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Arifureta Shokugyou de Sekai Saikyou Chapitre 37

Le changement soudain des Haulia

Tome 4 – Chapitre 37 – Le changement soudain des Haulia

 

« Ehehe, uhehehe, kufufufu. »

Ayant été autorisée à les accompagner, Shia était heureuse. Les deux mains sur les joues, le visage détendu et ce rire étrange qu’elle ne pouvait contenir, son corps se tordant, elle n’avait plus aucune honte. C’était tellement désolant que le sérieux qui la caractérisait avant, lorsqu’elle avait affronté Hajime, semblait n’être qu’une illusion.

« … … Brute. »

Murmura Yue alors qu’elle ne pouvait plus la supporter. Mais les excellentes oreilles de lapin de Shia entendirent ce murmure.

« … … Qu-, qui est grossier ! Pourquoi m’appelles-tu brute ? Je suis juste tellement contente qu’il n’ait pas refusé. Après tout, n’est-ce pas la première fois que je vois le côté « Dere » (ndt : mignon) de Hajime ? Tu ne l’avais pas encore vue non plus, son expression précédente ? D’un seul coup, ma poitrine s’est « kyun » serrée . Avec ça, le moment où il deviendra désespérément amoureux de moi n’est pas si éloigné… »

Shia était exaltée et devenait plus démonstrative. Mais elle vit Hajime et Yue marmonner ensemble avec dégoût.

«« … … Lapin ennuyant. »»

« Q-qu- !? Pourquoi m’appeler lapin ennuyant ? Appelez-moi par mon nom déjà, nous sommes des compagnons de voyage. Ne me dites pas que… ce n’est pas comme si vous ne vouliez pas m’appeler par mon nom depuis le début, hein ? Hein ? »

«« … … »»

« Pourquoi ne répondez-vous pas ? Attendez, ne me regardez pas comme ça. Allons, c’est Shia, Shi~a. Répétez après moi, Shi~a. »

Alors qu’elle essayait désespérément de les faire l’appeller par son nom, Hajime et Yue ne firent que plisser les yeux et commencèrent à discuter de leurs projets futurs. Alors Shia les fixa avec des yeux emplis de colère et leur dit :

« Ne m’ignorez pas ! Je ne veux pas être laissée de côté ».

Même après être devenue un compagnon de voyage, ils la traitaient aussi sévèrement qu’avant.

Alors que Shia piquait une colère, plusieurs membres de la tribu Haulia sortirent du brouillard. Ils revenaient après avoir accompli le défi de Hajime. Vaincre les bêtes démoniaques et revenir avec une preuve entre leurs mains. Si on regardait de près, on se rendait compte que Kam était parmi eux.

Shia sourit. C’était la première fois qu’elle revoyait sa famille depuis plusieurs jours. La dernière fois était quand elle leur avait expliqué ses sentiments, avant le début de sa formation. Même si ça n’avait duré que dix jours, c’était tous les jours une formation mortelle. Une formation extraordinairement concentrée sur ce sujet. Pour cette raison, il lui semblait qu’ils ne s’étaient pas vus depuis des mois.

Immédiatement, elle commença à parler à son père. Elle avait beaucoup à raconter. Cependant, juste avant de dire quoi que ce soit, elle ravala ses mots. Elle remarqua qu’une atmosphère étrange entourait Kam et les autres.

Kam, qui avait vu Shia, ne put sourire que légèrement. Immédiatement, son regard se tourna vers Hajime. Et…

« Boss. Au sujet des bêtes démoniaques, les avons-nous chassées à temps ? »

« Bo-boss ? Pè-père ? D’une manière ou d’une autre ton … … ton attitude est… »

Le discours et le comportement de son père avaient rendu la voix de Shia hésitante. Cependant, elle fut ignorée tandis que, dans un bruissement, Kam et les autres montrèrent des griffes de bêtes démoniaques pouvant être considérées comme ayant appartenu à la Mer des Arbres.

« … … Je pensais avoir dit qu’une bête était suffisante… »

Le défi pour l’obtention du diplôme de Hajime était de chasser une bête démoniaque de haut rang par équipe. Cependant, il y avait les griffes d’au moins dix bêtes démoniaques. En réponse à la question de Hajime, Kam et les autres répondirent en souriant et sans crainte.

« Oui, c’est ce que vous aviez commandé, n’est-ce pas ? Alors que nous nous occupions de la première, ses compagnons sont sortis … … Ils ont lancés imprudemment leurs attaques contre nous. Nous les avons donc très bien accueillis. N’est-ce pas, vous autres ? »

« C’est vrai, Boss. Ces gars étaient trop imprudents, même pour des bêtes démoniaques. »

« Nous les avons complètement vaincus. Sans en avoir oublié, n’est-ce pas ? »

« Même s’ils étaient bruyants … … leurs hurlements étaient agréables, fufu. »

« Eh bien, ça leur servira d’avertissement … »

« Eh bien, nous les avons déjà coupés en morceaux, n’est-ce pas suffisant ? »

C’était une série de remarques inquiétantes. Il n’y avait plus aucune trace de leur attitude originellement douce de la tribu des Hommes-lapins, chez aucun d’entre eux. Ils montrèrent les résultats de leur dangereux combat à Hajime, en souriant sans crainte, les yeux volontaires.

Atterrée (abasourdie), Shia, regardant cela, ne put prononcer qu’un seul mot :

« … … Qui ? »

* * *

« Que s’est-il passé ?! Hajime-san ! Qu’en est-il de Père et des autres ? »

« C-calme-toi ! R-rien n’est arrivé … … C’est juste le résultat de leur formation … »

« Non non, qu’est-il arrivé pour qu’ils deviennent comme ça !? Ne sont-ils pas des gens complètement différents ? Attendez, rappelez-vous ! Regardez-moi ! »

« … … Ce n’est pas comme s’il y avait de grandes différences, n’est-ce pas ? »

« N’avez-vous pas les yeux en face des trous (ou quoi) ! Regardez-les. Il y a quelques instants, ils étaient charmés en regardant leurs couteaux ! Ah, tout à l’heure, quelqu’un a appelé son couteau Julia ! Ce n’est pas normal ! N’est-ce pas effrayant ? »

La voix pleine de colère et de frustration de Shia faisait écho dans la Mer des Arbres. Que se passait-il ? Se demandaient Kam et les autres en regardant, tour à tour, Hajime et Shia, confus. Ils s’échangèrent des regards pendant un moment, jusqu’à ce que les autres membres de la tribu Haulia reviennent. Tous étaient … … comment dire … … ils semblaient sauvages. Non seulement les hommes, mais aussi les femmes, les enfants et même les personnes âgées.

Shia remarqua que sa famille avait complètement changé, tout en s’approchant de Hajime d’un pas décidé pour l’exhorter à s’expliquer. Hajime détourna son regard pendant qu’elle l’interrogeait.

Peut-être avait-elle jugé qu’elle ne serait pas en mesure d’obtenir des réponses, alors elle changea de cible et se tourna vers Kam et les autres.

« Père ! Tout le monde ! Que s’est-il passé ? C’est comme si vous étiez des gens différents (NDT : xénophobe, bouuuh !) ! Depuis tout à l’heure, vous ne dites que des choses effrayantes … … S’il vous plaît, reprenez-vous !

Kam, qui avait accroché son regard à Shia, commença à se détendre, devenant moins sévère, et retrouva son doux visage. Cela soulagea un peu Shia.

Toutefois…

« Que dis-tu, Shia ? Nous allons bien. C’est juste que nous nous sommes éveillés à la vérité de ce monde. Tout ça grâce à Boss »

« L-la vérité ? C’est quoi ça ? »

Alors qu’elle posait cette question, Shia eut un mauvais pressentiment. Ses joues tremblèrent. Kam sourit, parlant en toute confiance.

« 90% des problèmes peuvent être résolus par la violence en ce monde. »

« Tu es une autre personne ! Mon doux père est déjà mort ~, uwaa ~ n. »

À cause du choc, Shia courut et disparut dans la Mer des Arbres en pleurant. Cependant, avant qu’elle ne pénètre dans le brouillard, une petite ombre apparut immédiatement devant elle et la fit tomber sur les fesses, la faisant « hauu » gémir d’une voix misérable.

Cette petite ombre avait été en mesure de garder son équilibre sans tomber. Elle tendit sa main vers Shia.

« Vous, me-merci beaucoup. »

« Eh bien, n’y pensez plus, Anego. C’est tout naturel pour un homme. »

« A-Anego ? » (NDT : grand frère -> Aniki ; grande sœur -> Anego)

Ce qui semblait être une ombre dans le brouillard était en fait un garçon de la tribu Haulia, presque encore un enfant. Sur son épaule était posée une grande arbalète, tandis que deux couteaux et une arme, ressemblant à un lance-pierres, étaient attachés à sa taille. C’était un garçon qui affichait souvent un sourire nihiliste. Shia, qui n’avait jamais été appelée « Anego » jusqu’à présent, leva les yeux. Devant elle se tenait le garçon qui, généralement, l’appelait « Shia-onee-chan ». Elle était donc perplexe.

Alors que Shia le regardait d’un air sceptique, le petit garçon s’avança jusqu’à Hajime et le salua glorieusement.

« Boss, je suis désolé de revenir les mains vides ! Mais il y a quelque chose que je dois signaler ! Permission de parler ? »

« H-hein ? C’est quoi ? »

Il se dégageait du garçon quelque chose de semblable à un soldat vétéran. Même s’il était trop tard, Hajime pensa que Shia avait raison, et qu’il en avait fait un peu trop. Il bégaya un peu. Le garçon, lui, continua son rapport normalement.

« Affirmatif ! Problème trouvé tout en poursuivant des bêtes démoniaques. J’ai découvert un groupe de la tribu des Hommes-ours, entièrement armé. L’endroit était sur la route du Grand Arbre. Peut-être pensaient-ils nous tendre une embuscade ! »

« Ah, ils sont venus, comme prévu. Même si je pensais qu’ils seraient venus immédiatement … … Je vois, ils voulaient nous écraser devant notre but, hein. C’est une assez bonne attitude. … … alors ? »

« Affirmatif ! Si tout va bien, que diriez-vous de nous laisser ces gens ? À nous, Haulia ! »

« Bien. Et toi, Kam ? Tu as quelque chose à dire ? »

Kam fut secoué par ce qu’il avait entendu, mais comme c’était ce qu’il voulait aussi, il se mit à sourire, intrépide, puis hocha la tête.

« Quoi qu’il arrive, laissez-les nous. Notre pouvoir … nous voulons savoir … … à quel point nous sommes devenus puissants, en nous mesurant à eux. Après tout, ce n’est pas comme si nous montrions quoi que ce soit de honteux. »

Après avoir entendu les mots de leur chef, tous les membres présents de la tribu Haulia crièrent leur esprit guerrier. On pouvait voir à quel point ils avaient été nombreux à avoir donné un nom à leurs armes, en admiration devant elles. L’expression de Shia se teint de désespoir.

« … … Vous pouvez le faire ? »

« Affirmatif ! »

Celui qui avait répondu joyeusement à la dernière question de Hajime était le garçon. Hajime, une nouvelle fois, ferma les yeux, prit une profonde inspiration et « Ka », les rouvrit.

« Écoutez-moi ! Vous tous, de la tribu Haulia ! Chacun d’entre vous est un guerrier courageux et résolu ! Aujourd’hui, vous êtes diplômés ! Vous n’êtes plus des larves de merde ! Vos existences ne sont plus sans valeur ! Réparez l’injustice avec votre pouvoir ! Menez les hostilités avec sagesse ! Ô braves et puissants guerriers ! Corrigez ces ours « bip » pour avoir déclenché notre colère en provoquant notre situation actuelle ! Ces gars ne sont que des ours inutiles ! Ils ne sont que « bip » ! Construisez des montagnes avec leurs cadavres et des rivières avec leur sang ! Ce sera votre preuve ! La preuve de votre changement ! La preuve pour tous, dans la Mer des Arbres, de la renaissance de la tribu Haulia ! »

« » » » » » » » » » BOSS, OUI BOSS !! » » » » » » » » » »

« Répondez-moi ! Vous tous ! Braves et puissants guerriers ! Que souhaitez-vous ?!

« » » » » » » » » » TUER ! TUER ! TUER !! » » » » » » » » » »

« Quelle est votre spécialité ! »

« » » » » » » » » » TUER !! TUER !! TUER !! » » » » » » » » » »

« S’il y a des ennemis, que faîtes-vous ? »

« » » » » » » » » » TOUS LES TUER !! TOUS LES TUER !! TOUS LES TUER !! » » » » » » » » » »

« C’est vrai ! Tuez-les tous ! Vous pouvez le faire ! Prenez le droit de vivre de vos propres mains ! »

« » » » » » » » » » BOSS, OUI BOSS !! » » » » » » » » » »

« Bien ! Tribu Haulia ! Je n’ai qu’un seul ordre ! Recherchez et détruisez ! Allez !! »

« » « » « » « » « » YAHAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!! « » « » « » « » « »

« Uwaa ~ n, tous les membres de ma famille sont donc morts. »

Sous le commandement de Hajime, la fierté des membres de la tribu Haulia était ressortie et ils disparurent dans le brouillard. La tribu autrefois si douce et paisible, si faible au combat … … Où étaient-ils partis ? C’était la seule chose à laquelle elle pouvait penser. Après avoir vu sa famille complètement changée, une fois de plus, le désespoir de Shia fit écho dans la Mer des Arbres. Ne pouvant plus le supporter, Yue tapota et caressa la tête de Shia pour la réconforter.

Quand le garçon à côté de Shia, qui ‘hic’ hic » sanglot ‘ »pleurait, essaya d’y aller, elle l’arrêta.

« Pal-kun ! S’il te plaît, attends ! R-regarde, ne vois-tu pas une belle fleur-san ici ? Et si tu ne partais pas … si tu attendais ici, avec onee-chan ? D’accord ? Qu’en penses-tu ?

Apparemment, elle semblait essayer de ramener ce petit garçon à son ancienne personnalité. Elle souligna la magnificence des fleurs, tout en essayant désespérément de le persuader. La raison pour laquelle elle avait parlé des fleurs était que ce garçon les aimait énormément. Il les appelait même « Fleur-san » avant.

Le garçon aux fleurs, nommé Pal, que Shia essayait de retenir,’?(Ya)?(Re) ?(Ya)?(Re) ?(Do)?(Ze)’ (NDT : allez allez dégage~) secoua la tête et haussa les épaules en soupirant « Fuu ~ ». Ça ressemblait aux réactions exagérées des Européens et des Américains.

« Anego, s’il te plait, ne rouvre pas de vieilles blessures. Je me suis débarrassé de mon passé. L’esprit faible qui jouissait de la beauté des fleurs n’est plus. »

Ce garçon, nommé Pal, n’avait que 11 ans.

« Vi- vieilles blessures ? Débarrassé de ton passé ? Attends, je ne comprends pas. Veux-tu dire que tu n’aimes plus les fleurs ? »

« Oui. Je me suis débarrassé de ces sentiments en même temps que de mon passé. »

« Cela, même si tu les a tellement aimées … »

« Fuh, c’était juste une erreur de jeunesse. »

Eh oui, Pal-kun n’avait que 11 ans.

« Plus important encore, Anego. »

« Q-quoi ? »

Ayant vu les changements chez le garçon qui lui avait parfois choisi des fleurs et l’appelait « Shia-onee-chan ! Shia-onee-chan ! « , la conscience de Shia commença à s’échapper de la réalité. Elle était à peine capable de répondre aux mots de Pal. Cependant, c’était devenu la preuve qu’elle devait poursuivre sa quête (d’évasion).

« Je me suis également débarrassé de mon nom de faible. Maintenant, je m’appelle Baltoferd. Désormais, appelez-moi « Baltoferd of Certain Death ». »

« Qui c’est, ça !? D’où vient ce Baltoferd ? Plutôt, qu’est-ce qui est d’une mort certaine ? »

« Oh pardon. Mes camarades m’attendent. Il est temps pour moi d’y aller. Eh bien ! »

« Ah, hey ! Qu’entends-tu par « eh bien ! » ! Notre discussion n’est pas encore … eh, rapide ! Attends ! Ne me laisse pas ~ »

Tout comme une femme laissée par son amant, Shia s’effondra, alors que sa main essayait d’atteindre l’autre côté du brouillard. Personne ne lui répondit. Sa famille, tous étaient férocement allés au champ de bataille. Shia qui était »?(Ga)?(K)?(Ku)?(Ri) » (NDT : navrée) tombée, une fois de plus, « hic hic » cria. La famille qu’elle avait connu autrefois n’était plus. Elle faisait vraiment pitié.

Yue remarqua sa réaction, mais resta discrète, ne sachant pas quoi lui dire. Hajime, qui trouvait la situation gênante, baissa les yeux. Le regard de Yue se tourna vers lui, puis murmura soudainement :

« … … Comme prévu de Hajime, pour pouvoir accomplir calmement quelque chose que personne d’autre que lui n’aurait pu faire. »

« Eh bien, comme je te l’ai déjà demandé, où as-tu eu ce matériel … »

« … … pour pouvoir utiliser cette magie noire, ce lavage de cerveau … … incroyable. »

« … … Honnêtement, je pense que c’était un peu trop. Même si je n’ai aucun regret. »

Pendant un moment, dans le vide laissé par la tribu Haulia, les sanglots et la peine de Shia résonnèrent dans les airs.

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