Tome 3 – Chapitre 148 – Virage brusque
Cette personne administrant les rites de Lorel et avec un puissant pouvoir politique, en d’autres mots, la personne considéré par Makoto comme un ‘gros poisson’, Sairitz.
En ayant vu le spectacle de la lumière illuminant le ciel nocturne pendant un bref instant, elle a senti des sueurs froides couler le long de son dos.
En raison d’un des problèmes qu’ils ont rencontrés, le brouillage de la télépathie qui a même touché les villes environnantes, Sairitz était sûre à 90% que tout ceci a été causé par la race des Démons.
La race des Démons était plus en avance dans le domaine de la magie que les Hyumains. Si c’était quelque chose qu’ils ont préparé, il serait très difficile de résoudre tout rapidement.
Non, elle avait pensé ainsi avant son intervention.
(Donc c’est le résultat de son sous-entendu ‘Je vais essayer’. Je respecterai ma promesse de garder ça secret. En raison d’une simple promesse verbale, la situation a été facilement résolue. Avec une existence tellement hors norme comme Raidou, il n’y a aucun doute qu’il est bien un sage. Et par-dessous tout, c’est une personne dépassant de loin la puissance de ses prédécesseurs. Cela serait préoccupant si Limia et Gritonia l’apprenaient, il est finalement temps de l’emmener avec nous.) (Sairitz)
Se concilier avec la personne, l’emmener et l’enfermer ; Sairitz disposait de nombreuses personnes pour arriver à cette fin.
Il y avait des méthodes attrayantes, ou d’autres induisant la peur et la douleur ; Vraiment varié.
Mais Sairitz a décidé de ne pas utiliser de procédé négatifs pour l’instant.
Parce qu’elle a appris les dangers à le faire.
(Si possible, je voudrais utiliser ses émotions pour l’aveugler. Parce que si nous essayons de le contraindre à faire ce que nous voulons, notre pays pourrait être mis en pièces. L’inviter, l’appâter et le faire rester à Lorel est la priorité numéro une. Lui faire connaître les actions passées des sages et en créer une profonde affection est la deuxième. L’idéal serait qu’il atteigne le point où il considère notre pays comme son second pays natal, mais bon, je voudrais que ça se fasse naturellement. Pour le moment, il serait préférable de rendre mes intentions plus claires. Non, le point sur lequel je devrais me focaliser, c’est son rapprochement avec les autres pays.) (Sairitz)
Elle ne savait quel genre de méthode effrayante et rapide la race des Démons a utilisé pour brouiller la télépathie.
Serait-ce à un niveau que les Hyumains sont encore loin à atteindre ou peut-être un plan avec une mise en place longue et minutieuse ?
Et pourtant, il y a des personnes qui ont insouciamment déjoué leurs plans. Et en plus avec un petit nombre de personnes impliquées.
La compagnie Kuzunoha et leur maître, Raidou.
Pour parler franchement, ils ont extraordinairement surpassé ce que Sairitz a estimé à l’origine.
Une puissance de combat qui peut s’occuper des variants avec insouciance et des connaissances qui peuvent détruire les plans de la race des Démons.
Pour couronner le tout, une de ses serviteurs, l’épéiste nommée Tomoe, a montré une impressionnante capacité il y a quelques jours ; L’épée téléportatrice.
En comptant tous ses facteurs, dans le pire des scénarios, on pourrait même considérer qu’ils étaient à un niveau où ils étaient en mesure de détruire des pays.
Les provoquer de façon imprudente serait extrêmement stupide et les laisser partir dans un autre pays serait pratiquement pareil que de leur donner les clés de son propre pays, c’était ce qu’elle pensait.
Et donc, en ayant révisé son évaluation de Raidou et en repensant à tous les événements avec cette nouvelle vision, Sairitz avait l’impression que son âme voulait s’enfuir après avoir compris à quel point son existence était un danger.
Au premier abord, il semblait plutôt docile.
En réfléchissant à sa véritable puissance, c’était impossible de l’imaginer si on restait sur la première impression qu’il donnait, celle d’une faible personne.
C’était la raison pour laquelle si on pensait aux personnes qui avaient un peu de pouvoir comme les nobles, les riches marchands ou des personnes facilement arrogantes, ils pourraient essayer de faire pression sur lui et si par hasard, son humeur était affectée par cette attitude ; Simplement l’imaginer créait des sueurs froides à Sairitz.
En plus, Raidou a un penchant envers les Demi-Humains et les employaient.
Si certains Demi-Humains, qui ont été déraisonnablement traités par les Hyumains, entraient dans leurs rangs et la compagnie Kuzunoha commençait à bouger dans leur intérêt… Qu’est-ce qui arriverait ?
Pas seulement des sueurs froides, ça fait plusieurs jours que Sairitz ne dort plus en étant obnubilée par la question ‘Quelle est sa vraie force ?’.
Il n’y avait aucun doute qu’il serait capable de fonder un pays de Demi-Humains avec la même puissance qu’une des quatre grandes puissances Hyumaines. Cinq grandes puissances ; ce n’était pas une plaisanterie avec laquelle on pourrait en rire.
(Il y avait des sages qui n’avaient aucune discrimination envers les Demi-Humains, alors ce n’est pas quelque chose dont on peut en rire. Cette situation est encore de bonne augure, car dans le pire des scénarios, s’il soutenait la race des Démons…) (Sairitz)
Sairitz a interrompu ces pensées en plein milieu.
Parce qu’elle considérait que d’avoir les Demi-Humains en tant qu’alliés et fonder un pays au niveau des quatre grandes puissances était toujours à un niveau ‘sympathique’. Dans son esprit, quelque chose de plus effrayant a surgi.
L’unification de ce monde.
La race des Démons qui défiait la Déesse.
Cela se transformerait en une situation qui pourrait être considérée comme la fin du monde.
La compagnie Kuzunoha était une épée à double tranchant.
L’épée du désastre ayant la puissance de fendre des pays.
(C’est le pire des sentiments. J’ai l’impression de participer à une roulette avec une case écrite ‘destruction pour l’éternité’.) (Sairitz)
Tout en ayant senti une sensation similaire à celle de l’anémie, Sairitz a touché son front avec sa main droite.
Son front était collant dû à la sueur froide, ceci montrait clairement son état mental actuel
“Sairitz-sama, vous étiez ici !”
“… Que s’est-il passé ?” (Sairitz)
Elle ne sentait pas bien, mais lorsque son subordonné l’a appelé, elle a réagi et a relevé la tête.
“Oui, c’est une urgence. Veuillez retourner immédiatement à l’abri !” (Garde du corps)
“Une urgence ? Il n’y a rien de prévu pour ce soir, hormis la réunion proposée par Falz-dono… Que s’est-il passé…” (Sairitz)
“Faites vite s’il vous plaît !” (Garde du corps)
Sairitz a estimé qu’il était un peu grossier de la part de sa subordonnée de la couper, mais elle a jugé qu’il a dû se passer quelque chose d’important, alors elle l’a suivi et est entrée dans l’abri.
Il y avait une atmosphère tendue qu’elle n’avait pas ressenti lors de son départ et le bruit à l’intérieur lui a rappelé le premier jour de ce chaos, ceci a surpris Sairitz.
Le dos de sa subordonnée un peu grossière était déjà à une bonne distance. Sairitz a déploré qu’elle ne soit pas un peu calmée pour mieux lui expliquer la situation.
(Cela ne semble pas anodin. D’après ce que je sais, nos unités dragons sont supposées arriver tôt dans la matinée, mais je n’ai encore reçu de rapport à ce sujet. Peut-être qu’ils ont obtenu de nouvelles informations après la restauration de la télépathie.) (Sairitz)
‘Et ce n’est pas une bonne nouvelle’, c’est ce que Sairitz a rajouté intérieurement.
En s’étant dirigée vers où l’agitation était la plus grande, Sairitz a vu le dirigeant d’une des puissances majeures avec une couleur de peau qu’elle n’avait jamais vu avant.
Le roi de Limia donnait lui-même des ordres avec une rare violence. Le prince et le chevalier convalescent sont assez occupés.
La princesse de Gritonia donnait des ordres a plusieurs subordonnés, cependant, elle affichait son irritation de temps à autre. Eh bien, Sairitz était habille dans l’observation de personne, elle était en mesure de détecter les légers changements dans les expressions faciales.
Mais si elle restait à l’écart, elle ne comprendra pas la situation en détails.
Sairitz a décidé de rentrer dans l’arène.
“Limia, Gritonia ; Que diable s’est-il passé pour que les dirigeants de puissances majeures agissent ainsi ?” (Sairitz)
En réponse a la question calme de Sairitz, des regards sévères se sont posés sur elle.
Le roi de Limia et la princesse Lily.
Ce que tous les deux avaient en commun, c’était l’impatience.
“… Sairitz-dono, hein. Il y a quelque chose que nous voudrions savoir rapidement. Où est Raidou ?” (Roi de Limia)
“De même. Je voudrais savoir où est Raidou.” (Lily)
“Je viens juste de le rencontrer. Comme nous en avions discuté, je lui ai demandé s’il pouvait rétablir la télépathie.” (Sairitz)
Et avant même que 10 minutes se soit passés, elle a été restaurée.
Si elle a accepté la réalité, elle ne pouvait pas s’empêcher d’avoir des sueurs froides.
Elle ne comprenait pas la raison pour laquelle ils n’avaient pas agi avant plusieurs jours, mais cela signifiait que si la situation l’exigeait, il pouvait être sans cœur.
Plus elle découvrait les nombreux visages de cette compagnie, plus elle devenait effrayante.
“… Comme on pouvait s’y attendre, si c’est eux, ils sont capables de le faire, hein. Ou peut-être qu’ils pouvaient, mais ne le faisaient pas ? Non, c’est quelque chose que nous avons décidé, mais ce n’est pas le moment pour ça. Le temps nous est précieux. En pareil cas, nous ferions mieux de l’attendre à l’entrée de l’abri pour prendre contact avec lui.” (Roi de Limia)
“Je vais vous accompagner.” (Lily)
Le roi de Limia, celui l’accompagnant, le prince et la princesse Lily se sont alignés pour commencer à marcher en direction de la sortie.
Sairitz, qui n’était pas encore au courant de la situation, était anxieuse.
En ayant essayé de comprendre la situation du mieux qu’elle pouvait, elle les a rattrapés et a demandé une explication.
Parce qu’ils semblaient être ceux qui en savaient le plus. Non, son intuition lui disait qu’ils étaient plus soudés qu’à l’accoutumé.
“Tous les deux, veuillez m’expliquer la situation.” (Sairitz)
“… C’est un raid.” (Roi de Limia)
“Raid ?” (Sairitz)
Le roi de Limia a craché ces mots avec une expression écœurée. Et Sairitz lui a demandé plus de précisions.
“La race des Démons, Sairitz-dono.” (Roi de Limia)
“Oui, j’imagine que tout ce chaos a été provoqué par les Démons, mais…” (Sairitz)
“Ce n’est pas ça. Sur mes terres.” (King)
“La capitale impériale.” (Lily)
“!!!” (Sairitz)
Un cri trahissant une terrifiante vérité.
L’avancé de la race des Démons.
Des nouvelles qui secouaient le monde.
“Nous savons que c’est une chose folle d’énerver Raidou, mais dans une telle situation, nous n’avons pas d’autre choix que lui demander de faire une chose déraisonnable.” (Roi de Limia)
“Je suis entièrement d’accord avec votre majesté. Un pas de travers et la téléportation pourrait se transformer en menace. Si l’épée est endommagée, j’en serais secrètement heureuse.” (Lily)
“Ouah, quelles paroles dangereuses. Est-ce que Lily-sama les considère comme une menace ?” (Sairitz)
“Sairitz-dono, permettez-moi d’être franche avec vous, le temps de la discussion est révolu. Au moment où nous nous sommes secrètement concertés sur la façon de les gérer, nous sommes pratiquement devenus complices. Veuillez ne pas l’oublier.” (Lily)
“?!!” (Sairitz)
“Nous sommes du même avis que la princesse de l’empire. Sairitz-dono, vous n’avez pas encore compris la situation dans sa globalité. Écoutez-nous bien, ceux qui attaquent sont une armée menée par un général Démon. Les lieux attaqués sont la capitale de mon pays et celle de l’empire. En d’autres mots, l’importante prêtresse-dono de Lorel combat également.” (Roi de Limia)
“Chiya-sama aussi ?! Votre majesté, qu’entendez-vous par là ?! Pour que la capitale soit attaquée et que l’héroïne-sama et la prêtresse-sama soient au milieu de cette bataille, c’est… tellement étrange ?! Qu’a fait l’armé du royaume ?! Laisser des ennemis s’infiltrer tellement profondément et ne pas avoir permis au groupe de l’héroïne… C’est comme abandonner leur responsabilité envers le monde et …” (Sairitz)
“Taisez-vous !” (Lily)
En voyant Sairitz soudainement blâmer le roi de Limia, Lily a crié.
Coupé en plein milieu de son élan, Sairitz semblait avoir encore beaucoup à dire alors qu’elle fixait silencieusement Lily.
Pour elle, non, pour Lorel, la prêtresse était une existence d’une grande importance.
Juste le fait de savoir que la prêtresse résidait dans un autre pays, créait de l’animosité envers Limia et si elle entendait que le danger s’approchait d’elle, il n’était pas étrange qu’elle perde son calme à ce moment-là.
La raison, pour laquelle elle était plus aimable avec la princesse Lily que envers le roi de Limia, était de ce fait.
“Écoutez-moi bien, Sairitz-dono. La capitale impériale fait déjà face à plusieurs troupes ennemies. Et il semblerait qu’elles soient toutes apparues en même temps. Nous essayons toujours d’appréhender la situation en menant une enquête sur la manière dont elles sont venues. Limia est dans le même cas.” (Lily)
“Dans notre pays, il semble qu’ils ont détecté une masse noire sur le littoral qui progressait. C’est déjà proche de la capitale. Nous ne comprenons pas ce qu’il se passe. Ces types ont plusieurs cartes maîtresses ?” (Roi de Limia)
“Nous devons aussi revoir notre plan de bataille. La race des Démons détient le fort Stella aux murs d’acier et peut combattre le royaume et l’empire en même temps. Un faux pas et ça pourrait s’avérer fatal. C’en est ainsi, donc si vous imaginez que nous sommes excessifs dans notre négociation avec Raidou, intervenez et mettez-vous de son côté. Ce n’est un mauvais marché pour vous, n’est-ce pas ? Après tout, son estime pour nous diminuera pendant que la vôtre augmentera.” (Lily)
“Nous nous moquons d’être le bâton ou la carotte, nous voulons juste être expédiés dans notre pays.” (Roi de Limia)
“Je dois aussi donner des ordres dans la capitale impériale. Je dois au moins éviter que le héros-sama se retrouve dans une situation désespérée.” (Lily)
L’impatience commençait aussi à grandir dans le for intérieur de Sairitz.
La prêtresse pourrait mourir.
La prêtresse de la prochaine ère n’était pas encore née.
Si Chiya mourrait, Lorel perdrait le pivot central du pays. En plus, s’il arrivait quelque chose à Limia et à Gritonia, Lorel deviendrait également un pays se battant pour ses frontières.
Si les deux catastrophes se chevauchaient… Qu’est-ce qui adviendrait de Lorel ? Ce n’est pas quelque chose qu’elle pouvait prédire.
“Se pourrait-il… qu’ils aient utilisé les variants comme un leurre ?!” (Sairitz)
“Je ne crois pas que ce soit une coïncidence.” (Roi de Limia)
“J’aimerais croire que c’est une coïncidence qu’ils y aient eu plus de personnes importantes qu’en temps normal, mais si des informations circulaient sur une attaque de la ville Académique, il est évident que les pays enverraient des troupes et un soutien. Il y a beaucoup d’incohérence pour une diversion, mais cela démontre une certaine efficacité.” (Lily)
“Nous avons fait l’erreur de croire que la race des Démons resterait dans fort Stella, se recroquevillant comme une tortue. Ainsi nous pouvions préparer notre attaque en retardant le départ s’il y avait le besoin. Et à cause de cette méprise, nous avons baissé notre garde. Ils nous ont splendidement pris au dépourvu. C’est vraiment irritant.” (Roi de Limia)
“Eh bien, ce n’est pas entièrement négatif. En ayant restauré la télépathie avec un tel timing, on peut sans risque présumer que la compagnie Kuzunoha et Raidou ne sont pas des espions de la race des Démons.” (Lily)
“Même si nous l’endurons en silence, ce n’est pas un sujet de plaisanterie que de les imaginer utiliser la téléportation pour nous attaquer pendant que nous étions dans le stade. Si Raidou était de mèche avec la race des Démons, il n’aurait pas rétabli la télépathie. Au moins pour ça, nous en sommes soulagés.” (Roi de Limia)
Les trois représentants des puissances majeures parlaient tous en marchant rapidement. Sans avoir attendu que leurs escortes les aient rattrapés, ils sont arrivés à l’entrée de l’abri.
Chaque seconde passée les tiraillaient. Dix douloureuses minutes se sont écoulées.
Un roi, un membre de la royauté et une personne avec un poste important à Lorel. Trois personnes, ayant des positions importantes dans trois des quatre puissances majeures Hyumaines, attendaient la venu de Raidou qui avait reçu un appel de l’académie et devait passer par l’entrée de l’abri.
Tomoe et Shiki ; Deux de ses serviteurs et Falz-dono, le maître de la guilde des aventuriers l’accompagnaient.
“Raidou, nous devons parler.” (Roi de Limia)
“C’est pour quelque chose d’incroyablement important.” (Lily)
“Je suis désolé que cela vienne aussi vite, alors que nous venions à peine de faire une requête.” (Sairitz)
Trois personnes anxieuses se sont simultanément précipitées sur Raidou.
Il a montré de la surprise pendant une seconde, mais peu de temps après, sans remontrer d’hésitation sur son visage, il s’est incliné devant ces trois-là.
Ses serviteurs ont suivi son geste.
Pendant qu’ils entendaient parler ces trois-là, le visage de Raidou s’est progressivement assombri.
Le roi a cru que cette réaction était due à sa haine envers la race des Démons.
Mais la vérité était différente.
Raidou se sentait pris au dépourvu, s’imaginant qu’ils ne pourraient jamais rencontrer les deux Japonais venus dans ce monde et la colère derrière la raison l’attaque de Rona qui n’a été qu’une diversion ; Ces deux émotions ont déformé son visage.
Ceci présageait d’une longue nuit.