Chapitre 369 : Un changement de nom s’impose d’urgence
Tsige 5.
C’était le groupe d’artistes qui était soudainement devenu populaire à Tsige.
À mes yeux, c’était un groupe d’idoles que l’on pouvait trouver un peu partout…
Du moins, au Japon, et je ne pensais pas que je verrais une telle chose dans un monde d’épée et de magie.
“Et donc… Hum… Puis-je vous demander ceci ?”
Ça devrait être impossible, pas vrai ?
L’une d’entre elles s’est rendue à notre compagnie pour me parler, c’était difficile à croire.
“De nombreuses personnes m’ont rapporté que mon père a été grossier avec vous, je me dis que vous pourriez imaginer que sa fille ferait de même ! Mais maintenant que les choses ont pris cette tournure, même si c’est absurde, je voulais faire les choses proprement !”
Je croyais ne pas la connaître, mais en fait, elle était une réceptionniste de la Guilde des Aventuriers que j’ai déjà rencontrée plusieurs fois en face à face.
Ouah, elle avait beaucoup de traits de caractère.
Quand j’ai demandé son nom complet, elle m’a déclaré qu’elle était la fille du directeur de la compagnie Batoma que j’avais également rencontré à plusieurs reprises récemment.
La fille d’une grande compagnie et une réceptionniste de la Guilde des Aventuriers.
… Lien profond.
Mais il paraît qu’elle faisait sérieusement son travail et travaillait dure, chose auprès duquel je peux sympathiser.
Cela pourrait être également une excellente d’actrice.
Si c’était le cas, je serais tombé dans son piège.
Je l’ai invité à entrer dans mon bureau pour au moins entendre ce qu’elle avait à dire, et la première chose qu’Ates Batoma-san ait dit, c’était une demande inattendue.
“Hum, Raidou-sama, avez-vous écouté ?” (Ates)
“Ah, oui. Bien sûr.” (Makoto)
“…” (Ates)
“…” (Makoto)
“Quel était le nom du groupe auquel je suis affiliée ?” (Ates)
“Tsige 5, n’est-ce pas ? Je recommande à titre personnel de changer votre nom de groupe.” (Makoto)
“… Alors vous écoutiez vraiment. Les marchands pensent parfois à autre chose tout en acquiesçant en retour, alors j’ai fini par vouloir être sûre… Désolée.” (Ates)
Est-ce que son père est l’un de ces marchands ?
Je dois bien avouer que je n’ai pas tout retenu de tout ce qu’elle a pu dire.
Elle avait un lourd passé, faisait partie d’un groupe d’idole, nous nous connaissions de vue, et en plus elle était la fille d’un partenaire commercial, alors apprendre tout ceci m’a fait un peu phaser.
C’était un choc un peu plus grand de celui des sœurs Rembrandt.
Je l’ai entendu mentionner Yuno et Rembrandt-san de nombreuses fois, elle était donc probablement l’amie de la cadette, ce qui était également surprenant.
“À l’instar des autres groupes, vous n’avez aucune compétence ou effet dans vos représentations. Vous vous tenez sur scène avec seulement des danses et des chants, alors il est normal d’être inquiet à propos de pas mal de choses concernant l’avenir. Il semblerait que vous ayez déjà compris qu’avec des scènes tape-à-l’œil, ce n’est pas le genre de métiers que l’on peut exercer toute sa vie.” (Makoto)
Une véritable idole.
Compte tenu de l’âge du mariage dans ce monde, ce métier était la définition d’un bref épanouissement avant de se marier.
“Oui…” (Ates)
“Vous me demandez de vous enseigner l’archerie comme un trait de votre personnalité… C’est une idée vraiment innatendu.” (Makoto)
C’était vrai. Ates est venue chez moi parce qu’elle voulait apprendre à tirer à l’arc.
Quand je lui ai demandé comment elle l’a appris, elle m’a répondu que c’était l’Elfe du groupe d’aventurier Alpine, Louisa, qui lui en a parlé lors d’une fête arrosée.
Ates était aussi une habitante de Tsige. Elle ne pourrait pas avoir les aptitudes pour aller dans les Terres Dévastées, mais il semblerait qu’elle ait élevé son niveau à un niveau décent en tant qu’aventuriers et son métier était archère.
Et ainsi, elle était donc intéressée par le sujet, et quand elle a vu le livre sur l’archerie que j’ai donnée à Luisa, elle s’est dit que c’était ça.
Elle s’est empressée d’ajouter que c’était également que l’archerie était un exercice sain pour garder son corps en forme.
C’était une femme difficile à détester.
Elle se considérait elle-même comme quelqu’un aimant se la couler douce, mais d’après ce que j’ai pu voir, elle était en fait une femme très assidue.
“J’ai appris une quantité décente de compétences liées à l’arc et j’ai estimé que l’archerie serait ce qu’il y avait de mieux pour moi. Louisa-san m’a dit que c’était un sujet difficile à aborder pour toi, et elle m’a… Averti de ne pas en parler à la légère. Alors je vous prie de croire que je ne le fais pas à la légère…” (Ates)
“Très bien, je vais le faire.” (Makoto)
“Je comprends ! Non seulement vous êtes un homme occupé, mais apprendre à la fille de Batoma serait juste… Hein ?” (Ates)
“Cela ne me dérange pas de vous l’enseigner. L’archerie est bien quelque chose de sacré pour moi, alors Louisa en avait le droit, mais ça ne signifie pas que j’imposerai cette idéologie aux autres. Peu importe l’objectif, si vous voulez l’apprendre, je vous y aiderai.” (Makoto)
“V-Vraiment ?!” (Ates)
“Oui. Cependant, comme vous l’avez déclaré, ce n’était pas comme si j’avais beaucoup de temps libre. Gardez donc à l’esprit que je ne pourrai pas vous apprendre individuellement et que je ferai jusqu’à un certain niveau… Si vous êtes d’accord avec ça, je peux vous l’enseigner.” (Makoto)
Ou plutôt, Louisa n’était pas revenue.
Pour être plus précis, personne du groupe Alpine n’était revenu.
S’ils revenaient, j’avais l’impression que je pourrais simplement demander à Louisa de lui apprendre.
Bon, d’accord.
En ce qui concerne l’archerie, je l’enseignais à l’orphelinat Weitz comme une sorte de gymnastique de temps en temps.
Elle pouvait s’intégrer à ces cours.
Lorsque les orphelins seront grands et viseront à devenir aventuriers, il faudrait mieux qu’ils se fussent familiarisés à autant d’armes que possible.
Préparer du vrai gibier pour pratiquer le tir à l’arc comme à la chasse n’était pas quelque chose qui pouvait être fait souvent, mais il était possible de s’entraîner au sein de la ville.
Mon Kyudo était bien trop formel pour ce monde, alors ce que j’enseignais aux enfants était une version allégée, en mettant de côté Louisa.
Ates devrait pouvoir gérer ça sans problème.
“Yoshaaa !” (Ates)
“’Yosha’, hein.” (Makoto)
“! …” (Ates)
“… Hum, eh bien, j’ai quelques préparatifs à effectuer, alors pouvez-vous me dire quels sont vos jours disponibles après demain ?” (Makoto)
“J’aimerais que ce soit après-demain. Hum, veuillez oublier ce que vous venez d’entendre. Vous savez, je ne suis pas encore mariée.” (Ates)
“Si vous travaillez comme idole, vous serez en mesure de choisir qui vous souhaitez. Ok, alors ça sera après-demain. Ceci se passera à l’orphelinat Weitz.” (Makoto)
“Weitz… ! Compris.” (Ates)
Peut-être en raison du soulagement, sa vraie-nature est ressortie.
Elle était une réceptionniste de la Guilde ne s’occupant pas des affaires liées aux Terres Dévastées.
Joyeuse, gentille et avec de bonnes compétences en communication.
Elle était également belle, correspondant à l’image de son travail de réceptionniste.
C’était le genre de métier où l’on devait traiter avec des aventuriers généralement assez grossiers, ce genre, ce genre de compétences était nécessaire, et elle a manifestement une autre facette en dehors du travail.
Ce n’était peut-être pas tout à fait vrai, il était compréhensible de porter partiellement un masque au travail.
Je vois, cela signifiait qu’elle avait l’étoffe d’une idole.
Je ne savais pas dans quelle mesure c’était calculé puisqu’on parlait de Rembrandt-san, mais j’estimais également qu’Ates était vraiment un bon choix.
J’étais toujours plein de doutes sur le fait que les idoles pussent réellement prendre à Tsige.
“Pardonnez l’intrusion.” (Mio)
“Aah, Mio.” (Makoto)
“Mi-Mi-Mi-Mi-Mio-sama ?! Aah, pas moyen, je ne suis même pas une invitée, faites comme si je n’étais pas là ! Je vais bientôt m’en aller, il n’y a pas besoin de me ramener du thé… Aaaaah….” (Ates)
Hé.
Est-ce que ton attitude n’est pas un peu trop différente devant Mio comparé à moi, Ates ?
… Bon, Mio se rendait assez souvent à la Guilde des Aventuriers, même lorsque que je n’étais pas à Tsige.
Je pouvais comprendre qu’elle était bien connue.
Mais la différence était bien trop extrême.
En plus… C’est quoi cette attitude ?
Plutôt que de la peur, c’était plus de l’excitation…
“J’ai ramené du thé.” (Mio)
“Merci.” (Makoto)
“… Des conseils à propos de quelque chose ?” (Mio)
“Oui. La personne ici présente travail comme réceptionniste à la Guilde des Aventuriers. Elle s’appelle à Ates. Apparemment, elle est l’une des personnes faisant des représentations la nuit du côté du mur extérieur.” (Makoto)
“Ah oui. Si je me souviens bien… C’était un groupe avec un nom risible, Tsige 5.” (Mio)
“Hahahaha…” (Ates)
‘Hahaha’, hein.
Pourquoi est-ce que ton visage est devenu rouge vif, Ates ?
Tu ne vas pas dire quelque chose comme ‘Il n’y a rien de mal à ce qu’une femme aime une femme, n’est-ce pas ?
Tu sais, tu as déjà un paquet de traits de caractère, alors en rajouter encore d’autres à ton répertoire serait plutôt risqué.
Tu me parlais encore de mariage il y a peu, alors maîtrise-toi.
“C’est vrai. Nous parlions sur le fait que j’aimerais apprendre l’archerie comme l’un de mes traits personnel comme idole.” (Ates)
“Hé, l’archerie, hein. Des leçons personnelles de Waka-sama ?” (Mio)
“Non, je songeais à lui donner cours en même temps que les enfants de l’orphelinat Weitz. Cela ne sera pas comme avec Louisa.” (Makoto)
“Alors elle sera juste ajoutée à ce que tu fais déjà, hein. Oh, mais…” (Mio)
Oh, comme attendu de Mio.
On dirait qu’elle a compris ce que j’allais lui demander.
Ce genre de chose me rend heureux.
“Puis-je te demander ceci ?” (Makoto)
“Compris. Je vais prendre les dispositions nécessaires. On ne peut pas faire autrement puisque c’est le matin dans deux jours.” (Mio)
“Fais-le s’il te plaît.” (Makoto)
“Bien, je vais donc prendre congé. Ates, puisque que j’en ai déjà préparé, il serait dommage de ne pas le boire. Prenez votre temps.” (Mio)
Très bien.
Avec ça, le cours de tir à l’arc d’Ates est programmé.
Il n’y a rien d’autre à ajouter, parlons un peu en buvant du thé avant de se quitter.
“J-J-Je lui ai parlé ! J’ai parlé directement avec Mio-sama !” (Ates)
… Est-ce qu’on pourrait même considérer ça comme une conversation ?
Je ne crois pas que cela en était une…
“Elle est une de nos employées, alors bien sûr, il est possible que cela se produise en venant ici.” (Makoto)
“Raidou-sama, à propos de Mio-sama… !” (Ates)
“Euh… Oui ?” (Makoto)
Et par la suite, on m’a parlé en détail d’une face très sombre de cette cité.
En un sens, c’était bien plus profondément ancré que même la Rue du Crépuscule et a miné ma vie quotidienne sans même que je n’en fus conscient.