Tome 2 – Chapitre 84 – Rencontre avec la ‘Bibliothécaire’
[J’attends avec impatience de travailler avec vous.] (Makoto)
“J’attends avec impatience de travailler avec vous.” (Shiki)
Shiki et moi finissions nos salutations et des applaudissements ont résonné.
Cet endroit semblait être le bureau de l’Académie où les comptes rendus sont faits. C’était grand et en voyant les bureaux alignés, j’ai pensé que c’était une pièce pour les membres du personnel pendant une seconde. L’ambiance est plutôt détendue pour une première rencontre. Ils m’ont expliqué le contenu de la conférence, ils ont détaillé les règles et ils m’ont ensuite demandé quels étaient nos plans.
Deux personnes nous accueillaient.
L’un d’entre eux semblait être un professeur. Cependant, je ne pouvais pas dire que nous avions le même grade. Il était enseignant à temps plein et moi un temps partiel. Je ne comptais pas me rendre à l’académie tous les jours et je ne comptais pas séjourner dans les dortoirs. On dirait qu’il enseignait des techniques de combats comme moi, mais il n’avait pas l’air si fort. Les techniques de combats étaient inutiles si tu parlais juste de théorie alors il devait être relativement fort. Ils m’ont dit le contenu des cours actuels et le niveau des étudiants. Je me suis dit que c’était pareil qu’un enfant qui jouait à la poupée. Mais je l’ai seulement pensé. Bien sur, je me suis retenu de le dire donc je ne peux pas dire que c’est troublant de faire face à l’élite(lol).
L’autre était une personne importante dans l’académie. Celui-là ne montrait pas la moindre parcelle d’arrogance, à l’inverse du professeur et je sentais que c’était une personne indulgente. Les personnes de l’académie agissaient sans aucune forme de politesse alors j’ai été perturbé au début par cela, mais les personnes devant moi étaient aimables. Peut-être que c’était la différence de comportement entre étudiant et enseignant. Toutefois, ils n’ont pas posé de problème pour le salaire, mon magasin et ils n’ont pas eu l’air de regarder attentivement les documents que je leur transmettais; Ils les ont juste replié doucement et ceci m’a donné l’impression qu’ils avaient un grand pouvoir sur ces terres. Ils nous ont souhaité la bienvenue et nous en avons fait de même.
“Après avoir fini ceci, je vais préparer le terrain. En tout premier lieu, j’enverrai les étudiants de ma classe à tour de rôle mais plus tard, veuillez essayer de rassembler les étudiants avec vos propres capacités, Raidou-sensei. De ce que j’ai pu entendre, vous êtes une personne avec de grandes compétences. J’attends ça avec impatience.” (Brait)
“Brait-sensei, je vous remercie pour votre aide.” (Shiki)
On dirait que l’enseignant va désormais nous quitter. Shiki et moi inclinions la tête une fois de plus et lui disions au revoir. Selon ce qui a été dit, j’aurais un certain nombre des étudiants de la classe de Brait-sensei les premières fois que je ferais mes cours de compétences axées sur la pratique. C’était une personne prévenante et il présentait à ses élèves les nouveaux professeurs du même type de cours que lui à ses élèves. Une personne fiable ou du moins c’était ce qu’on racontait sur lui. Apparemment, le personnel est beaucoup aidé par lui, je pouvais affirmer qu’ils avaient une bonne opinion de lui dans la salle du personnel. Personnellement, je crois qu’il est une personne douteuse. Je me méfie toujours des personnes trop gentilles.
D’après ce que j’ai entendu des membres du personnel, un enseignant à temps partiel qui obtenait assez d’étudiants pour avoir une classe complète, c’était assez rare. Lorsqu’on comparait le nombre d’étudiants d’un professeur vacataire à celui d’un temps plein, le nombre était à peine de la moitié. 30 personnes. Est-ce possible de ne pas rassembler 30 personnes dans cette académie géante ? D’ailleurs, les classes théoriques étaient différentes des classes pratiques, elles pouvaient accepter autant de personnes qu’elles le voulaient. On dirait que c’était parce qu’il y avait une limite au nombre d’étudiants qu’un professeur de pratique pouvait s’occuper. Les étudiants pourraient mourir si l’on ne faisait pas attention lorsqu’ils utilisaient la magie ou les armes.
L’indemnité des cours dépendait complètement du nombre d’élève. Dans le cas d’un vacataire, la sélection des étudiants était assez libre. Il devra essayer de faire de son mieux pour augmenter le nombre d’étudiants s’il voulait gagner de l’argent. Pour un cours, un enseignant à temps partiel obtiendra 10 pièces d’argent pour chaque étudiants. Il pourra avoir 3 pièces d’or s’il assurait un cours de 30 personnes. C’était pratiquement le revenu annuel d’une personne qui travaillait dans une boutique ou d’un employé d’une guilde. S’il assurait plusieurs cours par semaine pendant un mois, ceci se transformerait en une quantité incroyable d’or. La rémunération était plutôt excessive pour un professeur en comparant ça à mon monde d’origine. Si un enseignant à temps partiel obtient autant alors combien touche au juste un professeur à temps plein ?
“Et donc, Raidou-sensei. À propos des cours, est-ce bon pour vous de commencer la semaine prochaine ? Il y aura environ 10 étudiants de la classe de Brait-sensei alors nous n’avons aucun problème de notre côté.” (Directeur)
[La semaine prochaine, hein. Ceci ne me dérange pas, mais je veux faire des cours avec des étudiants que je choisirai donc je pourrais causer des ennuis à Brait-sensei. J’ai l’intention de faire cours à un nombre limité de personne. Il n’y a aucun problème avec ça, n’est-ce pas ?] (Makoto)
J’ai confirmé cela il y avait quelque temps et puisque je m’inquiétais pour ça, je le confirmais à nouveau. J’avais l’intention de faire une classe avec une dizaine de personnes environ. Je vais demander à Shiki de m’accompagner et d’enseigner une fois par semaine. Je n’ai seulement enseigné qu’aux enfants de mon voisinage, je n’ai enseigné à personne tout en ayant reçu quelque chose en compensation. Au commencement, j’aurais Shiki pour m’aider et je m’y habituerai.
“Oui, bien sur. Mais c’est plutôt inhabituel. Les vacataires rassemblent frénétiquement autant de personne qu’ils le peuvent sans se soucier de ça. Comme on pouvait s’y attendre d’une personne qui gère un magasin en même temps, c’est vraiment une manière différente de penser.” (Directeur)
[Je dois y faire attention puisque j’en suis le responsable. À propos de mon commerce, aussi longtemps que je ne fais aucune activité en rapport avec l’académie, il n’y aura pas de problème, n’est-ce pas ? Je suis reconnaissant pour votre réactivité.] (Makoto)
Je demandais par sous entendu s’il n’y aura pas de problème pour Shiki et moi d’utiliser gratuitement la médecine ou à les montrer et d’accroître les connaissances de mes étudiants.
“… Un enseignant doit être souple. Et également consciencieux. C’est un peu inattendu. Après tout, j’ai entendu dire que vous étiez une personne assez forte. Je me demandais comment vous vous présenteriez. Pour vous dire la vérité, je vous tiens en haute estime. Cette place rassemble les meilleurs étudiants de la ville alors faites de votre mieux pour les former.” (Directeur)
[Bien. Je vais m’en aller.] (Makoto)
“Ah c’est vrai. Il y a une bibliothèque que vous pouvez utiliser quand vous voulez pour chercher des informations, une place à l’intérieur de l’académie qui est utilisée pour entraîner les techniques et une réception où vous devrez remplir une demande avant d’utiliser le terrain. Je les informerai de votre arriver aux personnes gérant ces lieux.” (Directeur)
Shiki et moi avons parlé des différents endroits et avons vérifié leur position. Nous avons assurément besoin d’en apprendre plus sur eux. Pendant que j’y suis, je devrais finir la paperasse aujourd’hui. La procédure pour les documents est relativement complexe alors je sens que le nombre de choses, que je vais demander à Shiki, pourraient augmenter.
Dans ce cas, je dois réfléchir au magasin. Comme on pouvait s’y attendre, les Démons Forestiers sont les plus aptes, hein. Les Arkes sont rares donc cela risque de me limiter. Ouais, il y aussi la possibilité de demander l’opinion de Tomoe.
Je pensais que la bibliothèque serait une pièce mais pour qu’il y ait un bâtiment entier pour elle, c’était plutôt inattendu. C’était comme une université.
Je pouvais en attendre beaucoup en voyant une bibliothèque aussi grande. Cela ne serait pas une mauvaise idée de regarder les livres relatifs à la magie. Je suis désolé pour cet amoureux des livres qu’est Shiki, mais je vais lui laisser la paperasse et je vais me diriger vers la bibliothèque.
[Shiki, je vais aller inspecter la bibliothèque. Dirige-toi vers la réception et après avoir fini, je voudrais que tu me rejoignes.] (Makoto)
Je lui ai demandé de faire ça dès que nous quitterons les couloirs. Shiki a acquiescé. Je crois qu’il est le meilleur des trois pour ne pas causer de problème alors c’est pour cela que je l’ai priorisé par rapport aux deux autres. J’en suis vraiment heureux. Bien que la principale raison était qu’on était du même sexe.
Parce que nous avions des buts dans des directions opposées, Shiki et moi, nous nous tournions le dos et marchions vers nos objectifs respectifs
En tout cas, l’atmosphère qui se dégageait par ici, c’était un sentiment de paix. Ma sensation d’être dans un autre monde ou dans mon monde d’origine devenait flou lorsque j’étais ici. L’étrange sensation était d’autant plus forte, car la matière, que j’enseignais, n’existait pas dans mon monde d’origine.
Il y avait des étudiants dans le hall qui se livraient à des discussions amicales. L’atmosphère ressemblait à l’université de ma sœur que j’avais visitée en été. Il y avait eu beaucoup de gens. C’était peut-être en raison de la période où je l’ai visité.
“C’est littéralement ce qu’est une école.” (Makoto)
Avant de quitter Tsige, il fut un temps où je me suis rappelé ma terre natale. J’ai été jeté sur un champ de bataille pendant mon voyage donc le mal du pays s’est un peu affaibli. Cette place me rappelait tellement l’époque moderne. Vraiment.
“Le choix des cours est permissif et ceci donne l’impression que je suis venu dans une université qui laisse beaucoup de liberté. Oh, cet endroit est la bibliothèque, hein. Quelle taille.” (Makoto)
Je me parlais tout seul en arrivant devant la bibliothèque mais comme personne ne pouvait me comprendre. Ont-ils pensé que je suis fou ? Bah, on s’en fout.
De toute façon, ce lieu était énorme. C’était plus grand que la bibliothèque municipale de la ville où je vivais. C’était surprenant qu’il y avait une bibliothèque aussi grande dans ce monde, hein. Cela me démontrait que j’ai vécu dans une zone rurale. Et les héros ont commencé à partir du château d’un grand pays. Je dois retenir mes larmes.
Je suis rentré à l’intérieur.
On pouvait y voir des livres, des livres et encore des livres étroitement serrés, sans laisser d’espace entre eux, dans des étagères qui étaient plus grandes qu’une personne. La scène des étagères pleines à craquer avec des livres qui sont alignés de gauche à droite, ça pourrait être qualifié de ‘forêt qui fait pousser des livres’. En tout cas pour moi, c’est la première fois où je vois autant de livres rassemblés en un même endroit. Incroyable. Juste, incroyable.
Cette odeur particulière et agréable. C’était différent de Tsige où l’on pouvait voir de la neige dans certains endroits. À la Ville Académique, les journées devenaient de plus en plus chaudes. Je peux affirmer que je suis dans un endroit assez lointain de Tsige.
Le parfum particulier d’une bibliothèque que je n’ai plus senti depuis longtemps. Ça n’a pas changé du tout. Cela m’a manqué. On dirait que dans ce monde ils ne savaient pas que les bibliothèques se mariaient bien avec l’air conditionné. En un sens, on pouvait ressentir la différence entre la science et la magie.
Il devrait y avoir beaucoup de personnes ici mais la raison de pourquoi cela semble tellement peu peuplé, cela doit être dû parce que le lieu est suffisamment grand pour te le faire ressentir ainsi.
“Avez-vous besoin de quelque chose ?”
J’ai été appelé par quelqu’un alors que j’étais profondément ému par cette bibliothèque. Une voix sereine et suave. Une voix que l’on pourrait trouver séduisante.
Comme prévu, Il y avait une belle femme quand j’ai tourné la tête dans la direction de la voix. Elle n’était pas étudiante. Peut-être une bibliothécaire ?
[Désolé. C’est la première fois que je vois une bibliothèque de cette ampleur et j’étais dans la lune. C’est une splendide bibliothèque.] (Makoto)
“Je comprends. Je suis heureuse d’entendre vos louanges. Vous étiez planté dans le hall alors puis-je savoir quelle affaire vous amène ici ? Si vous cherchez un livre spécifique, je peux vous aider.” (Femme)
Je communiquais avec l’écriture et pourtant, elle n’a même pas été troublée pendant une seconde et a rapidement répondu. Elle ne devrait pas être surprise ?
[Je ne cherche pas de livre spécifique, mais des livres traitant la magie. S’il y a des livres sur le langage de l’incantation, je voudrais les lire.] (Makoto)
“Raidou-sama cherche des livres avec des contenus aussi simples alors qu’il possède une incroyable magie et des puissantes capacités de combat. Est-ce votre compagnon Shiki (NTA: Son nom est écrit différent ‘識様’) qui les lit ?” (Femme)
!!!
J’ai aussitôt pris mes distances, comme si ces paroles m’ont soufflé. Cette femme…
Heureusement qu’il y avait un hall juste après l’entrée, j’avais toujours de l’espace. Je me suis réjouis d’avoir pu prendre mes distances. Après tout, ce n’est pas tout le monde qui peut faire l’étrange téléportation de Sofia. Je n’ai pas l’intention de changer ma tactique de prendre mes distances en cas de combat.
J’ai déjà achevé une barrière invisible au moment où j’ai pris du recul. C’était grâce à mon entraînement à subir une tension permanente. Après, je vais devoir apprendre à le faire naturellement.
“Incroyable ! En un instant, vous avez pu établir une barrière. C’est comme un tour de prestidigitation. Être tellement talentueux que vous pouvez le faire sans même avoir besoin d’incantation. C’est comme les histoires qu’on m’a raconté.” (Femme)
[Qui êtes-vous ? Comment connaissez-vous mon nom ?] (Makoto)
J’ai examiné la femme tout en ayant écrit ça.
Elle était jeune. C’était juste une estimation, mais on dirait qu’elle était dans la première moitié de la vingtaine. Sa taille était proche de la mienne. Elle n’avait aucune arme. Elle n’avait pas de puissant équipement magique et je pouvais seulement ressentir la magie d’une personne normale. Je ne savais pas à quel point elle est musclée à cause de sa robe ample, mais elle ne montrait aucun signe de vouloir m’attaquer. Elle ne semblait pas utiliser la magie non plus.
Je ne pouvais pas être sur à 100% mais je pensais qu’elle était une femme. Son visage était mignon. C’était facilement un 100 point dans ce monde. C’était différent des cheveux indigo de Tomoe, ses cheveux étaient d’un bleu clair. Il n’y avait aucun doute que je ne la connaissais pas. Elle était probablement une Hyumaine.
“Comme les histoires qu’on m’a raconté”, c’est ce qu’elle a dit. Elle a parlé de moi et de Shiki. Y a-t-il une autre personne qui connaisse la puissance de ma magie et mes capacités physiques ? La seule personne à laquelle je peux penser c’est la personne en charge de l’examen. Mais est-ce une information qu’une bibliothécaire devrait savoir ? Je ne veux pas croire que les informations ont fuité si facilement sur les personnes qui ont passé l’examen.
“Ne soyez pas autant sur votre garde, s’il vous plaît. Vous êtes un professeur de cette école. Je devrais au moins connaître vos noms.” (Femme)
Mensonges. Je l’ai confirmé dans la pièce du personnel. Il y avait facilement une centaine de personnes en prenant en compte tous les professeurs à temps plein et vacataires. Avoir la faculté de souvenir des noms de tout le monde était trop étrange. En plus, c’était la première fois que je venais ici.
Je ne vais pas baisser ma garde. En prenant en compte les interférences de mon propre corps, je faisais attention à toutes variations de la magie dans mon environnement tout en vérifiant les mouvements de cette femme.
[Je ne pourrais pas vous croire aussi longtemps que vous ne prouverez pas que vous avez une mémoire exceptionnelle.] (Makoto)
“… J’avais juste l’intention de vous taquiner. Il semble que vous soyez du genre méfiant, hein. Votre nom et celui de votre compagnon, ainsi que le reste, je les ai entendus de différentes personnes.” (Femme)
Peut-être qu’elle a été choquée par ma prudence, elle a haussé les épaules. L’examinateur lui a dit ? Mais je n’aime pas cette taquinerie.
“Comme c’est ennuyeux. Alors laissez-moi vous dire le nom de la personne qui m’a raconté cette histoire. Tu connais Ruria de Gotetsu, n’est-ce pas ?” (Femme)
Elle a dit un nom que je m’attendais pas à entendre.
Ruria de Gotetsu. Je la connais. Si c’est elle, ça serait normal qu’elle connaisse mon nom et celui de Shiki.
“Celui en charge de l’examen m’a raconté votre performance. Je ne sais pas si Raidou-san connaît son nom, mais il se nomme Erus. Il m’a raconté l’histoire d’une personne qui a rassemblé trois boules de différents types pendant que nous mangions alors…” (Femme)
La femme a fait le geste d’un gobelet qu’elle tenait dans ses mains et l’a ramené à sa bouche. Est-ce qu’elle mimait un repas avec de l’alcool ?
Trois boules de types différents. C’était la raison de pourquoi elle a dit de vagues choses comme une magie incroyable et des puissantes capacités de combats, hein. Cependant, je ne voyais pas la connexion entre elle et Ruria.
Est-elle une cliente régulière de Gotetsu ? Mais Ruria est-elle une personne qui parlerait si facilement des autres clients ? Elle n’est pourtant pas bavarde et elle ne parle pas beaucoup des autres clients. Je suis allé plusieurs fois, mais je ne me souviens pas de l’avoir vu la-bas.
[Je connais Ruria. Après tout, je vais au Gotetsu dernièrement. Mais je ne sais pas pour quelle raison elle vous aurait parlé de nous.] (Makoto)
“Pff~, Ruria est ma sœur. Elle m’a parlé d’étranges clients et c’était Raidou-sama et Shiki. J’ai été choquée quand j’ai entendu que Shiki était un amoureux du nabe avec de la crème et qu’il pouvait en manger pour ses trois repas.” (Femme)
Du nabe avec de la crème. Ah, c’était vraiment un cauchemar dans un bol. Je m’en demande toujours comment Shiki est capable d’en manger.
Oui. Il n’y a aucun doute si elle connaît même cette anecdote. Mais sa sœur, hein. Maintenant qu’elle le mentionne, elle a la même couleur de cheveux.
J’ai regardé à nouveau la Onee-san.
“Qu’y a-t-il ?” (Femme)
La Onee-san m’a interpellé, peut-être qu’elle trouvait ça étrange que je ne réagissais pas.
C’est pathétique. Je ne connaissais pas la différence d’age entre les sœurs, mais elle a perdu totalement dans le développement de son corps. Il n’y aura plus de changement de ce côté alors soit forte.
“… Vous semblez avoir une expression perplexe mais cela a-t-il pu éclaircir vos doutes ?” (Femme)
Elle avait des légers spasmes aux niveaux de ses yeux, elle a réarrangé ses lunettes et m’a interpellé à nouveau. Je comprends ce geste. Tu joues inconsciemment avec lorsque tu as des lunettes.
[Ouais, le malentendu a été éclairci. Je vois, donc vous êtes sa sœur. N’importe qui serait surpris d’être soudainement appelé par une complète inconnue alors qu’il est là depuis peu.] (Makoto)
“Ce n’était pas au niveau où l’on pourrait avoir ce genre de réaction. Mais je suis désolé pour ma grossièreté. Mon nom est Eva, enchanté de vous rencontrer.” (Eva)
[Eva-san, je vois. Mon nom est Raidou. Vous le savez peut-être déjà, mais je suis un professeur vacataire. Et vous, êtes-vous une bibliothécaire ?] (Makoto)
“Oui. Si vous avez un livre que vous recherchez, n’hésitez pas à le demander. Je suis presque toujours là-bas.” (Eva)
Eva-san a pointé le comptoir à droite du hall en ayant dit ça. De nombreux membres du personnel étaient présents. Ils jetaient de discrets coups d’œil à notre conversation. Nous étions probablement un peu bruyants.
[Je compterais sur vous. Je vais y aller.] (Makoto)
“C’est bon de n’avoir eu aucun livre ? Si je me souviens bien, vous cherchiez des livres qui traitaient sur les incantations, non ?” (Eva)
[Je vais laisser cela pour une autre fois.] (Makoto)
“Quel dommage. Je vous attendrai.” (Eva)
Eva-san a souri et me regardait pendant que je quittais la bibliothèque.
Ah… J’étais nerveux. Je n’avais plus envie de lire de livre et je suis juste sorti de la bibliothèque. Je suis parti un peu brutalement.
Bordel…
(Alors c’était Raidou, hein. Il est clairement choquant. Peut-être qu’il peut l’utiliser ?)
“Hein ?” (Makoto)
Au moment où je finissais de descendre les escaliers devant l’entrée, j’ai soudainement entendu une voix et j’en ai cherché l’origine. Il n’y avait personne. Alors que la voix était assez proche.
Cette voix, c’était… la voix de la femme avec qui j’ai parlé il y a peu. La voix de Eva-san. Aucun doute.
Mais, même si je tournais autour de moi, je ne pouvais la voir nulle part. Elle m’a dit au revoir et elle n’est pas sortie. Alors qu’est-ce que c’était à l’instant ?
Le pouvoir de Tomoe est-il redevenu encore incontrôlable ?
Mais je ne devrais pas être dans le même état mental que la dernière fois alors pourquoi ?
En plus, la sensation que dégageait cette voix était clairement différente. C’était une voix qui me donnait l’impression d’un froid glacial.
“Raidou-sama, je suis désolé pour l’attente.” (Shiki)
La voix de Shiki.
Il utilisait la même route que j’ai pris pour arriver là où j’étais. Il a déjà fini la paperasse. C’était Shiki donc il s’est probablement dépêché. Il marchait rapidement pour me rejoindre.
“Shiki, je ne t’attendais pas. Merci. Allons à la guilde marchande et vérifions notre magasin.” (Makoto)
“Compris” (Shiki)
Il est encore trop tôt pour être le soir. Tout en étant reconnaissant d’être en mesure de pouvoir passer plus de temps dans le magasin, j’ai quitté le campus.