Tome 5 – Chapitre 288 – Le souhait de Futsu
‘Eh bien, par ici s’il vous plaît’, au moment où nous avons entendu ces mots dans notre tête, le paysage a complètement changé.
La faible lumière rouge a disparu et une forêt luxuriante d’une rare beauté est apparue.
Les ombres des animaux pouvaient être vues ici et là.
À l’endroit d’un arbre plus imposant que les autres et le soleil brillait, Aznoval a trouvé une souche et est entré en action. En d’autres mots, il a marché là-bas pour s’asseoir.
On ressentait une certaine habitude dans ce geste.
Et ensuite, il a regardé à sa droite, et comme si c’était le signal, la silhouette d’une femme bleu pâle est sortie des arbustes.
Elle n’avait pas de caractéristiques marquantes, simplement la silhouette d’une femme adulte.
Dans ses mains, elle tenait deux chopes.
Il n’y avait pas d’autres personnes ici.
Il n’y avait ni Makoto, ni Tomoe.
“ On dirait que tu as été battu à plat de couture, Azu.”
“Futsu… Même si cela fait un bye depuis notre dernière rencontre, pourquoi apparais-tu avec une apparence si peu soignée ?” (Aznoval)
“Il n’y a nul besoin de prendre des grands airs. J’ai déjà fait toutes les surprises possibles.” (Futsu)
“Quel dommage. Vraiment dommage.” (Aznoval)
“Même si c’est quelque chose d’important, je refuse. Et donc, vas-tu me répondre ? Cette personne, l’as-tu finalement fait sortir de ses gonds ?” (Futsu)
Elle a donné l’une des deux chopes à Azu, et dans le même temps, a indiqué son épaule.
“C’est le résultat d’une rencontre malheureuse. Le quiproquo a été réglé.” (Aznoval)
“‘Le quiproquo a été réglé’ ? Cela fait longtemps que je n’avais pas entendu ta phrase clichée. Devrais-je interpréter ça comme un coup de tête ? Pourquoi as-tu fini par combattre une apôtre de la Déesse ?” (Futsu)
“… Je l’ai fait pour protéger la lignée de mon petit frère. C’est l’un des rares liens que j’ai. Je dois donc le chérir.” (Aznoval)
“Je vois. Désolée.” (Futsu)
“Tu es l’une des rares amies qui connaisse mes plats préférés, il n’y a pas besoin pour toi de t’excuser.” (Aznoval)
Il y avait un liquide blanc à l’intérieur de la chope.
De la vapeur s’en dégageait.
C’était du lait chaud.
“… C’est juste du lait. Mais bon, il est vrai que fournir un festin à une personne qui peut réellement manger n’est pas une chose simple.” (Futsu)
“Il n’y avait pas besoin de faire ça. C’est toujours la même avec toi.” (Aznoval)
“Je me dois d’être une bonne hôtesse envers la personne qui m’a ramené les visiteurs tant attendu. L’affaire de l’épaule étant réglée. Les autres blessures sont… De lui ?” (Futsu)
“… Ouais.” (Aznoval)
“Pff~, je m’étais préparée pour ça, mais il est vraiment redoutable.” (Futsu)
La chope de Futsu était remplie d’un liquide brun noirâtre semblable à de la boue.
Sans hésitation, Futsu l’a bu et a ensuite soupiré.
“Je suis complètement d’accord avec toi. Vraiment redoutable. Si je n’avais pas abandonné à ce moment-là, il est à peu près sûr que je n’aurais pas pu les emmener ici ” (Aznoval)
“Même dans la situation où tu as appris le nom de la Princesse ?” (Futsu)
“Alors tu le savais déjà…. Non, je ne te demanderai pas comment tu savais le nom de la Princesse, ok ?! Hors de question que je le fasse !” (Aznoval)
En plein milieu de ses dires, il s’est mis à crier, peut-être qu’Aznoval s’est souvenu de quelque chose de son passé.
“Ouais, ouais, j’ai dit quelque chose de superflu. Et donc, à propos de ce qu’il aurait pu arriver…” (Futsu)
“Tout d’abord, Makoto-kun s’est arrêté en plein milieu de l’esquive envers l’Iaido que j’ai relâché. C’est la technique que j’ai apprise en ayant entendu le nom de la Princesse Seoritsu.” (Aznoval)
Aznoval s’est remémoré le combat d’il y avait peu.
C’était encore vivace dans sa mémoire.
“Il a volontairement encaissé une attaque qu’il pouvait esquiver ? Une technique que tu as utilisée pour la première fois ? N’est-ce pas juste un malentendu ?” (Futsu)
“À mes yeux, c’est ainsi que je l’ai perçu.” (Aznoval)
“Quel était son but ?” (Futsu)
“Me faire tomber.” (Aznoval)
“… il devrait savoir que tu es immortel, non ?” (Futsu)
“Il m’arrive d’être blessé. Si je reçois une blessure grave, j’aurais besoin de temps pour récupérer. Plus la blessure est grave, plus je suis immobilisé.” (Aznoval)
“…” (Futsu)
“Il a cessé d’esquiver en plein milieu et a pris mon épée au niveau de sa tête. Cela a coupé la chair et a entaillé une partie du crâne. Mais bon, je ne sais pas du tout dans quelle mesure c’était calculé. Mais pour lui, cela devait le moment idéal pour passer à l’offensif.” (Aznoval)
…
“Et ensuite, avant que je ne puisse sceller le combat en faisant une frappe inversée, Makoto-kun allait tirer une flèche incroyablement puissante avec plusieurs anneaux étant ajoutés dessus.” (Aznoval)
“… Était-ce sa carte maîtresse ?” (Futsu)
“Ensuite, il lancerait rapidement quatre flèches de lumières au niveau de mes coudes et genoux, quelques secondes après, les Bras d’Argent seraient apparus de chacun de mes côtés.” (Aznoval)
“Bras d’Argent ? Qu’est-ce que c’est ?” (Futsu)
“Je n’en sais rien. Je ne les avais jamais vu ou entendu quelque de genre avant. L’ancien-Nain paraissait obéir à Makoto-kun, alors peut-être en est il l’inventeur, ou peut-être Makoto lui-même.” (Aznoval)
“Il contrôle donc une armure géante conçue avec du mana ?” (Futsu)
“… Peut-être est-ce le cas, mais mon intuition me dit tout autre chose. Plutôt que d’appeler ça un équipement géant, c’était plutôt comme… Les bras d’un robot.” (Aznoval)
“Robot. Aah, une version évolué d’un Golem ? Les Japonais appellent ça un robot.” (Futsu)
“Oui. Mais même ainsi, j’ai l’impression que même pour quelque chose comme ça, cela consomme une incroyable quantité de mana. Il ne m’a pas donné l’impression d’être un fan de robot et il n’a pas l’air de vouloir utiliser un équipement géant. Le seul point au commun serait une efficacité redoutable.” (Aznoval)
“À un point que ça te rendrait incapable d’agir pendant une longue période de temps ?” (Futsu)
“… Aucun doute là-dessus. Et ensuite, j’aurais été emprisonné dans une sorte de mince barrière, mon corps tout entier aurait été constamment écrasé par une force surhumaine, et au bout du compte, moi, ainsi que l’épée de la Princesse Seoritsu… Aurions été réduits en charpie.” (Aznoval)
“… Euh, c’est assez imagé.” (Futsu)
“Évidemment, durant ce temps où il m’observait avec un regard n’autorisant aucune opposition ou obstruction et tendait son arc vers moi… Une conclusion étrange m’est venue à l’esprit. En ayant vu cette avenir, j’ai décidé de m’abandonner. Parce que si je laissais aller trop loin, ce qui l’attendrait après ne pourrait être que mauvais ; La pire des conclusions. Rien de bon au final.” (Aznoval)
“Un jugement décisif… Peut-être ?” (Futsu)
Était-ce un compliment sincère ou du sarcasme ?
Futsu regardait le visage d’Aznoval avec une expression amère et perplexe.
“J’étais sur le point d’être rendu incapable de bouger pendant un demi-siècle.” (Aznoval)
“Contre un jeune qui n’est même pas là depuis une décennie ?” (Futsu)
“… C’est la partie la plus effrayante. Les trois, en comptant les deux héros, sont tous un groupe d’individus excellents. Mais parmi eux, il est spécial. Il est une personne que je considère comme redoutable du plus profond de mon cœur.” (Aznoval)
“Je suis d’accord sur le fait qu’il est spécial. Même à mes yeux, il n’y a aucun doute là-dessus. Oui, c’est à un point que mettre des panneaux d’avertissements tout autour ne serait pas suffisant.” (Futsu)
“Bon, c’est la raison pour laquelle je l’ai amené ici ‘tant qu’à faire’. Je souhaite qu’il puisse obtenir une certaine expérience dans ce lieu.” (Aznoval)
“Ouais, je suis vraiment reconnaissante. Tu as finalement amené Makoto ici. Ma requête a été accomplie sans aucune forme de plaintes.” (Futsu)
“Après tout, je suis un superbe aventurier… C’est ce que j’aimerais dire, mais c’est un coup de pot ce coup-ci. De plus, n’appelle pas ça une requête. J’ai simplement donné un coup de main à une amie. Ah, un autre verre de lait s’il te plaît.” (Aznoval)
En ayant ressenti la douce chaleur du soleil, Aznoval a passé un moment à se détendre.
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‘Eh bien, par ici’, suite à cette invitation, le paysage a changé en un instant.
La lumière rouge a disparu et un ermitage est apparu à la place.
Elle s’est assise sur la véranda, et ensuite, a regardé en direction du bois.
Il n’y avait personne d’autre qu’elle ici.
“Eh bien, eh bien, je pensais être rentrée chez moi, mais ce n’était pas le cas. Dans ce lieu, ce que l’on voit et ce qu’on le touche est tout ce qu’on le souhaite, hein.”
Sans faire de mouvements particuliers, Tomoe a déclaré ça d’une voix douce.
“Bon, c’est plutôt l’apparence, les aspirations, le décor et la projection du cœur que l’on souhaite. Cela ne ressemble pas à Lorel. Se pourrait-il que ce soit le Japon ?” (Tomoe)
Cet endroit ressemblait à l’ermitage que Tomoe a construit à Asora.
Et il a été fortement influencé par une période de drama que Tomoe adorait, où le héros principal s’était retiré pour y vivre.
La seule chose qui était clairement différente, c’était un conifère visible dans les bois qu’elle n’avait jamais vu auparavant.
“Alors, femme, que me veux-tu-ja ?” (Tomoe)
Tomoe s’est adressée à la femme qui s’approchait d’elle, elle avait l’apparence d’une villageoise de la période Edo.
La villageoise s’est arrêtée pendant un moment, mais a ensuite repris sa marche silencieusement. Elle s’est ensuite à côté de Tomoe.
Tomoe, qui était assisse dans la véranda, s’est levée.
Elle n’a pas placé la main sur son katana. Elle s’est simplement assise devant la cheminée qui se trouvait à l’arrière.
La villageoise a acquiescé de la tête et a fait face à Tomoe.
“Ravie de te rencontrer, je suis Futsu. Hormis Root et Doma, les autres Dragons Supérieurs ne connaissent pas mon nom, une très veille existence.” (Futsu)
“Tu es un Dragon Supérieur, pas vrai ? J’ai entendu dire récemment que toi et Root étiez des célébrités à une époque très lointaine.” (Tomoe)
“Pas loin. Cette femme… Non, il est actuellement un homme, hein. Bah, pas d’importance. À une époque très lointaine, il régnait sur les cieux et l’harmonie, moi je régnais sur la terre et les âmes.” (Futsu)
“Mais tu as fait les frais de la colère de Root, et par extension, tu as été tuée ou emprisonnée, en conséquence, tu te trouves maintenant ici.- Est-ce dû à un combat pour un homme ? Quoi qu’il en soit, tu as perdu-ja na.” (Tomoe)
Le ton de la voix de Tomoe était calme, mais il y avait probablement un mélange d’hostilité et de mécontentement.
C’était dû au fait qu’il y avait 9 chances sur 10 que Futsu devienne une existence nuisible pour son maître.
C’était simplement dû au fait que tout ceci appartenait au passé et Makoto et Root étaient temporairement dans une relation de coopération.
Il serait préférable d’avoir une relation superficielle avec Futsu, qui était clairement en mauvais termes avec Root.
“Ouais, c’est comme tu le dis. La principale raison est due à un homme. Et c’est ainsi que je suis devenu la manageuse du monde des morts où je ne connais que peu de gens.” (Futsu)
“En outre, après plusieurs siècles, même dans Lorel, le nom de Doma et Futsu sont devenus un seul. La plupart des personnes assimilent tout à Doma qui existent réellement.” (Tomoe)
“Je ne sais vraiment que faire face à la persistance de Root. Mais en cette occasion, cela n’a pas d’importance.” (Futsu)
“Pas d’importance, tu dis ?” (Tomoe)
“C’est exact. Mon existence a déjà été acceptée dans une certaine mesure par Makoto… Non par Tomoe, alors la prochaine chose importante est de te faire perdre ton hostilité et ta réserve envers moi.” (Futsu)
“Est-ce que tu me demandes d’être amie ?” (Tomoe)
“… Je n’ai pas de rancune envers Root. C’est à cause de moi que notre relation a mal tourné. Je ne suis pas dans une relation antagoniste avec lui et je n’ai pas l’intention d’impliquer le maître de Tomoe dans notre histoire. Je le promets.” (Futsu)
“…” (Tomoe)
“En fait, l’invitée principale cette fois-ci, c’est toi.” (Futsu)
“… Quoi ?” (Tomoe)
“Je ne suis pas mécontente d’être devenue la manageuse de ce monde des morts et des âmes, mais… Il n’y a qu’une chose que je regrette.” (Futsu)
“Le regret de la manageuse du monde des morts. Cela ne sonne pas bon.” (Tomoe)
La rancune des morts.
Tomoe a froncé les sourcils devant cette déclaration.
“Huhuhu, exact. J’ai beau chercher mes mots, je n’arrive toujours pas trouver quelque chose de décent à dire.” (Futsu)
“Hmm… Futsu, ce combat entre toi et Root pour un homme, quelle a été la cause de ton échec ? Si tu me le dis, je consens à écouter ce que tu as à me dire.” (Tomoe)
Peut-être que Tomoe a songé à quelque chose, elle a montré de l’intérêt envers la relation de Root et Futsu et un sourire diabolique s’est dessiné sur le visage.
“Ah, c’est simple. J’ai été incapable d’accepter d’être la seconde épouse. Je voulais être la première… Je voulais être la seule femme.” (Futsu)
“… J’ai entendu dire que l’homme qui a été le mari de Root a eu un immense harem et où il se noyait dans le plaisir charnel.” (Tomoe)
“C’est pour ça que j’ai perdu contre Root qui ne souciait pas des autres femmes tant qu’elle avait la chance de donner la naissance à l’enfant de cet homme.” (Futsu)
“Une idiote et un demeuré visant la même chose… Si une personne essaye de s’y joindre, elle sera rebutée, hein. Même si ton souhait était humble et normale.” (Tomoe) (NTA : Futsuu en japonais signifie normale.)
Le visage de Tomoe affichait clairement de l’amusement.
“Je m’interroge à ce sujet. Il est difficile pour une femme normale de s’approcher d’un héros. Et en vérité, il s’est marié avec Root et a eu une vie heureuse… Jusqu’à sa mort. Les personnes aimées ont laissé de nombreux enfants, il a été entouré d’amour et est mort les sourire aux lèvres. Il avait vraiment une belle expression dans ses derniers instants… À un point que tout les ressentiments envers Root se sont évanouis.” (Futsu)
“… L’as-tu… Rencontré ici ?” (Tomoe)
Les yeux, qui étaient toujours dirigés vers Tomoe, ont détourné le regard pour la première fois. Futsu regardait silencieusement vers les bois.
De l’autre côté, Tomoe ne savait pas quoi dire de bien des manières.
L’histoire de Futsu était celle que craignait le plus Tomoe depuis sa rencontre avec Makoto.
“…Ah, je pourrais avoir eu quelque chose pour un marché. Mais cela ne pourrait ne pas être nécessaire… Hmm. Pour le moment, mettons ça de côté ! Et si nous écoutions maintenant mon regret ?” (Futsu)
Peut-être que Futsu visait à détendre l’atmosphère, elle a continué la conversation sur un ton joyeux.
“Oui, je suis tout ouïe.” (Tomoe)
“Il y a quelque chose que je régis et que je voudrais que tu prennes la relève. Même si je suis la manageuse ici, pendant une longue… Très longue… Période, j’ai détenu inutilement un précieux pouvoir. N’est-ce pas du gâchis ?” (Futsu)
“Quelle chose scandaleuse à dire. Il n’est pas possible pour un Dragon Supérieur de transmettre ses pouvoirs.” (Tomoe)
“C’est possible. Azuma, Doma, Ryuka, Grount, Lancer et toi en êtes la preuve. Pour Root et moi, c’est possible.” (Futsu)
“En d’autres mots… Tu dis que nos pouvoirs nous ont été transmis par Root ? Est-ce que tu me dis qu’ils faisaient partie de ses pouvoirs ?” (Tomoe)
Tomoe a affiché une expression mécontente.
Elle ne montrait aucun signe de vouloir le dissimuler.
“Ne le déteste pas tant que ça. Il est trop tard pour que Root puisse les récupérer, Ils sont désormais vos propres pouvoirs maintenant. De plus…” (Futsu)
“Qu’y a-t-il de plus-ja ?” (Tomoe)
“Dans un avenir pas si lointain, ton maître va rompre un tabou en entrant dans un domaine qui est le plus dangereux pour les Sages.” (Futsu)
“… La Déesse, hein.” (Tomoe)
“Il va sans dire. À ce moment-là, il ne serait pas gênant d’avoir autant de pouvoir que possible, non ?” (Futsu)
Le silence s’est installé.
Futsu attendait la réponse de Tomoe.
C’était un silence qui donnait l’impression que ce qui devrait être dit, l’avait déjà été.
Tomoe réfléchissait ; À propos de l’objectif et le souhait de Futsu, ainsi que ce qu’elle complotait.
Le silence s’est prolongé encore plus.