Chapitre 350 : Makoto distribue
On avait pas l’impression d’avoir affaire à une armée.
La nouvelle armée de Tsige fraîchement formée par les mercenaires vétérans de PNJR.
Ils combattaient actuellement Aion avec des groupes d’aventuriers qui les surpassaient en force individuelle, mais c’était un élément nécessaire afin que Tsige devienne un pays avec sa propre armée.
Même s’ils parvenaient miraculeusement à obtenir leur indépendance grâce à une ingéniosité hors du commun, ils auraient besoin d’une puissance militaire pour conserver leur liberté à l’avenir.
Après tout, Peu importe à quel point votre relation était bonne, il n’était pas certain que les aventuriers coopèraient activement lors d’une guerre.
Tant qu’ils ne seront pas balayés, Aion va continuer à leur mettre la pression. Même s’ils prévoyaient d’améliorer leur relation petit à petit à l’avenir, leur friction va se poursuivre pendant un bon moment.
Et ainsi, la formation d’une armée était une affaire urgente pour la cité et j’ai décidé qu’il serait bon d’aller observer un peu leur entraînement.
Il n’avait pas encore pas d’uniformes et d’équipement standard, C’était un mélange d’aventuriers, de voyous, de mercenaires et de gardes du corps apprenant les stratégies de groupe, la marche au pas, et ainsi que l’intérêt des formations et leurs rôles.
“Hé, Raidou-kun. Cela fait un bye.” (Vivi)
“Vivi-san, ça faisait longtemps.” (Makoto)
“Merci pour ce boulot stimulant et bien payés, Raidou-san.” (Ryoma)
“Euh… Ryoma-san, Cela fait aussi longtemps.” (Makoto)
“… Ryoma a dit que c’est comme un boulot où le trésor est suspendu au-dessus d’un précipice.” (Noma)
“… Noma-san, c’est bien ça ? Merci d’avoir accepté ce travail difficile.” (Makoto)
Un certain nombre des hauts gradés de PNJR sont venus discuter avec moi.
Ils ont rapidement remarqué mon arrivée.
Vivi-san était la cheffe du groupe de mercenaire ; Ryoma-san était en charge de la formation ; Noma-san était la personne en charge de la stratégie.
Le fait de pouvoir bénéficier des conseils de ce célèbre groupe de mercenaires était sans aucun doute une chance pour ceux qui deviendront l’armée de Tsige.
“Comment ça se passe avec les soldats de Tsige ? Je pense qu’ils ont les bases minimales, mais ils semblent grandement divisés et donnent l’impression d’être mal à l’aise.” (Makoto)
“Hmm, si je devais donner une analyse prudente, ils pourront réussir à se coordonner. Il y a encore un long chemin à parcourir, mais il est vrai qu’ils sont compétents. C’est bien plus simple que de former des jeunes sans expériences.” (Vivi)
Apparemment, Vivi-san les évaluait comme décent.
La coordination était quelque chose s’acquérant avec de l’entraînement et en vivant comme un soldat, alors ce n’était pas quelque chose que l’on obtenait d’un claquement de doigt.
Cette fois-ci, remporter la guerre était LA priorité, il y avait donc des points pouvant être occultés.
Je serais heureux qu’ils puissent faire un suivi de ça après la guerre.
“Une personne spécialisée comme moi est plus adaptée aux anciens aventuriers. En mettant de côté de savoir s’ils participeront à la guerre ou non, en termes de collecte d’informations et de furtivité, j’ai hâte de voir leurs performances.” (Ryoma)
Ryoma-san.
Il parait qu’il dirige une escouade centrée sur la collecte d’informations et les manœuvres.
Évidemment, la coordination était un facteur important, mais leurs aptitudes individuelles, leurs compétences et leurs expériences obtenues en tant qu’aventuriers pourraient être démontrées ici toutes les valeurs.
“En ce qui concerne l’important bataille défensive, c’est triste à dire, mais il y a encore un long chemin à parcourir. Au pire, nous devrions peut-être donner la priorité à l’entraînement de manière à ce qu’ils puissent au moins obéir aux ordres sur le champ de bataille. J’ai déjà expliqué ça aux grands pontes de la Guilde Marchande, mais je voulais également que tu le saches.” (Noma)
Noma-san a accepté de diriger l’unité défensive envers laquelle le monde avait le plus d’attente.
En mettant de côté les aventuriers, j’avais comme l’impression que les gardes du corps et les mercenaires devraient être des spécialistes dans ce domaine… Mais ça ne se passe pas comme prévu, hein.
“Est-ce que tout le monde réfléchit à un plan si les combats se déroule en ville et quels ordres a donné en conséquence ?” (Makoto)
Cela serait bien s’ils réussissaient à tenir les murs extérieurs, mais ça serait bien trop optimiste.
Comment va se dérouler le plan d’évacuation pour les citoyens ?
Il y avait un tas de choses qui m’intéressait, mais pour le moment, je voulais en savoir en plus en cas de combat urbain.
“Combat en milieu urbain ?” (Noma)
Mais Noma-san a réagi comme s’il avait entendu quelque chose d’inattendu.
“… Ah ! Se pourrait-il que tu penses que des combats vont avoir lieu sur les remparts, Raidou-kun ?” (Vivi)
“Hein ? … Eh bien, oui.” (Makoto)
“Je vois, la différence entre les murs, hein.” (Noma)
Noma-san a acquiescé aux dires de Vivi-san.
Mais je ne comprenais toujours pas.
La différence entre les murs ?
Tsige n’a toujours eu qu’un seul mur extérieur.
Celui du côté des Terres Dévastées ne pouvait pas être considéré comme tel.
“Raidou-san, Rembrandt-san n’a pas l’intention de laisser l’armée adverse atteindre ces murs.” (Ryoma)
“Quoi ?” (Makoto)
“On ne peut pas le voir d’ici, mais ils sont en train d’établir le mur extérieur de la Neo Tsige loin à l’horizon. “ (Ryoma)
Créer un nouveau mur ?
Un mur extérieur pour la guerre ?!
“Aller aussi loin juste pour la guerre… ?” (Makoto)
“? Ce n’est pas ça, Raidou-kun. J’ai dit les murs extérieurs de la Neo Tsige.” (Vivi)
“Neo ?” (Makoto)
“Eh oui. Apparemment, Patrick Rembrandt n’avait pas l’intention de déclarer l’actuelle Tsige comme un pays. D’où l’intérêt de créer ces murs au loin. Ils ont l’intention de s’accaparer une bonne partie des terres. J’ai bien raison, Noma ?” (Vivi)
“… Ouais. Avec nos stratégies et nos exercices militaires, le travail des aventuriers et en fonction des actions de Raidou-dono… L’armée d’Aion pourrait être vaincue sans même pouvoir voir la ville de Tsige.” (Noma)
…
Si nous parlions d’un mur au loin… Il y a bien quelques petites collines et cuvettes, mais il s’agit essentiellement d’une plaine à perte de vue.
La Grande Route Dorée avait de légères courbes et des lignes droite dans cette zone.
Ils construisent un mur quelque part par là-bas ?
De là-bas jusqu’à Tsige ?
Cela sonne comme un combat d’enfant.
Hein ?
Est-ce que cette logique va fonctionner ?
“Hahahaha, évidemment que tu serais confus devant cette soudaine déclaration.” (Vivi)
C’est bien vrai, Vivi-san.
Je suis vraiment confus actuellement.
À quoi est-ce que Rembrandt-san pense ?
“Non, c’est étrange, Vivi. Rembrandt-san a déclaré que cette idée lui venait de Raidou-dono. Il n’y a pas besoin de jouer la comédie avec nous, Raidou-dono.” (Noma)
?
De quoi parlez-vous ?
Qu’est-ce que Rembrandt-san a pu leur dire ?
“Hum… Je n’ai pas dit un seul mot à Rembrandt-san à propos d’un plan aussi choquant, ou du moins, je ne pense pas l’avoir fait.” (Makoto)
“Mais tu lui aurais déclaré quelque chose ‘Autant réunir Koran et Tsige en une seule gigantesque ville. Ce serait intéressant’…” (Noma)
“Koran et Tsige…” (Makoto)
Je crois… Avoir bien dit que si l’on reliait les deux villes ensembles, cela serait bénéfique aux deux… Un truc comme ça ?
Mais encercler tout un territoire en proclamant que tout ceci serait le territoire de Tsige, cela me faisait penser à un jeu de stratégie basé sur le territoire et les ressources.
Est-ce que ceci fonctionnerait aussi dans la vraie vie ?
“Tu sembles te souvenir de quelque chose. Héé, alors Raidou-kun peut avoir ce genre d’idées… C’est inattendu.” (Vivi)
“Les mamonos et les bêtes démoniaques vivant dans la zone interne du futur mur extérieur sont actuellement subjugués par les aventuriers, il me semble donc des plus sérieux dans son intention de créer une cité gigantesque à l’intérieur de ces murs. Le problème du prix des terres, qui ont bien trop augmenté, la sécurisation de nouvelles terres agricoles, l’acquisition de travailleurs manuels par l’absorption des villages et ville du secteur, un plan d’urbanisme ne divisant pas la ville en secteur… Si c’est rendu possible, ceci va changer la face du monde. C’est vraiment un homme extravagant. Je n’arrive pas à le voir comme un simple marchand.” (Noma)
J’étais à court de mot après la déclaration de Noma-san.
… Partition.
Ils étaient là.
C’était assez loin, mais il y avait des murs s’étendant des deux côtés de la Grande Route Dorée.
Est-ce vraiment possible de créer un tel mur ?
Est-ce quelque chose ‘Si personne ne l’a fait auparavant, tu gagnes en l’ayant fait en premier’ ?
Voyons… Cela commence ici et va jusqu’à là… Gérer une telle cité ?
Je me suis tourné.
L’actuel mur d’enceinte de Tsige se trouve ici.
Il y a une certain nombre de chemins partant d’ici, il y a des maisons, des champs et des magasins… Es-tu en train de me dire qu’ils vont aller jusqu’à ce mur ?
‘Toutes les routes mènent à Rome’, je me suis souvenu de cet adage.
Incroyable.
C’est vraiment incroyable.
“Raidou-kun ?” (Vivi)
“Les murs… Qui se trouvent de part et d’autre de la Grande Route Dorée… Formera Neo Tsige ? Ils vont mener une bataille défensive là-bas, hein… Sérieusement ? C’est vraiment ce qu’il se passe… ?” (Makoto)
“…”
“Les marchands de Tsige sont impressionnants.” (Makoto)
J’étais admiratif dans la flexibilité et l’inventivité des marchands.
“Raidou-kun… ?” (Vivi)
“Oui ?” (Makoto)
“Comment peux-tu déterminer avec autant de confiance la forme des murs extérieurs ?” (Vivi)
“Hein ? Avec détection de la magie… En quelque sorte. Du moins, ça marche.” (Makoto)
Tous les membres du PNJR me fixaient avec une expression perplexe.
“… Hum, comme c’est Raidou-kun qui le dit, ceci ne doit pas être une plaisanterie.” (Vivi)
“Non seulement il est redoutable au combat, mais il peut changer le cours d’une bataille avec juste cette capacité.” (Noma)
“Si quelque chose de ce genre peut être accompli à une telle distance, les espions et éclaireurs ne serviraient à rien.” (Ryoma)
Après tout, on parle de la capacité offerte par Tsukuyomi-sama.
“En mettant ça de côté, les murs sont terminés, alors l’unité d’expédition des aventuriers se déplacent de l’autre côté, hein.” (Makoto)
Ils vont plus loin que je n’aurais cru.
… J’ai pensé que leurs actions seraient facilitées par rapport aux Terres Dévastées, mais il y avait la possibilité qu’ils ne seraient pas en mesure de faire marche arrière s’ils avaient commis une erreur.
Je pensais que si c’était le groupe de Toa, la plupart des problèmes ne seraient pas graves… Je n’ai rien entendu de la part de Tomoe, ils étaient donc probablement en vie… N’est-ce pas ?
“En parlant de ça, j’ai entendu dire que Ginebia-san avait disparu.” (Makoto)
“Aah, Sœur Bia, hein. Elle ne pouvait probablement plus bosser pour Rembrandt-san. Il était clair au premier coup d’œil qu’ils n’étaient pas compatibles.”
“Bia-san, hein. Exact, leur affinité était catastrophique.”
Affinité catastrophique ?
Je n’ai pas eu de discussion au calme avec elle… J’estime qu’elle est comme Aznoval, tout dans les muscles.
Nous sommes quelques différents, mais un peu similaire sur d’autres points.
‘Très bien, j’ai compris. J’y réfléchirai une fois que le problème sera anéanti’, ce genre de pensée.
En plus, c’est impressionnant de voir que bien qu’elle ait disparu, personne ne s’en inquiète le moins du monde.
“Qu’est-ce qu’on lui a demandé de faire ?” (Makoto)
“Hmm ? Bia-san ? Hum, si je me souviens bien if, Rokuya-san lui a demandé de garder Alpine sain et sauf si quelque chose de grave devait se passer, pas vrai ?” (Vivi)
“Ouais.” (Noma)
“Alpine ?!” (Makoto)
J’ai entendu quelque chose que je ne pouvais pas laisser passer et j’ai demandé confirmation à Vivi-san et Noma-san.
On parle de Toa et ses camarades amusants !
“Eh bien, si cette personne est avec eux, ça devrait aller peu importe leur ennemi. Elle communique parfois avec les poings, elle reste quand même une personne sérieuse. Ça devrait aller pour Alpine… J’espère.” (Vivi)
C’est irresponsable !
Vivi-san était amicale et joyeuse, accouplée à une bonne capacité de communication, mais… Elle faisait parfois preuve du pragmatisme d’un mercenaire.
Je commence à penser qu’elle n’était pas très enthousiaste par tout ce qui concernait la guerre, en dehors de son ‘métier’ principale.
Hmm, je vois. Rokuya-san n’est pas avec Alpine en ce moment, hein.
Était-il satisfait après lui avoir donné un nouvel équipement ?
Les Aventuriers Originels étaient bien plus difficiles à lire que les membres de PNJR.
“Je ne suis peut-être pas la meilleure personne pour dire ça, mais le groupe de Toa n’est pas connu pour être chanceux… Alors je suis un peu inquiet.” (Makoto)
“… Euh, Noma, nous ne devrions pas lui poser la question ?” (Ryoma)
“Je suppose que oui. Après tout, on dirait bien que Raidou-dono ne nous le dira pas de lui-même.” (Noma)
“?”
Ryoma-san semblait vouloir demander quelque chose.
“Hum, Raidou-kun, quel est cet énorme bagage que tu portes sur ton dos ?” (Vivi)
Ah, j’avais oublié.
Ryoma-san a hoché de la tête plusieurs fois aux questions de Vivi-san.
La conversation, que je voulais juste être une sorte de salutation, s’est terminée par une longue discussion.
Ma faute.
“Cela me dérange pas mal, mais tu discutes comme si c’était normal, alors je ne savais pas comment aborder le sujet.” (Vivi)
“Après tout, nous sommes tous dans son ombre, dans un champ dégagé.” (Noma)
J’ai oublié mon objectif original en venant ici.
Je suis venu ici pour apporter de la nourriture à tout le monde en formation.
“Désolé, j’ai complètement oublié. J’ai ramené de la nourriture pour tout le monde.” (Makoto)
J’ai déposé le bagage aussi gentiment que possible.
C’était la nourriture, alors je devais faire attention.
Après tout, c’était une telle quantité que nous serions incapables de tout manger tout seuls.
“C’est… Merci. Est-ce un repas léger ?” (Vivi)
Vivi-san a dit ça un peu malaise en levant la tête.
Comme attendu de sa part, c’était exact.
“Ouais, c’est du karaage. Du poulet frit.” (Makoto)
“… Tout ça ?” (Vivi)
“Ah, je pense que l’alcool et le thé ne vont pas tarder arriver. Quand la formation sera finie, faites vous plaisir et que tout le monde en profite.” (Makoto)
“Pourquoi seulement des aliments frits… ?” (Vivi)
“Mio s’est mise en tête de faire ce genre de cuisine dernièrement. Si ça continue ainsi, je pense sérieusement à les proposer dans nos magasins… Et peut-être venir ici tous les jours pour vous en offrir.” (Makoto)
Cela ne s’arrêtait pas.
Encore et encore.
À cette allure, non seulement Asora, mais tous les habitants de Tsige vont finir par manger son karaage. Si des gens aimant le karaage de Mio ne se montrent pas, cela pourrait mal tourner.
Après tout, quand Mio se fera une fixette sur son prochain menu… Elle n’en fera plus autant.
Disons à l’équipe de cuisine de bien noter la recette.
“La compagnie Kuzunoha est vraiment chaleureuse.” (Ryoma)
“… Vraiment ? Juste imaginer la quantité de nourriture frit offerte me donne mal au cœur.” (Vivi)
“D’ailleurs, comment allons-nous nous servir ?” (Noma)
“Aah, c’est en fait un chef d’œuvre des Nains, le serveur 4L de karaage. Si on ouvre ici et appuyons sur l’interrupteur sur le côté…” (Makoto)
Du karaage bien chaud sont sortis avec une délicieuse odeur.
Ouais, une technologie que tout le monde estimerait être un gâchis.
En déclarant vouloir les conserver dans la meilleure condition possible, comme à leur habitude, les artisans se sont emballés et ont créé ceci.
Au passage, la taille S pouvait être installée sur une table.
Pourquoi est-ce que les Anciens-Nains ne se sont pas satisfait de cette taille ?
Si l’on réfléchissait en termes d’utilité, on pourrait juste utiliser un sac magique s’il y en avait une grosse quantité.
Mais ils se sont écriés ‘Et avec ça, on ne peut pas ajuster les moindres détails de l’environnement et rendre complètement nul le passage du temps’. C’était déjà du charabia pour moi.
Sans compter qu’ils ont ajouté à la fin ‘En plus, plus cela sera grand, plus ça sera impressionnant’. Je ne pouvais pas m’ôter de la tête que c’était la véritable raison.
Après tout, le serveur de liqueur était aussi dans la même veine !
“…*Gulp*.”
Bien ces trois-là semblaient alléchés suite à l’odeur dégagée. C’est un soulagement.
Je souhaite qu’ils apprécient ça, le mange avec plaisir et une grande quantité.
“Eh bien, je vais vous laisser. Si quoi que ce soit se passe, merci de le rapporter, même après coup.” (Makoto)
Je suis ensuite parti.
!!!
Ah, oui !
Ramenons-en également à l’orphelinat.
Il y avait un grand nombre d’enfant en pleine croissance là-bas !
Très bien, mon prétexte de ‘voir si la formation se passe bien’ pour partager le karaage a été accompli avec succès !