Tome 5 – Chapitre 234 – Le bouclier se trouve profondément sous terre
“Pique-nique au Jardin des Roses ?”
Quel nom incroyablement comique.
Et également un nom peu convenable, je l’ai inconsciemment répété.
“Oui. C’est le nom de ce groupe. Le problème est qu’ils se trouvent en ce moment dans Lorel, mais ils n’ont pas l’intention de se lier à un pays.” (Sairitz)
Sairitz-san m’a accueilli chaleureusement lorsque je suis entré dans la salle et après m’avoir guidé à mon siège, elle a immédiatement dit ce nom.
Apparemment, c’était un groupe de mercenaire excellant dans les missions défensives.
Même ainsi, ils ne participaient à cette guerre.
Pourquoi ?
Quelque que soit leur nom ou leur aptitude, ils restent un groupe louche.
Pour commencer, est-ce que des mercenaires peuvent obtenir assez d’argent en ne participant pas à la guerre ?
“Et vous dites qu’ils pourraient rejoindre Tsige dans la situation actuelle ?” (Makoto)
“C’est une possibilité.” (Sairitz)
Sairitz-san a secoué la tête sur les côtés avec regret.
“J’ai entendu dire que vous avez demandé à Rembrandt que vous vouliez me voir. Pourquoi donc ?” (Makoto)
Pour le moment, je ne vois pas beaucoup de raisons pour laquelle on aurait besoin de moi.
En premier lieu, le groupe de mercenaire séjourne à Lorel, alors je ne vois vraiment pas.
Plutôt que moi, j’estime qu’avec toutes ces circonstances, Sairitz-san aurait été mieux indiquée.
“Ils sont une existence quelque peu spéciale dans l’Union Lorel. Il y a des Sages dans leurs ascendants.” (Sairitz)
“Sage…” (Makoto)
En gros, un Japonais.
Pour être plus précis, elle se référait aux personnes issues du même monde que moi, mais après investigation, je ne pouvais que considérer les Sages comme des Japonais. Si ce n’était pas le cas, c’était des personnes possédant de nombreux traits asiatiques.
En réfléchissant au type de culture qui Lorel semble imiter, c’est pratiquement acté que c’était des Japonais.
“Sairitz-sama, je vous l’ai déjà dit avant, mais… Je suis…” (Makoto)
“Vous n’êtes pas un Sage, c’est bien ça ? Oui, je sais. Mais à mes yeux, Raidou-sama partage assez de trait pour vous confondre avec un Sage-sama. Ce groupe de mercenaire partage une forte dévotion envers les Sages en raison de leur ascendance. Si Raidou-sama les rencontre, je crois que la situation se déroulera bien. Moi, Sairitz, j’en suis sûre.” (Sairitz)
…
Sage, hein.
J’ai déjà entendu ce mot à plusieurs reprises, mais il ne faisait aucun doute que ceci désignait un Japonais.
Il paraît que l’union Lorel ait poliment invité dans leurs pays toutes personnes ayant glissé dans ce monde. Bien que je n’aie pas pu le confirmer
Et par cet acte, ça affectait la culture de leur pays.
Pour le peuple de l’union Lorel, les Sages étaient des existences spéciales.
Ouais, comment le dire…
“D’où votre demande. En outre, ça serait le plus vite possible, c’est bien ça?” (Makoto)
“Oui.” (Sairitz)
Sairitz-san a répondu immédiatement avec un sourire.
La révolution en Aion est bloquée pour le moment, et d’après ce que j’en sais, l’affaire Koran n’est donc pas un gros problème.
Tsige désirait une force militaire pouvant assurer sa défense.
S’il s’agissait juste d’une histoire comme aller à l’académie pour donner des cours, il n’y aurait pas de souci, mais se rendre à Lorel pour négocier avec le groupe de mercenaire et les ramener ici. Ce n’est pas une simple histoire.
Mais… Il est vrai que si nous devons nous déplacer, ça serait maintenant.
Même si je peux aller et venir dans Tsige, je devrais quand même rester plusieurs jours dans Lorel.
Sairitz-san, qui affichait toujours un sourire d’ange sur son visage, ne m’avait pas lâché du regard.
C’est le genre de personne avec laquelle j’ai dû mal à traiter.
Pou moi, qui n’arrête pas de se faire inviter dans son pays depuis le festival de l’académie.
Pour parler franchement, j’ai comme dans l’idée que ça deviendra très problématique.
Si seulement cette angoisse n’était pas présente, j’aimerais visiter Lorel.
“Hum, Sairitz-sama, je crois également que ça serait bénéfique de négocier avec ce groupe de mercenaire. En songeant à la situation de Tsige, je ne peux pas rester trop longtemps dans Lorel.” (Makoto)
“Bien sûr, je ne pense à organiser d’événement mondain. Notre prêtresse, Chiya-sama, n’est actuellement pas dans notre pays et une personne lui servant de remplaçante n’a pas non plus été élue. Il est décourageant que nous ne puissions pas vous accueillir convenablement. Vous faire visiter notre pays est aussi l’un de nos objectifs, alors pour cette fois, je songeais à vous demander de voyager incognito. Ce n’est peut-être pas grand-chose en retour, mais je ferai de mon mieux pour recevoir toutes personnes de la compagnie Kuzunoha.” (Sairitz)
J’allais lui demander de bien vouloir m’épargner tous ces événements pompeux comme quand je me serais rendu à Limia, j’accueille donc avec joie sa proposition.
… Bien.
Dans ce cas, je pourrais y aller et revenir rapidement. Probablement…
J’ai bien un intérêt à visiter Lorel, mais avec la situation de Tsige, je n’ai pas le temps pour ça.
S’il s’agissait d’une négociation avec un groupe de mercenaire, ceci ne devrait pas prendre plus de quelques jours.
Les informations de la compagnie Kuzunoha m’étaient transmises en temps réel, alors si quelque chose arrivait, je rentrerais immédiatement.
Si je n’ai pas à craindre de me retrouver bloquer dans ce pays, sa proposition est valable.
Ouais.
“… Il n’y a donc pas de soucis à ce que je me déplace incognito ?” (Makoto)
“C’est ça. Je vais préparer un ordre écrit que je vous transmettrai à votre départ, vous serez en mesure d’aller où vous le souhaitez en le présentant, Raidou-sama. Il sera aussi marqué de s’abstenir de faire toute réception excessive. Évidemment, je ferai de mon mieux pour permettre à Raidou-sama de prendre contact avec les personnes où les lieux qui vous intéressent.” (Sairitz)
“Ah, il n’y a pas besoin d’aller si loin.” (Makoto)
Avoir trop de privilèges ne fera que de me démarquer.
Le simple fait de pouvoir me déplacer librement dans un pays étranger est déjà bien assez intéressant.
“Non. Lorel et moi n’avons pas pu rembourser Raidou-sama d’une quelconque manière à l’heure actuelle.” (Sairitz)
“Hein ?” (Makoto)
“Vous avez sauvé Chiya-sama et moi plusieurs fois… C’est ainsi que je le vois.” (Sairitz)
“Haha…” (Makoto)
“Et à propos du lieu utilisé comme base par les mercenaires du Pique-nique au Jardin des Roses.” (Sairitz)
“Ah, oui.” (Makoto)
C’est sans doute la capitale.
C’est toujours ainsi.
Apparemment, ce groupe a pas mal de liberté, mais il n’y a aucun doute que Sairitz-san voulait m’inviter dans la capitale, alors derrière ce faux sourire, il est clair qu’elle prépare quelque chose.
La capitale de Lorel… Si je me souviens bien, son nom est Naoi.
Sairitz-san a déroulé une carte de Lorel tandis que j’étais plongé dans mes souvenirs.
“…” (Makoto)
J’ai inconsciemment ravalé ma salive.
C’était une carte très détaillée de l’union Lorel.
Il y avait les villes, les routes et même la topographie.
Le moi actuel comprenait que trop bien sa valeur.
… Il n’y a aucun doute que c’était des informations confidentielles qui figurait sur cette carte.
Cela pourrait être un peu trop tard puisque je les ai déjà vu, mais j’ai comme l’impression d’être tombé dans son piège.
Cela donne vraiment l’impression d’être manipulé.
“Lorel veut avoir une bonne relation avec la compagnie Kuzunoha et Raidou-sama. Si possible, nous voudrions une relation amicale et longue. Alors pour nous, divulguer ce genre d’information est une chose naturelle. Veuillez ne pas vous en soucier.” (Sairitz)
“Je crois également que ça serait une bonne chose. Mais on dirait bien que votre prêtresse-sama a peur de moi, je ne sais donc pas si c’était une bonne idée de montrer ça.” (Makoto)
“Il est certainement vrai que les paroles de la prêtresse-sama de notre pays sont sacrées. Sa volonté représente celle du pays et il y a eu de nombreux cas où cela correspondait à celle du peuple. Cependant… Je ne sais pas ce que Chiya-sama a vu en Raidou-sama, et ce qui l’a effrayé, mais à l’heure actuelle, elle occupe une place particulière dans notre pays. En un sens, c’est ce qu’elle l’est.” (Sairitz)
“Qu’entendez-vous par ‘en un sens’ ?” (Makoto)
“Je devrais expliquer diverses choses si je devais approfondir le sujet, ce qui serait difficile de le faire avec le temps limité dont nous disposons. Si je devais le dire brièvement… Cela signifie que les paroles de la prêtresse ne sont toujours pas absolues.” (Sairitz)
“Pas absolues, hein.” (Makoto)
Selon ce que j’avais interprété, les paroles de la prêtresse de Lorel était pratiquement absolues, mais… Ce n’était pas le cas ?
De plus, Sairitz-san… J’estime qu’elle n’a pas volontairement ajouté le suffixe ‘sama’ quand elle a parlé de la prêtresse.
Il y a sans doute une signification derrière ça.
C’est impossible pour moi de deviner à quoi elle pense.
“Oui. Pour le peuple de Lorel, l’animosité envers la prêtresse-sama est considérée comme un péché capital, mais Raidou-sama ne voit pas Chiya-sama de cette manière.” (Sairitz)
“Je n’ai pas l’intention de nuire à la prêtresse-sama.” (Makoto)
Quel genre d’idiot ferait l’erreur d’être hostile envers une personne adulée d’un pays étranger ?
Au Japon, il y a un dicton qui dit que tu dois bien traiter les habitants du pays que tu visites.
… J’ai quelque peu oublié ça lors de mon passage à l’empire.
“… Merci beaucoup. Et donc, en ce qui concerne le lieu où Raidou-sama va aller, c’est ici.” (Sairitz)
Tout comme je le pensais, Sairitz-san a pointé la capitale de Lorel, Naoi… Ah non, elle a lentement déplacé son droit vers la droite après avoir passé la capitale.
Hein ?
“C’est la seconde cité de notre pays, Kannaoi. Il fut un temps où cette place était notre capitale, il y a même une époque où elle a combattu l’actuelle capitale, Naoi.” (Sairitz)
Kannaoi…
Hmm ?
Naoi…
Non attend, n’est-ce pas…
“Kannaoi, hein. Le groupe de mercenaire est donc là-bas…” (Makoto)
“Raidou-sama, est-ce un nom étrange ?” (Sairitz)
…
J’ai des doutes, mais j’ai fait en sorte de ne pas le montrer sur mon visage. Et pourtant, elle a lu en moi.
“Ah, oui. Je pensais juste que Lorel avait des noms assez singuliers.” (Makoto)
Je lui ai dit l’excuse la plus plausible que j’ai trouvée.
“Je vois. En fait, Naoi aussi. Ce n’est pas enregistré dans les livres d’histoire officielle, mais il y a eu une période où elle se nommait Oonaoi ou quelque chose comme ça.” (Sairitz)
Oonaoi et Kannaoi.
Je me disais bien.
Si c’est vraiment le cas, les ‘vrais’ noms seraient probablement Oonaobi et Kannaobi.
Il devrait aussi avoir une autre place avec un nom similaire à l’autre.
“Oh, je me suis écartée du sujet. Raidou-sama. Après avoir terminé vos préparatifs, pouvez-vous visiter cet autre endroit un peu plus au nord ?” (Sairitz)
Ouais, on y est.
Un lieu qui est loin d’être sans danger.
“La vallée Yaso-Katsui. Je voudrais vous demander de vous rendre au donjon labyrinthe s’étendant sous cette vallée.” (Sairitz)
Souterrain.
Labyrinthe.
Et Yaso-Katsui.
Sans doute Yaso-Katsu*hi*.
C’est probablement basé sur la Divinité des 80 calamités, Yaso-Magatsuhi. (NTF : Du peu que j’ai pu comprendre, Kami du désordre, il est né de l’ablution d’Izanagi après son passage dans le monde souterrain.)
Ah~, j’ai un mauvais sentiment à ce sujet.
Donner un tel nom à une vallée.
Et en plus, avec un labyrinthe souterrain.
En premier lieu, je n’aime pas trop les lieux confinés.
Il n’y avait pas si longtemps, j’ai eu une expérience qui m’a fait comprendre que je détestais participer à des choses comme des donjons et des labyrinthes.
La Divinité des 80 calamités n’était pas forcément maléfique et il y avait même des personnes qui le vénéraient comme purificateur de l’infortune, mais… Dans ce cas, j’imagine que le nom a été choisi pour causer le malheur.
Que cela cache-t-il ?
La Déesse ?
Est-ce que cette foutue Blatte ?
“P-Pourquoi le labyrinthe ?” (Makoto)
“Au 20eme étage de ce labyrinthe, aussi connu que le Jardin des Roses, c’est là qu’ils se trouvent. Je les ai déjà prévus que nous allions venir, nous pouvons donc nous y rendre pour parler et négocier.” (Sairitz)
20eme étage sous terre ?
Mais pourquoi une telle ‘réjouissante’ profondeur ?
Ne me dis pas que le labyrinthe est connecté à l’enfer.
Hmm, labyrinthe ?
Pas une cave ?
“Ah…” (Makoto)
“Il paraît qu’il y a eu récemment un problème, mais le labyrinthe Yaso-Katsui est actuellement calme. Raidou-sama ne devrait rencontrer aucun problème dans ce labyrinthe, n’est-ce pas ?” (Sairitz)
“Hum… D’ailleurs, pourquoi n’est pas une caverne, mais un labyrinthe à la place ?” (Makoto)
“Oh, désolée pour ça. J’ai cru que Raidou-sama le savait déjà. Quelle maladresse de ma part.” (Sairitz)
Ok. Deuxième mauvais pressentiment.
Pourquoi est-ce que Sairitz-san supposait que je le savais ?
“Le grand labyrinthe s’étendant sous la vallée est l’endroit où vit le Dragon supérieur, Voile de la Nuit. Futz, le Dragon des Ombres, qui gouverne les ténèbres, a créé ce lieu. Ce n’est pas une place qui s’est créée naturellement, mais un authentique labyrinthe.” (Sairitz)
C’était une mauvaise nouvelle que le labyrinthe fut énorme, mais c’était une bonne chose d’apprendre que la raison principale était en fait dû à un Dragon supérieur.
Il n’y avait pas de lieu de s’inquiéter si ce n’était pas connecté à l’enfer ou à voir avec la Déesse, mais juste à un Dragon supérieur.
Honnêtement, je pense que c’est une plaie de descendre vingt étages, mais si c’était ce genre de donjon, il devrait y avoir des raccourcis ou quelque chose de similaire.
Après tout, c’est le pays ayant le lien le plus étroit avec le Japon !
“Je vois. C’est donc ainsi. Entendu. Sairitz-sama, merci pour l’information. Je vais prendre ça d’une manière positive. Bien, nous nous rencontrerons à nouveau sous peu.” (Makoto)
“Je suis heureuse d’entendre cette réponse. Je pourrais vous donner l’ordre écrit dans quelques jours. Je vous contacterai à nouveau via la guilde.” (Sairitz)
Un groupe de mercenaire résidant au 20eme étage d’un donjon énorme.
C’est une information intéressante.
Je vais en parler avec Rembrandt-san et rassembler des informations sur eux.
S’il n’y a pas de problème, j’irai à leur rencontre.
Si possible, je voudrais qu’ils deviennent le bouclier protégeant cette ville.
“Ah.” (Makoto)
“Qu’y a-t-il ?” (Sairitz)
“Désolé, je viens de penser à quelque chose. Bon, je vais prendre congé, Sairitz-sama.” (Makoto)
Je me suis incliné et j’ai quitté la pièce.
Et ensuite, je suis retourné à la réflexion m’ayant surpris à l’instant.
Qui devrais-je emmener avec moi ?
Ce n’est pas une tache qui doit être accomplie aujourd’hui, mais j’ai comme l’impression qu’une battle royale intense se produira à nouveau à Asora.
Puisque que c’est Lorel, Tomoe va se montrer persistante.
Un Dragon supérieur pourrait faire son apparition dans cette histoire, alors Tomoe paraît être le meilleur choix, mais je ne crois pas que nous aurons un moment de libre là-bas.
Après l’histoire de la source chaude, Tomoe a perdu un peu d’intérêt envers Lorel.
Bon… Je prie que cette affaire se résolve de manière calme et paisible.
Ceci sera sans doute un vœu pieu qui ne deviendra jamais réalité.
Pour le moment, je décide de juste aller chez Rembrandt-san pour lui rapporter cette information.