Tome 4 – Chapitre 204 – Tempête inopinée
Le représentant de la compagnie Kuzunoha allait venir au royaume de Limia.
C’était une nouvelle de moindre importance.
Il était relativement rare qu’une compagnie, où son siège social se trouvait dans un pays étranger, prenne la peine d’aller à Limia pour présenter ses salutations. Pour de nombreux chevaliers et nobles, c’était un événement qui n’attirait pas beaucoup l’attention, ou du moins ça aurait dû l’être.
Ils le voyaient comme un simple marchand essayant de se montrer sous son meilleur jour et le représentant de la compagnie en question était venu avec cette intention à moitié dans ce but.
Les marchands, qui avaient déjà des magasins dans Limia, ont déjà demandé des informations sur la compagnie Kuzunoha à la guilde marchande de Rotsgard et il y avait de nombreux nobles y étant indifférent.
La compagnie Kuzunoha n’avait pas l’intention de s’établir à Limia et ils étaient simplement venus à Limia en raison de la demande de la famille royale de Limia. Ils ont entendu dire que la compagnie Kuzunoha n’avait aucun plan de grande importance en préparation.
Tout au plus, une partie des personnes intéressées par l’information songeait à établir un lien avec la compagnie Kuzunoha au moment de leur séjour.
Cependant, pour un nombre limité de personnes, cette affaire avait une grande signification.
Du côté de Limia, c’était le prince Joshua et l’héroïne Hibiki. Et il y avait également la famille noble d’Hopelace.
Le roi de Limia avait un intérêt relatif envers la compagnie Kuzunoha et le directeur Raidou.
Du côté de la compagnie Kuzunoha, il y avait la servante de Raidou, Mio, qui avait une idée derrière la tête.
Pour eux, il était déjà clair qu’ils allaient se rencontrer pour un motif secret.
Et nous sommes arrivés au jour dit.
Raidou, Mio et Lime ; Ces trois-là sont partis dans la mâtinée vers Limia avec un temps clément pour leur voyage.
Avec les cercles de téléportations gérés par l’académie, Raidou était escorté par les membres de la compagnie Kuzunoha.
La téléportation en direction de la frontière de Limia a été préparée, et à partir de là, un voyage en calèche les attendait.
“Waka, soit prudent.” (Tomoe)
“Oui, je ferai de mon mieux, Tomoe. Je ne me montrerais pas à Asora, je vais donc te laisser cette partie.” (Makoto)
“Oui.” (Tomoe)
“Waka-sama, je vais m’occuper des affaires liées à l’académie, alors je compte sur toi pour la sélection. Je vais m’assurer d’être toujours prêt à recevoir une télépathie de ta part, alors n’hésite pas à me contacter s’il y a quelque chose que tu dois savoir.” (Shiki)
“Je vais sans doute compter plusieurs fois sur toi. Merci, Shiki.” (Makoto)
En ayant hoché de la tête, on pouvait voir une légère hésitation de la part de Shiki.
On aurait dit qu’il voulait dire quelque chose de plus, mais finalement, il s’en est abstenu.
“Veuillez nous laisser le magasin.” (Akua)
“Je me suis parfaitement habituée à traiter avec les clients. J’ai obtenu la compétence [Employée Diabolique], alors n’hésitez pas à partir comme si vous partiez en croisière.” (Eris)
“Akua et Eris, je compte sur vous.” (Makoto)
“Mais bon, si les souvenirs vous mènent à des bananes, assurez-vous d’avoir un grand navire.” (Eris)
“Dans ce cas, je vais y aller.” (Makoto)
En ayant ignoré la déclaration d’Eris, ou plutôt, sans prêter attention à ses paroles, Raidou a suivi Mio et Lime qui étaient déjà dans le cercle de téléportation.
“D’imaginer qu’il utiliserait [Ignorer] sur moi… Quelle compétence de haut niveau. Je ne savais pas que Waka avait appris une telle compétence.” (Eris)
“Il n’y a pas de bananes à Limia, Eris.” (Aqua)
“… Et par rapport à ça, quelle réplique évidente. Le niveau d’Akua est faible. Il semblerait qu’il soit nécessaire de revenir à l’essentiel avec ‘Qu’est-ce qu’il y a avec ça ?’.” (Eris)
Les deux Ogresses Forestières, qui sont allées voir leur départ, avaient commencé une dispute amicale.
Il n’y avait personne pour essayer de les arrêter.
“Shiki, on dirait que tu as quelque chose en tête.” (Tomoe)
“… Non.” (Shiki)
“Waka et Mio ne sont plus ici et j’ai quelque chose à dire que tu dois entendre. Accorde-moi de ton temps.” (Tomoe)
En ayant demandé à Akua et Eris d’être à l’heure pour ouvrir le magasin, Tomoe a emmené Shiki pour changer de lieu.
Dans un endroit vide et silencieux de l’académie.
“Cet endroit fera l’affaire. Tu agis différemment ces derniers jours. Shiki, également au moment des adieux, tu semblais avoir quelque chose en tête, ne l’as-tu pas remarqué ?” (Tomoe)
“… Est-ce vrai ? Il est vrai que je suis occupé, mais je pense que je suis comme d’habitude.” (Shiki)
“J’ai l’impression que tu en es conscient. De plus, le problème concerne le voyage de Waka avec Mio à Limia, tu l’as accepté trop facilement.” (Tomoe)
“C’était… Hum… Mio-dono m’a persuadé de différentes manières et…” (Shiki)
“Physiquement ?” (Tomoe)
“… Non. Ah… J-Je vais laisser ça à ton imagination.” (Shiki)
“De mon côté, j’ai eu une légère dispute avec Mio et j’étais intéressée par tes réflexions.” (Tomoe)
“Mes réflexions ?” (Shiki)
Shiki a retourné les paroles de Tomoe en une question.
En premier lieu, que Tomoe et Mio puissent avoir des frictions était une nouvelle pour lui.
“À propos de ce que tu en penses de Waka… Non, ce n’est pas ça. Que crois-tu que Waka va devenir ?” (Tomoe)
“Waka-sama ?” (Shiki)
“La raison pour laquelle tu agissais étrangement pourrait être dû à cela. Après tout, on dirait que tu t’es bien trop impliqué avec les étudiants de Rotsgard.” (Tomoe)
“!!! Quelque chose de ce genre… N’est pas possible.” (Shiki)
Shiki était manifestement ébranlé et c’était pratiquement comme dire ‘Ce n’est pas vrai.’.
“Spécialement ce que tu as fait avec cette fille nommée Amélia. Tu sais selon la raison, c’est quelque chose qui peut être pris comme une blague.” (Tomoe)
“Pourquoi est-ce que tu ?!” (Shiki)
“J’ai croisé par hasard cette fille et dans sa tête, il n’y avait que du rose. Elle était vraiment heureuse, mais je n’ai pas pu ignorer certains détails. Je ne m’attendais pas à ça de ta part.” (Tomoe)
“…” (Shiki)
“Maintenant que j’y réfléchis, il n’y a pratiquement rien d’ordinaire dans ce que nous souhaitons pour Waka. Mais une chose est sûre ‘Je veux coopérer avec la Déesse et faire de ce monde un paradis pour les Hyumains’ n’en fait pas partie. Même s’il n’y a aucune rancune envers Waka dans notre groupe, il y a des moments où nous pouvons nous opposer et je commence à constater que cela devient de plus en plus une évidence.” (Tomoe)
“C’est impossible. Nous avons conclu le même pacte, nous sommes les serviteurs de Waka-sama. Il n’y a aucun moyen que nous puissions aller à l’encontre de notre maître.” (Shiki)
“Tu as dit des choses à cette fille comme si c’était les paroles de Waka, en fonction de la manière dont elle l’a prise, cela pourrait être considéré comme une trahison envers Waka. Il n’y a rien d’absolu. Même si nous n’allons pas à l’encontre de Waka, il y a de fortes chances que nous nous opposions, n’est-ce pas ?” (Tomoe)
“!!! Je ne ferais rien qui puisse trahir Waka-sama ! C’était quelque chose que j’ai dit en ayant réfléchi au bien de cette fille et Waka-sama, il…” (Shiki)
“Mais avec cette manière de parler, n’est-il pas certain qu’Amélia a une mauvaise image de Waka ?” (Tomoe)
Il est certainement vrai que Shiki avait fait une sévère critique envers Amélia comme si ça venait de Raidou.
À ce moment-là, il avait apaisé Amélia.
Cela pourrait être pris comme un acte de trahison envers Raidou.
“Tomoe-dono, ce n’est pas ça. Jusque-là, je lui avais déjà fait plein d’éloges. En un sens, mon rôle est de lui donner confiance en elle. C’est la raison pour laquelle jouer au méchant à ce moment-là aurait été à l’encontre de la politique que Waka-sama a instaurée.” (Shiki)
“Mais en premier lieu, ce n’était pas les paroles de Waka, pas vrai ? Il est vrai que tu as menti-ja. Ce fait ne change pas, tu devrais le savoir” (Tomoe)
“L’évaluation, que Waka-sama a donnée pour Amélia, a été beaucoup trop sévère envers Amélia. Il est vrai que je l’ai falsifié, mais pour ceux suivant les cours, il y a quelque chose de plus cruel qu’une critique sévère. Et donc, j’ai décidé de lui dire la conclusion de ma propre analyse de ses défauts comme si c’était les propres mots de Waka-sama.” (Shiki)
“… Comment est-ce que Waka l’a évalué ?” (Tomoe)
“Normal. Des choses comme ‘Elle demande beaucoup’, ‘toujours en mouvement’ ou ‘elle parle beaucoup’. De toute façon, on dirait qu’il ne ressentait pas de grand intérêt envers elle, car elle ne lui pas faite forte impression.” (Shiki)
“…” (Tomoe)
“Waka-sama a mis des notations sur les étudiants en fonction des traits spécifiques et a certaine compréhension à leurs sujets, mais en principe, il voit les étudiants comme des personnes à qui enseigner des techniques et ne suscite pas plus d’intérêts ou émotions que le strict nécessaire. Waka-sama et eux sont proches en terme d’âge, il est certainement vrai qu’au début, il a déclaré qu’il tracerait une ligne, mais… J’ai cru qu’avec le temps cela se brouillerait. Toutefois, ça n’est pas arrivé.” (Shiki)
Shiki s’est ouvert.
Il a exprimé ses émotions qui ont pris forme à l’époque où il parlait avec Makoto de l’évaluation des étudiants et leurs possibles emplois.
“Même ainsi, cela ne s’est pas transformé en quelque chose comme une relation maître/disciple et il a agi comme un simple professeur faisant son boulot. J’ai cru que même si Waka-sama ne s’impliquaient pas trop avec Jin, Amélia et les autres, ils seraient en mesure d’atteindre une relation professeur/élève proche de l’amitié… Non, j’ai commencé à espérer que ça se produise.” (Shiki)
“Professeur et élève, hein.” (Tomoe)
“Le comprends-tu, Tomoe-dono ? La chose la plus douloureuse pour les gens qui veulent sincèrement apprendre de leur professeur respecté… Ce n’est pas la critique ; C’est l’indifférence. N’éprouver aucun intérêt pour eux et les traiter comme les autres. C’est ainsi que le je le vois. Ou du moins, c’est que je pense.” (Shiki)
“Est-ce quelque chose que tu peux dire parce que tu as suivi la voie du chercheur et as été un Hyumain avant de devenir une Liche ? J’ai l’impression que tu as bien trop compris la situation.” (Tomoe)
“Je ne sais pas. Mais après avoir à nouveau obtenu le corps d’un Hyumain et avoir retrouvé un endroit où l’enseignement prévaut, il est vrai que… Je me suis attaché à mes élèves.” (Shiki)
“Bon sang, c’était une erreur de calcul. N’est-ce pas le complet opposé ?” (Tomoe)
“… Tomoe-dono ?” (Shiki)
“Et donc, tu as présenté une sévère critique qui aurait été ‘similaire’ à celle de Waka qui jouait le rôle du méchant, tu as demandé à Amélia de réfléchir à un moyen pour que Waka s’intéresse à elle et qu’il l’a correctement analysé. C’est bien ainsi que tu voulais qu’elle voie les choses ?” (Tomoe)
“… Oui.” (Shiki)
Shiki a acquiescé aux paroles de Tomoe.
Shiki était perturbé parce que Tomoe était à ‘l’opposé’, mais il a décidé d’abord de ne pas la réfuter.
“Et ainsi, tu as instillé au fond de son cœur que si elle restait comme elle est, elle mourrait si elle venait chez nous et tu lui as dévoilé tes sentiments pour éviter cela.” (Tomoe)
“Non, ce n’est pas ça.” (Shiki)
“Ça l’est. Quel homme problématique-ja na, d’imaginer que tu ne l’aurais pas remarqué…” (Tomoe)
“…” (Shiki)
“En premier lieu, Waka n’a pas d’intérêt pour Amélia, alors si cette femme veut travailler pour nous, on pourrait juste la laisser quelque part à proximité de nous et le problème serait résolu.” (Tomoe)
“Mais alors Amélia finirait par mourir d’une mort inutile… Waka-sama ne va probablement pas… Lui donner un traitement de faveur.” (Shiki)
“Exact. Mais quel est le problème à mourir inutilement ? N’est-ce pas une juste femme qui ne connaît pas sa place et mourra ?” (Tomoe)
“Qu…” (Shiki)
“C’est quelque chose que tu aurais dit avant de te rendre à Rotsgard. C’était une erreur de calcul de ma part. Sérieusement… La raison pour laquelle tu as montrée de l’aversion envers mes propos de tout à l’heure, c’est parce que tu tiens énormément à tous tes étudiants ou peut-être que c’est juste pour cette fille-ja ro ga.” (Tomoe)
“?!! Je tiens tant que ça à mes étudiants ?!” (Shiki)
Affichant une expression faciale comme s’il avait reçu un choc, Shiki a murmuré ces mots comme s’il gémissait.
“Bon sang, les hommes de chez nous sont tous des imbéciles pour les choses importantes. Cela me ferait croire que le côté obstinément obtus de Waka est préférable.” (Tomoe)
Tomoe a murmuré ça d’une manière amusée.
“Je suis étonnée que tout se soit bien passé. Dans ce cas, ton attitude envers Waka tout à l’heure était surtout parce que tu voulais te plaindre de la manière dont il s’est déchargée aussi facilement du problème des étudiants sur toi ?” (Tomoe)
“Pas moyen que je me plaigne de Waka-sama !!! Mais il est certainement vrai que j’ai réfléchi à la raison pour laquelle il ne m’a pas dit la moindre chose sur Jin et les autres. Ces enfants suivent les cours de Waka et moi le plus honnêtement du monde. Dans ce cas, nous devrions également montré notre sincérité…” (Shiki)
Les paroles de Shiki ont été arrêtées par Tomoe qui s’était rapprochée.
“Shiki.” (Tomoe)
“… Qu’y a-t-il ?” (Shiki)
“Te souviens-tu que j’ai parlé d’une ‘erreur de calcul’?” (Tomoe)
“O-Oui.” (Shiki)
“Tu vois, j’ai cru que Waka pourrait devenir comme toi, je voulais que tu le surveilles pour empêcher Waka d’aller trop loin. C’est la raison pour laquelle j’ai approuvée que tu l’accompagnes à Rotsgard.” (Tomoe)
“Waka-sama… Devenir comme moi ?” (Shiki)
“C’est exact-ja. Si c’est toi, j’ai cru que cela ne deviendrait pas ainsi-ja. Mais on dirait que j’ai splendidement échoué.” (Tomoe)
Avec une distance où leurs visages se touchaient pratiquement, Tomoe a parlé de Shiki avec une voix proche du murmure.
Cela était proche du murmure, mais ça gardait néanmoins une certaine pression silencieuse.
“C’est la raison pour laquelle c’était une erreur de calcul, hein. Je me suis égaré et Waka-sama a demeuré inchangé.” (Shiki)
“C’est exact-ja.” (Tomoe)
“Mais pourquoi moi ?” (Shiki)
“… Tu es bien trop stupide-ja na, Shiki. Ne me dis pas que tu ne te souviens pas de ce que tu as été avant de devenir le serviteur de Waka, n’est-ce pas ? Bien que tu aies obtenu le corps d’un Hyumain, ton passé ne disparaîtra pas, l’aurais-tu oublié ? Ce que tu as fait en tant que Liche à des personnes du monde entier.” (Tomoe)
“!!!” (Shiki)
“Hyumains, Demi-Humains, Mamonos ; Combien de vies as-tu pris pour mener à bien tes recherches ? Combien de sacrifices pour des expérimentations qui n’ont pas donné le résultat escompté ?” (Tomoe)
C’était comme l’avait déclaré Tomoe.
Et les connaissances engendrées à cette époque sont liées à l’ultime recours que Shiki avait avec Amélia.
Il manquait de donnés, c’était ce que Shiki avait déclaré, mais en vérité, Shiki avait de l’expérience dans la modification d’être hyumain. Si Amélia manquait de puissance et ne pouvait pas atteindre l’objectif fixé, Shiki avait l’intention de juste la renforcer de manière sûre grâce à ses connaissances.
D’avoir oublié les fondements de ce savoir était quelque chose de vraiment étrange.
“Euh…” (Shiki)
“Rotsgard partage une atmosphère similaire à celle dans laquelle tu menais tes recherches et il y a nombre d’étudiants talentueux apprenant avec diligence, il n’est pas étrange que quelque chose lié à ce passé refasse surface. Mais il est impossible d’oublier ce qu’il s’est passé-ja yo.” (Tomoe)
“C’est… Je n’ai pas oublié ce qu’il s’est produit.” (Shiki)
“Alors tu devrais comprendre la raison pour laquelle je t’ai donné ce rôle sans que je n’en aie à parler, non ? De quelle couleur sont tes mains ? Sont-elles des mains qui devraient tapoter la tête de ses étudiants ?” (Tomoe)
“…” (Shiki)
En ayant entendu ça, Shiki a incliné la tête et a regardé ces deux mains.
Il a pleinement compris ce que Tomoe essayait de lui dire.
“… Pff. Eh bien, si j’en parlais avec Mio, elle aurait innocemment déclaré : ‘Ils sont charmants, mais y a-t-il un problème ?’, mais c’est différent avec toi.” (Tomoe)
“Exact… Il est vrai que je me suis trop emporté. Il semblerait que je n’ai rien de moins ressenti que de l’attachement envers les étudiants.” (Shiki)
Tomoe a pris ces distances et l’atmosphère pesante a disparu.
“J’ai été capable de comprendre approximativement ce que tu entreprends pour Waka. Tu veux annuler la ‘discrimination Hyumaine’ que Waka a, n’est-ce pas ?” (Tomoe)
“… Oui. Ainsi Tomoe-dono l’a aussi remarqué, hein.” (Shiki)
Shiki a confirmé la déclaration de Tomoe.
Discrimination.
C’était un mot qui ne correspondait pas vraiment à Makoto.
“Eh bien oui. Waka a déclaré qu’il ne discriminerait pas les Demi-Humains et il le met en pratique, mais il discrimine pratiquement tous les Hyumains. La cause directe pourrait être ces idiots qui ont pété un plomb à Asora. On ne peut pas compter les Rembrandt qu’il a connu avant.” (Tomoe)
“Oui, il a déjà fermé son cœur et traversé une ligne à ne pas franchir, et pour couronner le tout, on dirait qu’il fait attention à ce qu’il dit et ce qu’il fait. Il y a eu plusieurs fois où il est resté un simple spectateur à Rotsgard ‘parce qu’ils étaient des Hyumains’. Une chose appréciée par Rona.” (Shiki)
“Ce qui est problématique, c’est qu’il le fait inconsciemment-ja na. Il est certes vrai que je souhaiterais le soulager d’une partie de ce fardeau-ja.” (Tomoe)
“Comme je le pensais, c’était bien inconsciemment. Après tout, Waka-sama est normalement contre le principe même de discrimination.” (Shiki)
“C’était le genre d’éducation qu’il a reçu. Basé sur le fait que changer sa manière de voir quelqu’un en raison de la couleur de son corps ou de caractéristique différente est une mauvaise chose.” (Tomoe)
“Quelle douce pédagogie.” (Shiki)
“Ouais. Mais le problème de Waka envers les Hyumains est compliqué. Il y a aussi le problème avec la Déesse, et pour commencer, les Hyumains dans ce monde sont bénis de part leur position sociale et leur puissance. Il y a peu de gens qui ne penseraient pas que c’est un juste retour des choses envers les Hyumains qui doivent faire face à la souffrance qu’ils ont fait subir aux autres races. Même si nous prenions le temps de l’expliquer convenablement à Waka, cela ne serait que gratter la surface du problème.” (Tomoe)
“Il est certainement vrai que dans ce monde, la discrimination envers les Hyumains n’est pas une chose que j’ai entendue parler.” (Shiki)
“Sur ce point, je ne suis pas très sûre, mais j’espère qu’Hibiki pourra faire quelque chose, même si ce n’est qu’un peu. Ils sont tous les deux Japonais, et si c’est cette fille, il y a des chances qu’elle puisse modifier sa façon de penser dans le bon sens. Eh bien, elle va définitivement faire quelque chose de superflu, alors je vais laisser Mio… Non, Lime travailler comme assurance.” (Tomoe)
“De mon point de vue, cette fille est comme un traitement de cheval qui serait proche du pari.” (Shiki)
“Je sais déjà que c’est un pari. Mais je… Pour être honnête, je ne suis pas sûre que ce j’ai fait pour Waka ait été bon ou mauvais.” (Tomoe)
“… Différemment de moi, Tomoe-dono a agi pour le bien de Waka-sama. D’après ce que j’ai pu constater, tu as protégé cette personne comme si vous étiez liés par le sang.” (Shiki)
Shiki a exprimé ses vrais sentiments.
Tomoe dégageait une émotion différente de celle qui servait l’homme par amour, envers Makoto. Shiki pensait ainsi.
C’était une affection profonde, comme celle d’un frère et d’une sœur avec une différence d’âge importante.
Ce qui troublait Tomoe, a surpris Shiki.
“Mais depuis que Waka est venu dans ce monde, il a certainement parcouru un chemin différent de ces autres enfants. Si nous disions que c’est simplement dû à la façon dont ils ont été élevés, la discussion prendrait fin, mais je me demande s’il n’y aurait pas une meilleure méthode. Que j’ai juste empêché Waka de voir la réalité. Cette incertitude me tue.” (Tomoe)
“Ce n’est pas un monde où nous pouvons vivre sans tuer, ni blesser ou causer de problème à quelqu’un d’autre. Que Waka-sama se frotte au bon sens de ce monde et change sa manière de penser est quelque chose d’inévitable. Bien sûr, je ne crois pas que ce soit la faute de quiconque.” (Shiki)
“Waka… Fait de son mieux. Bien qu’il fût une personne qui ne songeait qu’admirer le vaste monde, il a été mis de force sous les feux des projecteurs et il cherche maintenant un peu de tranquillité malgré cette situation. Alors même qu’à l’origine, il n’était pas une personne qui avait la force de nager dans ce monde semblable à un océan.” (Tomoe)
“…” (Shiki)
“Shiki, je veux que Waka soit serein et aussi longtemps qu’il est en vie, je veux préserver ce lien sans le foutre en l’air. Même si on vient à ce jour, je ne veux pas être abandonnée.” (Tomoe)
“À ce jour ?” (Shiki)
“Mais Mio est différente. Cette fille, si c’est la décision de Waka, elle peut tout accepter. Seule cette fille à une mentalité complètement différente de nous. En tant que serviteur de Waka, nous avons tous la même position, et terme de souhait, nous avons tous des points de vues différents.” (Tomoe)
“Tomoe-dono…” (Shiki)
“Dans le pays des Démons, Waka a accompli la Création. Waka a définitivement fait un pas en avant dans sa confrontation avec la Déesse et du moment où il décidera ce qu’il fera par la suite.” (Tomoe)
“À ce moment-là, cela pourrait être le temps des adieux…” (Shiki)
“Comparé aux héros, il est évident que Waka a beaucoup d’attachement envers son ancien monde. Il y a ce risque-ja. Même dans Asora, Waka n’est pas vraiment attaché à sa position en tant que leader. En d’autres mots, je commence à croire que peut-être il n’a que peu d’intérêt pour ici et que s’il devait choisir entre nous et le Japon, Waka…” (Tomoe)
“Alors cherchons-le.” (Shiki)
La déclaration de Tomoe a été coupée par Shiki.
“Chercher ? Pas demander ?” (Tomoe)
“C’est exact. Il n’est pas nécessaire de demander le souhait de Waka-sama, il est facile à trouver, après tout.” (Shiki)
“Quoi ?” (Tomoe)
“Tu y réfléchis trop, Tomoe-dono. Si c’est Waka-sama, il s’assura de maintenir le contact avec Asora, et par-dessous tout, il dirait qu’il veut retourner dans son monde tout en maintenant les choses comme elles sont.” (Shiki)
“… Es-tu un idiot ? C’est parce que je n’ai pas trouvé cette méthode que je suis anxieuse à propos de ce choix définitif.” (Tomoe)
“Met y plus d’effort. Des gens comme Root-dono, les êtres vivants qui étaient déjà à l’origine d’Asora et aussi ces Divinités d’un autre monde qui lui ont donné leurs bénédictions. Puisqu’il s’agit de cela, n’est-ce pas plus simple d’oublier ta fierté et ta réputation pour collecter des informations auprès d’eux ?” (Shiki)
“Sans se soucier des apparences, hein.” (Tomoe)
“Oui. Heureusement, nous pouvons profiter du fait que la compagnie Kuzunoha vend beaucoup de médicaments, il y a aussi la compagnie Rembrandt qui peut obtenir des informations fraîches et nous pouvons également espérer quelque chose du savoir de la race des Démons. J’estime qu’est bien trop tôt pour abandonner.” (Shiki)
“… Bien. Maintenant que j’y réfléchis, se déplacer à travers les mondes pourrait être un plus grand obstacle que la Déesse. Il est facile de deviner le souhait de Waka hein. C’est comme tu l’as dit, Shiki.” (Tomoe)
“De plus, nous pourrions aussi mettre la main sur les informations de la Déesse, bien qu’elles risquent d’être un peu daté.” (Shiki)
“Oh~.” (Tomoe)
Tomoe a montré de l’intérêt aux paroles de Shiki qui affichait un sourire diabolique.
“Il y a quelque temps, j’ai fait connaissance d’une vache et d’un oiseau qui sont connectés à ce côté. En plus, je sais clairement où se trouve une autre personne dans Lorel, huhuhu.” (Shiki)
“… Je vois. Il y a une montagne de chose à faire pendant la période où Waka ne sera pas là, hein. Huhuhu.” (Tomoe)
Un sinistre dessein était échangé dans ces ruines.
Cela faisait longtemps que Tomoe n’avait pas rigolé à gorge déployer.
“Au passage, je me demande quelle contre-mesure Mio-dono a réfléchi contre cette prêtresse. Après tout, nous n’avons pas trouvé un procédé concluant.” (Shiki)
“Qui sait. Nous parlons d’elle, alors elle a probablement un plan étrange-ja. Après tout, il semblerait qu’elle ait enfin utilisé sa tête pour une fois.” (Tomoe)
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Lime Latte tenait sa tête.
Ce n’était pas à cause de la gêne ressentie lorsqu’ils ont été hébergé la veille sur le territoire de la famille Hopelace.
Et ce n’était pas dû à la visite des assassins de haut niveau la nuit dernière.
Il était certainement vrai qu’en termes de distance, le territoire Hopelace était une place étrange où séjourner et ils ont déclaré que le seigneur féodal était dans la capitale et était incapable d’accueillir la compagnie Kuzunoha. Cela remettait même en doute la raison d’avoir été logée ici.
Les résidents là-bas ont été incapables de cacher leurs émotions, beaucoup d’enfants se tenaient devant eux comme pour leur jeter des malédictions et les adultes les regardaient avec un regard glacial.
Ce n’était clairement pas un endroit pour se reposer correctement.
Makoto a déclaré ‘Ils doivent encore souffrir de ce qu’il s’est passé à l’académie avec le second fils du seigneur féodal.’, mais il ne pensait pas qu’ils garderaient rancune longtemps et ne s’en souciait pas.
Si on parlait de Mio, elle a massacré tous les assassins et pour une obscure raison, elle était maintenant tout sourire.
Une personne normale se serait effondrée dans une telle situation, mais Lime était également un membre de la compagnie Kuzunoha. Il s’y était aussi attendu et c’était quelque chose qui pouvait être facilement balayé avec une bouteille de saké.
Alors pourquoi s’est-il tenu la tête ?
La raison en était simple.
À cause d’un cri et du léger bruit de quelque chose qui était tombé.
Dans la voiture qui était encore en route vers la capitale, ils avaient franchi une des entrées de la ville et s’avançait à travers la rue de la capitale.
Les regards des résidents étaient partagés entre ceux démontrant de l’intérêt et ceux qu’ils ne l’avaient pas. Les premiers étaient relativement de bonne volonté.
Jusqu’à ce point, tout allait bien.
Le problème est venu après que le chariot se fut arrêté dans un endroit proche du château, Lime avait confirmé au préalable plusieurs fois quelque chose auprès de Mio.
Il a demandé ‘Est-ce que vous êtes sûre de vos contres-mesures contre la prêtresse ?’, et il a également demandé si cela s’appliquait aussi à Boss.
Elle a hoché de la tête en toute confiance.
Non seulement cela, elle a déclaré ‘J’ai préparé une contre-mesure parfaite, alors il est bon que Waka-sama se concentre seulement sur la dissimulation de son Corps de Mana comme il fait d’habitude-desu wa’.
Pour une obscure raison, il restait un peu mal à l’aise , mais malgré tout, c’était quelque chose qui a été dite par la personne qui se tenait côté à côte avec Tomoe comme personne incomparable dans la compagnie Kuzunoha.
Et alors…
Sitôt après que Lime soit sorti en premier et ait constaté l’alignement et le nombre des personnes devant lui… Mio avait quitté le chariot avec grâce.
Cette femme maquillée en kimono a attiré le regard de nombreuses personnes et même si elle était similaire à Hibiki, elle était un type de beauté différente qui faisait ravaler la salive à nombre d’entre eux.
Hormis une personne.
La prêtresse Chiya.
Non seulement elle n’était pas fascinée par Mio ou heureuse de la revoir, à la place, elle a placé ses mains sur sa bouche, a poussé un cri avec des yeux grands ouverts et a tremblé violemment.
Et c’était alors qu’une pensée a fait surface dans l’esprit de Lime : ‘C’est mauvais’.
Quand il a regardé Mio en étant inquiet de la contre-mesure qui ne fonctionnait pas, Mio était aux anges de voir la réaction de Chiya.
‘C’est mauvais, Tomoe-neesan’, c’était ce que Lime a pensé au fond de son cœur.
Pendant une seconde, il a songé arrêter Raidou qui allait les suivre, mais cela a mal tourné.
Au bout du compte, Raidou est descendu.
Il était le seul à avoir l’air nerveux parmi les gens du groupe.
Parmi les trois, Raidou était le plus nerveux, Lime en était le plus persuadé.
Chiya, qui regardait l’homme sans énergie, avait une expression troublée sur le visage pendant quelques secondes.
Après ça, elle a poussé un cri incroyablement perçant et a perdu l’équilibre avant de perdre connaissance.
Raidou a été surpris par la réaction de Chiya et en a été perturbé.
Et au sein de cette ambiance confuse, Lime se tenait la tête.
En ayant regardé les lèvres rouges de Mio courbées en un grand sourire, il a ressenti une douleur à l’estomac en ayant vu cette scène.
(Quel genre de punition est-cela ? Est-ce dû à l’affaire de Lorel ? C’est bien trop, anee-san~.) (Lime)
Lime a regardé vers le ciel et a placé sa main droite sur le front.
Le groupe de la compagnie Kuzunoha est arrivé dans la capitale de Limia.
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(Petit blague du traducteur Américain.)
Mio : Comme je l’avais planifié-desu wa.
Lime : Mais vous n’avez rien planifié du tout !
Mio : EXACTEMENT.