marais. Elle était couverte de boue, debout dans l’eau jusqu’à la taille, et nous fixait.

Qilin resta bouche bée, comme s’il avait perdu la tête. Il se mit à courir vers la silhouette en criant :

― C’est Chen Wen-Jin !

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