Tome 4 – Chapitre 38 – L’échec de Hajime
Regin Banton était un homme fort. Il pourrait très bien être le prochain chef de la tribu Banton, une des tribus des Hommes-ours. Il idolâtrait l’un des Anciens actuels, Jin Banton, et était devenu son bras droit.
On pouvait dire que Jin était populaire dans toute la tribu de Banton, en particulier chez les plus jeunes, et pas seulement auprès de Regin. Les raisons de sa popularité était son ouverture d’esprit, son patriotisme profond et surtout sa force. Cela qui lui permettait d’être considéré comme l’un des plus hauts placés de la classe demi-humaine.
C’était pour ça que, lorsque la tribu des Hommes-ours apprit la nouvelle, ils crurent que c’était une mauvaise blague. Ils ne pouvaient pas croire que leur bien-aimé Ancien avait été incapacité par un humain. Cependant, la réalité impitoyable avait été prouvée. Jin, impuissant dans un établissement médical, leur avait montré la vérité.
Regin fut d’abord stupéfait de voir l’apparence actuelle de Jin. Ensuite, sa colère et sa haine surgirent. Tout en gardant ses sentiments dans son cœur, il insista pour déterminer les circonstances auprès des Anciens. Le résultat fut que Regin, qui avait tout appris, ne reconnut plus les Anciens et raconta tout à sa tribu. Et ils partirent se venger.
Grâce à la persuasion des Anciens et des autres tribus, ce ne fut pas toute la tribu des Hommes-Ours qui suivit. Seuls les jeunes de la tribu Banton, qui admiraient Jin, étaient partis pour vaincre cet humain détesté. Ils comptaient environ 50 personnes. Regin et les autres, qui connaissaient l’objectif de leur ennemi, pensaient qu’il était préférable d’attaquer quand il serait devant le Grand Arbre, comme une vengeance. Ils se disaient qu’il n’y aurait rien de pire pour lui que de perdre juste devant son but.
Après tout, leurs ennemis n’étaient que des êtres humains et la tribu des Hommes-lapins. Même si Jin avait été vaincu, ils pensaient que c’était à cause de quelque chose de lâche, comme une attaque surprise. Ils pensaient qu’il n’y avait rien à craindre de ces êtres humains qui allaient s’énerver, désorientés au fond du brouillard de la Mer des Arbres, et pire encore pour la faible tribu des Hommes-lapins. Regin était une personne remarquable. En temps normal, il n’aurait pas interprété la situation cette manière. Mais actuellement, ses yeux étaient assombris par la colère.
Cependant, peu importe comment, et même si ses yeux étaient obscurcis …
« Tu déconnes !? »
Regin criait d’incrédulité. La raison ? Devant ses yeux, un spectacle impossible se déroulait. La tribu des Hommes-lapins, placée au fond, parmi d’autres demi-humains, tenait tête à la tribu des Homme-ours, pourtant connue comme l’une des plus fortes au combat.
« Venez, allez, allez, allez ! Montrez votre esprit combatif ! Ou bien, je vais vous découper ! »
« AHAHAHAHAHA, criez comme les cochons que vous êtes ! »
« Il est temps de nettoyer cette saleté ! HYAHAHAHAHA HA ! »
Tandis que la tribu de Haulia faisait l’objet d’innombrables attaques mortelles et meurtrières, son rire éclatait. Ce n’était plus la tribu des Hommes-lapins douce, paisible et surtout fragile au combat. Des cris provinrent de la tribu des Hommes-ours qui essayait désespérément de se défendre.
« Merde ! C’est quoi ça ! Mais qui diable êtes-vous !! »
« Ils ne doivent pas être de la tribu des Hommes-lapins ! »
« Uwaaaa ! Ne t’approche pas ! T’approche paaaaaaas ! »
Ils avaient été pris par surprise par les ennemis qu’ils voulaient embusquer, la tribu des Hommes-lapins. Ces derniers avaient monté une embuscade et avaient montré une force incroyable, même comparés aux autres races de demi-humains. Les flèches et les pierres, qui arrivaient de nulle part, étaient précises, et leur travail d’équipe était excellent. La joie avec laquelle ils balançaient leurs lames, arborant des expressions folles et riant à haute voix tout le temps ! Tout cela donna naissance à une agitation violente. Dans cette situation, leurs spécifications dépassaient même celles de la tribu des Hommes-ours.
En fait, la tribu des Hommes-lapins ne devrait pas être en mesure de lutter contre la tribu des Hommes-ours. Cependant, ces dix derniers jours, la tribu Haulia avait réussi à compenser la différence de force grâce à la formation d’enfer. (Ndt : littéralement je dirais même)
À l’origine, les spécifications de la tribu des Hommes-lapins étaient inférieures aux autres races demi-humaines. Cependant, pour survivre et éviter la bataille, ils avaient affiné leur furtivité et leur perception du danger. Après tout, ils ne pouvaient survivre que de cette façon.
De de fait, ils purent rapidement percevoir les présences de leurs ennemis au point de pouvoir leur tendre une embuscade. On pouvait dire qu’ils avaient des aptitudes adaptées à l’assassinat. Cependant, leur nature innée avait écrasé ces avantages.
On pouvait dire que la formation de Hajime avait réveillé leurs instincts de combat. Il avait abusé d’eux, seul, et les avait acculés en les laissant balancer leurs armes, coupant leurs ennemis, et en les laissant découvrir comment s’y soustraire, sans repos. En se rappelant le discours du sergent-chef Hartman, à la suite de dix jours de formation sévère, leurs esprits s’étaient complètement orientés vers le combat. Bien qu’il eut l’impression que c’était trop …
*(Ndt : Sergent-Chef Hartman, il s’agit d’une référence au film « Full Metal Jacket ». Le Sergent-Chef est le principal antagoniste durant la 1ere partie du film. On peut se souvenir de lui grâce à ses méthodes d’instructions très particulières, notamment en surnommant un soldat en surpoids « agent baleine » et un soldat noir « agent blanche-neige ». Sa cruauté était telle qu’il poussera ses élèves au meurtre sous l’emprise de la folie.)
Ayant acquis l’agressivité pour attaquer sans aucune hésitation, ils avaient démontré des aptitudes au combat prometteuses. Ils pensaient à toute la tribu en tant que membres d’une famille. Le niveau de leur travail d’équipe s’était élevé à partir de ça. Avec leur sens de la perception, ce travail d’équipe avait largement fait ses preuves.
En outre, En plus de leur grande capacité de combat, la tribu Haulia avait les armes faites par Hajime, ce qui augmentait leur pouvoir d’attaque, plutôt faible à la base.
Chacun d’entre eux s’était exercé avec deux Kodachis, fabriqués avec un procédé précis, et pratiqué de sorte que leurs lames ultra-minces pouvait couper une herbe en deux simplement en la touchant. Ils étaient faits de minerai de Taur, donc ils étaient durables. La tribu Haulia portait également des couteaux à lancer jetables.
Il y avait aussi les puissants Slingshots (lance-pierre) et Crossbows (arbalète) qui avaient été faits en utilisant une chaîne d’une grande élasticité, recueillie sur des bêtes démoniaques de type araignée, dans l’Abysse. Ils avaient été faits pour les enfants de la tribu Haulia, car les batailles à distance étaient encore trop difficiles pour eux. Même les enfants pouvaient tirer sur des ennemis de l’autre côté du brouillard, en utilisant leur capacité de recherche alors qu’ils regardaient instinctivement Hajime.
Même Pal … … Baltoferd of Certain Death, avait été complètement charmé lors de l’utilisation de son Crossbow, tout en montrant une nature de sniper.
« Un coup de mort certain ! ‘DO’, ta tête était ébranlée. Au nom de « Certain Death » »
Pal … Baltoferd of Certain Death avait récemment pris l’habitude de dire de telles choses. Au fait, il s’était lui-même appelé « Certain Death ». Ses premiers mots habituels étaient « Viser et Tirer ! » Mais il fut arrêté par Hajime. Il avait l’air tellement mécontent.
Retour à la tribu des Hommes-ours, tellement paniquée qu’elle fut facilement vaincue, sans beaucoup de résistance, par la nouvelle tribu Haulia et leur nombre tomba en un rien de temps. Actuellement, la moitié d’entre eux avaient été tués.
« Regin-dono ! Si cela continue … »
« Retraite ! »
« Permettez-moi de prendre soin de la RE-KUPE !? »
« Tonto !? »
Bien qu’il ait entendu son subordonné lui conseiller de se retirer, Regin hésita à cause de sa colère au sujet de Jin et de ses subordonnés tués. Cette hésitation ne fut pas manquée par le tireur d’élite de Haulia. Le subordonné appelé Tonto, qui essayait de conseiller à son seigneur de reculer encore une fois, eut la tempe pénétrée avec précision par une flèche.
Regin et ses subordonnés furent alors ébranlés et un désordre total s’installa. Kam et les autres, pensant que c’était une chance, attaquèrent immédiatement.
Les flèches venaient du brouillard et visaient précisément leurs chevilles. En étant distraits par cela, une attaque réussit à toucher une tête. Avec un timing parfait, la personne qui voulait les tuer décochait ses flèches les unes après les autres.
Cependant, peut-être parce que c’était leur démarche préférée, une présence vint soudainement par derrière et porta un coup fatal. La tribu de Haulia avait utilisé sa présence et son travail d’équipe pour se moquer de Regin et de ses subordonnés. Ces derniers frémirent à ce sujet. Ils pensèrent : « Est-ce vraiment cette tribu Hetare* et faible des Hommes-lapins ! »
*(Ndt : La seule correspondance que j’ai trouvé est avec le Suédois qui signifie « plus chaud », je doute fort que ce soit ça…)
La bataille se poursuivit pendant un moment. Regin et ses subordonnés purent enfin se remettre de leur confusion, bien qu’étant couverts de plaies. Ils étaient en mesure d’utiliser leurs armes pour se défendre. Lorsque les vagues d’attaques, utilisant le feu comme couverture parfaite, et le travail d’équipe diminuèrent, tous étaient haletants. Regin et ses subordonnés étaient cernés par Kam et les autres, coincés par un arbre gigantesque dans leurs dos.
« Que se passe-t-il, sales *bip* ? Est-ce tout ?! Wuss ! »
« J’ai entendu dire que vous étiez la tribu la plus forte ! Bande de *Bip*! Même si vous étiez *bip* !
« Posez vos armes rapidement ! Êtes-vous déjà sur vos *bip* de rotules ? »
Ils ne reconnaissaient pas la tribu des Hommes-lapins, pas dans cette façon de les bombarder d’injures. La tribu des Hommes-ours tremblait de peur et ne pouvait que se demander : « Qu’est-il arrivé à ces gars ! » Les esprits brisés, certains tremblaient en se tenant la tête. Un gros ours demanda : « Pouvez-vous nous laisser partir » avec des yeux téméraires … vraiment un spectacle surréaliste.
« KU KU KU, avez-vous autre chose à dire ? Ô tribu la plus forte ? »
Kam avait lâché ce sarcasme avec une expression vraiment mauvaise. Ceux qui avaient réveillé leur esprit combatif semblaient penser à leur situation alors qu’on les observait. C’était un discours qui n’aurait pu être tenu par le Kam du passé.
« Nuguu … »
Ayant entendu l’interjection de Kam, l’expression de Regin se déforma de regret. Il s’était remis de la confusion et avait recouvré la raison. Même s’il avait ressenti l’assaut incroyable de la tribu Haulia comme une douche froide, la flamme de la colère brûlait encore en lui à cause de l’état de Jin. Mais, parce qu’il ressentait la responsabilité de devoir ramener ses subordonnés restants en vie, il retrouva ses esprits. Il savait pertinemment que c’était de sa faute s’ils se retrouvaient dans une telle situation. Parce qu’il était celui qui les poussait.
« … … Vous pouvez me faire n’importe quoi. Faites-moi bouillir ou brûlez-moi, faites tout ce que vous voulez. Cependant, je suis celui qui a amené de force mes subordonnés. Je veux que vous les laissiez partir. »
« Qu-, Regin-dono !? »
« Regin-dono ! C’était… »
Après avoir entendu les paroles de Regin, ses subordonnés commencèrent à s’ébranler. Parce qu’il essayait de sauver ses subordonnés en échange de sa propre vie. Pour eux, Regin gronda.
« Silence ! … … C’était ma responsabilité, à cause du sang qui m’est monté à la tête et qui a assombri ma vision. Hommes-lapins … … Non, chef de la tribu Haulia. Je sais que c’est égoïste venant de moi. Cependant, je veux sauver leurs vies ! C’est tout. »
Regin lança son arme puis s’agenouilla en inclinant la tête. Ses subordonnés connaissaient la grande fierté de Regin en tant que guerrier, alors ils comprirent combien il était résolu puisqu’il inclinait la tête vers l’ennemi. Ce fut pourquoi ils ne purent désobéir à son ordre de se taire.
La réponse de Kam à Regin, qui s’inclinait encore, fut …
« Je refuse. »
Tout en jetant son couteau.
« Uo !? »
Regin put esquiver d’un cheveux. Cependant, à partir de l’attaque de Kam, Regin et ses subordonnés furent attaqués de partout par des flèches et des pierres tirées à haute vitesse. En utilisant leurs grands axes comme boucliers, Regin et ses subordonnés essayèrent désespérément de se défendre. Puis la tribu de Haulia rit de bon cœur, tout en continuant ses attaques.
« Pourquoi !? »
Regin leva la voix tout en gémissant, leur demandant la raison de leurs attaques.
« Pourquoi ? N’êtes-vous pas nos ennemis ? D’autres raisons sont-elles nécessaires pour vous tuer ?
La réponse de Kam énonçait un simple fait.
« Guh, mais ! »
« Surtout … C’est amusant de vous écraser et de nous moquer de votre arrogance ! HAHAHA ! »
« Q-Qu- !? Bâtards ! Pour ces gars ! »
Tout comme Kam le disait, la tribu Haulia semblait vraiment apprécier. À l’aide de Slingshots et de Crossbows, ils s’amusaient en tirant depuis une zone sécurisée. Leurs apparences étaient celles de personnes bourrées de pouvoir. On aurait dit qu’ils n’avaient pas l’impression de tuer des gens pour la première fois, même si c’était leurs frères demi-humains. Bref, ils étaient devenus complètement berserk.
Malgré une sévérité croissante dans leurs attaques, Regin et ses subordonnés, qui avaient séjourné ensemble, et essayaient désespérément de se défendre … Avaient finalement atteint leurs limites. Bien qu’ils aient évité des attaques mortelles, ils étaient couverts de plaies. Ils ne pourraient pas supporter la prochaine volée.
Kam, avec un sourire déformé, ‘???’* leva la main. La tribu Haulia, les yeux frénétiques, recommença à les viser avec des flèches et des pierres précieuses. Regin, qui pensait que ce n’était pas un endroit approprié pour mourir, rassembla son pouvoir et, dans son esprit, il s’excusa auprès de ses subordonnés.
*Ndt : ??? : ce lit ‘sutto’ (à ne pas confondre avec ‘???’ : ‘zutto’ qui veut dire ‘toujours/jamais’ selon le contexte) signifie ‘Droit’, ‘Direct’ ou encore ‘Directement’
La main de Kam, comme la faux d’un dieu de la mort qui chassait la vie de Regin et de ses subordonnés, s’abaissa. Des flèches et des pierres furent immédiatement tirées. Au ralenti, Regin continua à observer cela sans regarder plus loin (Ndt : En gros, il ne voit pas la suite de sa vie), jusqu’à ce que …
« Arrêtez-vous !!! »
Zudooooon !!
Un spectacle où un marteau blanc soufflait tout fut visible.
« Ha ? »
Regin, stupéfait, lâcha involontairement ce son. Cependant, cela ne l’aida pas. Immédiatement après qu’ils avoir accepté leur mort, une fille-lapin aux cheveux pâles tombant du ciel frappa le sol avec un marteau géant. Cela entraîna une onde de choc qui arrêta toutes les flèches et les pierres entrantes. Quand ils virent cela, la tribu des Hommes-ours ne put que regarder, les yeux vides.
Un tremblement de colère ! C’était le sentiment qui pouvait être ressenti. Bien sûr, cela venait de Shia. Le Sledgehammer fabriqué à l’aide de la méthode de compression avait une masse extraordinaire. Comme si elle ne ressentait pas le poids, elle le brandit avec un ‘Buonn’ puis généra une rafale. ‘Bishi’, il était pointé vers Kam.
« Aghh! Sérieusement, arghh ! Père, et tout le monde, viennent déjà dans ton sens ! (Ndt : Elle parle de Hajime, je pense…)
En regardant Shia, Kam et les autres, qui furent d’abord étonnés, « ha » se remirent tout en regardant sa colère.
« Shia, bien que je ne sache pas pourquoi tu as fait cela, pousse-toi de là. Ou alors, nous ne pourrons pas tuer ceux derrière toi, tu sais ? »
« Non, je ne vais pas me déplacer. Je n’autoriserai plus ça ! »
Après avoir entendu les paroles de Shia, Kam et les autres rétrécirent leurs yeux.
« Ne l’autorisera pas ? Shia, ne me dis pas que tu veux être du côté de notre ennemi ? Selon ta réponse … »
« Non, je m’en fiche si ces mecs meurent. »
« » » » Est-ce OK !? « » « »
La tribu des Homme-ours, qui pensait qu’elle venait arrêter sa tribu, fit involontairement une remarque à Shia.
« Bien sûr. Si j’étais prise au dépourvu contre des ennemis qui sont venus avec l’intention de tuer, je n’aurais pas pu supporter la formation de Yue-san. De toute façon, je n’ai plus cette pensée naïve. »
« Fumu, alors pourquoi nous as-tu arrêtés ? »
Lui demanda Kam. La tribu Haulia était également curieuse.
« N’est-ce pas évident ! Père, et vous autres, seraient brisés à ce rythme ! Et vous deviendrez encore plus dégénérés ! »
« Cassés ? Dégénérés ? »
Après avoir entendu les mots de Shia, Kam et les autres ne purent avoir que des expressions d’incompréhension.
« C’est vrai ! Rappelez-vous. Hajime-san était impitoyable contre les ennemis, il ne parlait pas. Même plus qu’impitoyable, il aimait tuer des bêtes démoniaques et des personnes (…) comme ça ! Même pendant l’entraînement, si on vous avait dit de tuer les ennemis, vous ne l’auriez pas apprécié ! »
« B-bien, ce n’est pas comme si nous appréciions … »
« Juste maintenant, Père et les autres, savez-vous quel genre de visages vous faites ? »
« Visages ? Eh bien, même si tu le dis … »
Après avoir entendu les mots de Shia, la tribu Haulia commença à regarder le visage des autres. Shia souffla calmement, mais sa voix les informa clairement.
« … … C’était exactement comme les soldats de l’Empire qui nous ont attaqués »
« Kh !? »
Ils furent été choqués, assez pour stopper leur frénésie. Leurs humeurs étaient comme s’ils avaient été aspergés d’eau froide. Avoir les mêmes expressions que ceux qui avaient méprisé leurs familles et les avaient attrapés … … Ayant vu qu’ils avaient compris la laideur de leurs actes. Être comme ceux qui avaient maltraité leurs familles … … était un fait insupportable.
« Sh-Shia… J’étais… »
« Fuu, il semble que vous vous soyez calmés. Dieu merci. Au pire, je pensais que je pourrais avoir à tous vous vaincre »
Avec ‘furifuri’, Shia balançait le Marteau autour. Après avoir entendu Shia parler, immédiatement, la tribu de Haulia tremblait devant le Marteau alors que Shia relâchait un peu ses joues.
« Eh bien, c’était votre première bataille, si vous avez réalisé que maintenant tout va bien ! C’était la faute de Hajime-san après tout ! Bien que je comprenne l’importance de l’esprit combatif, c’était trop ! Plutôt que de lutter, c’était plus comme si vous étiez devenus des berserkers !
Cette fois, Shia était ‘puripuri’ en colère contre Hajime. La petite voix de Shia murmurant put être entendue, « Juste, pourquoi suis-je tombée amoureuse de ce genre de personne ».
Et à ce moment-là, un coup de feu se fit entendre.
Dans le dos de Shia, « Guwa !? », on put entendre un gémissement, avec un bruit d’effondrement. Maintenant qu’ils y pensaient, Shia et les autres se rappelèrent des existences qu’ils avaient oubliées. Dans la panique, ils regardèrent dans leur dos. Regin se tordait de douleur tout en se tenant le front.
« Pourquoi diable essayez-vous de fuir alors que leur attention a été détournée ? Jusqu’à ce que leur conversation soit terminée, tous en seiza, maintenant ! » (Ndt : Le seiza est la position typique de soumission qui apparaît dans les animes, en gros ils sont assis sur leurs genoux)
Hajime, accompagné de Yue, étaient apparus de l’intérieur du brouillard. Il semblait que pendant que Shia et les autres étaient immergés dans leur conversation, Regin et ses subordonnés avaient essayé de s’enfuir, mais ils s’étaient fait tirer dessus. Cependant, on ne savait pas pourquoi il avait utilisé la balle de caoutchouc non létale.
Bien qu’ils aient entendu les mots de Hajime, la tribu des Hommes-ours essaya d’analyser attentivement leur environnement pour continuer à s’enfuir, mais Hajime les fit taire avec « Pression ». Tout en leur jetant des œillades, Hajime et Yue regardaient Shia et les autres.
Lorsque Hajime vit Kam et les autres, certains se sentirent gênés et regardèrent dans l’autre sens. Cependant, immédiatement après, des mots d’excuses leurs furent délivrés.
« Ah bien, que dire, désolé. Parce-que ça ne me fait rien, j’avais complètement oublié le choc du meurtre. C’était mon erreur. Hum, je suis désolé. »
Shia et les autres ne purent que « pokan » le regarder fixement, bouches bées. C’était parce qu’ils entendaient des excuses inattendues mais honnêtes.
« Bo-boss !? Est-ce que ça va !? Avez-vous été frappé à la tête !? »
« Médicaments ! Médicaments ! Il y a une personne avec de graves blessures ici ! »
« Patron ! Merci de ne pas bouger ! »
Ce fut pourquoi il y eut de telles réactions. Avec des veines frappant sur sa tête, sa bouche se tordit.
Cette fois, Hajime lui-même pensait vraiment que c’était sa faute. Parce qu’il ne ressentait rien quand il tuait, il n’avait pas considéré le choc qui se produirait chez eux. Peu importait combien il était devenu plus fort, il n’avait pas d’expérience dans l’enseignement. Il avait presque brisé les esprits de la tribu Haulia. En effet, il pensait que c’était dangereux, c’était pourquoi il avait dit ces mots d’excuses… Mais leur réaction fut de douter de sa santé mentale. Hajime pensa : « Devrais-je être en colère ? » Il hésitait à revenir à son attitude habituelle.
Hajime mit cette affaire de côté pour l’instant, s’approcha de Regin puis posa le museau de Donner sur son front.
« Eh bien, une mort courageuse ou vivre dans la honte pour survivre. Ce sera ? »
Ayant entendu les paroles de Hajime, la tribu des Hommes-ours et Haulia le regardèrent avec des yeux surpris. Dans son discours de tout à l’heure, ils avaient cru qu’il avait oublié la tribu des Hommes-ours à cause de la situation. C’était une proposition sérieuse de Hajime qui n’avait aucune pitié et était sans réserve contre ses ennemis. Kam et les autres regardèrent Hajime dans la douleur en pensant : « Comme prévu, sa tête était… ». Même si plus de veines apparaissaient sur la tête de Hajime, parce qu’il n’y aurait pas de progrès sinon, il laissa passer temporairement.
Regin regarda Hajime avec une expression surprise. C’était l’homme qui avait provoqué le changement complet dans la tribu de Haulia, il savait que cet homme ne montrerait aucune pitié.
« … Qu’est-ce que cela signifie. Voulez-vous nous laisser partir ? »
« Ah, vous pouvez rentrer si vous voulez, vous savez ? »
« Conditions ? »
Pour dire facilement qu’ils pouvaient rentrer, à part Regin, les autres étaient en émotion. Par derrière, on pouvait entendre : « Si je lui frappe le crâne, peut-être que ça pourra aider… ». C’était ce que Shia disait avec une expression sérieuse, tout en alternant son regard entre son Sledgehammer et la tête de Hajime. On put entendre les approbations de Kam et des autres.
Ce fut à peu près à ce moment que Hajime pensa sérieusement à les punir alors qu’encore plus de veines surgissaient. Cependant, il travailla plus dur pour se contrôler.
« Ah, la condition hein. Lorsque vous aurez atteint Faea Belgaen, je veux que vous disiez quelque chose aux Anciens. »
« … … Un message ? »
Alors qu’il pensait nerveusement à quel genre de conditions il pourrait exiger, il s’avérait qu’il ne devait être qu’un messager, et cela le surprit. Cependant, Le contenu du message le pétrifia sur place.
« « Tu m’en dois une. » »
« … … Kh !? C’est ! »
« Bien ? Que vas-tu faire ? Tu acceptes ?
Parce qu’il savait ce que cela signifiait, Regin cria involontairement. Hajime était, avec un vent soufflant de quelque part, en train d’attendre le choix de Regin. « Tu m’en dois une » signifiait qu’en permettant à l’attaquant de rentrer en vie, il y aurait un moment où la dette devrait être remboursée.
Avec la défaite de l’un des Anciens, ainsi que la façon dont ils agonisaient en ignorant la décision prise par la Conférence des Anciens d’intervenir contre lui, si ce message était transmis, ils devraient répondre inconditionnellement à la demande de Hajime.
Si tout devait être vu objectivement, dans la situation de Jin et dans la situation de Regin, où il tentait de se venger de manière unilatérale, avec le fait qu’ils étaient autorisés à vivre, le prestige de la Conférence des Anciens en prendrait certainement un coup. Ils étaient hors-la-loi parce qu’ils ignoraient les Anciens. Et on ne pouvait pas dire si Hajime ne passerait pas un jour sa colère sur les Anciens.
En d’autres termes, pour Regin et les subordonnés qui le suivaient, ils avaient affaibli leur pays d’origine. Même après avoir méconnu la décision de la Conférence des Anciens, ils avaient contracté une dette, et ils devraient la porter sur leurs épaules. De plus, revenir avec la moitié de leurs membres morts après s’être eux-même vanter d’être la tribu la plus forte … … tout comme Hajime l’avait dit, ils allaient vivre dans la honte.
Hajime choisit de poursuivre son attaque contre Regin qui portait une expression déformée.
« Ajouté à cela, vous devez vous rappeler que les décès de vos subordonnés étaient de votre propre responsabilité, ainsi que votre défaite écrasante contre Haulia »
« Guu. »
Il y avait une raison pour que Hajime impose une telle condition. Bien sûr, ce n’était pas de la bienveillance. C’était parce qu’il y avait des détails sur les sept grands donjons qu’il ne connaissait pas encore. Alors même que Faea Belgaen était un pays isolé, il pourrait y avoir autre chose qu’il doive faire dans ce pays. Il y avait aussi la tradition héritée de son fondateur après tout. Hajime pensa que quelques obstacles pourraient se dresser sur son chemin. Pour cette raison, il pensait qu’une assurance était nécessaire.
Au Regin inquiet, Hajime était « Goriku », pressant encore le museau. (NDT : je sais pas non plus)(NDC: Du coup, je laisse comme ça.)
« Décide en cinq secondes. Une fois le temps écoulé, je vous tuerai un par un, un « Jugement rapide ». Ne sont-ce pas les principes de base d’un leader ? » (NDT : Il dit qu’un des principes de base est de prendre des décisions rapides.)
Après cela, Hajime commença à compter un~, deux~, et Regin paniqua. Mais rien ne lui vient à l’esprit.
« Je, je comprends. Je souhaite que nous repartions ! »
« Je vois. Bien, dépêche-toi. N’oublie pas le message. Si le moment venu je viens pour ça et découvre que tu m’as menti… »
Une forte envie de meurtre émana du corps entier de Hajime, accompagnée d’une pression physique. «Gulp», le son de gulp-ing résonnait clairement.
« Ce jour sera la fin de Faea Belgaen. »
Peu importait qui le regardait, il avait l’apparence d’un mauvais collecteur de dette, non, il ressemblait plus à un terroriste dans ce cas. Par derrière, il pouvait entendre : « Dieu merci. C’est l’habituel Hajime-san « et » Boss a finalement retrouvé ses esprits ! ». Ce genre de conversation était étrange , surtout mélangée à un ton soulagé, bien que pour l’instant, il laissait couler. Il ne voulait pas casser l’atmosphère qu’il avait créé avec tant d’efforts. Cependant, des sanctions sévères suivraient.
Avec leur orgueil brisé par la tribu Haulia et ayant entendu comment Regin avait désespérément supplié pour la vie de ses subordonnés, ils n’avaient pas la force de protester et commencèrent à rentrer chez eux de façon minable. C’était peut-être parce qu’ils étaient face à un jeune, ils acceptèrent leur défaite avec résignation. Mais, pour Regin, son influence sur Faea Belgaen disparaîtrait probablement. Il existait également la possibilité d’être traité comme un fugitif. Cependant, c’était une punition légère. Après tout, il avait essayé de prendre la vie de quelqu’un d’autre sans équivoque.
La tribu des Hommes-ours disparut de l’autre côté du brouillard. Après avoir confirmé ce fait, Hajime se retourna vers Shia et les autres. Au début, ils ne furent pas capables de voir son expression parce-qu’il regardait vers le bas, alors l’atmosphère était quelque peu étrange. Kam et les autres, qui se sentait déshonorés d’être tombés dans une telle frénésie et une telle folie, commencèrent à s’inquiéter de devoir parler à Hajime, et de beaucoup de choses, tout en ne remarquant pas l’ambiance. Seule Shia déclara, « Huh ? Ce n’est pas si mal ? « , tout en étant trempée de sueurs froides.
Hajime commença à regarder vers le haut en se balançant. Il avait un gros sourire sur le visage. Cependant, ses yeux étroits ne souriaient pas du tout. Finalement, parce qu’il pensait que l’apparence de Hajime était étrange, Kam lui demanda timidement.
« Bo-Boss ? »
« Oui, ce n’est pas si mal ? Je n’y pensais que comme un frein » (NDT : En anglais, I must have thought of it as a brake)
« N-non, même si vous dites que … … C’était à cause de notre immaturité… »
« Non non, ça va, vous savez ? Je l’admets moi-même après tout. C’est pour ça que je pensais sincèrement m’excuser … Mais vous avez bien réagi, n’est-ce pas ? Eh bien, je comprends. Après tout, mon attitude habituelle était comme ça … Mais voilà … … Ce sentiment hors de propos que j’ai, je dois le laisser sortir… … Vous comprenez ce que ça signifie, pas vrai ? »
« N-non. Nous étions un peu… »
Kam pensait aussi : « Ah, c’est mauvais. Il est en colère maintenant ». Avec des sueurs froides, pas par pas, il tentait de se retirer. Peut-être parce que certains des Haulia se souvenaient de la formation, ils s’arrêtèrent soudainement tout en pleurant et en gémissant.
Et à ce moment-là, « Maintenant, c’est ma chance ! », fut ce que pensa Shia, alors elle commença immédiatement à tourner les pieds pour s’échapper. Elle n’oublia pas de prendre un bouclier (demi) humain.
Toutefois…
DOPANn !!
Une balle traversa la jambe d’un homme, frappa le sol et ricocha quand elle frappa la racine d’un arbre, frappant finalement Shia dans les fesses.
« Hakyun ! »
C’était une des armes à feu de Hajime « Polygonal Shot ». Ce fut ainsi qu’il réussit son tir sur les fesses de Shia. C’était une compétence d’armes inutile, mais qu’on ne voyait pas comme inutile, et qu’il avait pratiqué inutilement. En raison de l’impact de la balle, Shia avait crié et ‘pyon’ sauté, seulement pour s’effondrer sur le sol les fesses en l’air. « Shuu- » De la fumée s’éleva de ses fesses. Shia tremblait de douleur.
Ayant vu Shia convulser et ayant remarqué l’habileté de Hajime, Kam et les autres tremblèrent de peur. L’homme qui avait une blessure par balle dans la jambe la couvrit avec ses deux mains, les yeux pleins de larmes. Il tapota la blessure, car quand la balle était passée, il s’était pris l’onde de choc de la balle.
Sans rien faire, Hajime remit Donner dans son étui, puis son sourire revint. Enfin, il cria avec un ton de colère.
« Pour l’instant, tout le monde sera frappé une fois ! »
Waaaaaa !!
Tous les Haulia se dispersèrent immédiatement en essayant de s’échapper, comme des araignées nouvellement nées. Pendant un moment, des cris et un rugissement de colère se firent entendre, retentissants à l’intérieur de la Mer des Arbres.
La seule qui restait à sa place était Shia, la fumée s’élevant de son cul et
« … … Quand allons-nous au Grand Arbre ? »
Les murmures de Yue, qui n’était pas impliquée dans l’agitation.